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Extrait : "Nanna. — Quelle colère, quelle fureur, quelle rage,, quelle manie, quels battements de coeur, quelles pâmoisons, quelle moutarde est la tienne ! Fastidieuse enfant que tu es ! Pippa. — La mouche me grimpe, de ce que vous ne voulez pas me faire courtisane, comme vous l'a conseillé Monna Antonia, ma marraine."
À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARAN
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Seitenzahl: 510
Veröffentlichungsjahr: 2015
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L’Arétin a laissé une œuvre importante dont les éditions en italien sont très nombreuses. La bibliographie de ces ouvrages n’a encore été qu’ébauchée par Brunet, par Graesse, etc. On espère que l’essai que voici pourra, tout imparfait qu’il soit, rendre quelques services.
L’Arétin fut précoce, et au titre de l’œuvre mentionnée ci-après, la première sans doute qu’il ait publiée, il est qualifié de « jeune homme très fécond ».
Opera nova del fecundissimo giovene Pietro Aretino zoé strambotti, sonetti, capitoli, epistole, barzellette e una desperata ;
Et à la fin.
Impresso in Venezia per Nicolo Zopino nel MCCCCGXI a di XXII di Zenaro.
Ce livre, découvert par M. d’Ancona, à la Marciana, fut publié quand l’Arétin avait 19 ans et qu’il était étudiant à Pérouse.
Les Sonnetii lussuriosi de l’Arétin ont été composés pour interpréter des gravures de Marc-Antoine Raimondi d’après des dessins de Jules Romain.
On n’a aucune idée de ces gravures, dont il n’existe aucun exemplaire. Des fragments ont été, il est vrai, signalés çà et là, mais jamais leur authenticité ne fut absolument certaine. Nul doute cependant qu’elles n’aient existé, mais elles ont été poursuivies et détruites avec tant d’acharnement qu’elles paraissent aujourd’hui définitivement perdues.
Ces estampes ont paru sans les sonnets de l’Arétin. D’autre part, un passage curieux d’Ebert (Beschreibung der Kœnigl. Biblioth. zu Dresden) semble indiquer l’existence d’une édition originale comprenant les sonnets et les gravures. Le fait est possible, mais non pas avéré.
D’après Ebert, la Bibliothèque royale de Dresde aurait possédé jusqu’en 1781 un exemplaire des Sonetti lussuriosi avec des dessins de Jules Romain (Graesse, qui cite Ebert, donne aux termes dessins le sens de gravures d’après les dessins).
Mais le gouvernement fit retirer l’ouvrage qui fut détruit. M. Canzler, bibliothécaire, put cependant copier les sonnets. Était-ce un manuscrit ou un imprimé ? S’agit-il des dessins originaux de Jules Romain ou des estampes de Marc-Antoine ? S’agit-il simplement, ce qui est probable, d’un tout autre livre ? On ne sait, et personne, que je sache, n’a même vu si les sonnets copiés par M. Canzler sont bien les Sonetti lussuriosi.
Il semble démontré que les Sonneti n’ont pas été gravés au bas des planches de Marc-Antoine, ni même imprimés en Italie du vivant de l’Arétin.
La première mention qui ait été faite des
Sonnetti lussuriosi
comme d’un livre imprimé parut dans les Memoriae historico-criticae librorum rariorum d’Auguste Beyer. (Dresde et Leipzig, 173/1, in-8.) Il y est dit que ce petit livre, in 12 (s. l. n. d.), contient 23 ff., dont le recto seul est imprimé. L’ouvrage ne contient qu’une gravure qui est libre et sert de frontispice.
Corona de i Cazzi cioè Sonnetti lussuriosi di Messer Pietro Aretino
In 16, s. l. n. d., figurant au catalogue de Boze. De Bure rapporte :
« On croit communément que ce savant ne l’a jamais eu en sa possession et ne l’avait annoncée dans son catalogue que sur l’espérance qu’il avait de se la procurer un jour… »
« … Cependant, remarque Bonneau, le livre est marqué comme relié en maroquin rouge et coté 1 000 francs, ce, qui serait bien singulier s’il était tout à fait imaginaire ; une autre raison nous incline à croire que les sonnets ont pu porter ce titre de Corona de i Cazzi, c’est le titre qu’on leur a donné en les réimprimant dans le « Recueil du Cosmopolite » (1735, in-8). Ce recueil, exclusivement composé de pièces françaises à l’exception des Sonetti, des Dubbii amorosi, et du Capitolo del Forno, de Mgr della Casa, a été, chacun le sait, imprimé en France ; éditeurs, typographes et correcteurs, tous ceux qui ont concouru à son exécution ignoraient complètement l’italien, comme il n’appert que trop du nombre considérable de mots qu’ils ont estropiés, notamment en prenant presque toujours les s longues pour des f, et réciproquement. Ils ont dû se borner à copier de leur mieux un vieux livre qu’ils avaient entre les mains. Dans ce Recueil, les Sonnets sont intitulés : Corona di Cazzi ; Sonnetti (sic) Divi Aretini : Corona di Cazzi est évidemment le titre copié sur l’imprimé, et qu’on n’a pas inventé ; Sonnetti Divi Aretini, au lieu de Sonnetti del divino Aretino, qu’il faudrait en italien, est un sous-titre de mauvais latin imaginé par l’éditeur qui a cru bien faire. À cela s’est borné, sans aucun doute, son intervention, et nous tenons là, exempte de toute retouche, une reproduction exacte d’une des plus anciennes éditions, un texte d’une antiquité certifiée par son orthographe archaïque du XVIe siècle. »
Bonneau se trompe, on ne lit pas dans le Cosmopolite : Sonnetti Divi Aretini, mais Divi Aretini Sonnetti.
Aretino Pietro Sonetti lussoriost, in Vinegia, 1556.
Pet. in-16 qui, d’après Charles Nodier (Description raisonnée d’une jolie collection de livres, Techener, 1884, in-8), paraît avoir été exécutée, en Suisse, dans le courant du XVIIIe siècle.
Ce livre se compose de 22 ff., dont le premier contient le titre et les autres un Sonnet imprimé au recto ; le vingt et unième ne contient qu’un huitain. La marque du papier est un double aigle couronné.
Dubbii amorosi, di Aretino, altri dubbii e sonetti.
In-8, s. l. n. d.
Dubbii amorosi, altri Dubbii et Sonetti lussuriosi, di Pietro Aretino. Nella Stamperia del Forno, alla corona de’cazzi.
Paris, chez Grangé, vers 1757, in-16 de 84 pp. Tous les exemp. sont tirés sur papier de Hollande Dubbj amorosi Altri Dubbj e Sonetti lussuriosi di Pietro Aretino dedicati ad clero ; in Parigi, appresso Giacomo Girouard nella strada del fine del mondo.
Dubbii amorosi, altri dubbii e sonetti lussuriosi…
In-16 de 70 pp. sur pap. ord.
Sonetti lussuriosi (sic), di Messer Pietro Aretino. In Venezia l’anno MDCCLXXIX.
Cette édition, comme celle mentionnée et décrite par Nodier, contient 22 ff. aux versos blancs. Comme il y manque le Sonnet IVe, Alcide Bonneau pense, non sans raison, que ce sonnet omis par négligence manque aussi dans l’édition dont Nodier fait mention « et que toutes les deux sont, sauf cette lacune, la reproduction textuelle de l’exemplaire mentionné par A. Beyer, qui avait vingt-trois feuillets ».
Dubbj amorosi altri dubbj e sonnetti lussuriosi di Pietro Aretino. Edizione pui d’ogni altra corretta. Prezzo 2 ff., in Roma, MDCCXCII, nella Stanperia Vaticana, con privilegio di sua santita.
In-18 (Paris, Girouard), 68 pp., 50 ex. sur pap. vélin et un ex. sur pap. bleu.
Recueil de Pièces choisies rassemblées par les soins du Cosmopolite Anconne chez Vriel Bandant à l’enseigne de la Liberté, MDCCXXV.
Ce recueil, formé par le duc d’Aiguillon et imprimé par lui et chez lui, fut tiré à 12 exemplaires, il contient La Corona di Cazzi, Divi Aretini Sonnetti, où se trouve, et dans un ordre logique, le meilleur texte que l’on connaisse des sonnets d’Arétin.
Ce recueil a été imprimé plusieurs fois, notamment en 1835 (?), avec quelques différences dans le texte, mais insignifiantes et en deux volumes chez Gay.
On a aussi tiré à part.
La Corona di Cazzi et autres poésies italiennes extraites du Recueil du Cosmopolite. Leyde, 1864.
In-8 de v-99 pp. tiré à 75 ex., par Gay, imprimé à Bruxelles et paru dans cette ville en octobre 1865.
Les Sonnets luxurieux du divin Pietro Aretino. Texte italien, le seul authentique, et traduction littérale par le traducteur des Ragionamenti, avec une notice sur les Sonnets luxurieux, l’époque de leur composition, les rapports de l’Arétin avec la Cour de Rome et sur les dessins de Jules Romain gravés par Marc Antoine. Imprimé à cent exemplaires pour Isidore Liseux et ses amis. Paris, 1882.
In-8, CXX pp. (faux titre, titre rouge et noir et notice), 79 pp. et une p. non chiffrée (table des matières).
La couverture porte : Musée secret du Bibliophile n° 2.
La traduction et l’introduction sont d’Alcide Bonneau. Tiré à 100 exemp. numérotés, plus quelques exemp. de passe numérotes 100 a, 100 b, etc. (Typ. A.H. Bécus.)
Les Sonnets luxurieux de l’Arétin (Sonetti lussuriosi di Pietro Aretino), texte italien avec traduction française en regard (par Alcide Bonneau), précédée de la notice et des commentaires d’Isidore Liseux et publiés pour la première fois avec la suite complète des dessins de Jules Romain d’après des documents originaux. Paris, C. Hirsch, 1904.
In-4° oblong, XII-151 pp., pl. en noir et en couleurs ; les exemp. ord. comportent 33 planches, un frontispice, 16 fac-similés d’un calque (ou soi-disant calque) des gravures de Marc Antoine d’après Jules Romain, 16 planches reproduisant les mêmes dessins retouches et modernisés.
Il y a des exemplaires comportant en outre 16 planches reproduisant les mêmes dessins retouchés et modernisés en couleur. (On conserve à l’Enfer de la Bibliothèque nationale un exemplaire de cette dernière sorte.) Tiré à 300 exemp.
Cette édition est la même que celle de Liseux, elle comporte des dessins que je crois exécutés d’après la description des grav. de Marc Antoine donnée par Bonneau dans sa notice (elle n’est pas de Liseux, malgré ce qu’en pense l’éd. Hirsch). Il y a de plus une petite notice relatant la découverte en France des soi-disant calques.
Je crois qu’il y a une contrefaçon de l’éd. Hirsch sur format un peu plus petit.
On comprend, sous le nom de Ragionamenti, les Dialogues putanesques divisés en deux parties et en six journées, et deux autres dialogues appelés respectivement le Dialogue des cours et le Dialogue du jeu que l’on a appelé aussi les Cartes parlantes ; on a voulu faire de ces deux dialogues et du Zoppino une troisième partie des Dialogues putanesques ou Caprices d’Arétin. Mais le Dialogue des cours et le Dialogue du jeu sont des œuvres distinctes, qui n’ont rien à voir avec les fameux Caprices ; quant au Zoppino, il paraît certain qu’on ne doit plus l’attribuer à l’Arétin. Le troisième dialogue a été traduit en espagnol par Francisco Xuarès : Coloquio de las Damas… 1607 (in-12) et d’après la trad. espagnole en latin : Pornodidascalus seu colloquium muliebre, par Gaspard Barth, 1660, in-8. Il y a une trad. française (du XVIe siècle) où les interlocutrices sont nommées Laïs et Lamia. Il y a aussi une traduction latine-française par Bonneau des six dialogues, publiée par Liseux avant la traduction intégrale avec le texte italien et d’après laquelle ont été faites les traductions anglaise (Liseux) et allemande (Insel Verlag).
Ragionamento della Nanna e della Antonia fatto in Roma sotto una ficaia, composto dal divino Aretino per suo capricio a correttione de i tre stati delle donne.
À la fin.
Egli si e datto alle stampe di queste mese di aprile, MDXXXIIII, nella inclyta citta di Parigi.
In-8, 198 pp. et le f. de souscr. lettres italiques. Brunet la croit imprimée à Venise, malgré que l’édition soit datée de Paris, 1534.
Opera nova del divo et unico signor Pietro Aretino laqual scuopre les astutie ; scelerita, frode, tradimenti, assassinamenti, inganni, truffarie, strigarie, calcagnarie robarie. Et la gran fintion et dolce paroline ch’usano le cortigiane a voi dir tapune, per ingannar hi semplici gioveni per la qual causa i poverelli per cio restano appesi corne ucelli al vischio. E tal fin co vitupio et dishonor posti al basso co la borsa leggiera. Et chi questa opera leggera gli sera uno especchio el a potersi schiffar dalle lor inganatrice mani.
À la fin.
Napoli, 1534.
In-8, lettres rondes.
Le titre est impr. en rouge et noir dans une bordure gravée en bois. Le livre comprend 4 cahiers de 8 ff., sign. A.-D. C’est le troisième dialogue des Rag.
On cite une seconde édition.
Napoli, 1535.
In-8.
Et une troisième faite à Venise.
1535.
In-8.
Dialogo di M. Pietro Aretino, nel quale la Nanna il primo giorno insegna a la Pippa sua figliola a esser puttana ; nel secondo gli conta i tradimenti che fanno gli huomini a le meschine che gli credono ; nel terzo et ultimo la Nanna e la Pippa sedendo nel orto ascoltano la comare e la balia che ragionano de la ruffiana. Impressa in Turino, P.-M. -L, 1536.
In-8, sign. A.-T. Elle est imprimée avec les mêmes caract. que la précéd., c’est pourquoi Brunet la croit aussi impr. à Venise.
Il existe des exemplaires avec un nouveau front, daté.
Vinegia, 1540.
Dialogo del divino, P. Aretino che scuopre le falsita, Rubatie, tradimenti e fatuchiarie, ch’usano le Corteggione per ingannare li simplici huomini che de loro s’innamorano. Entitolata la Nanna e Antonia, Parigi.
In-8, s. d., 144 ff., non chiff., sign. A.-S., rare, vol. attrib. par Ebert à une presse de Rome. Il contient la 3e journée de la Ire partie des Rag. et les 3 journées de la 2e partie.
Ragionamento nel quale P. Aretino, figura quattro suoi amici, che favellano de le corti del mondo, e di quella del cielo, Nova 1538.
In-8, 78 ff., n. chif., let. ital., s. d.
Il y a deux réimpress.
Impr. nel, M. D., XXXViiij.
In. 8., 126 pp.
MDXXXIX.
In-8., 55 ff., il y a des exemplaires sur papier bleu.
1541.
In-8, 56 ff.
Dialogo nel quale si parla del gioco, con moralita piagevole, Vinegia, per Giovanni, 1543.
In-8.
Dialogo nel quale si parla del gioco con moralita piagevole, Vinegia, per Bartolomeo detto l’Imperador, 1544.
In-8, 127 ff.
Le carte parlanti, dialogo., Ven., per Bartol. detto l’Imperadore ad instanza di M. Gessa, 1544.
In-8, 127 ff. et 1 f. bl.
Le carte parlanti, dialogo di Partenio Etiro, Ven., 1560.
in-8.
La prima parte de Ragionamenti di M. Pietro Aretino… commento di ser Agresto da Ficaruolo sopra la prima ficata del Padre Siceo con la diceria de Nasi.
La seconda parte de Ragionamenti di M. Pietro Aretino… doppo le quali habbiamo aggiunto il piacevol ragionamento del Zoppino, composto da questo medesmo autore…, Stanpata nella nobil citla di Bengodi, 1584.
3 parties en 1 vol. in-8.
Le Commento di ser Agresto est d’Annibal Caro, le Padre Siceo est Molza, le Zoppino, à mon avis, n’est pas d’Aretin, mais pourrait bien être de Francisco Delicado, prêtre espagnol, auteur de la Lozana Andalusa. Cf. mon introd. à l’Œuvre du divin Arétin (Bib. des Curieux, Paris, 1909).
Il existe quatre éd. différentes, savoir :
A) Part. I, 198 pp. Part. II, 339 pp.Commento di ser Agretso [ sic ] 118 pp. à 29 lignes.
Il existe une copie exacte mais avec cette souscription au bas du second tome : MEDIC a ta re Labor, dont le chronogramme donne la date de 1649 et où la faute Agretso est corrigée. La table des Ragionamenti indiquée au verso du titre général par un titre de 2 lignes, en a 3 dans la contrefaçon.
B) Tome I, 228 pp. Tome II, 401 pp. Commento di ser Agresto, 142 p. de 28 I., caract. plus grands.
C) Tome I, p, 1-194. Tome II, p 195-422.
D) Tome I, 6 ff. de préf., 219 pp. Tome II, 3 ff. de préf 373 pp., entre les 2e et 3e tomes sont 2 ff. blancs. Tome III, 6 ff, de préf. et 116 pp.
La terza e ultima parte de ragionamenti del diuino Aretino ne la quale si contengono, due raggionamenti cioé de le corti, e del Giuoco, cosa morale e bella Veritas odium parit. Apresso Gio. Andr. del Melagrano, 1589.
In-8, 3 ff. préf., 202 ff. chiff. et 1 f. non chiff., les 66 prem. ff. contiennent le Rag. de le Corti et les autres le Ragio. del Gioco, avec un titre particulier. Raggionamento del divino Pietro Aretino ne quale si parla del gioco con moralita piacevole, M. D. XLXXIX [sic].
Le carte parlanti, dialogo di Partenio Etiro nel quale si tratla del gioco con moralita piacevole…, Venetia, per M. Ginammi, 1650.
In-8.
Capricciosi e piacevoli ragionamenti di Pietro Aretino… nova editione, con certe postille, che spianano et dichiarano evidemtemente i luoghi e le parole piú oscure e piú difficili dell’opera. La Puttana errante, overo dialogo di Madalena e Giulia, Cosmopoli, 1660.
In-8, (Amsterdam, Elzévir ou Leyde, Elzévier). Partie I, p. I-174. Partie II, p 175-418. Rag. del Loppino, p 419-451. Comm. di ser Agresto, p 452-541. La Puttana errante, overo dialogo di Madalena e Giulia, 38 pp. Il y a exemp. sans Pu’tana errante et d’autres avec une contrefaçon de 54 pp., contenant cette pièce en caractères plus gros.
Il y a à la même date une contrefaçon. La première éd. se distingue par la forme allongée de la lettre Z employée dans les notes marginales en caractère italique, et par une variante de la 282° page où la dernière ligne de la note donne : la forza dell’espressione, tandis que la copie ajoute le mot crescere devant la forza.
Les Ragionamenti ou Dialogues du Divin Pietro Aretino. Texte italien et traduction complète par le traducteur des Dialogues de Luisa Sigea, avec une réduction du portrait de l’Arétin peint par le Titien et gravé par Marc-Antoine. Imprimé à cent exemplaires pour Isidore Liseux et ses amis. Paris, 1882.
6 vol. in-8 (Impr. Ch. Unsinger).
Tome I : XLIII pp. (faux titre, titre rouge et noir, avant-propos, avertissement, « Le vieil imprimeur Barbagrigia » et Pietro Aretino à son sapajou), et 159 pp., contient la Vie des Religieuses.
Tome II : 175 pp. y compris le faux titre et le titre, contient la Vie des Femmes mariées.
Tome III : 2 ff. (faux titre et titre) et 194 pp., contient la Vie des Courtisanes.
Tome IV : XVII pp. (faux titre, titre et dédicace), 271 pp., et 1 f. n. ch. (nom de l’imprimeur), contient l’Éducation de la Pippa.
Tome V : 263 pp. y compris le faux titre et le titre, plus un carton pr. les pages 3-6 du tome I, contient les Roueries des Hommes.
Tome VI : 2 ff. (faux titre et titre), 286 pp. et 1 f. v. ch. (table des matières des six volumes et l’Achevé d’imprimeur.)
Tiré à 100 exemp. numérotés, plus quelques exemplaires de passe numérotés 100 a, 100 b, etc.
Les trois poèmes putanesques de l’Arétin ont été attribués par lui-même à Lorenzo Veniero qui en prit la responsabilité. Les éditeurs ont plus tard attribué la Puttana errante et la Zaffetta à Maffeo Veniero, fils de Lorenzo. Pour la Tariffa on en a dénié la paternité et à l’Arétin et aux Veniero. Nous avons dit (L’œuvre du Divin Arélin, vol. I, introduction. Bib. des Curieux, Paris 1909) les raisons qui permettent de restituer ces trois poèmes pleins de verve à l’Arétin. La Puttana errante est un poème en quatre chants qui n’a rien à voir avec l’insipide dialogue en prose qu’on a aussi intitulé la Puttana errante et que les éditeurs des Ragionamenti (Cosmopoli, 1800) ont inséré dans leur recueil. Ce dialogue n’est d’ailleurs aucunement d’Arétin.
La Puttana errante, di Maf. Ven.
In-8, 5 ff. n. ch., titre orné et portrait de Maffeo Veniero, quatre chants et deux sonnets dont le dernier est « Il divin Pietra Aretino à l’autore. »
On croit qu’il y a une éd. de 1531 (Venise), et une de 1537, antérieures à celle que nous décrivons, mais on n’en cite point d’exemplaire. Le nom de Maf. Veniero est mis là parce qu’il est possible que cet ecclésiastique, fils de Lorenzo, se soit attribué ce poème dont ni lui ni son père n’était l’auteur. Au demeurant, Maffeo Veniero, qui fut archevêque de Corfou, composa dans sa jeunesse un certain nombre de poèmes burlesques dont la Strazzosa est d’un burlesque qui contient un lyrisme véritable. La Puttana errante aurait aussi paru à la suite des Poesie da Fuoco… Lucerna, 1351, in-12. Cette réimpression contiendrait, d’après de Bure, « quelques augmentations ». L’éd. de 1531 contiendrait sept cahiers de signatures A.-G., chaque signature étant de huit feuillets, sauf la dernière qui en a six. La Puttana finit au second feuillet de la signature E, où commence La Zaffetta.
La Puttana errante, poème en quatre chants, de Lorenzo Venero, gentilhomme vénitien (XVIe siècle), littéralement traduit, texte italien en regard. Paris, Isidore Liseux, éditeur, quai Malaquais, n° 5, 1883.
Titre en rouge et noir, XXIII-139 pp., 1 f. blanc, couv. imprimée. De la Nouvelle collection elzévirienne à 150 ex., numér. imp. Unsinger. Notice et trad. d’Alcide Bonneau.
La Zaffetta, di Maf. Ven.
16 ff. non chif., comprenant le titre orné, le port, de Maf. Ven. et le poème en caractère ital. (V. l’article sur la Puttana.)
La Zaffetta, Parigi, estamp. di Jouaust, 1861.
In-8 (XVI et 79 pp.)
Cette éd., qui fait partie de la Racc. di rariss. opuscoli italiani a été tirée à 100 ex. seulement, dont 90 sur pap. vergé et 10 sur pap. de Hollande.
Le trente et un de la Zaffetta, poème de Lorenzo Veniero, gentilhomme vénitien (XVIe siècle), littéralement traduit, texte italien en regard. Paris, Isidore Liseux, éditeur, quai Malaquais, n° 5, 1883.
Titre rouge et noir, XV-79 pp., imp. Unsinger, couv. imprimée, notice et trad. d’Alcide Bonneau. Tirée à 150 exemp. numér.
Tariffa delle puttane overo ragionamento del forestiere e del gentil’huomo : net quale si dinota il prezzo e la qualita di tutte le Cortegiane di Vinezia ; col nome delle Ruffiane : et alcune novelle piacevoli da ridere fatte da alcune di queste famose signore a gli suoi amorosi (In terza rima).
À la fin :
Stampato nel nostro hemisphero l’anno 1535, mese di Agosto.
Pet. in-8 (19 ff.)
Livre rarissime dont on ne connaît que deux exemplaires. M. Deschamps le croit exécuté avec les caractères de Zoppino, à Venise.
La Tariffa delle Puttane di Venegia, XVIe siècle, texte italien et trad. littérale. Paris, Isidore Liseux, éditeur, quai Malaquais, n° 5, 1883.
Titre rouge et noir, VIII-87 pp., couv. impr., imp. Unsinger. De la collection Elzévirienne à 150 ex. numér. Intr. et trad. d’Alcide Bonneau sur une copie de Tricofel. À la page 1 se trouve le titre entier : Tariffa delle Puttane overo Ragionamento del Forestiere e del gentilhuomo : ne quale si dinota il prezzo e la qualita di tutte le cortigiane di Venegia ; col nome delle Ruffiane el alcune novelle fatte da alcune di queste famose signore agli suoi amorosi.
Le théâtre d’Arétin est peut-être ce qui honore le plus son talent. Ses comédies sont parmi les meilleures qui aient été écrites en italien jusqu’à Goldoni, et son Orazia ou Tragédie d’Horace la plus parfaite tragédie dont l’Italie puisse se vanter. Le bibliophile Jacob a publié une traduction de quatre comédies d’Arétin (Paris, Gosselin, 1845) et Bonneau (chez Liseux) a aussi donné des traductions de comédies arétinesques. Il reste à traduire l’Orazia et l’Hypocrite. Ajoutons qu’il y a du théâtre arétinien des éditions classiques modernes parues en italien et qui ne figurent pas dans cette bibliographie.
Il Marescalco…, comedia Venezia, Vitali, 1533.
In-4.
Il Marescalco…, 1534.
In-8 (s. l. ni. n. d’impr.)
Il Marescalco…, comedia del Divino Pietra Aretino, stampata per Jo. Ant. Milano da Castelliono, 1535.
In-8.
Il Marescalco…, 1535.
In-8 (s. l.)
Il Marescalco…, Vinegiastampato per F. Marcolini, 1536.
In-8.
Il Marescalco…, Ven., Marcolini, 1536.
In-8.
Il Marescalco…, Ven., Marcolini, 1539.
In-8.
Il Marescalco…, Ven., Marcolini, 1542.
In-8.
Il Marescalco…, Ven., Bindoni, 1550.
In-8.
Il Marescalco…, Ven., Giolito, 1553.
In-8.
Il Marescalco…, 1588.
In-8, s. l. ni nom d’impr.
Cette comédie a été reproduite sous le titre de
Il cavallerizzo…, Vicenza, 1601.
In-12.
Elle a été publiée par Jac. Doronetti, qui l’attribue à Luigi Tansillo, en changeant le nom des personnages et en retranchant plusieurs passages trop libres.
Comedia intitolata, il Filosofo, Vinegia, Bern. de Vitali, 1533.
In-4.
Comedia intitolata, il Filosofo, Vinegia, Giolito, 1546.
In-8.
Comedia intitolata, il Filosofo…, 1549.
In-8.
Comedia intitolata, il Filosofo…, 1549.
Contrefaçon de l’éd. précédente faite à Brescia, en 1730, par Faust. Avogadro.
Cette comédie a été reproduite sous le titre
Il sofista…, Vicenza, 1601.
In-12.
Elle a été publiée par Jac. Doronetti, qui l’attribue à Luigi Tansillo, en changeant le nom des personnages et en retranchant plusieurs passages trop libres.
La Cortigiana…, comedia, Vinegia, Marcolini, 1534.
In-4.
La Cortigiana…, Ven., da Sabbio, 1534.
In-8.
La Cortigiana…, comedia di M. Pietro Aretino, ristampata novamente…, Vinegia, F. Marcolini, 1535.
In-8.
La Cortigiana…., 1637.
In-8, s. l.
La Cortigiana…, 1539.
In-8, s. l.
La Cortigiana…, Ven., Marcolini, 1542.
In-8.
La Cortigiana…, 1545.
In-8, s. l.
La Cortigiana…, Ven., 1545.
In-8.
La Cortigiana, commedia di M. Pietro Aretino, ristampata novamente…, Vinegia, G. Giolito, 1550.
In-12.
La Cortigiana, Ven., Gio Podoano.
In-8, s. d.
Cette comédie a été reproduite sous le titre
Lo Sciocco…, Ven., 1604.
In-12.
Lo Sciocco…, Ven., 1625.
In-12.
Elle a été publiée par Franc. Buonafede, qui l’a mutilée et attribuée à Cés. Caporali.
L’Ippocrito…, comedia, Ven., Bindoni, 1540.
In-8.
L’Ippocrito…, Ven., Marcolini, 1542.
In-8.
Av. un portrait d’Arétin.
Cette comédie a été reproduite sous le titre
Il Finto…, Vicenza, 1601.
In-12.
Elle a été publiée par Jac. Doronetti, qui l’attribue à Luigi Tansillo en changeant le nom des personnages et en retranchant plusieurs passages trop libres.
La Talanta, comedia, Ven., Marcolini, 1542.
In-8.
La Talanta, Ven., Giolito, 1553.
In-12.
Cette comédie a été reproduite sous le titre
La Ninetta…, Ven., 1604.
In-12.
Elle a été publiée par Franc. Buonafede, qui l’a mutilée et attribuée à Cés. Caporali.
Comedie, Vinetia Fr. Marcolini, 1542.
In-8 contenant : il Mariscalco, la Cortigiana, la Talanta et l’Ipocrito.
Quattro comedie… nouellamente ritornate, per mezzo della stampa, a luce, a richiesta de conoscitori di lor valore, 1560.
In-8 ou in-16, 8 ff. de prel. et 285 pp. de texte, y compris un titre particulier pour chaque pièce.
Quattro comedie del divino Pietro Aretino, cioé il Marescalco, la Cortegiana, la Talanta, l’Hipocrito…, 1588.
In-8, s. l.
Les trois comédies, intitulées il Filosofo, il Mariscalco et il Ipocrito, ont été reproduites par Jac. Doronetti, qui les a attribuées à Luigi Tansillo, en changeant les titres (voir à l’art. consacré à chaque comédie), les noms des personnages et en supprimant certains passages libres. Elles parurent d’abord séparément, en 1601 et ensemble.
… Vicenza, 1610.
… Fortunio…
Zeno, dans ses Letere, vol. VI, p 401, assure que la comédie imprimée sous le nom de Vinc. Giusti et intitulée Fortunio appartient aussi à l’Arétin.
La Horatia, di messer Pietro Aretino, Vinegia Giolito, 1546.
In-8.
La Horatia, di messer Pietro Aretino, Vinegia Giolito, 1549.
In-12, 53 ff. chiffr.
La Orazia, tragedia di M. Pietro Aretino. Terza edizione tratta da quella rarissima di Vinegia appresso Gabriel Giolito, 1549 (publicata da A.G.C. Galletti) si aggiungono alcune sue lettere ed altre illustrazioni. Firenze, L. Molini, 1855.
In-12.
L’Arétin, qui écrivait beaucoup, a composé un grand nombre de poèmes sérieux, ou de circonstance, ou de style ou de chevalerie.
Il avait entrepris une œuvre chevaleresque dont les strophes se comptaient par dizaines de mille, mais il la détruisit.
Esortatione de la pace tra l’Imperadore e il Re di Francia compositione di messer Pietro Aretino. In Roma per Lodovico Vicentino et Laurentio Perugino nel MDXXIII.
In-4, 14 ff., opuscule cité par Molini.
Canzon in Laude del Datario. Compositioned el preclaro poeta misser Pietro Aretino.
À la fin :
Stampata in Roma da Lodovico Vincentino e Laurentio Perugino.
In-4, 4 ff., s. d., vers 1524, opuscule cité par Molini.
Il divino Pietro Aretino a la imperadore ne la morte del duca d’Urbino, Roma, stamp. per A Blado, 1539.
In-8.
Due primi canti d’Angelica., Vinegia, Bern. de Vitali.
In-4, s. d.
Delle lagrime d’Angelica di M. Pietro Aretino due primi canti, 1538.
In-8, s. 1. ni nom d’imprimeur.
Delle lagrime d’Angelica…, Genoa per Ant. Bellono di Taurino, 1538.
In-8.
Delle lagrime d’Angelica…, Venezia, 1541.
In-8.
Delle lagrime d’Angelica…, 1543.
In-8, s. l. ni nom d’imprimeur.
Delle lagrime d’Angelica…, Venezia, 1545.
In-8.
Delle lagrime d’Angelica…, Venezia, 1556.
In-8.
La Sirena, Marfisa ed Angelica, tre poemetti di Etiro Partenio…, Venezia, M. Ginammi, 1630.
In-24. La Sirena est un petit poème à la louange d’Angela Serena. Il avait paru à Venise avec les Strumbotti cités ci-dessous.
Strumbotti alla Villanesca ; Freneticati da la Quartana de l’Aretino, con le stanze de la Serena appresso in comparatione de gli stili, Venezia Marcolini, 1544.
In-8. Imitation en langage rustique de la Beca de L. de Médicis et de la Nencia de L. Pulci.
… Marphisa…
Ire édition publiée à l’insu de l’auteur et très incorrectement, à Ancône.
Tre primi canti di Marfisa del divino Pietro Aretino, nuovamente stampati et historiati, Vinegia, stamp. per N. d’Aristotile detto Zoppino, 1535.
In-8. Avait aussi paru en 1530, à Venise, chez Ginammi, avec la Sirena et Angelica.
Al gran Marcheso del Vasto dui primi canti di Marphisa del divino Pietro Aretino.
In-4, s. l. n. d. (Venise, Vitati, vers 1535), lettres italiques. 36 ff., sign. A.-E. Le second feuillet du dernier cahier porte par erreur la signature E iii au lieu de E ii.
… dui primi canti di Marphisa…
In-4, s. l. n. d.
Tre primi canti di battaglia del Divino Pietro Aretino.
In-8, s. l. n. d., avec fig. grav. en bois, lettres italiques.
Réimpression des deux premiers chants de la Marfisa auxquels est venu s’ajouter un troisième.
Tre primi canti di battaglia del Divino Pietro Aretino nuovamente stampati e historiati, Venezia…, 1535.
In-8.
Tre primi canti di battaglia del Divino Pietro Aretino nuovamente stampati e historiati, Venezia Zoppino, 1537.
In-8, avec fig. grav. en bois, sign. A.-G.
Tre primi canti di battaglia del Divino Aretino…,. Venezia, Gio, Andrea Vanassore ditto Guadagnino et Florio fratelli, 1544.
In-8, avec fig. en bois et le portrait d’Arétin sur le frontispice.
Cinque primi canti della guerra di Fiandra…, Vinegia, 1551.
In-8. Ces poèmes ont été réunis par Giroamo Maggi.
Le Fléau des Princes a écrit moins de satires qu’on ne croit. Il a composé quelques parodies des poèmes chevaleresques si fort à la mode en son temps, quelques pasquinades, des pamphlets en vers et en prose, mais ces écrits n’ont plus aujourd’hui l’importance qu’ils pouvaient avoir à l’époque. L’Arétin a composé d’autres ouvrages qui sauveront sa mémoire…
Li dui primi Canti di Orlandino del Divino Messer Pietro Aretino.
In-8, s. l. n. d. À la fin : Stampato ne la stampa, pel maestro da la citta in caso e non di fuora, nel mille, vallo cercha.
L’Orlandino, canti due di messer Pietro Aretino, publicato da Gaetano Romagnoli (con una nota ni Giammaria Mazzuchelli tratta dalla vita di Pietro Aretino). Bologna G. Romagnoli, 1868.
In-8.
Astolfeide del divino Pietro Aretino opera delettevole da leggere, che contiene la vita e fatti de tutti li paladini di Francia…
In-8, s. l. n. d. n. nom d’impr. 20 ff. On ne connaît de cette parodie des poèmes chevaleresques que l’exemplaire de Paris conservé à la Bibliothèque nationale. Ce poème est inachevé.
Abattimento poetico del divino Aretino e del Bestiale albicanle, occorso sopra la guerra di Piemonte, e la pace loro, celebrata nella academia degli Inlronati a Siena.
In-4, s. d., 16 ff., avec 3 fig. en bois au nombre desquelles le portrait de l’auteur. Le poème en octaves de Giov. Aberto Albicante, qui donna lieu à l’Abattimento, est intitulé Historia de la guerra del Piemonte. (Milan, 1538, in-4.)
Abattimento poetico del divino Aretino e del Bestiale Albicante occorso sopra la Guerra di Piemonte, e la pace loro, celebrata nella academia degli Intronati a Siena.
In-4, vers 1538, Milan, avec un portrait gravé en bois.
Combattimento poetico del divino Aretino et del bestiale Albicante, occorso sopra lla guerra di Piemonte, et la pace loro, celebrata nella Academia degli Intronati a Siena, 1539.
In-8, s. l.
Capitoli dei signori di messer di Pietro Aretino, di messer Lodovico Dolce, di M. Francerco Sansovino e d’altri Vinegia acutissimi ingegni per curtio Navoe fratelli, 1540.
In-8, 55 ff., plus 1 f. non num. qui contient quelques vers ajouté dans un Capitolo.
Capitoli di S. Pietro Aretino din Lodovico Dolce, di M. Francesso Sansovino e d’albri acutissimi ingegni…, 1540.
In-8, s. l.
Capitoli di l’Aretino di Lod. Dolce di Frans. Sansovino e d’altri acutissimi ingegni, 1540.
Capitoli di P. Aretino, di Lod. Dolce, di Fr. Sansavino e di altri acutissimi ingegni, 1541.
Capitoli di P. Aretino, di Lod. Dolce, di Fr. Sansovino e di altri acutissimi ingegni.
In-8, Florence, 1541.
Il Manganello…
In-12, s. l. n. d. (vers 1530), contenant des capitoli qui ont été attribués à plusieurs poètes parmi lesquels l’Arétin, Dragoncino da Fano, etc. Il a été réimp. à Paris, en 1860, in-8, de 80 pp., tiré à 100 exempl. Hors commerce. Manganello signifie rouleau ou cylindre avec un sens obscène.
M. Francesco Trucchi a publié deux sonnets inédits d’Arétin dans le tome III des
Poesie italiane inedite di dugento autori Prato, 1847.
Pasquinate di Pietro Aretino ed anonime per il conclave e l’elezione di Adriano VI, publicate ed illustrate da Vittoria Rossi. Palermo-Torino, G. Clausen, 1891.
In-16.
Uno Pronostico satirico di Pietro Aretino (M. D. XXXIIII) edito ed illustrato da Alessandro Luzio, Bergamo, 1900.
Ce pamphlet politique, qui affecte la forme d’un de ces giudicii astrologiques fort en honneur à l’époque, a été publié par M. Luzio, d’après un manuscrit de la fin du XVIe siècle, copié par un Allemand et conservé à Vienne, en Autriche. Il est possible qu’il y ait eu une édition ancienne de ce Pronostic, mais on n’en connaît aucun exemplaire. Voici le titre du pamphlet qui est dédié Alla Sacra Maesta Christanissima :
Pronostico dell’anno M. D. XXXIIII, composto da Pietro Aretino, Flagello dei Principi et quinto evangelista.
Cette dernière épithète est propre à éclairer la question du nom véritable de l’Arétin. (Cf. mon introduction à l’œuvre du Divin Arétin, t. I, Bibliothèque des Curieux, Paris, 1909.)
Les ouvrages religieux de l’Arétin ont joui d’une grande vogue. Ils ne lui ont point valu ce chapeau de cardinal qu’il ambitionnait, mais ils ont certainement forcé les dévots à révérer un écrivain aussi édifiant. Il est vrai que le nom de Pietro Aretino paraissant trop peu recommandable, la plupart des réimpressions de ces pieuses élucubrations indiquent comme auteur l’anagramme Partenio Etiro. Ces ouvrages ont été traduits pour la plupart.
On indique quelques passages scabreux ou singuliers dans ces ouvrages, mais ils n’ont ni l’importance ni l’impiété qu’on leur attribue.
Il Genesi, di M. Pietro Aretino, con la visione di Noe nella quale vedi i misterii del testamento vecchio e del nuovo… Venetia, impr. per F. Marcolini, 1538.
In-8.
Il Genesi, di Pietro Aretino con la visione de Noe ne la quale side i misterii del testamento vecchio e del nuovo, 1539.
In-8, s. l.
Il Genesi, di Pietro Aretino…, 1541.
Il Genesi, di M. Pietro Aretino…, Vinegia, 1541.
In-8.
Il Genesi, con la visione de Noe ne la quale side i misterii del testamento vecchio e del novo, Venezia, 1445.
In-8, avec un portrait d’Arétin.
Al Beatissimo Giulio Terzo, Papa…, Il genesi, l’humanita di Christo, e i salmi, opere di M. Pietro Aretino…, Vinegia, in casa de figlioli d’Aldo, 1551.
3 tomes en 1 vol. in-4, 4 ff. de prél., 80, 82 et 33 ff., et 1 f. pour le registre.
Dello specchio delle opere di Dio nello stato della natura libri tre, di Partenio Etiro, Venezia, 1528.
Pet. in-4.
Dello specchio delle opere di Dio nello stato della natura libri tre, di Partenio Etiro, Venezio, 1628.
In-16.
Dello specchio delle opere di Dio nello stato di natura libre tre, di Partenio Etiro, Venetia, M. Ginammi, 1629.
In-24.
Dello specchio delle opere di Dio nello stato di natura libre tre, di Partenio Etiro, Venetia…, 1635.
In-24.
L’Humanita di Christo, Vinegia… Nicolini, 1535.
In-8. Ne contient que trois livres au lieu de quatre.
I quattro libri de la Humanita di Christo… novamente stampata, Vinegia, Fr. Marcolini, MDXXXIX.
In-8, 119 ff.
L’Humanita di Christo…, Vinegia…, 1545.
In-8.
Dell’Humanita del Figliuolo di Dio libri tre, di Partenio Etiro…, Venetia, M. Ginnami, 1628.
In-2 4.
Dell’Humanita del Figliuolo di Dio libri tre, di Partenio Etiro…, Venetia…, 1633.
In-24.
Dell’Humanita del Figliuolo di Dio libri tre, di Partenio Etiro…, Venetia, 1645.
In-12.
La Passionne de Giesu, con due canzoni, una alla vergine e l’altra al christianissimo.
In-4.
À la fin.
Ho fatto imprimre queste cose in Vinegia da Giouann’Antonio de Nicolini da Sabio, 1534, del mese di Giugno.
La Passione de Giesu, con due canzoni una alla vergine e l’altra al christianissimo composte per messe Pietro Aretino…, Vinegia, ristampata per F. Marcolini, 1535.
Pet. in-4.
La Passione di Giesu, con due canzoni, un alla vergine e l’altra al christianissimo ristampate nuovamente, Vinegia, Fr. Marcolini, 1536.
In-8, 9 cahiers signés A.J., chacun de 8 ff., à l’exception du dernier de 6 ff., finit par cette souscr.
Per testimonio della bouta et della cortesia del divino Aretino, Francesco Marcolini da Forli ha ristampato in Vinegia la présente opera, del mese genaro, MDXXXVI.
La Passione de Giesu…, Bologna…, 1535.
In-8.
La Passione de Giesu, composta per M. Pietro Aretino, Vinegia…, 1545.
In-8, 35 ff. chiffrés et 1 f. pour le registre.
Gli sette salmi della penitentia Venezia 1534.
In-4.
Gli sette salmi della penitentia, di David, impr. per composti per Pietro Aretino, Vinegia, impr. per Franc. Marcolini da Forli, 1536.
In-4.
Gli sette salmi della penitentia, Firenze Mazochi, 1537. In-8.
Gli sette salmi della penitentia, Venezia, 1539.
In-4.
Gli sette salmi della penitentia, Venegia.
In-12, sans indication d’année.
Gli sette salmi della penitentia.
S.l. n. d., in-8, avec le portrait d’Arétin gravé en bois, éd. qui paraît avoir été faite à Venise vers 1540, lettres ital., feuil. non chiffrés, sig. A.-F. par 8, ayant le dernier feuil. tout blanc.
Gli sette salmi della penitentia di David, 1545.
In-8, s. l.
Gli sette salmi della penitentia, Lione, 1548.
In-12.
Gli sette salmi della penitentia, Firenze, 1566.
In-8.
Gli sette salmi della penitentia, di Partenio Etiro, Venezia, 1627.
In-12.
Gli sette salmi della penitentia, di Partenio Etiro, Venezia, 1635.
In-16.
Gli sette salmi della penitentia, Lione, 1648.
In-12.
Parafrasi sopra i sette salmi della penitenza di David, di Partenio Etiro, Venetia, M. Ginammi, 1635.
In-24.
Aretino pentito, cioé parafrasi sovra i sette salmi della penitenza di Davide, di nuovo correcto e ristampato, Lione, G. Barbier, 1648.
In-12.
La Vita di Catherina Vergine…, 1539.
In-8, Venise.
La Vita di Catherina Vergine, composta per M. Pietro Aretino, Vinegia, per F. Marcolino, 1540.
In-8.
La vita di Catherina Vergine, 1541.
In-8, s. l. Avec un portrait gravé en bois, 116 ff., lettres italiques. Cette édition est la même qui est citée dans le cat. de la Vallière, sous la date de Venise, 1540. La dédicace ayant été signée du 25 novembre 1540.
La vita di Catherina Vergine.
In-8, s. l. n. d.
La vita di Catherina Vergine.
In-8, s. l. n. d.
Vita di S. Catherina Vergine e martire, divisa in tre libri di Partenio Etiro…, Venetia, M. Ginammi, 1630.
In-24.
La vita di Maria Vergine, di messer Pietro Aretino, novamente coretta e stampata con gratia e privilegio.
In-8, vers 1540. Avec un portrait gravé en bois, 148 ff., lettres italiques.
La vita di Maria Vergine, di messer Pietro Aretino, nuovamente correta e ristampata, 1545.
In-8, s. l.
La vita di Maria Vergine…, Venetia, G. de Farri e i fratelli.
In-8, s. d.
Vita di Maria Vergine, descritta in tre libri da Partenio Etiro…, Venetia, M. Ginammi, 1633.
In-24.
Vita di Maria Vergine, descritta in tre libri da Partenio Etiro…, Venetia, 1642.
In-12.
La Vita di san Tomaso, signor d’Aquino, opera di M. Pietro Aretino. In Venezia, per Giouanni de Furri e i fratelli ad istamtia de M. Biagio, 1543.
Pet. in-8 de 125 ff., ch. 1 f. pour les souscrip. et 1 f. blanc, caract. italique, portr. d’Arétin.
Vita di san Tomaso d’Aquino, divisa en tre libri, di Partenio Etiro Venetia, M. Giouanni, 1618.
In-24.
Vita di san Tomaso…, 1630.
In-24.
Vita di son Tomaso…, 1636.
In-24.
Alla somma bontà di Giulio III pontefice… La vita di Maria vergine, di Caterina Santa et di Tomaso Aquinate, beato. Composition di M. Pietro Aretino del Monte eccelso divoto et per dinina gracia huomo libero Vinegia in casa de’figlinoli d’Aldo, 1552.
In-4, 4 ff. de prél. y compris le titre et 1 f. blanc, 106, 76 et 70 ff. pour les trois vies, 1 f. blanc et 1 f. pour l’ancre.
L’Arétin écrivait beaucoup de lettres et l’on en découvre souvent d’inédites. Toutes n’ont pas encore été réunies.
Delle lettre di M. Pietro Aretino. Libro primo… Venezia impr. per Marcolini, 1537.
In-fol.
Delle lettre di M. Pietro Aretino, libro primo, ristampato nuovamente con giunta d’altre XXV. Venezia impr. per. Fr. Marcolini, 1538.
Deux fois, in fol.
Le lettre [ sic ] di M. Pietro Aretino, di nuovo impresse et corrette (Libro primo) Vinegia par N. d’Aristotele detto Zoppino, 1538.
In-8.
Le lettre di M. Pietro Aretino di nuovo impresse et corette (libro primo)…, 1538.
In-8, s. l.
Le lettre di M. Pietro Aretino, di nuovo con la gionta ristampate o con somma diligenza ricorrette (libro primo) Venetia, per A. Fortis, 1539.
In-8.
De le lettre di M. Pietro Aretino libro primo…, Venezia G. Padovano a spesa di Fed. Torresano d’Asola, 1539.
Ed. très rare qui se rattache à la collection Aldine.
Delle lettere di M. Pietro Aretino libro primo, 1542.
In-8.
De le lettere di M. Pietro Aretino. Libro secondo. Venezia Marcolini, 1538.
In-fol.
De le lettere di M. Pietro Aretino libro secondo. Venezia Marcolini, 1542.
De le lettere di M. Pietro Aretino libro secondo, 1547.
De le lettere di M. Pietro Aretino libro secondo.
In-8, s. l., av. le port. d’Arétin.
De le lettere di M. Pietro Aretino libro secondo, Parigi 1609.
In-8.
De le lettere di M. Pietro Aretino. Libro terzo Venezia Giolito, 1546.
In-8.
De le lettere di M. Pietro Aretino, libro terzo, Parigi 1609.
In-8.
De le lettere di M. Pietro Aretino. Libro quarto Venezia Cesano, 1550.
In-8.
A la Bontà somma del magnanimo signore Baldovino de Monte, il quinto libro de le lettere di M. Pietro Aretino… Vinegia, per Comin da Trino, 1550.
In-8.
De le lettere di M. Pietro Aretino. Libro sesto, Venezia Giolito, 1557.
In-8.
Il primo [ secondo, terzo, quarto, quinto, sesto ] libro de le lettere di M. Pietro Aretino Parigi Matteo il Maestro, 1609.
6 vol. in-8.
Il y a un autre tirage de la même année et le tome IV porte la date de 1608.
Lettere di Partenio Etiro Venezia, 1637.
In-8
Il y a aussi deux vol. de :
Lettere scritte a P. Aretino de molti signori… Ven 1551 [ 1552. ]
2 vol., in-8.
Vol. I, 415 pp. num. y compris titre et dédic., 3 ff. non chif., pour la table et 1 f. pour la marque de l’imprim.
Vol. II, 462 pp. num. et 5 ff. non chif.
G.A.
Ci commence la Première journée de la seconde partie des capricieux « Ragionamenti » de l’Arétin, dans laquelle la Nanna enseigne à la Pippa, sa fille, le métier de putain.
Nanna. – Quelle colère, quelle fureur, quelle rage, quelle manie, quels battements de cœur, quelles pâmoisons, quelle moutarde est la tienne ! Fastidieuse enfant que tu es !
Pippa. – La mouche me grimpe, de ce que vous ne voulez pas me faire courtisane, comme vous l’a conseillé Monna Antonia, ma marraine.
Nanna. – Il faut plus que d’entendre sonner trois heures pour dîner.
Pippa. – Vous êtes une marâtre ! Hou ! hou !
Nanna. – Tu pleures, ma petite poupée ?
Pippa. – Je veux pleurer, bien sûr.
Nanna. – Renonce d’abord à ta fierté, renonces-y, te dis-je, parce que si tu ne changes pas de façon, Pippa, si tu n’en changes point, tu n’auras jamais de brayes au derrière. Aujourd’hui le nombre des putains est si grand que celle qui ne fait pas de miracle en l’art de savoir se conduire n’arrive pas à joindre le dîner au goûter. Il ne suffit pas d’être un friand morceau, d’avoir de beaux yeux, de blondes tresses : l’adresse ou la chance seules se tirent d’affaire ; le reste n’est rien.
Pippa. – Oui, à ce que vous dites.
Nanna. – Et cela est, Pippa. Mais si tu entres dans mes vues, si tu ouvres les oreilles à mes préceptes, bonheur à toi, bonheur à toi, bonheur à toi !
Pippa. – Si vous vous dépêchez de faire de moi une signora, je les ouvrirai bel et bien.
Nanna. – Pourvu que tu veuilles m’écouter, que tu cesses de bayer au moindre poil qui vole et d’avoir l’idée aux grillons, comme à ton ordinaire, quand je te parle dans ton intérêt, je te jure et te rejure, par ces patenôtres que je mâchonne toute la journée, qu’avant quinze jours au plus tard je te mets en perce.
Pippa. – Dieu le veuille, maman !
Nanna. – Veuille-le d’abord, toi.
Pippa. – Je le veux, ma chère maman, ma petite mère en or.
Nanna. – Si tu le veux, ainsi le veux-je moi-même, et sache, ma fille, que je suis plus que certaine de te voir monter plus haut que n’importe quelle favorite de pape ; je te vois déjà au ciel. Écoute-moi bien.
Pippa. – Je suis toute à écouter.
Nanna. – Ma Pippa, quoique je fasse croire au monde que tu n’as que seize ans, tu en as vingt, clairs et nets : tu es née un peu après l’issue du Conclave de Léon ; quand on criait partout : Palle ! Palle ! moi je bramais : Holà ! holà ! et l’on pendit l’écusson des Médicis au-dessus du portail de Saint-Pierre, juste au moment où je te faisais.
Pippa. – Raison de plus pour que vous ne me reteniez pas davantage à vendanger le brouillard ; ma cousine Sandra me l’a dit, on n’en veut plus, par le monde, que de onze à douze ans : les autres n’ont plus de cours.
Nanna. – Je ne te dis pas non, mais tu n’en parais pas quatorze et, pour en revenir à moi, je t’avertis de m’écouter sans rêvasser à autre chose. Imagine-toi que je suis le maître d’école et toi le marmot qui apprend à épeler ou, mieux encore, que je suis le prédicateur et toi le chrétien ; si tu veux être le marmot, écoute-moi comme il fait, quand il a peur d’être planté à cheval ; si tu aimes mieux être le chrétien, applique-toi à me comprendre tout comme écoute le prêche celui qui ne veut pas aller dans la maudite maison.
Pippa. – Ainsi fais-je.
Nanna. – Ma fille, ceux qui jettent leur fortune, leur honneur, leur temps et eux-mêmes derrière les garces se lamentent continuellement du peu de cervelle de celle-ci et de celle-là, tout comme si c’était parce qu’elles sont des folles qu’elles les ont ruinés ; ils ne s’aperçoivent pas que ces billevesées dont leurs têtes sont pleines, à elles, sont leur bonheur, à eux, et ils les méprisent, ils les insultent. C’est pourquoi j’ai délibéré que par ta sagesse tu leur fasses toucher du doigt quel triste sort attendrait les malheureux qui tombent par chez nous, si les putains n’étaient toutes des voleuses, des traîtresses, des ribaudes, des écervelées, des ânesses, des sans-souci, des coquines, des pas grand-chose, des soulardes, des ignares, des vilaines, le diable et pire.
Pippa. – Pourquoi vous ?
Nanna. – Parce que si elles avaient autant de qualités qu’elles ont de vices, les gens à qui tant de trahisons et de filouteries que l’on voit de jour et nuit se commettre ont fini par ouvrir les yeux, après les avoir supportées des six, sept et dix ans, vous les enverraient à la potence et auraient plus de plaisir à les regarder tirer la langue qu’ils n’ont eu de déplaisir à se voir toujours voler leur argent. S’il y en a tant qui se meurent de faim, tandis qu’elles nourrissent à leurs dépens la lèpre, le chancre et le mal français, c’est grâce à ce qu’elles n’ont jamais eu une heure la tête à leurs affaires.
Pippa. – Je commence à comprendre.
Nanna. – Comprends-moi donc et fiche-toi bien dans la tête mes épîtres et mes évangiles ; ils te mettent au fait en deux mots, rien qu’à te dire : si un docteur, un philosophe, un marchand, un soldat, un moine, un prêtre, un ermite, un seigneur, un monseigneur, un Salomon devient une bête entre les mains d’une de ces grandes folles, comment crois-tu que les femmes qui ont du sel dans la citrouille arrangeraient les vieux papas ?
Pippa. – Elles les arrangeraient mal.
Nanna. – Donc le métier de putain n’est pas un métier de sotte, et moi qui le sais bien je ne me dépêche pas, en ce qui te regarde. Il faut savoir autre chose que relever ses jupes et dire : « Va, j’y suis » ; à moins qu’on ne veuille faire banqueroute le jour même où l’on ouvre boutique. Pour en venir à la moelle, il arrivera que, dès qu’on te saura entamée, beaucoup voudront être les premiers servis, moi je ressemblerai à un confesseur qui réconcilie une foule, tant j’aurai de « pchitt ! pchitt ! » murmurés dans mes oreilles par les entremetteurs de celui-ci ou de celui-là ; tu seras toujours retenue d’avance par une douzaine. Si bien qu’il nous faudrait que la semaine eût plus de jours que n’en a un mois entier. Tiens, me voici dans mon rôle, en train de répondre au valet de messire un tel : « Il est vrai que ma Pippa s’est laissé pincer, Dieu sait comment ! Ah ! vache de commère ! ruffiane de commère ! tu me le payeras. Ma pauvre fille est plus pure qu’une colombe ; il n’y a pas eu de sa faute, et, parole de Nanna, elle n’a encore consenti qu’une seule fois. Il faudrait que je fusse bien barbare pour la livrer de la sorte, mais Sa Seigneurie m’a si fort ensorcelée que je ne trouve pas de langue pour lui dire non. Ma fille s’y rendra un peu après l’Ave Maria. » Toi, au moment où le messager se dispose à s’en aller porter la réponse, traverse en courant la maison, et comme si tes cheveux s’étaient dénoués, laisse-les se dérouler sur tes épaules, puis entre dans la salle en levant un peu la figure, de façon que le valet te donne une œillade.
Pippa. – À quoi sert de faire comme cela ?
Nanna. – Cela sert, parce que les valets sont tous les ruffians et les enjôleurs de leurs maîtres. Dès que celui dont je te parle sera de retour près du sien, tout essoufflé et hors d’haleine, pour accaparer ses faveurs, il s’écriera : « Maître, j’ai tant fait que j’ai réussi à voir la belle ; elle vous a des tresses, qu’on dirait des fils d’or ; elle vous a deux yeux que j’en méprise les faucons. Autre chose : je vous ai nommé à propos, pour voir quelle mine elle ferait en entendant parler de vous ; eh bien ! c’est une fille à se laisser incendier par un soupir. »
Pippa. – Quel bénéfice retirerai-je de semblables histoires ?
Nanna. – Elles t’enfonceront dans les bonnes grâces de l’homme qui te désire et lui feront paraître mille ans de t’attendre une heure. Combien crois-tu qu’il y ait de benêts qui se passionnent rien que pour entendre les chambrières vanter leurs patronnes, et à qui l’eau vient à la bouche pendant que ces menteuses, ces dupeuses portent la dame au ciel du four ?
Pippa. – Les chambrières sont donc de la même pâte que les valets ?
Nanna. – Pires encore. Maintenant, tu te rendras chez l’homme de bien que je te prends pour exemple et j’irai avec toi. Aussitôt que tu arriveras, il viendra à ta rencontre, soit sur le seuil de la porte ; remets bien d’aplomb toute ta personne, qui aura pu se déranger en route, rassemble tes bras près du corps, et après avoir jeté un coup d’œil en sous-main sur ses amis, qui seront raisonnablement un peu en arrière, fixe humblement tes yeux sur les siens, arrondis une révérence parfumée et dégaine ton salut à la façon des épousées et des empaillées, comme dit la Perugina, quand les parents ou les compères du mari leur touchent la main.
Pippa. – Je deviendrai peut-être rouge à le faire.
Nanna. – Et moi bien aise ! Le fard que la pudeur met sur les joues des jeunes filles vous arrache l’âme aux gens.
Pippa. – Bien, alors.
Nanna. – Les cérémonies achevées, selon la condition de celui avec qui tu dois dormir, la première chose c’est qu’il te fera asseoir à côté de lui et, en te prenant la main, il me cajolera moi aussi, qui, pour faire trotter les têtes des convives vers la tienne, ne cesserai de fixer les yeux sur ton visage, comme si j’étais en extase devant tes charmes. Il commencera par te dire : « Madonna, votre mère a bien raison de vous adorer ; les autres fabriquent des filles et elle des anges ! » Si, par hasard, en te disant de semblables choses, il se penchait pour te baiser l’œil ou le front, tourne-toi doucement de son côté et lâche un soupir qui ne soit à peine entendu que de lui ; s’il est possible que sur ce temps-là tu te colores les joues du rose que je t’ai dit, tu le rissoleras du coup.
Pippa. – Oui, vraiment ?
Nanna. – Oh ! que oui.
Pippa. – La raison ?
Nanna. – La raison, c’est que soupirer et rougir tout ensemble c’est signe d’amour, c’est le commencement du coup de marteau. Comme les autres n’osent se familiariser avec toi et se tiennent sur la réserve, celui qui doit t’avoir cette nuit-là commencera de se donner à croire que tu es malade de lui, et d’autant plus s’en persuadera-t-il que tu le persécuteras davantage de tes regards. En conversant avec toi, il t’attirera petit à petit dans un coin et, à l’aide des plus tendres paroles, des plus gracieuses qu’il trouvera, il t’amènera aux folâtreries ; c’est là qu’il s’agira pour toi de répondre à propos, et, d’une voix suave, de tâcher de dire quelques mots qui ne sentent pas le bordel. À ce moment, la société qui sera en train de badiner avec moi se rapprochera de toi, comme autant de couleuvres qui se glissent dans l’herbe, et l’un te dira ceci, l’autre cela, par plaisanterie ; toi, garde ton sang-froid et, soit que tu parles, soit que tu te taises, arrange-toi de sorte que la conversation ou le silence paraissent aussi agréables l’un que l’autre, dans ta bouche. S’il t’arrive de te tourner vers celui-ci ou vers celui-là, fixe-le sans lasciveté, regarde-le comme regardent les moines les chastes religieuses, c’est l’ami qui t’offre le souper et le gîte, c’est lui seulement que tu réguleras d’œillades affamées et de paroles attractives. S’il te plaît de rire, ne va pas élever putanesquement la voix, en élargissant la mâchoire de façon à montrer ce que tu as au fond de la gorge, ris de telle sorte qu’aucun des traits de ton visage ne s’enlaidisse ; bien mieux, embellis-les d’un sourire, d’un clignement de l’œil, et laisse-toi plutôt arracher une dent qu’un vilain mot ; ne jure ni par Dieu, ni par les saints ; ne t’obstine pas à soutenir : Cela ne s’est point passé comme ça ; ne t’irrite pas, quoi que puisse te dire un de ceux dont c’est le bonheur de taquiner celles de ta condition. Toute fille qui fait chaque jour nouvelles épousailles doit s’habiller plutôt d’agréments que de velours et se montrer une princesse dans ses moindres actes. Lorsqu’on t’appellera au souper, quoique tu doives toujours être la première à te laver les mains et à te mettre à table, fais-le-toi dire plus d’une fois : rien ne vous rehausse comme la modestie.
Pippa. – J’y ferai attention.
Nanna. – À la salade, ne va pas te jeter dessus comme les vaches sur le fourrage ; fais de toutes petites, petites bouchées, et presque sans te graisser le bout des doigts, porte-les à ta bouche, que tu ne pencheras pas, comme pour avaler les viandes jusque sur l’assiette, ainsi que maintes fois je le vois faire à des malapprises. Tiens-toi avec majesté, allonge la main gracieusement ; pour demander à boire, fais un signe de tête et, si les carafes sont sur les tables, sers-toi toute seule ; ne remplis pas ton verre jusqu’au bord, dépasses-en à peine la moitié, puis porte-le gentiment à tes lèvres et ne bois jamais tout.
Pippa. – Et si j’ai grand-soif ?
Nanna. – Bois peu, quand même, pour ne pas t’attirer le renom de goulue et de soularde. Ne mâche pas chaque morceau la bouche ouverte, en ruminant fastidieusement et salaudement ; fais en sorte qu’à peine il semble que tu manges ; tout le long du souper, parle le moins que tu pourras et à moins qu’on ne t’en prie ; tâche que le bavardage ne provienne pas de toi. Si celui qui découpe à la table où tu es t’offre une aile, un devant de chapon ou de perdrix, accepte-le, avec une révérence, tout en jetant un coup d’œil à ton amant, avec un geste qui lui demande la permission sans la lui demander. Fini de manger, ne va pas roter, pour l’amour de Dieu !
Pippa. – Qu’arriverait-il, s’il m’en échappait un’?
Nanna. – Oh ! pouah ! Tu donnerais mal au cœur, non seulement aux salops, mais à la saloperie en personne.
Pippa. – Si j’observe tout ce que vous m’avez enseigné et d’autres choses encore, qu’en sera-t-il ?
Nanna. – Il en sera que tu acquerras le renom de la plus discrète et de la plus gracieuse courtisane qui vive et que chacun dira, en te comparant aux autres : « Soyez, tranquilles, mieux vaut l’ombre des vieilles savates de la signora Pippa qu’une telle ou telle, chaussée et vêtue. » Ceux qui te connaîtront resteront tes esclaves, iront partout prêcher tes perfections et tu en seras plus recherchée que ne sont évitées celles qui ont des manières de rôdeuses et de gourgandines. Pense si je me rengorgerai.
Pippa. – Que dois-je faire quand nous aurons soupé ?
Nanna. – Entretiens-toi un moment avec celui qui sera près de toi, sans jamais te lever d’à côté de ton amant. L’heure de dormir venue, tu me laisseras m’en retourner à la maison ; puis, après avoir dit respectueusement : « Bonsoir à vos Seigneuries », garde-toi mieux que du feu d’être aperçue ou entendue pisser, te lâcher le ventre, prendre un mouchoir pour te nettoyer : ces choses-là feraient vomir des poulets, qui pourtant becquètent toute espèce de crottin. Quand tu seras dans la chambre, la porte fermée, cherche pourtant si tu vois quelque essuie-main, quelque coiffe qui te plaise, et, sans rien demander, trouve à ta convenance essuie-main et coiffe.
Pippa. – À quelle fin ?
Nanna. – Afin que le chien, qui est bien attaché à sa chienne, t’offre l’un ou l’autre.
Pippa. – Et s’il me les offre ?
Nanna. – Applique-lui un baiser, avec un petit coup de langue, et accepte.
Pippa. – Ce sera chose faite.
Nanna