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Extrait : "MADAME DÉSAUBRAIS, à Galinois : Est-ce tout, monsieur ? GALINOIS : Absolument tout, madame... Ah ! non, il y a encore la dernière page, la liste des voyageurs arrivés cette semaine à Bagnères. HENRIETTE : Y sommes-nous, monsieur ? GALINOIS : En tête, mademoiselle. HENRIETTE, bas, à madame Désaubrais : Mademoiselle !... Si mon mari l'entendait !"
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Seitenzahl: 43
Veröffentlichungsjahr: 2015
EAN : 9782335055986
©Ligaran 2015
COMÉDIE-VAUDEVILLE EN UN ACTE
Représentée pour la première fois, à Paris, sur le théâtre du GYMNASE, le 13 février 1861.
Le théâtre représente un salon commun de l’hôtel ; deux portes au fond ; portes à droite et à gauche ; piano à droite, deuxième plan ; fauteuils, chaises, canapé, table, etc.
VERDINET, agent de change.
GALINOIS, ancien notaire.
ERNEST DE MONNERVILLE.
HECTOR DE MARBEUF.
JEAN.
MADAME DÉSAUBRAIS.
HENRIETTE VERDINET.
La scène se passe à Bagnères de Bigorre, dans un hôtel.
Madame Désaubrais, Henriette, Galinois, Hector, puis Jean.
Au lever du rideau, madame Désaubrais et Henriette sont assises à gauche, près d’une table. Madame Désaubrais fait de la tapisserie, et Henriette attache des rubans à son chapeau de paille. Hector est debout près du piano et feuillette un album ; Galinois, assis, lit le journal.
Est-ce tout, monsieur ?
Absolument tout, madame… Ah ! non, il y a encore la dernière page, la liste des voyageurs arrivés cette semaine à Bagnères.
Y sommes-nous, monsieur ?
En tête, mademoiselle.
Mademoiselle !… Si mon mari l’entendait !
Comme elle est jolie sans chapeau !
« Madame Désaubrais et sa nièce, de Paris… »
C’est bien cela.
Et moi, monsieur ?
Vous y êtes aussi, jeune homme. (Lisant.) « Monsieur Hector Marbeuf… de Paris. »
Comment, Marbeuf ? Ils n’ont pas mis de ?
Si, ils ont mis : « de Paris. »
Non ; ils n’ont pas mis : « de Marbeuf ? »
Non, ils ont économisé la particule.
Ça ne m’étonne pas… j’ai des ennemis dans la presse-mais je réclamerai.
Tiens ! ils m’ont estropié aussi. (Lisant.) « Monsieur Galinois, ancien notaire. » (Parlé.) Je m’appelle Galinois… mais je ne réclamerai pas.
La !… Maintenant je puis défier le vent.
Elle est encore plus jolie avec son chapeau.
Il est bientôt midi… Si nous allions à la poste ?
Volontiers ! (Bas, à sa tante.) Nous y trouverons sans doute une lettre de mon mari.
Toute réflexion faite, j’ai envie de risquer ma demande en mariage.
Monsieur, on envoie dire de l’établissement que votre bain est prêt.
C’est bien… J’y vais.
Je vous engage à vous dépêcher, parce que, vu l’affluence, on n’accorde qu’une demi-heure à chaque baigneur.
Je le sais parbleu bien !… La demi-heure expirée, crac ! on ouvre la soupape et vous êtes à sec !
C’est le règlement.
Hier, j’ai échoué dans ma baignoire.
Messieurs…
Mesdames, voulez-vous me permettre de vous accompagner ?
Avec plaisir.
Je prends le bras de la tante… et, en route, je lui fais ma demande.
ENSEMBLE.
AIR de Mangeant (Monsieur va au Cercle).
Hector sort par le fond, à gauche, en donnant le bras à madame Désaubrais ; Henriette les sait ; Galinois sort du même côté.
Jean, puis Monnerville, puis Verdinet.
Midi !… la diligence de Tarbes doit être arrivée.
Monnerville entre par le fond à droite, suivi d’un commissionnaire qui porte sa malle et son sac de nuit.
Garçon !
Un baigneur !… Monsieur désire une chambre ?
Mieux que cela, mon ami… un appartement.
Nous avons le numéro 7… Il communique avec le 8 et le 9… Deux chambres et un salon.
Très bien.
Un salon superbe, avec un portrait du patron peint par M. Jules… lui-même
M. Jules ?… Qu’est-ce que c’est que ça ?
C’est un peintre de Bagnères, qui nous devait cinquante francs.
Ah ! je comprends ! (Au commissionnaire, lui indiquant la droite.) Par ici !
Il entre à la suite du commissionnaire.
Garçon !
Monsieur ! (À part.) Encore un baigneur ?
Où est ma femme ?
Votre femme, monsieur ?… Je ne la connais pas… Comment est-elle ?
Elle est… très jolie !
Dans notre établissement, ces dames le sont toutes.
Je te demande madame Verdinet… Henriette Verdinet !
Nous n’avons personne de ce nom-là.