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Extrait : "Au point de vue boxe, il est regrettable que l'amateurisme ne soit pas plus développé en France. Il faut remarquer, en effet que c'est un exercice absolument complet, mettant en jeu l'organisme entier. Malgré ses apparences brutales, elle est également un sport beaucoup moins rude que bien d'autres, l'aviron par exemple, beaucoup moins épuisant que la natation. À première vue, l'encaissage peut paraître dangereux ; en vérité il n'en est rien avec des gants de 12 onces".
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• Fiction : roman, poésie, théâtre, jeunesse, policier, libertin.
• Non fiction : histoire, essais, biographies, pratiques.
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Seitenzahl: 93
Veröffentlichungsjahr: 2016
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Au point de vue boxe, il est regrettable que l’amateurisme, ne soit pas plus développé en France. Il faut remarquer, en effet, que c’est un exercice absolument complet, mettant en jeu l’organisme entier. Malgré ses apparences brutales, elle est également un sport beaucoup moins rude que bien d’autres, l’aviron par exemple, beaucoup moins épuisant que la natation.
À première vue, l’encaissage peut paraître dangereux ; en vérité, il n’en est rien avec des gants de 12 onces, gants ordinaires pour les leçons.
Par contre, le boxeur doit jouir d’un bon souffle, d’une parfaite élasticité des jambes, d’une vigueur particulière des muscles thoraciques et de l’épaule.
Il en résulte qu’une séance de boxe d’un quart d’heure seulement, vaudra mieux qu’une heure d’aviron, qui aura fatigué le cœur s’il n’est pas solide et aura développé les muscles des bras au détriment de ceux des jambes.
Nous entendons ici évidemment, la boxe anglaise telle qu’elle se pratique de nos jours. La vieille savate française, n’était, en réalité, qu’un exercice de voltige, réservée surtout à de véritables acrobates.
Donc il serait excellent que tout sportif fit de la boxe, s’il désire devenir un athlète vraiment complet. Pour être professionnel, une multitude de qualités athlétiques est nécessaire et il n’est pas donné à chacun de les posséder.
Tandis que quiconque peut faire un peu de boxe scientifique, quand ce ne serait que pour pouvoir se défendre dans la rue en cas de rencontre malencontreuse. Un swing à la figure bien dirigé, met aussitôt en état d’infériorité l’apache muni du plus formidable eustache. Si vous complétez l’attaque par un crochet du droit à l’estomac, vous voilà débarrassé d’un adversaire souvent dangereux.
Or tout le monde sait, en principe, dégager un swing, ce qui manque au non-boxeur, c’est le sang-froid immédiat, l’habitude de se servir de son poing rapidement.
On doit bien se dire que la boxe n’est pas une science par elle-même, des gamins se bourrant mutuellement de coups de poing exécutent un round très complet. Ce qui est une science, nécessaire à acquérir, c’est l’habitude du combat, la décision rapide, la détente non pas extrêmement énergique mais réalisée à propos.
Tout cela on ne le possède qu’après avoir usé des gants avec un sparring qui sait se défendre.
On a habillé la boxe d’une foule de noms anglais qui ont fait croire aux profanes qu’il s’agissait d’une science profonde et hermétique, quand, en réalité, il n’en est rien.
Le plus tranquille des gosses à l’école, sait envoyer un direct ; si on lui enseigne la meilleure position du bras, il obtiendra un meilleur résultat avec un moindre effort et voilà tout.
Si au lieu d’un uppercut, vous dites : coup de bas en haut, au menton, chacun comprendra et se rappellera que souvent dans son existence scolaire, il a distribué beaucoup d’uppercut sans le savoir, un peu comme M. Jourdain faisait de la prose.
Traduisons swing, qui veut dire nager, et nous savons aussitôt qu’il s’agit d’un coup balancé.
En résumé, tout le monde est boxeur, mais tout le monde n’est pas bon boxeur, parce que dans la plupart des cas, on manque des qualités athlétiques premières, ou l’on ne sait pas doser son effort.
L’esquive elle-même n’est qu’une forme de la science du combat. Les manuels qui veulent indiquer les différentes esquives perdent leur temps et celui de leurs lecteurs, car ici ce n’est qu’une question de coup d’œil et de sang-froid.
Le combat à l’épée était une science beaucoup plus profonde, parce qu’elle ajoutait au combattant un outil nullement naturel et qu’il devait apprendre tout d’abord à manier.
Il est assurément des procédés d’esquive pour ainsi dire classique, qu’il reste excellent de connaître, mais il est rare que dans un combat, ce procédé soit utile toujours de la même façon.
L’esquive véritable réside particulièrement dans la souplesse de l’athlète. Sans souplesse, on peut être un taureau, parfait professionnel certes, mais non un athlète. Or il est plus flatteur d’être vaincu, étant athlète que vainqueur en ne demeurant qu’un taureau. Évidemment un nègre, offrant une résistance nerveuse considérable, sera vainqueur d’un bel athlète, dans un tournoi quelconque. Mais à notre point de vue, sa valeur sportive sera minime.
En boxe, comme dans tous les autres sports, ce sera donc le style, qui fera le beau combattant et non pas le gain ou la perte d’un combat.
Ceci présente toujours des différences physiques qui mettront souvent l’individu le plus parfait, en état d’infériorité.
Que les professionnels désirent être vainqueurs et que, dans ce but, ils emploient toute leur énergie, rien de mieux, c’est le métier. Mais lorsqu’il s’agit d’amateurs, rien ne vaut une belle souplesse, des muscles entraînés, un souffle long et jamais gêné.
Nous n’écrivons, dans tous nos petits ouvrages que pour les amateurs, ainsi que l’on a dû s’en rendre compte. Que, parmi les amateurs, quelques-uns deviennent professionnels, tant mieux, cela prouvera la valeur de notre méthode. Mais en quelque sport que ce soit, le professionnel a toujours débuté, plus ou moins, par être amateur, et ce n’est qu’en s’apercevant de ses qualités athlétiques spéciales, qu’il s’est décidé à faire métier de tel ou tel sport.
Il doit en être de même pour la boxe. Que l’on commence par un bon entraînement général. Se dire a priori : Je serai boxeur, est une plaisanterie, tout aussi futile que si l’on disait : Je serai astronome.
Le plus souvent l’on se trompe sur ses qualités sportives ; on croit que l’on fera par exemple un lanceur émérite, quand au contraire on est prédisposé à être un rugbyman de premier ordre.
Il faut pratiquer tous les sports avant de faire un choix et ceci est tellement vrai, que tous les boxeurs sont des sportifs complets.
La carrière sportive d’un jeune homme débutera donc toujours par l’entraînement général tel que nous l’avons indiqué par exemple aux tomes I et II. Certes il existe d’autres méthodes, nous croyons seulement que la nôtre est une des plus aisées à pratiquer et une des plus strictement graduées. Nous nous en remettons à ce propos à l’avis de tous les docteurs.
Faire de la boxe du jour au lendemain, s’entraîner spécialement à ce sport est enfantin. Ce ne serait toutefois pas aussi dangereux que de se livrer à la course ou au rugby, néanmoins, il n’en résulterait rien de bon pour le néophyte qui userait ses forces en pures pertes.
Mais, répétons-le, après l’entraînement général des tomes I et II, la boxe est un excellent exercice, très supérieur à la natation, d’une valeur morale très au-dessus de l’aviron.
La boxe façonne l’esprit tout autant que le physique, c’est pourquoi, il ne faudra jamais en abuser. Le combat réclame une attention soutenue, une réflexion rapide, c’est-à-dire un effort intellectuel considérable, en même temps qu’il engendre une grosse fatigue physique.
Pour l’amateur, la séance variera entre un quart d’heure à vingt-cinq minutes, jamais plus, temps naturellement coupé de repos.
Lorsque l’on fait de l’amateurisme en boxe, il n’existe aucun entraînement préparatoire spécial. Mais on doit suivre un entraînement concomitant, destiné à favoriser le développement et l’équilibre de l’organisme.
Cet entraînement se trouve tout entier dans notre tome II et rien ne peut y être ajouté de profitable.
Afin de mettre chaque chose à sa place disons que la séance de gymnastique aura lieu le matin et la séance de boxe, dans le courant de l’après-midi, si on le peut.
Au cas, où l’on manquerait de temps, on intervertirait tout simplement l’ordre du travail. Un matin serait consacré à la gymnastique ; le suivant à une courte séance de shadow-boxing. Traduisons tout de suite cette expression de shadow-boxing, qui pourrait paraître terrifiante à un néophyte. Shadow, signifie ombre. Donc boxe contre son ombre, c’est-à-dire : mouvements des bras et punches dans le vide, de préférence devant une glace.
Si l’on voulait sincèrement faire de la boxe, nous conseillerions la méthode suivante :
Exécuter tout d’abord, d’une façon consécutive, les cinq leçons de gymnastique. Arrivé à ce point, on recommence à la première leçon, le lendemain, une séance de shadow-boxing ; le 3e jour, 2e leçon ; 4e jour, shadow-boxing, etc.
Le shadow, indépendamment de sa valeur au point de vue combat, est un exercice excellent, surtout si l’on s’attache à obtenir le maximum de souplesse. Rien n’est meilleur pour faire travailler les muscles thoraciques et les muscles des jambes. Nous ne parlons pas de ceux des bras, parce que, contrairement à ce que l’on a pu penser jusqu’à ce jour, ceux-ci ne jouent qu’un rôle secondaire dans la boxe.
Un biceps proéminent, à ce propos, ne signifie absolument rien ; un deltoïde robuste et un grand oblique résistant font un combattant bien supérieur.
Les autres prescriptions d’ordre général, ne diffèrent point de ce que nous avons dit dans les tomes précédents. L’amateur de boxe, suivra le régime alimentaire que nous avons indiqué au tome I en y ajoutant les quelques précisions que l’on trouvera au tome II.
Le tub tiède est toujours excellent au début de la journée.
Nous ne voyons aucun inconvénient à ce que le véritable sportif, se livre en même temps aux divers entraînements, au saut, lancer, course, tout en faisant de la boxe.
Celle-ci est le réel complémentaire de tous les sports et c’est pourquoi nos as du ring sont d’ordinaire des athlètes complets.
En résumé, si vous adoptez notre méthode, réservez, lorsque vous en êtes au tome III, deux séances par semaine pour la boxe. Vous accroîtrez ainsi, sans peine, votre valeur athlétique et vous y gagnerez, presque sans vous en apercevoir, un moyen de combat qui n’est pas à dédaigner.
De cette façon, vous pourrez atteindre un certain degré de puissance combative, tout en parvenant à une complète habileté, soit dans le saut, le lancer ou la course.
Comme on le voit, la boxe est un sport à la portée de tous, il n’existe réellement aucun empêchement sérieux de s’y livrer, si l’on a commencé par un bon entraînement athlétique. Toutefois, nous recommandons instamment à l’étudiant, de terminer tout d’abord le tome I, puis les cinq leçons du tome II. Ensuite, on fait de la boxe comme nous disons plus haut.
À partir de ce moment, cependant, on peut consacrer à cet exercice, deux, voire trois séances par semaine, avec un sparring-partner en usant de gros gants de dix et douze onces.
Si l’on fait en même temps un autre sport, la course par exemple, on réduira à deux séances par semaine, laissant deux séances pour le sport spécial choisi.
Comme pour tous les exercices violents, il existe, pour la boxe, un certain nombre de contre-indications. Ce sont d’abord, la hernie et la pointe de hernie, qui interdisent ce sport même à l’amateur le plus calme.
Viennent ensuite les lésions cardiaques qui d’ailleurs, ne permettent aucun sport, à peine, quelques jeux peu fatigants.
Les lésions pulmonaires ou pleuropulmonaires contre indiquent également la boxe, à cause de l’effort physiologique que réclame cet exercice.
À un degré moindre, les varices en plein développement, les lésions articulaires des membres inférieurs, sont également des contre-indications.
Après vingt-cinq ans on ne fera plus de boxe d’une façon intensive, se contentant d’une séance de shadow-boxing de faible durée, trois fois par semaine.
Après trente ans, même, ce dernier exercice sera abandonné, on ne se livrera plus qu’à la culture physique proprement dite, celle du tome II.