La Chambre bleue - Ligaran - E-Book

La Chambre bleue E-Book

Ligaran

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Beschreibung

Extrait : "Biarritz, septembre 1866. Un jeune homme se promenait d'un air agité dans le vestibule d'un chemin de fer. Il avait des lunettes bleues, et quoiqu'il ne fût pas enrhumé, il portait sans cesse son mouchoir à son nez. De la main gauche il tenait un petit sac noir qui contenait, comme je l'ai appris plus tard, une robe de chambre de soie et un pantalon turc."

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EAN : 9782335076646

©Ligaran 2015

La nouvelle la Chambre bleue a été publiée dans les numéros des 6 et 7 septembre 1871 de l’Indépendance belge, avec un avertissement, non signé, de M. Gustave Frédérix, le critique littéraire du journal, que voici :

« Nous avons la bonne fortune de pouvoir offrir à nos lecteurs une nouvelle inédite de Prosper Mérimée. Cela s’appelle la Chambre bleue. De l’inédit de l’auteur du Théâtre de Clara Gazul, de Colomba, et de toutes ces œuvres qu’on n’oubliera pas, on conçoit que nous nous soyons empressés de le recueillir.

Ces pages qui arrivent maintenant au public n’étaient pas écrites pour lui. C’est de la littérature de boudoir, du drame de château. Cela vient, non pas d’une bibliothèque ou d’un cabinet de travail, mais de cet amas de toutes sortes, dont on n’a pas vu les parties les plus curieuses, et qui formait : les Papiers des Tuileries.

L’histoire des lettres n’offre guère de chef-d’œuvre clandestin. Les belles choses veulent le grand air, le soleil et le bruit. La Chambre bleue n’est pas destinée à démentir cette vérité. Mérimée a écrit cela pour une lectrice dont le goût n’était pas sévère. Il avait fait pour Sa Majesté le public : la Prise d’une redoute, Matteo Falcone ; il a jugé suffisant de faire pour Sa Majesté l’Impératrice : la Chambre bleue.

Pourtant l’auteur de Colomba n’est pas absent de cette nouvelle innocente que nous publions. On le retrouve avec son art de serrer le récit et de n’assembler que des détails nécessaires et vrais. Mérimée, a dit Musset dans un vers d’une image frappante,

Incruste un plomb brûlant sur la réalité.

Cette image à l’emporte-pièce, qui s’applique si bien à tant de contes et de drames enlevés dans leur brièveté saisissante, peut être rappelée à propos de la Chambre bleue ; c’est du Mérimée retour de Compiègne, du Mérimée de charades et de jeux innocents, mais c’est encore du Mérimée.

On a publié le catalogue de la bibliothèque de Marie-Antoinette, – catalogue singulièrement chétif et malheureux. – Ce n’est pas la même curiosité qui nous fait publier ce qui a dû être une lecture favorite de l’admiratrice la plus officielle de Marie-Antoinette. Mais les moindres fantaisies d’une plume comme celle de Mérimée ont droit au plein jour. C’est pourquoi nous sommes heureux d’ouvrir la fenêtre de l’Indépendance à la Chambre bleue. »

La Chambre bleue devait être comprise dans la publication officielle des Papiers de l’Empire. Nous avons pu collationner le texte donné par l’Indépendance avec une copie certifiée conforme.

M. Jules Troubat, le dernier secrétaire de Sainte-Beuve, dans un livre qu’il a publié récemment sur son illustre maître, a raconté, à propos de la Chambre bleue, une anecdote entendue de la bouche de Prosper Mérimée, en conservant dans son récit le ton et les expressions mêmes du narrateur :

M. Mérimée… à qui l’on ferait en vain aujourd’hui un crime ou un scandale de certaine nouvelle récemment exhumée, a raconté lui-même un soir, en petit comité, qu’il avait écrit une « petite chose » très drôle pour l’impératrice, et qu’il la lui avait même léguée par testament. Cette « petite chose, » la reine d’Espagne, dans un séjour à Biarritz, eut un jour envie de la connaître, et la fit demander, dans ces termes mêmes, à M. Mérimée, par un de ses aides-de-camp qui vint l’accoster à la promenade : « Monsieur Mérimée, la reine m’a chargé de vous demander la petite chose que vous avez écrite pour l’impératrice. – Veuillez dire à la reine, répondit le spirituel académicien, que ma petite chose appartient à l’impératrice, et que je ne la lui prêterai que si ma souveraine me le permet. »

Ceci peut passer pour un commentaire de l’auteur de la Chambre bleue