L’apport de l’Inde à la renaissance européenne - Ganessane Canagaradja - E-Book

L’apport de l’Inde à la renaissance européenne E-Book

Ganessane Canagaradja

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Beschreibung

La renaissance européenne, souvent présentée comme une émergence autochtone, trouve pourtant ses racines dans un lieu méconnu : l’Inde. Les échanges intellectuels entre l’Inde et l’Europe, bien que largement occultés par les récits traditionnels, ont été cruciaux. Malgré une colonisation européenne tardive, l’Inde a été le foyer d’une vaste richesse de savoirs scientifiques et littéraires, qui ont été importés et diffusés à travers l’Europe, puis vers les Amériques. Cet ouvrage révèle l’importance méconnue de ces influences indiennes et souligne le manque de reconnaissance de cette source essentielle de nos connaissances. Un oubli qui fait écho à l’intégrité intellectuelle trop souvent négligée durant le siècle des Lumières.

À PROPOS DE L’AUTEUR,

Aujourd’hui retraité, Ganessane Canagaradja a travaillé pour le ministère de l’Éducation nationale. Après sa réussite aux concours d’accès à l’Institut Régional d’Administration de Metz, il devient cadre à l’Éducation nationale. Ensuite, il enseigne la civilisation indienne à l’Université de la Réunion. Ces expériences lui permettent ainsi de perfectionner ses connaissances et d’écrire plusieurs ouvrages sur la civilisation, la philosophie et la spiritualité de l’Inde.

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Veröffentlichungsjahr: 2025

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Ganessane Canagaradja

L’apport de l’Inde

à la renaissance européenne

Essai

© Le Lys Bleu Éditions, Paris, 2025

www.lysbleueditions.com

[email protected]

ISBN : 979-10-422-9417-5

 

 

 

 

 

Introduction

 

 

 

Pouvons-nous effectuer la synthèse entre le monde de l’énergie invisible mais réel et le monde phénoménal apparemment réel, mais illusoire et trompeur ?

 

Peut-on utiliser la connaissance suprême des Rishis afin de donner du vrai sens à notre vie sur terre et profiter pleinement de ce cadeau rare qui consiste à naître comme un être humain pourvu d’une intelligence unique et une conscience supérieure à tout autre membre du règne animal, minéral ou végétal ?

 

Même si ce livre traite essentiellement le sujet de transfert des connaissances Inde-Europe, j’aurais aimé présenter aussi certains secrets sur l’art de vivre à l’indienne.

 

J’aimerais vous faire part, ici et là, sans bouleverser le canevas global du sujet principal du livre et surtout dans l’introduction, de la pensée hindoue qui permettra à l’homme moderne de vivre une vie de pleine conscience !

Alors, posons-nous cette question : peut-on utiliser la science de l’au-delà pour l’appliquer ici-bas ?

 

La réponse à cette question a été la préoccupation des Rishis, les sages de l’Inde, qui ont apporté une vision philosophique couvrant les deux aspects, apparemment opposés mais intimement liés, de notre existence.

 

Nous savons que l’Inde possède un réflexe inné qui le pousse à tourner vers l’intérieur alors que l’Occident naturellement cherche toutes ses réponses à l’extérieur.

 

Car, l’Oriental a l’esprit moins encombré et surtout se sent partie intégrante de la nature ; cela lui donne plus de clarté mentale et ainsi il peut observer son entourage immédiat avec plus d’acuité et par conséquent, il reçoit ses consignes et ses messages mieux que l’Occidental.

 

Plus vous êtes proche de la nature, moins vous subissez la colère de celle-ci.

 

La fatigue mentale qui est générée par cette recherche futile et frénétique a poussé les intellectuels français, comme Anquetil-Duperron à chercher ailleurs une voie du milieu.

 

C’est le point de départ des questions spirituelles que nous allons nous poser.

Comment démontrer, malgré ces tendances opposées prévalentes dans la nature, qu’une synthèse est possible ?

Quel est cet obstacle qui empêche l’Occident à saisir l’essence de l’hindouisme ?

 

Cet obstacle est imputable, en partie, à l’attitude de l’Occident à étudier les textes philosophiques hindous à travers les optiques teintées de certaines influences judéo-chrétiennes, de matérialisme et de rationalisme.

 

Cette attitude consiste à croire que toute explication et toute réponse se trouve dans la matière elle-même et, pour la faire émerger, il suffisait de découvrir les lois inhérentes à son fonctionnement grâce à la sacro-sainte science.

 

Mais, l’Inde peut apporter la solution à cette impasse intellectuelle par une vision plus nuancée.

Il faut chercher dans la sphère de la conscience immatérielle qui est la cause même de notre vie matérielle ici-bas pour que cette dernière soit un passage bienfaisant rempli de bonheur, de joie et de prospérité.

 

Dans cette démarche spirituelle, notre tâche est facilitée par le soutien de la science quantique qui nous explique que la particule subatomique se comporte plus comme une onde qu’une matière à découper en morceaux.

En effet, ce soutien inattendu de la part de science est vraiment une aubaine.

 

La validité des idées anciennes de l’Inde n’est plus à démontrer.

 

1) L’Inde est le précurseur du concept psychologique de l’inconscient

 

La bonne nouvelle est que le monde invisible n’est pas antinomique au monde des apparences et qu’il est possible d’utiliser les secrets cachés de cette dimension pour enrichir notre vie présente.

 

Cette compréhension peut nous être bénéfique dans notre vie familiale, professionnelle et sociale.

 

Grâce à cette compréhension, nous pouvons éliminer les maladies psychosomatiques, inconnues jusqu’il y a quelques années.

 

Nous pouvons faire émerger une société plus paisible où les émeutes en France ne seront que des souvenirs lointains.

 

Peut-on résoudre les problèmes contemporains découlant d’une erreur de vision, excessivement matérialiste, en l’équilibrant avec un point de spirituel ?

 

Peut-on faire émerger une société plus juste et heureuse où règnerait le bien-être aussi bien spirituel que matériel grâce à une meilleure compréhension de l’inde et sa psychologie des profondeurs que les intellectuels allemands appelaient « Tiefenpsychologie heißt » ?

Voici ce que dit le psychologue, Alexandre Bedard, à propos de l’intégration des idées hindoues :

« Jean Filliozat, qui avait aussi une formation médicale, a répété que la psychologie indienne avait souvent été mal comprise de la part des penseurs occidentaux. Il a remarqué que les psychologues européens se sont avérés dans plusieurs cas précis incapables de saisir le vocabulaire et les théories issues des textes indiens sanskrits, avec pour effet que les concepts indiens ont été fréquemment mal traduits et interprétés. Il paraît évident que la psychologie occidentale n’est pas parvenue à rencontrer la pensée indienne dans toute sa richesse et sa complexité. En ce sens, il est intéressant de constater qu’à l’heure actuelle, malgré les divergences de point de vue entre les différentes approches en psychologie, plusieurs d’entre elles cherchent des moyens d’apprivoiser une Inde qui les intrigue et dont ils espèrent des panacées. Que ce soit par le recours à des techniques comme le yoga ou encore la méditation bouddhique, les spiritualités de l’Inde continuent de susciter la curiosité et la fascination. Elles constituent une source riche de savoir sur le fonctionnement psychologique de l’être humain que la psychologie occidentale ne connaît que très peu. Les considérations réunies dans cet article montrent que l’Occident ne fut pas seul à s’investir dans la compréhension du fonctionnement psychique humain et à développer des techniques thérapeutiques efficaces. L’Orient semble même l’avoir fait avant lui, avec une complexité et une rigueur souvent comparable. Il s’avère donc pertinent d’approfondir l’analyse de cette rencontre entre Orient et Occident en psychologie, non seulement dans une perspective historique, mais en analysant les essais contemporains faits pour établir des rapports féconds entre les théories de la psychologie occidentale et les spiritualités de l’Inde. »12

 

2) Comment faire en sorte que ces rapports entre la France et l’Inde soient mutuellement enrichissants et féconds ?

 

Plusieurs courants de pensée, comparables aux tributaires d’un grand fleuve, ont fusionné dans l’océan d’un art de vivre que nous désignons communément par le mot « Hindouisme ».

Combien de bienfaits concrets pouvons-nous recueillir du fait de notre assimilation de ces idées nobles, éternelles et immuables et surtout toujours d’actualité et modernes ?

 

Car, en lisant et relisant ce livre sur l’Hindouisme, ne serait-ce que de manière superficielle, on peut encore en tirer du bénéficie. Comment ?

 

En effet, du niveau superficiel, nous pouvons passer, sans heurts, au niveau profond, car l’inconscient se chargera d’effectuer le plus gros du travail qui consiste à extraire, de nos lectures, la substantifique moelle.

 

Car, l’ignorance érige des murs qui nous emprisonne dans un espace de vision étriquée et nous empêche de goûter à la vraie indépendance et à la joie pérenne inconditionnelle : voici pourquoi il devient impératif que nous sachions utiliser la connaissance védique pour en extraire les outils afin de les utiliser pour nos propres libérations.

 

Par la maîtrise de notre mental, nous pouvons canaliser notre force vive vers un but constructif, prometteur de bien-être. Mais, comment utiliser le mental pour arriver à ce but noble et souhaitable ?

 

En apprenant la méditation : cette pratique peut nous rendre vraiment libres de tout conditionnement mental et nous permettre à transcender tous les murs sociaux culturels et comprendre notre vrai potentiel, cet infini sans limite.

 

Que dit Patanjali dans son Yoga-Sutra ?

« Qu’est-ce que la liberté ?

Sattva-purushayoh shuddhi-samye kaivalyam ; ce verset en sanskrit veut dire ceci :

La liberté est cette situation où le mental est en identité totale avec “ce qui perçoit”.

Ni plus ni moins. Alors, le mental n’a ni couleur ni traits propres. »34

 

Patanjali, grâce à cet aphorisme laconique, nous donne sans détours l’essence de Yoga.

Qui perçoit ? Qui est perçu ? Comment peut-on s’identifier à celui qui perçoit ? Si nous ne réalisons pas notre identité réelle, quelle en serait la conséquence ?

 

Les conséquences de la séparation avec le Créateur génèrent de la souffrance indicible.

Quelle philosophie, quelle vision nous manque afin que nous puissions être en paix avec nous-mêmes ? Pourquoi la juste compréhension de la philosophie est-elle importante ?

Y a-t-il un lien entre la philosophie et l’indice du bonheur d’un pays ?

Y a-t-il un lien entre la qualité de la morale d’un individu et son état mental ?

Oui, la philosophie de « dharma » éternelle nous mène vers l’organisation ; l’organisation nous mène vers l’application de la philosophie ; quand celle-ci imprègne le mental du peuple, ce dernier voit lui-même chez son prochain et il déborde de compassion pour lui et devient ainsi plus solidaire avec lui ; le peuple suit la voie éternelle de dharma dans ses paroles, faits et gestes ; la paix s’établit fermement dans les cœurs des gens ; quand la paix sociale règne dans une société, l’homme se consacre à la créativité et à l’art ; la créativité a des retombées sur la productivité ; la société prospère, le résultat : nous avons un pays où l’indice du bonheur atteint le plus haut niveau.

 

En effet, le niveau de paix et de bonheur dans une société est directement proportionnel à la qualité et à la solidité morale de pensées véhiculées par la population qui l’habite. La qualité de la pensée des citoyens d’un pays influe sur la santé mentale de ce dernier.

 

C’est pour cela que la philosophie hindoue doit être comprise, dans son entièreté, à la lumière de ses mille manifestations sociales et individuelles.

 

La philosophie théorique est aussi importante que sa transposition et son application sociale, car elle sert de fondation sur laquelle sera construite la société.

L’une des pierres d’achoppement pour comprendre la philosophie hindoue est la difficulté d’admettre, pour une personne habituée à la vision abrahamique, que Dieu n’est pas séparé de l’homme et que l’âme est immortelle. Non seulement la particule divine « le boson de Higgs » est présente dans l’âme de chaque être vivant, mais aussi les deux sont substantiellement identiques.

 

Le résultat du sentiment de cette séparation est que l’être humain ressent un vide spirituel, qu’il tend à combler par des choses factices d’aucune valeur. D’où les mouvements de hippies des années soixante, le recours à des drogues, le recours à l’hyper-consumérisme pour ne citer que ces exemples.

 

Ce sentiment d’être un orphelin de l’univers peut avoir de nombreuses répercussions sur la vie sentimentale, familiale, émotionnelle, psychologique et sociale. On remplace l’absence de Dieu par l’ego et on continue à glorifier le monde et les hommes qui se distinguent par leurs actions sportives ou héroïques. Ainsi, l’individualisme devient un fait social indéniable qui caractérise l’Occident. On pense que l’homme qui se renforce dans l’existence de l’ego est considéré comme un modèle. C’est comparable à Don Quichotte qui se bat contre les moulins à vent.

 

L’ego est la source des conflits et des malentendus de beaucoup de couples. Les personnes âgées sont parquées dans des centres où les Institutions s’occupent d’eux mieux que la famille, dont la responsabilité semble être complètement dissoute dans une mécanisation de nos sentiments. Nous ne savons pas, nous en sommes complètement incapables, de nous mettre à la place d’autrui. De ce fait découlent tous nos malheurs de cohabiter avec autrui, que ce soit dans un couple, dans une assemblée des gens ou dans la société.

 

Serions-nous devenus des robots déléguant les missions aux Institutions et au gouvernement, lesquelles sont normalement dévolues aux membres de notre famille ?

 

Mais le désir de combler ce vide n’est pas éteint complètement tant qu’une étincelle d’humanité n’a pas perdu son éclat et tant qu’elle reste vive dans un coin de notre inconscient.

 

3) Ce sentiment de séparation entre l’âme individuelle et l’âme Suprême est la source de notre incapacité d’être en paix avec nous-mêmes et avec les autres

 

L’Hindouisme regorge de nombreuses solutions pour résoudre ce problème existentiel.

Parmi ces solutions, quatre formes de yoga offrent sous forme d’un corpus de livres en guise de réponse à cette question.

 

Ce sont le Karma Yoga, Jnana Yoga, Bakthi yoga et Raja. Yoga

 

Pour accéder à cette paix intérieure, ces quatre voies sont différentes, mais œuvrent dans la même direction et pour obtenir le même résultat. Elles sont complémentaires.

Dans la vie, grâce à notre corps et notre mental, nous pouvons agir, nous pouvons penser, nous pouvons sentir ou bien, nous pouvons rester sans rien faire. Ce sont quatre façons d’utiliser notre système corps-mental pour réaliser le but de notre existence.

 

Autrement dit, ce sont les quatre ponts reliant le monde matériel et le monde spirituel et nous pouvons aller d’un monde à l’autre grâce à la méditation, de l’irréalité matérielle à la réalité de l’énergie omniprésente.

 

Pour résumer, on peut dire que le fait d’agir de manière éthique est « le Karma yoga », le fait de sentir l’amour désintéressé est ce qu’on appelle « le Bakthi yoga », le fait de diriger notre pensée à la recherche de notre vraie identité est « le Jnana yoga », et enfin, le fait de devenir le spectateur de nos propres pensées est ce qu’on appelle « le Raja Yoga ».

 

Notre intellect nous fait choisir Jnana yoga alors que le cœur nous pousse vers le Bakthi yoga. Notre robustesse de santé physique nous autorise à faire le Karma Yoga alors que notre force mentale nous conduit vers le Raja yoga.

Ces quatre formes de voies spirituelles sont interreliées et forment un tout indissociable.

 

Cette vision holistique par la méditation nous amène vers la compréhension de notre réalité ultime.

Pourquoi la vision parcellaire de spécialisation doit être contrebalancée par celle de la vision holistique ?

Alors que la philosophie occidentale traite de la métaphysique, de l’épistémologie, de la psychologie et de l’éthique séparément en les enfermant dans un espace réservé à certains spécialistes et des indianistes, la philosophie indienne prend une vue d’ensemble pour les rendre accessibles à la société tout entière.

 

4) Comment se fait la transition de la philosophie à son application sociale ?

 

Grâce à l’adhésion à un code de vie éthique ponctuée de célébrations, de partage, de solidarité et de chaleur humaine, l’hindou assimile cette philosophie à travers la pratique quotidienne, mensuelle et annuelle.

Ces cérémonies et ces rituels ponctuent la vie d’un hindou, depuis la naissance jusqu’à la mort et même après cette dernière étape. C’est la gratitude envers les ancêtres, les concitoyens et la nature, qui distingue l’hindou des autres peuples.

 

Quand nous ne pensons qu’à servir autrui, mû par un profond sentiment de gratitude, où est le temps mort où l’on s’ennuie ?

 

C’est seulement quand vous étudiez la société de manière holistique que vous prenez conscience de l’imbrication mutuelle des éléments qui la composent.

Par conséquent, la division des étapes de la vie humaine appelées « âsramas » en sanskrit doit être vue par rapport aux Purusharthas (missions relatives à chacune de ces étapes).

Cette philosophie souligne, de manière emphatique, l’unité ontologique de l’univers qui ne peut être séparée de sa manifestation matérielle.

C’est pour cela, on dit en Inde ceci : « Shiva ne peut être séparé de Shakti ».

En Inde, la philosophie et la psychologie s’unissent pour établir la fondation d’une société.

Surtout, quand on analyse la société indienne, il ne faut pas perdre de vue la portée profonde de la philosophie de « Vasudeva Kutumbakam » : cette expression, qu’on trouve dans le Maha Upanishad ou le Rig veda qui signifie « le monde est une seule famille ».

 

Par conséquent, la hiérarchisation (imputable aux « varnas » ou castes) ne conduit pas forcément à catégoriser les gens en inférieurs ou supérieurs, mais elle ne fait que répartir les tâches parmi les gens en fonction de leurs aptitudes et compétences innées selon la théorie des « Gunas ».

L’appropriation des idées philosophiques par les hindous précède à son application sociale. L’organisation sociale a été mûrement réfléchie par les Rishis (les sages ou les ermites) avant de trouver un schéma de base pour utiliser les ressources humaines de manière la plus efficace possible.

 

 

 

5) Quelle est la particularité de la psychologie indienne qui la distingue de celle de l’Occident ?

 

Comment elle a influencé notamment l’Europe et le reste du monde ?

 

Tandis qu’en Inde, les Rishis remontent à la vie antérieure pour identifier les impressions psychiques transmises par l’âme au cours de ses pérégrinations et soutiennent la notion du temps cyclique, les philosophes de la renaissance en Europe se sont arrêtés à la vie présente, heurtant à la sensibilité de l’église qui ne soutient pas le concept de réincarnation et celui du temps cyclique.

 

C’est à cause de cet obstacle judéo-chrétien d’un Dieu autoritaire qui est séparé de l’homme, les philosophes européens ont eu beaucoup de mal à percer la portée réelle du mot « Parabrhaman » ou « Paramatma » pendant longtemps.

 

Certains penseurs, comme Arthur Schopenhauer et Carl Gustav Jung, fervents adeptes de la pensée upanishadique, ont pu braver ces écueils socioculturels et ont pu retravailler les notions empruntées à l’hindouisme, de manière à les digérer, afin de les présenter au lecteur occidental sous une forme acceptable.

Arthur Schopenhauer, adepte de l’Upanishad, transposa l’idée de « Paramatma » ou « Parabrahma » qu’il appelait « Volonté » ou Sujet connaissant dont il dit ceci « Le sujet connaissant, comme tel, ne saurait être connu ; sans quoi il serait l’objet connu d’un autre sujet connaissant. »56

 

Quant au Jivatama, l’âme individuelle, Arthur Schopenhauer parle du sujet pour faire allusion à ce terme sanskrit, dans un monde phénoménal où les gens se voient mutuellement comme objets, mais se prennent eux-mêmes pour « sujets ».

 

C.G. Jung, quant à lui, va utiliser le mot « archétype » pour faire allusion à ce concept étranger à l’Europe.

Arthur Schopenhauer retranscrit, en d’autres mots, la pensée upanishadique qui affirme que Paramatma ne peut être connu comme un objet, car la conscience pure n’a pas un second pour pouvoir être connue comme un objet situé dans le cadre spatio-temporel. Car, la conscience universelle est transcendantale, par conséquent, ne peut être connue que par l’intuition et non pas à travers un microscope ou une loupe grossissante ! Il souligne aussi que l’intellect est juste un instrument au service de la volonté (Jivatama) et par conséquent, l’intellect peut être défectueux.

 

Quand on sait que les thèses de C.G. Jung et d’Arthur Schopenhauer ont inspiré d’autres intellectuels en Europe, on peut prendre la mesure de l’ampleur de la diffusion de la pensée védique en Europe, par un effet de ricochet, de manière directe ou indirecte.

 

Ces idées de l’Inde étaient souvent imparfaitement assimilées, probablement imputable à l’écosystème chrétien dominant en Europe qui mettait l’accent à la foi aveugle à un Dieu identifié à une géographie et à une histoire précise, perdant, du coup, la qualification universelle.

 

Alors que l’âme est dépourvue de tout attribut en Hindouisme, transcendant l’espace-temps, Arthur Schopenhauer, quant à lui, associe la volonté avec l’âme, mais dépourvue de conscience. Je cite, « … Ma philosophie permet seule de sortir de ce dilemme, en plaçant l’essence de l’homme non pas dans la conscience, mais dans la volonté. »… « Tous ces faits démontrent abondamment que la volonté seule est l’élément réel et essentiel, le noyau de l’homme, et que l’intellect n’en est que l’instrument : cet instrument peut être défectueux, sans qu’on fasse un reproche à la volonté. » 78

L’utilisation du terme « volonté » pour décrire l’essence de l’âme ne montre que la confusion qui régnait en Europe à cette époque dans l’effort d’apprivoiser le concept de Paramatma, qui était tout à fait étranger à la vision occidentale. Car, la volonté humaine fonctionne avec l’ego comme son axe central. Or, affirmer que l’omnipotent possède un ego paraît inconcevable.

Voici comment Carl Gustav Jung a pu bénéficier de l’assimilation des concepts hindous : « C.G. Jung découvre les Upanishads au début du XXe siècle. Ces textes sacrés du brahmanisme thématisent les notions de brahman (conscience cosmique) et d’âtman (conscience individuelle), la prise de conscience de l’identité entre brahman et âtman amenant la libération finale de l’âme (moksha). Cette contribution aborde les modalités, les résultats et les limites de la réception jungienne des Upanishads ; elle montre que ces textes permettent à Jung de se libérer des représentations occidentales et de l’emprise de Freud à un moment critique de sa vie. »910

 

C.G. Jung est allé chercher ses idées en Inde jusqu’à devenir un expert en matière de la philosophie de yoga et de la psychologie des profondeurs « Tiefenpsychlogie » qui tient compte l’aspect conscient et inconscient de la psyché.

 

En 1932, Jung donna une série de conférences sur le yoga tantrique au Club psychologique de Zurich en Suisse. Le compte rendu de ces conférences a donné lieu à la publication d’un livre intitulé Psychologie du yoga de la Kundalini.

 

Par ailleurs, la pensée de Schopenhauer influe sur celle de Sigmund Freud, ce faisant, la notion indienne de l’inconscient s’est enfoncée profondément dans la psyché collective européenne.

 

Parlant de l’inconscient, Lakshmi Kapani, spécialiste française de la philosophie indienne et comparée, observe ce qui suit :

« … La difficulté à identifier un équivalent en langue sanskrite au concept de Volonté qui est au cœur de la philosophie de Schopenhauer et que celui-ci, dans sa vision de l’inconscient, compare au Brahman indien. On peut en conclure que Schopenhauer s’est approprié des notions indiennes, selon la compréhension limitée qu’il en avait, pour ensuite les transformer afin de les mettre au service de ses propres réflexions philosophiques. »

 

Ainsi, malgré les difficultés de la barrière de la langue, ces philosophes des Lumières ont fini par s’approprier, de manière studieuse et persévérante, à digérer les notions clés de la psychologie indienne, notamment celle ayant trait à l’inconscient avant de créer leurs propres systèmes.

Bien que Nietzsche et Schopenhauer aient fait référence dans leurs théories à une forme d’inconscient, c’était après la parution en 1869 de l’ouvrage populaire Philosophie de l’inconscient d’Eduard von Hartmann, la communauté européenne des intellectuels est allée directement chercher les connaissances aux sources sanskrites.

 

Selon Maillard, la grande popularité de cet ouvrage aurait contribué de façon importante à la diffusion de la notion d’inconscient vers la fin du XIXe siècle au sein des milieux intellectuels européens, et constitue une source de référence majeure pour les premiers théoriciens de la psychologie occidentale. Tout comme Schopenhauer, il semble en quelque sorte s’être approprié, voire réapproprié, des notions indiennes pour les utiliser au développement de sa propre théorie sur l’inconscient.1112

 

Ce sont, tout d’abord, les Chinois, les Arabes, les Turco-mongoles et les Perses qui ont eu les premiers contacts avec l’Inde grâce à la route de la soie.

 

La société indienne était florissante et débordée de richesse si on tenait compte des récits de voyages du célèbre voyageur chinois Fa-Xian et d’autres voyageurs grecs ou arabes. Le Perse Al-Khwarizmi décrit un système numérique hindou, ou indien, basé sur 10 chiffres dont la paternité a été attribuée à tort par les Européens à l’Arabe, alors que ce dernier, lui-même, a clairement attribué l’origine de l’invention de zéro aux hindous dans son ouvrage intitulé « Algoritmi de Numero Indorum ». Il attribuait le mérite de l’invention du zéro à un astronome indien qui s’appelait Brahmagupta, du septième siècle de notre ère. Ce système a été adopté rapidement dans le monde arabe avant d’être répandu en Europe.

 

6) Les Arabes ont emprunté aux Indiens beaucoup de notions mathématiques et astronomiques

 

Voici l’extrait de Mémoire dont les détails sont en bas de page :

« La théorie des sinus droits, des sinus verses et des cosinus, se trouve dans le Soûrya-Siddhânta, à la vérité dans un état imparfait ; mais cette circonstance suffit pour montrer, d’une part, que les Indiens possédaient des notions trigonométriques dès les premiers siècles de notre ère ; de l’autre, que c’est par l’Inde que la trigonométrie a pénétré chez les musulmans. ». … Voici un autre extrait, de même mémoire, plus clair de l’influence indienne sur les Arabes : « Quant à la route que suit la lune, et qui est censée partager en mansions, l’idée en a été empruntée, qui appelle les mansions du nom de nakschatra. Mahomet a également emprunté aux Indiens ce qu’il dit dans l’Alcoran des sept terres, des sept cieux, etc. »1314

 

À partir du 18e siècle, on assistait à une production soudaine et explosive des œuvres philosophiques, quand les Anglais et les Français découvrent directement l’Inde sans intermédiaire des Arabes. Même, les Jésuites, dans la plupart des cas, n’avaient accès qu’aux œuvres traduites en Perse ou en Arabe et non aux œuvres originales. Cet obstacle étant écarté, l’appropriation sur place des œuvres indiennes est devenue désormais possible.

 

Dans cette course effrénée sur l’Inde pour ses richesses immatérielles, on ne doit pas oublier les Perses, les Grecs avec leur colonie « Gandhara »1516 et les Chinois qui ont étudié à l’université de Nalanda à Bihar en Inde.

Les Grecs, grâce à leurs colonies « satrapes » qu’ils ont prises des Perses, se trouvaient à proximité de la frontière de l’Inde et baignaient dans l’ambiance indienne ainsi que les Chinois qui étaient proches de l’Inde par rapport à un heureux hasard de la géographie.

 

En France, l’indianiste Anquetil-Duperron a traduit une cinquantaine d’Upanishads. Il a su réaffirmer sa renommée, après quelques débuts difficiles, comme le traducteur le plus fidèle à l’ouvrage d’origine.

 

Voici l’extrait d’un article qui met en exergue le tohu-bohu et le brouhaha qui résultaient dans l’envie de se procurer la bonne copie de l’œuvre indienne :

« Voltaire s’emporta en disant que “l’abominable fatras que l’on attribue à ce Zoroastre” ne pouvait être qu’un faux. Anquetil-Duperron se défendit mal et ne put que s’aigrir de voir que le reste de l’Europe suivait Voltaire et qu’on le tenait pour un imposteur ! Quinze ans plus tard, il publia encore quatre Upanishads en français, puis s’enferma dans son cabinet pour rédiger son opus magnum : une traduction latine, abondamment commentée, des cinquante Upanishads qu’il avait rapportées. Ce fut le célèbre Oupnekhat (titre du livre), qui parut en deux grands volumes à Strasbourg en 1802. »1718

Cette fois, l’Europe lui fit une large audience. L’Allemagne romantique surtout s’enthousiasma pour cette œuvre magistrale : Schopenhauer en fit son livre de chevet et y trouva, selon ses propres termes, « la consolation de sa vie ».

 

Pour expliquer l’engouement en France pour l’Inde, voici l’extrait d’un document dont la référence se trouve en bas de la page suivante :

« Le document sur lequel Voltaire fondait ses arguments de polémiste était un ouvrage intitulé « YEzour Védam ».

 

Il lui avait été offert à Genève en 1760 par un militaire qui revenait de l’Inde, le comte de Modave. Voltaire le déposa à la Bibliothèque du Roi en 1761 et s’y référa abondamment dans son Essai sur les mœurs, et dans ses Fragments sur l’Inde. Anquetil-Duperron, le plus célèbre des orientalistes de cette époque, en obtint un autre exemplaire d’un membre du Conseil de Pondichéry et en fit don, lui aussi, à la Bibliothèque du Roi en 1766. Le baron de Sainte-Croix, Guilhem de Clermont-Lodève, se servit de ces manuscrits pour publier le document à Yverdon en 1778. Tous pensaient qu’il était traduit d’un original sanskrit aussi antique qu’authentique. Mais en 1822, un chercheur britannique, Francis Ellis, découvrit que ce n’était qu’une compilation fabriquée de toutes pièces par des missionnaires français, aidés d’un scribe bengali, dans un but apologétique. Cette histoire rocambolesque illustre bien la difficulté qu’avaient les Européens au XVIIe siècle pour accéder aux véritables textes sacrés de l’Inde. »1920

Attirés par l’Inde, plus en plus des Français y sont allés chercher directement les textes en sanskrit ou en tamoule.

 

Étienne Fourmont, un autre indianiste, a fait publier un catalogue de 287 ouvrages traduits en latin par les jésuites de l’Inde.

Edgar Quinet, dans son livre clé sur l’Inde, parle d’elle comme étant « l’origine non seulement des cultes de la Grèce ancienne, mais aussi celles de la renaissance philosophique, poétique et religieuse qu’a connue l’Europe au tournant des 18e et 19e siècles. »2122

 

Nous connaissons que l’Inde exportait des épices, des bijoux, des draps, des poteries et des pierres précieuses à Rome dans l’antiquité d’après le commentaire de Pline l’Ancien qui se plaignait que l’importation de l’Inde drainait le trésor Romain. Strabon mentionne en particulier un voyage pionnier effectué vers 116 av. J.-C. par le navigateur grec Eudoxe de Cyzique.

 

Un traité romain en langue grecque, connu sous le nom latin de Periplus Maris Erythraei, « Périple de la mer Érythrée », atteste la relation commerciale entre l’Égypte gréco-romaine et l’Inde. Quel livre qu’il faut absolument lire pour comprendre le contact entre les Grecs et les Indiens ? C’est le livre méconnu écrit par un Anglais E. Pococke, intitulé « India in Greece », publié par John J. Griffin and co., Glasgow, 1852. 2324

 

Ce livre monumental (qu’on peut télécharger gratuitement) décrit le contact intense entre les Indiens et les Grecs et comment ces derniers ont emprunté même leurs Dieux mythiques à l’Inde.

 

Mais, l’Europe n’a pu découvrir l’Inde que très tard après les Turco-Afghans, les Grecs et les Chinois. Mais, les Français ont su rattraper leur retard : Anquetil-Duperron (1731-1805) a été le pionnier dans l’importation des livres de l’Inde. Plusieurs indianistes l’ont suivi. C’est cette aventure passionnante de tant d’indianistes et érudits européens, avides de connaissance, qui a contribué, de manière incontestable, à la Renaissance en Europe. Ils ont rapporté une petite flamme de l’Inde qui s’est propagée comme un brasier à travers toute l’Europe.

 

Oui, en effet, tout a commencé par l’appel lancé par l’abbé Bignon, nommé Bibliothécaire du Roi, à tous les missionnaires et colons dans les quatre coins de l’Inde, à lui rapporter, de manière urgente, un maximum des livres disponibles en sanskrit pour les offrir à la Bibliothèque Royale de France.

 

Il a pu, ainsi, collecter une impressionnante collection des livres (quelques 287 ouvrages !) remis par le père PONS de Chandernagor et les pères BOURZES et BESCHI. Ensuite, vous avez Anquetil-Duperron, dont a déjà évoqué le travail et aussi Jean-Baptiste Gentil, Antoine de Polier, Foucher d’Obsonville (1734-1802) et Jacques Maissin (1721-1803), etc.

 

L’Upanishad a influencé non seulement les Européens, mais aussi les Américains : en effet, les Américains célèbres et influents comme Ralph Waldo Emerson, Walt Whitman et Henry David Thoreau ont été des pionniers qui ont établi la fondation du mouvement « transcendantalisme » dans les années 1830 et ont répandu le concept d’une divinité inséparable de sa création, car la création tout entière est imprégnée par elle.

Même les Russes, après la capitulation de l’Allemagne, ont pu accéder aux œuvres indiennes.

En effet, quand les Russes ont capturé certains sites de recherche après la défaite de l’Allemagne, ils sont tombés sur les livres allemands, traduits de sanskrit.

 

Voici l’extrait de l’article de Maria Writh, une indianiste hors pair et rare, d’origine allemande :

Le Dr Padma Subramanian s’est produite une fois à Leningrad en Russie. Elle a également visité le musée. Le réalisateur lui a montré quelque 1000 manuscrits indiens anciens. Il lui a dit qu’ils avaient été capturés par les Russes à la fin de la Seconde Guerre mondiale en provenance d’Allemagne. Parmi eux se trouvait un manuscrit sur les missiles, et la Russie a pu développer son premier missile balistique intercontinental (ICBM) sur la base de ce manuscrit. En outre, a-t-il ajouté, parmi ces manuscrits figuraient également des informations sur le perçage des nuages pour manipuler la météo, ce que les Russes ont fait avec succès avant la représentation en plein air du Dr Padma Subramaniam.2526

 

En dépit de l’engouement pour les connaissances védiques, on peut se demander si la société française en a vraiment intégré le principe quintessentiel, socialement pour en profiter réellement.

 

Mais, depuis l’avènement de la science quantique, on voit que l’acceptation du phénomène illusoire de l’univers (comme l’a toujours dit l’advaita vedanta qui l’appelle « maya ») gagne en crédibilité au moins parmi les adeptes de cette science. Le cursus scolaire reflète aussi cet engouement attestant que cette idée des ondes vibratoires d’énergie derrière la composition de la matière a finalement atteint une masse critique d’acceptation dans l’opinion sociale occidentale.

 

7) Les points communs entre les principes de la science quantique et de l’advaita vedanta

 

Deux principes fondamentaux de la physique quantique s’alignent avec ceux de l’advaita vedanta ; voici ces deux principes :

Premièrement, la physique quantique dit que l’univers n’est pas réel et l’advaita vedanta a toujours dit « l’univers est maya », l’univers est « Mitha », ce n’est pas « satyam », donc la science et la philosophie indienne de la non-dualité s’alignent sur ce principe.

Plus important encore est le deuxième principe de la physique quantique qui dit ceci « c’est le fait d’observer qui fait que les particules semblent exister ». Les particules d’électron dans l’expérience des fentes de Young, semblent se comporter comme des particules seulement quand il y a un observateur, mais dès qu’il n’y a personne ou aucune caméra pour filmer, ces électrons reprennent leur comportement naturel, c’est-à-dire, des ondes. C’est pour cela, on dit « chassez le naturel, il revient au galop » !

Autrement dit, c’est l’observateur qui fait exister la réalité.

 

Sri Adi Sankarâchârya, le grand maître de l’Advaita qui vécut au début du 8e siècle, dit : « Brahma satya jagat mithya, jivo brahmaiva naparah ». Cela signifie que Brahman (nom de la Réalité Ultime) est la seule vérité, que le monde est illusoire et qu’il n’y a finalement aucune différence entre le Soi individuel et le Brahman.

La citation « Tat twam asi » dit que nous sommes ce Brahman, cette conscience pure qui observe, c’est le Sujet absolu qui observe l’Objet, notre monde.

 

Dans la manière newtonienne de la physique, les lois de la physique étaient suffisantes pour expliquer la question de matière. Même Einstein ne croyait pas à la science quantique. Il a montré son scepticisme quand il a dit « est-ce que la lune existe seulement quand vous l’observez ? »… donc le concept de conscience n’était pas là dans la physique auparavant, mais depuis le colonialisme en Inde, notamment depuis le 19e siècle, par les Européens, ces derniers ont pu accéder aux textes d’advaita vedanta, datant de 5000 ans, et cela a inspiré beaucoup d’entre eux pour questionner la réalité de l’apparence de la matière.

 

Grâce aux démonstrations scientifiques, Niels Bohr a confirmé que la particule se comporte comme une particule uniquement lorsque quelqu’un l’observe et se comporte comme une onde lorsque personne ne l’observe.