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Découvrez enfin tout ce qu’il faut savoir sur la bataille de Poitiers en moins d’une heure !
Lorsqu’éclate la bataille de Poitiers, le 25 octobre 732, les troupes omeyyades sont en route pour piller le richissime sanctuaire de Saint-Martin de Tours. Mais c’était sans compter sur la riposte des Francs menés par le futur Charles Martel.
Ce livre vous permettra d’en savoir plus sur :
• Le contexte politique et social de l’époque
• Les acteurs majeurs du conflit
• Le déroulement de la bataille de Poitiers et sa chronologie (carte à l’appui)
• Les raisons de la victoire franque
• Les répercussions de la bataille
Le mot de l’éditeur :
« Dans ce numéro de la collection « 50MINUTES|Grandes Batailles », Aude Cirier nous présente ce conflit qui a opposé les Francs aux troupes arabo-berbères en 732. Longtemps considérée comme la bataille ayant mis un terme à l’expansion musulmane en Occident, l’auteure nous en offre une nouvelle interprétation grâce à son étude poussée des textes de l’époque. Le mythe entourant la bataille a-t-il lieu d’être ? » Stéphanie Dagrain
À PROPOS DE LA SÉRIE 50MINUTES | Grandes Batailles
La série « Grandes Batailles » de la collection « 50MINUTES » aborde plus de cinquante conflits qui ont bouleversé notre histoire. Chaque livre a été pensé pour les lecteurs curieux qui veulent tout savoir sur une bataille, tout en allant à l’essentiel, et ce en moins d’une heure. Nos auteurs combinent les faits, les analyses et les nouvelles perspectives pour rendre accessibles des siècles d’histoire.
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Seitenzahl: 30
Connue sous le nom de « bataille de Poitiers » – plus rarement sous celui de « bataille de Tours » –, cette bataille opposa, le 25 octobre 732, à quelques kilomètres de la capitale poitevine, les Francs dirigés par le maire du palais austrasien, Charles (le futur Charles Martel), venus en aide au duc Eudes d’Aquitaine, aux troupes arabo-berbères dirigées par le gouverneur de Cordoue Abd al-Rahmân al-Ghâfiqî.
Bien qu’il soit aujourd’hui impossible, faute de sources précises, d’affirmer avec certitude où et quand la bataille a eu lieu et quelles étaient les forces en présence, il a été longtemps retenu que la victoire des Francs avait marqué un coup d’arrêt définitif dans l’expansion musulmane en Occident. Or, il convient d’ores et déjà de préciser que la bataille de Poitiers se pose, en réalité, plus comme une riposte défensive à un raid orchestré par les troupes arabes visant le sanctuaire de Saint-Martin de Tours que comme un véritable coup d’arrêt asséné à une tentative de conquête de la Gaule par les Omeyyades (dynastie de califes qui a régné, entre 660 et 750 et depuis Damas, sur un empire établi tout autour du bassin méditerranéen).
Avant toute chose, il est utile de préciser les limites inhérentes au sujet : contrairement aux conflits plus récents, les sources relatives à la bataille de Poitiers sont relativement peu nombreuses. L’archéologie n’est ici d’aucun secours et les sources littéraires doivent être soumises à un examen approfondi pour éviter l’écueil de prendre pour argent comptant les informations livrées par des chroniqueurs souvent partiaux. Par ailleurs, les sources contemporaines ou immédiatement postérieures à l’événement fournissent peu de détails sur le sujet. Quelques chroniques latines qui n’ont pas vocation particulière à traiter de ce sujet – comme celle de Bède le Vénérable (bénédictin anglo-saxon et docteur de l’Église, 672-735), Histoire ecclésiastique de la nation anglaise (735), ou la Continuation de la chronique de Frédégaire (composée vers 736) ou encore la Chronique de Moissac (compilée au début du IXe siècle) – brossent à grands traits les progrès des troupes arabes en Gaule, les pillages perpétrés, ou encore le « châtiment » infligé aux Arabes à Poitiers. La meilleure description – s’il en est – se lit dans une chronique mozarabe (chronique latine composée par un auteur chrétien de Cordoue, vers 754) intitulée Epitoma imperatorum (connue en français sous le titre de Chronique rimée des derniers rois de Tolède et de la conquête d’Espagne par les Arabes). Du côté arabe, rares sont les sources contemporaines ou immédiatement postérieures à la bataille à mentionner l’épisode. On peut cependant citer la Conquête de l’Égypte, de l’Afrique du Nord et de l’Espagne de l’historien égyptien Ibn Abd al-Hâkam (milieu du IXe siècle). Les autres historiens passent cette bataille sous silence. Il est donc particulièrement difficile d’estimer les forces en présence et la plupart des données dont nous disposons sont extrêmement controversées. On peut cependant avancer avec toute la prudence nécessaire les chiffres de 15 000 à 20 000 hommes pour les Francs et les Aquitains (dont 1 000 victimes) et de 20 000 à 25 000 pour les troupes omeyyades (dont 12 000 victimes, parmi lesquelles se trouve Abd al-Rahmân al-Ghâfiqî).