L’impressionnisme E-Book

Marion Durant

• Herausgeber: Le Lys Bleu Éditions
• Kategorie: Geisteswissenschaft
• Sprache: Französisch

Seitenzahl: 50

Veröffentlichungsjahr: 2025

Beschreibung

"L’impressionnisme" vous convie à un voyage au cœur de l’œuvre magistrale de Claude Monet, figure centrale de ce mouvement artistique qui a bouleversé les codes de son époque. Cet ouvrage richement illustré dévoile l’évolution d’un artiste visionnaire, capable de capturer avec une rare sensibilité la lumière, les nuances et les atmosphères changeantes de la nature. Des premières esquisses aux célèbres Nymphéas, découvrez comment Monet a transformé ses perceptions fugitives en toiles emblématiques, devenues des chefs-d’œuvre universels.

À PROPOS DE L'AUTRICE

Depuis son plus jeune âge, Marion Durant est profondément intéressée par l’art pictural. Elle explore avec avidité les techniques, les mouvements artistiques, ainsi que les œuvres et les artistes qui ont marqué l’histoire de la peinture. Cet intérêt se reflète dans son ouvrage L’impressionnisme, où elle retrace le parcours artistique de Monet et son lien avec Giverny.

Leseprobe

Marion Durant

L’impressionnisme

Claude Monet et Giverny

© Lys Bleu Éditions – Marion Durant

ISBN : 979-10-422-5709-5

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Introduction

Entre 1820 et 1850, la peinture française connaissait de prestigieux mouvements artistiques, avec d’abord la révolution romantique (Géricault, Delacroix), puis la révolution réaliste (Courbet, Millet) et naturaliste des peintres de l’École de Barbizon (Daubigny, Rousseau, Troyon, Corot). Sous l’influence des paysagistes britanniques, Bonington, Constable,le paysage allait devenir un genre à part entière dans la peinture française dont Corot sera le représentant le plus illustre. Courbet, Corot et Delacroix représentent alors l’avant-garde de la peinture française, et vont constituer les modèles dont tous les impressionnistes vont s’inspirer à leurs débuts.

Les futurs impressionnistes vont grandir dans une France dirigée par le régime autoritaire de Napoléon III, dont la politique culturelle entièrement axée sur la grandeur de l’Empire qui leur sera hostile. L’avènement du Second Empire (1852-1870) devait marquer une rupture dans l’histoire du XIXe siècle en France : d’un côté, un art officiel ; de l’autre, un art indépendant.

La politique culturelle de l’Empire encense un art académique affadi (le style « pompier »), représenté par Meissonnier, Cabanel et Bouguereau, comblés d’honneurs par le régime et à la tête de l’Académie des Beaux-Arts, et dénigre un art réaliste, souvent miséreux, que vont illustrer : Courbet, Millet, Daubigny, Rousseau. Cette rupture se manifestera sur de multiples plans :

Politique :

la plupart des peintres réalistes et naturalistes sont opposés au coup d’État de Napoléon III.

Esthétique :

ils privilégient d’exprimer les beautés simples de la nature, la vie de leurs contemporains les plus humbles contrairement aux peintres « académiques » qui peignent encore l’histoire et la mythologie.

Sociologique :

les nouveaux venus sont issus de milieux populaires. Ils ne sont donc plus liés à l’aristocratie ni au pouvoir.

Géographique :

ils sont en quête de sites naturels (Barbizon en lisière de la forêt de Fontainebleau par exemple).

Cette politique n’empêchera pas la tardive renommée de Corot(1796-1875) de croître jusqu’à le faire connaître du grand public de son vivant. Corot, qui termine son œuvre quand les impressionnistes arrivent en scène, est déjà un peintre moderne et fait figure de précurseur des impressionnistes.Il excelle dans les paysages peints sur le motif, et ses portraits ne leur cèdent en rien, tant ils dégagent d’expressivité. Les impressionnistes et bien d’autres après eux en feront une source d’inspiration, et voueront à Corot une immense admiration. Ils chercheront, d’ailleurs, sans succès, à obtenir sa participation à leur première exposition en 1874.

I

L’impressionnisme et l’un de ses créateurs : Claude Monet !

a) Définition

L’impressionnisme est une façon de peindre qui permet aux peintres de l’époque d’exprimer à leur manière « leurs impressions » et « leurs émotions » qu’ils ressentent face au monde qui les entoure. Ils ont pour seul maître : la nature. Ils aiment aussi peindre les jeux de lumière sur les personnages et les paysages, chacun développant sa propre thématique. Pour eux, un sujet en vaut un autre ; ce qui compte, c’est davantage la vision et la recherche picturale de celui qui le peint.

L’impressionnisme est un mouvement pictural né de l’association de quelques artistes de la seconde moitié du XIXe siècle. Plus exactement, le mot « impressionnisme », pour définir cette période de l’art, est issu d’une peinture de Monet nommée Impression, Soleil levant (1874). Celle-ci a été peinte au Havre. En effet à la suite d’un article paru dans Le Charivari où Louis Leroy prenait pour cible le tableau de Monet, en le taxant ironiquement d’« impressionniste », le terme fut retenu dès lors par le groupe de peintres incriminé et par la critique.

Fortement critiqué à ses débuts, ce mouvement se manifeste notamment de 1874 à 1886 par des expositions publiques à Paris, et marque la rupture de l’Art moderne avec la peinture académique. La démarche impressionniste visant à représenter une réalité environnante n’est pertinente qu’à un moment et sous des conditions données, l’exécution d’un tableau est rapide et proche de l’esquisse. Il s’agit d’une peinture d’un instant, d’une impression fugitive.

Ce mouvement pictural est notamment caractérisé par des tableaux de petit format, des traits de pinceau visibles, la composition picturale, ouverte, l’utilisation d’angles de vue inhabituels, une tendance à noter les impressions fugitives, la mobilité des phénomènes climatiques et lumineux, plutôt que l’aspect stable et conceptuel des choses, et à les reporter directement sur la toile. L’impressionnisme eut une grande influence sur l’art de cette époque : la peinture bien sûr ; mais aussi les arts visuels tels que la sculpture, la photographie impressionniste (dont le pictorialisme est le relais), la première avant-garde du cinéma, la littérature et la musique.

Enfin, l’acte de peindre est revendiqué comme un plaisir personnel, au même titre qu’une valeur spirituelle autonome. Dans cette conception de l’art pour l’art, l’artiste est libre de sa création personnelle.

L’obsession de la lumière :

Monet observe l’instantanéité : c’est-à-dire la même lumière répandue partout. Ses premiers tableaux portant sur la lumière sont des meules de foin normandes à différents moments de la journée et de l’année (ces tableaux remporteront un énorme succès). S’ensuivent des séries d’études sur la cathédrale de Rouen et sur son jardin à Giverny.

b) Évolution

La peinture impressionniste reste l’époque la plus fascinante de l’histoire de l’art moderne et la plus aimée du public. Des séries d’expositions à succès, une littérature abondante et des ventes records attestent de l’extraordinaire résonance des