L'inquisition, le bras armé de l'Église E-Book

Mélanie Mettra

• Herausgeber: 50Minutes.fr
• Kategorie: Religion und Spiritualität
• Serie: Grands Événements
• Sprache: Französisch
• Veröffentlichungsjahr: 2015

Seitenzahl: 34

Beschreibung

Découvrez enfin tout ce qu’il faut savoir sur l’inquisition en moins d’une heure !
Érigée par les philosophes des Lumières comme le spectre d’une Église fanatique et encline à l’obscurantisme, l’inquisition est, aujourd’hui encore, un objet de fascination pour l’imaginaire collectif.

Née de la volonté de combattre des hérésies dangereuses pour l’Église catholique, l’inquisition prend ses racines au XIIIe siècle, pour se muer en une institution à part entière, dont les méthodes varieront selon les pays, avec ce point commun d’être le bras armé d’une Église plus puissante que jamais.

Ce livre vous permettra d’en savoir plus sur :
• Le contexte de l’époque
• Les acteurs majeurs qui ont pris part à l’événement
• Les inquisitions médiévale et espagnole
• Les répercussions de celles-ci

Le mot de l’éditeur :
« Dans ce numéro de la collection « 50MINUTES | Grands Événements », Mélanie Mettra nous fait découvrir en l’espace d’une heure cette juridiction spéciale mise en place par l’Église pour combattre toute forme de déviance. N’hésitant pas à recourir à la violence pour atteindre son but, elle touche la plupart des pays européens entre les XIIIe et XIXe siècles. Alors que, bien des années plus tard, l’inquisition reste entourée d’un certain mystère, l’auteure nous dévoile les dessous de l’institution et tente de démêler le vrai du faux. »
Stéphanie Dagrain

À PROPOS DE LA SÉRIE 50MINUTES | Grands Événements
La série « Grands Événements » de la collection « 50MINUTES » aborde plus de cinquante faits qui ont bouleversé notre histoire. Chaque livre a été pensé pour les lecteurs curieux qui veulent tout savoir sur un sujet précis, tout en allant à l’essentiel, et ce en moins d’une heure. Nos auteurs combinent les faits, les analyses et les nouvelles perspectives pour rendre accessibles des siècles d’histoire.

Leseprobe

L’INQUISITION

Quand ? Du concile de Toulouse (1229) à 1834.

Où ? En Europe (à l’exception de l’Angleterre) et en Amérique centrale.

Contexte ? La lutte de l’Église catholique contre les hérésies.

Protagonistes ?

L’Église catholique.

Les souverains européens.

Les hérétiques.

Le destin de chaque religion est souvent d’être considérée comme une dérive hérétique du culte en place avant de devenir elle-même institutionnelle. Après avoir subi les affres de la répression romaine, le christianisme de la fin de l’Antiquité s’incarne dans l’Église catholique qui, par son souci de donner un cadre dogmatique à la foi, définit les limites au-delà desquelles toute croyance devient une hérésie. Celle-ci, d’abord punie de peines spirituelles, dont l’excommunication est la plus sévère, est rapidement considérée comme plus qu’un simple écart. En effet, le christianisme étant devenu religion officielle de l’Empire romain en 392, toute contestation religieuse a des implications politiques.

Au début du Moyen Âge, face à l’émergence du valdéisme et du catharisme, l’Église décide de se doter d’une institution de contrôle et de répression de toute forme de déviance : hérésie cathare et vaudoise, judaïsme, islam, protestantisme, mais aussi sorcellerie, humanisme et science. Au fil des siècles, les procédures de l’inquisition s’ébauchent et se durcissent. Elle concerne tous les pays européens, mais avec des destins différents. Si elle est inexistante en Angleterre, elle s’éteint lentement en France entre le XVe siècle et le XVIIe siècle, à l’époque même où elle connaît un âge d’or en Espagne. Du Moyen Âge au XIXe siècle, l’inquisition se forge une image de bras armé terrifiant de l’Église.

CONTEXTE

LE CATHARISME

Les prémices de l’inquisition se trouvent dans la décrétale du pape Lucius III (mort en 1185), Ad Abolendam (« Vers l’abolition »), promulguée en 1174. Ce texte vise à poser les fondations de la lutte contre les hérésies chrétiennes. En effet, dès la naissance même du christianisme, divers courants doctrinaires ont fait leur apparition. Parmi eux, le catharisme, apparu en Lombardie, connaît à partir de la fin du XIe siècle un engouement particulier, surtout dans le Languedoc, où il prend une forme radicale.

Le catharisme repose sur une vision dualiste : il existerait un principe bon, à l’origine de l’âme, et un principe mauvais, créateur de la matière. Suite à la chute originelle, l’esprit se trouve prisonnier de la matière. Tout homme est donc un ange enfermé dans son enveloppe charnelle. Selon la doctrine cathare, Jésus Christ ne s’est donc pas incarné, mais est un ange venu porter aux hommes la connaissance de leur nature angélique et la nécessité de retourner à cet état en se libérant, par leurs actes, de leur entrave matérielle. Les cathares refusent les rites imposés par l’Église catholique, essayant de suivre au plus près le Nouveau Testament et le modèle des premières communautés chrétiennes. Aucun des sacrements (mariage, eucharistie) n’est pratiqué, pas plus que le culte des saints ou la confession. De même, il n’y a pas de hiérarchie ecclésiastique. La seule pratique est celle du consolamentum (c’est-à-dire l’imposition des mains). Elle est un engagement à une ascèse sévère, à la rupture de tout lien familial, à un engagement total dans la foi et la prédication, pratiquées par les « parfaits ».

LA CROISADE DES ALBIGEOIS