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Ces pages sincères furent écrites au jour le jour, sous l’impression des heures écoulées, heures tragiques pour la plupart.
Je n’ai raconté que ce que j’ai vu. Je l’ai raconté tout simplement, avec mon angoisse, et avec mon cœur.
En pleine tourmente de la révolution bolchevik, avec quelques autres, nous avons fait ce que nous pouvions, ce que nous devions, pour notre cher pays.
Et je suis heureuse de pouvoir parler un peu de ces choses, que l’on n’a pas dites.
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Veröffentlichungsjahr: 2022
PAULETTE PAXdu Théâtre Michel de Petrograd
PAULETTE PAX DU THÉATRE MICHEL, DE PETROGRAD ———
© 2022 Librorium Editions
ISBN : 9782383834151
Aux pauvres et aux riches,
aux heureux et aux malheureux.
Ces pages sincères furent écrites au jour le jour, sous l’impression des heures écoulées, heures tragiques pour la plupart.
Je n’ai raconté que ce que j’ai vu. Je l’ai raconté tout simplement, avec mon angoisse, et avec mon cœur.
En pleine tourmente de la révolution bolchevik, avec quelques autres, nous avons fait ce que nous pouvions, ce que nous devions, pour notre cher pays.
Et je suis heureuse de pouvoir parler un peu de ces choses, que l’on n’a pas dites.
Paulette Pax.
30 décembre 1916.
A l’issue de la représentation du Roi, au théâtre Michel, le grand-duc Dimitri, cousin de l’empereur, fils du grand-duc Paul, a tenu à se faire présenter les artistes.
Il s’est montré spécialement aimable à mon égard:
«—Quelle jolie robe vous avez, mademoiselle! a-t-il daigné me déclarer. N’est-elle pas faite à la machine?»
Pour l’honneur du commerce français, j’ai répondu, avec une belle révérence de cour, que la robe était entièrement faite à la main.
Mes camarades sont ravies de la présentation à cette Altesse impériale qui est célèbre à la cour, mais que l’on voit trop rarement aux représentations françaises. Nous sommes en pleine saison des grands-ducs.
Dimitri est regardé avec curiosité et sympathie. Nous admirons toutes sa silhouette élégante, sa distinction. Il est très jeune, mais je suis frappée de sa pâleur.
Son amabilité est réelle, mais on dirait, à voir ses yeux, que sa pensée est ailleurs. Il s’arrête un long moment encore, pour me parler, comme s’il y prenait un particulier plaisir. Il a fait signe aussi à Renée Baltha, qui vient de jouer avec moi, et, brusquement, le grand-duc nous demande:
«—Voulez-vous venir souper ce soir avec moi, toutes les deux?»
Sa voix est sèche et l’intonation me surprend.
Il ajoute:
«—Je donne à souper au Palais de marbre...»
L’invitation serait tentante. Ces soupers sont célèbres par leur luxe inouï. La grande ballerine Karali, maîtresse de Dimitri, présidera sans doute.
Déjà l’on nous considère, Baltha et moi, avec envie.
Tout à coup, le grand-duc ajoute, d’un ton qui est devenu grave, étrange même:
—Ce sera un souper historique.
Mais, à ce moment, d’autres dames sont présentées. Nous n’avons pas eu le temps de répondre.
Ma camarade et moi nous nous regardons, avec une même pensée d’inquiétude.
Sur quel ton a été prononcé ce mot: historique?...
En ce singulier pays, il y a trop d’heures historiques.
Et puis je suis très fatiguée, ce soir.
Baltha aussi est fatiguée.
Bah! quelque fantaisie nouvelle, coûteuse, quelque orgie, comme ces princes de la couronne savent en organiser pour distraire leur neurasthénie!
Décidément, nous n’irons pas.
Mais nous avons un peu de curiosité, tout de même, de savoir ce qui va se passer...
Nous l’apprendrons demain.
31 décembre.
Est-ce possible? le bruit court que cette nuit, au Palais de marbre, en plein souper, historique en effet, le grand-duc Dimitri a tué Raspoutine...
Raspoutine!
La mort de Raspoutine, c’est à la cour tout un effondrement, toute une révolution...
5 janvier 1917.
C’était exact, et Baltha et moi nous l’avons échappé belle... N’est-ce pas de la folie d’avoir osé s’attaquer à ce grand favori de l’impératrice, à ce personnage mystérieux qui menait ici la politique?
On dit que l’empereur a sévi, que le grand-duc assassin est exilé en Perse.
Mais on a l’impression que dans le peuple cette fin de Raspoutine est un soulagement immense.
Tout le monde, même au théâtre, ne parle plus que de cet assassinat.
23 février.
Décidément, ce beau grand-duc, dont la prestance reste inoubliable en mon souvenir, a, par son geste tragique, changé bien des choses, dans ce singulier pays. Il règne à Petrograd une effervescence inaccoutumée. Des pelotons de cosaques circulent. Des devantures hâtivement se ferment, sans qu’on se rende compte exactement du danger qui menace.
Y a-t-il un danger? Le théâtre Michel joue comme à l’ordinaire. Nous répétons même, en spectacle nouveau, l’Idée de Françoise. Notre petite troupe, qui comprend Henriette Roggers, Lucienne Roger, Renée Baltha, André Dubosc, Francen, Hasti, Colin et moi, travaille avec le même zèle.
Personne n’a de précisions sur les nouvelles; on sait seulement que, du côté russe, la guerre ne va pas bien et que, sur le front de France, on n’avance pas.
L’assassinat de Raspoutine changera-t-il quelque chose?
Une amie que je vais voir à l’hôtel de l’Europe me confirme mes appréhensions. On parie de troubles sérieux et on lui a conseillé de ne pas sortir.
24 février.
Je suis allée au théâtre pour la répétition générale de l’Idée de Françoise et j’ai dû passer par le Newsky. Il est midi et demi. Le calme règne. Les promeneurs se pressent nombreux, comme à l’ordinaire. Un beau soleil fait resplendir les ors de la cathédrale de Kasan, cette merveille. Je fais même un détour pour aller m’acheter une ombrelle.
Soudain le décor se transforme, comme sous une baguette magique... Au lieu des paisibles promeneurs de tout à l’heure, des gens inquiets, des femmes qui parlent à voix basse et vont aux nouvelles.
On entend une galopade qui se rapproche. Tout le monde cherche à se garer.
Ce sont les cosaques.
Pourquoi?
Où sont les manifestants? Dans quelle direction?
La trombe des cavaliers passe, sinistre. Toute la circulation est interrompue. Des tramways surchargés de monde encombrent l’entrée des voies adjacentes.
Mon auto essaie de passer. Heureusement deux officiers qui, probablement, m’ont reconnue, l’escortent jusqu’à la Kaniouchnaïa. Sans cela je ne serais jamais arrivée.
J’arrive au théâtre Michel, quelque peu émue.
Dans ce quartier-là, il n’y a pas eu de tumulte. Les gens écoutent avec incrédulité le récit de mes émotions.
«—Tout va s’arranger, ce n’est rien», disent-ils.
Je proteste, car ce n’est pas là mon opinion. J’ai entendu parler des femmes. Le peuple en veut aux nouveaux riches, dont le luxe effréné est une insulte.
Il paraît que,—tandis que le pain commence à manquer, que le bas peuple souffre une cruelle misère, depuis que tant d’hommes sont partis à la guerre,—trop de grands personnages ont édifié des fortunes scandaleuses, en spéculant.
On spécule sur tout, sur les stocks de vivres, sur l’armement, sur les fournitures militaires. Comme ce sont des hauts dignitaires pour la plupart, ou des gens très protégés, la justice n’a pas à s’en mêler.
Hélas! la justice en Russie!... Quelle comédie!...
25 février.
Les manifestations continuent dans les rues, dans certaines rues, du moins. Je suis obligée sans cesse, pour circuler, de faire des détours.
On joue pourtant. Première solennelle avec les invitations d’usage. Mais les grands-ducs ne sont pas dans leur loge. Elle est restée vide toute la soirée.
Le public, malgré ce qui se passe, a son élégance des beaux soirs. Bijoux à profusion. Toilettes somptueuses. Le théâtre est plein. Les ambassadeurs sont à leurs places; on se montre sir Buchanan et M. Paléologue. Ils sont venus, bien qu’on chuchote que la guerre, là-bas, va mal. Mais on est si peu renseigné, au fond. Que sait-on? On se montre des personnalités du parti des Cadets, le parti qui est derrière toutes ces manifestations. Voici Milioukoff avec sa carrure un peu lourde, sa figure énergique barrée d’une courte moustache grise.
Pourquoi ai-je l’impression que la pensée de tous ces gens est ailleurs?
Il me semble que personne n’applaudit, ou si peu. La pièce est cependant charmante et nous y mettons toute notre conscience.
J’ai l’impression, surtout, que ce que nous faisons là est ridicule, que jouer la comédie en ce moment ne rime à rien. Si on s’en allait, si on laissait tout en plan! Que signifient ces diamants, ces épaules nues, ce luxe, alors que, dans la rue voisine, les cosaques passent, refoulant des hommes qui gesticulent, écrasant des femmes? Le contraste n’est-il pas excessif?
Daumerie, notre régisseur, est nerveux. L’excellent homme n’a pourtant guère ce défaut, à l’ordinaire. Il nous dit qu’il a entrevu l’intendant des théâtres, Teliakowsky, qui n’a fait qu’une apparition. Ce haut fonctionnaire, dont nous dépendons, nous fait rarement la grâce d’une visite. C’est le type du bureaucrate de cour, inutile et prétentieux. Les pièces sérieuses ne l’intéressent pas. Il ne s’intéresse qu’aux vaudevilles.
Fugitives impressions. Le métier nous reprend. La pièce s’achève dans un bon mouvement, jouée serré.
Déjà en me rhabillant, je me sens davantage d’aplomb.
Le gouvernement va prendre des mesures. Il est impossible qu’il montre une faiblesse, qui serait dangereuse.
26 février.
On se bat toujours sur le Newsky et près de la gare Nicolas. Les blessés, affirme-t-on, sont plusieurs centaines. Qu’est-ce que tout cela va devenir?
La foule demande du pain.
Et, dans cette foule, des voix aussi, des voix nombreuses, demandent la paix.
La paix! Hélas!... On est en pleine retraite du côté de la Galicie. Sur la guerre courent les plus contradictoires rumeurs. Il est impossible d’être renseigné. Les journaux se contentent de donner sèchement les communiqués des Alliés. Mais le bruit circule—que vaut-il au juste?—que les communiqués allemands sont tout différents.
Nous autres, Français, nous sommes atrocement préoccupés.
Le bas peuple, lui, ne se frappe pas de la guerre. Il est trop apathique. Nitchevo. Ce qui le fait ainsi sortir dans la rue, c’est le manque de vivres. Le problème, à ce point de vue, devient angoissant, mais son apathie déconcertante est-elle capable de manifester vraiment?
Contraste pénible, ce problème n’intéresse pas les classes aisées. Elles ont fait, isolément, des amoncellements de vivres dans leurs caves, dans toutes sortes de cachettes.
Je suis allée, en longeant la Newa, prendre le thé à l’hôtel Medwied... Oui, le thé... car il n’y a encore rien de changé dans les hôtels à la mode. Tout y est d’un prix excessif, mais le luxe y continue, et les réunions mondaines sont nombreuses.
Le temps est superbe. Le soleil presque chaud. Dans ce quartier, tout semble relativement calme. Quelques rares coups de feu seulement, au loin.
Mais voilà que brusquement, en passant sur le petit pont qui se trouve près de l’église de la Résurrection et qui longe la caserne, j’entends des cris et je vois un officier reculant devant des soldats qui sortent en brandissant des armes.
N’étant pas en traîneau, j’ai pris ma course à travers le Champ-de-Mars, et j’ai bien fait. Derrière moi éclatait une fusillade.
Hors d’haleine, je me suis réfugiée à l’ambassade d’Angleterre.
Puis, quand le calme est revenu, je suis repartie vers l’hôtel Medwied, où l’on a paru étonné de mon retard.
Étrange pays, où gronde la révolution qui sera peut-être demain la plus terrible des révolutions, où l’armée, celle qui fait la guerre, bat en retraite, et où continue pourtant la vie mondaine, la vie de luxe, dans tout ce qu’elle a de superficiel.
Oui, mais jusqu’à quand?...
Vais-je jouer, ce soir?
Je me suis informée par téléphone—le téléphone marche mieux que jamais.—Il n’y a rien de changé à la représentation.
Quand j’arrive au théâtre, je trouve mes camarades bouleversées. Chacun raconte des atrocités, dont la réalité lui a été affirmée. Devant l’hôtel Dagmar, un officier a tué, à bout portant, un ouvrier.
On affirme que le frère du colonel qui est commissaire du théâtre Michel a été poignardé au moment où il arrachait un drapeau rouge des mains d’un manifestant.
Que va-t-il advenir aussi du colonel? Par une réglementation surannée, absurde, c’est de lui que nous dépendons. La Russie est pleine ainsi de sinécures artistiques données en avantageuses prébendes à des officiers de l’entourage de l’empereur. Notre théâtre est infesté de ces inutiles, du haut en bas. On voit une haie de fonctionnaires à toutes les portes, chargés de les garder ou de les ouvrir, et forcément serviles, obséquieux...
Tous ces événements que l’on colporte ne nous donnent guère le cœur de jouer la comédie. D’ailleurs, pourrons-nous jouer? Il n’y a à peu près personne dans la salle. C’est la première fois. Le règlement est formel: s’il y a moins de sept spectateurs, on ne joue pas.
Combien sont-ils? Derrière le rideau, tout prêts mais très énervés, nous comptons. Ils sont quatre... non... cinq.
La situation est ridicule et tragique. Voilà un sixième spectateur. Nous recomptons avec Daumerie. Six, pas plus... Pour ma part, je voudrais être à cent lieues de là...
—Levez! commanda tout à coup la voix de Daumerie.
Hélas! notre régisseur a vu arriver le septième spectateur, le fatal septième.
Et, pour respecter ces maudits statuts, nous jouons la pièce, mais en conscience, absolument comme si la salle était pleine. Nous mettons même une sorte de coquetterie, fébrilement, à nous distinguer.
Il me semble que je n’ai jamais aussi bien tenu de rôle.
Devant sept spectateurs pourtant, quelle dérision!
Je ne peux pas m’empêcher de fixer des yeux ce septième, ce fâcheux, cet intrus.
Je le trouve effroyablement laid, avec des cheveux hirsutes, des yeux méchants, des mains sales. Cet homme doit incarner toute la révolution qui gronde. Je remarque qu’il ne s’est pas assis dans un fauteuil, mais sur un simple strapontin... Qu’est-il venu faire là?...
27 février.
Je m’étais endormie d’un lourd sommeil, brisée par ces émotions. Mais voilà Lydia, ma femme de chambre, qui me réveille de bonne heure, de trop bonne heure. Elle me supplie de me lever. Ce qu’on craignait est arrivé. Les soldats sont passés du côté du peuple et massacrent les officiers qui leur commandent de tirer sur les manifestants.
La situation de mon appartement est dangereuse. J’habite au rez-de-chaussée et je suis à la merci de ces hommes. Il n’est que temps de prendre des précautions.
Rapidement j’ai fait fermer tous les volets, mais nous guettons derrière, angoissées, cherchant à nous rendre compte de ce qui se passe. Un régiment, certainement, approche. On entend le roulement lourd des pas, les bottes qui frappent le pavé. Ce doit être un corps de l’Oural ou de Sibérie amené là en hâte et dont le gouvernement est sûr. Il n’hésitera pas à tirer sur le peuple, et ce qui va se passer peut devenir atroce.
Déjà, au loin, on entend des coups de feu.
Mais à quoi bon se désoler, perdre la tête! Je veux, moi aussi, garder ce calme fataliste de tant de gens d’ici. Nitchevo!
Il faut parer au plus pressé, c’est-à-dire enlever de ce rez-de-chaussée tout ce qui est précieux. J’ai des bibelots, des bijoux.
Je me suis habillée en hâte et suis montée au quatrième demander à une aimable locataire que je connais de donner asile à ce que je voudrais sauver.
En de pareils moments, il y a des services qu’on ne refuse pas.
Ce déménagement improvisé et mené en vitesse a quelque chose de tragique et en même temps de ridicule, comme tout ce qui se passe ici. Mais le plus important est fait.
Il s’agit maintenant de matelasser toutes les issues, car la fusillade se rapproche.
C’est un bouleversement général de mon pauvre appartement. Tout est utilisé pour calfeutrer hermétiquement les fenêtres qui donnent sur la rue: matelas, oreillers, coussins sont appliqués tant bien que mal. Heureusement que l’électricité fonctionne. C’est même inouï comme chaque chose fonctionne normalement dans des circonstances aussi émouvantes, où l’on pourrait croire tous les services suspendus.
Jusqu’au téléphone, qui m’appelle et pour quelque chose d’insignifiant. Une amie habitant une villa de la banlieue de Pétrograd me demande si je joue demain. Elle voudrait m’entendre et souhaite louer des places.
Est-ce que je sais, moi, si l’on jouera demain!
Les coups de feu ne cessent plus. On distingue mal avec tout ce qui bouche les fenêtres.
Paula, ma cuisinière, et Lydia sont pleines de bonne volonté. D’elles-mêmes elles décrochent des tableaux, empaquètent dans des chiffons des statuettes et autres bibelots.
Sans discontinuer, l’ascenseur monte au quatrième ce qui, de mon mobilier, peut être mis à l’abri.
Je suis exténuée. Cette incertitude sur ce qui se passe exactement tend les nerfs horriblement.
Je me suis réfugiée dans la cuisine. Sa fenêtre est entièrement défendue par un amoncellement de neige et nous restons toutes les trois, ma cuisinière, ma femme de chambre et moi, à attendre nous ne savons quoi.
Machinalement, Paula met de l’eau bouillir pour faire du thé. Jamais je n’ai pris le thé d’aussi singulière façon.
Mais on entend du tumulte, tout près, dans la maison. Que se passe-t-il? Lydia va aux nouvelles et revient avec des yeux terrifiés.
Il y a en effet, dans la cour, des manifestants qui gesticulent et qui frappent le concierge. Le malheureux est blanc comme un mort: il vient d’avoir deux doigts pris dans une porte. On ne sait pas au juste ce que veulent ces gens.
Il paraît qu’ils viennent perquisitionner, visiter... les toits. Protopopoff, le ministre de l’intérieur, aurait fait placer des mitrailleuses sur les toits avec des policiers pour les servir, de ces hommes qu’on a surnommés en dérision les Pharaones, ce qui veut dire serviteurs du roi Pharao.
Impossible de savoir ce qui se passe au juste. On distingue seulement des clameurs qui semblent joyeuses, comme si ces misérables avaient ce qu’ils cherchaient.
Et ils se précipitent vers la sortie en vociférant.
Lydia assure qu’ils ont trouvé sur le toit deux Pharaones avec une mitrailleuse et qu’ils les ont emmenés.
Personne ne se doutait que la maison servait ainsi de position de tir!...
Nous restons là, toutes les trois, anéanties...