La Course - Le Saut - Le Lancer - Ligaran - E-Book

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Beschreibung

Extrait : "Ce que nous disons pour la course, se reproduit également pour le saut. Quant au lancer, il est pour ainsi dire le corollaire des deux premiers. Le lecteur qui nous a suivi jusqu'ici est en possession d'un système musculaire développé dans la normale, également il jouit d'une circulation régulière et d'une respiration puissante. Ces trois qualités sont absolument nécessaires lorsque l'on veut attaquer la course".

À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARAN :

Les éditions LIGARAN proposent des versions numériques de grands classiques de la littérature ainsi que des livres rares, dans les domaines suivants :

• Fiction : roman, poésie, théâtre, jeunesse, policier, libertin.
• Non fiction : histoire, essais, biographies, pratiques.

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Seitenzahl: 89

Veröffentlichungsjahr: 2016

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I

Nous ne donnerons pas ici évidemment les règles des courses ou des concours, ce que l’on peut se procurer dans n’importe quelle société ; mais seulement un procédé d’entraînement, qui permettra de se présenter en bonnes formes aux divers concours.

Tout ce que nous recommandons dans le présent ouvrage, deviendra en outre inutile et parfois sera même nuisible, si l’on n’a suivi les conseils indiqués aux tomes I et II et que l’on ne se sera pas soumis au test spécial, décrit au tome II.

On doit considérer que la course en particulier est un exercice extrêmement épuisant même pour l’individu entraîné ; il sera fatal au sportif qui n’aura une culture générale suffisante.

Ce que nous disons pour la course, se reproduit également pour le saut. Quant au lancer, il est pour ainsi dire le corollaire des deux premiers.

Le lecteur qui nous a suivi jusqu’ici est en possession d’un système musculaire développé dans la normale, également il jouit d’une circulation régulière et d’une respiration puissante.

Ces trois qualités sont absolument nécessaires lorsque l’on veut attaquer la course.

Notre méthode présente, se résume donc en une progression simple qui a trouvé son début dans les tomes I et II.

Arrivé à ce point, le sportif sait marcher ; il lui est permis de se livrer à la marche athlétique qui diffère un peu de la promenade ordinaire.

Mais la course, n’est que de la marche athlétique accélérée. L’étudiant y parvient donc naturellement, par le fait même de notre entraînement.

Puis survient le saut. Or le saut, n’est que la course par bonds, telle que la pratiquent certains animaux.

Voici en quelques mots l’explication de la méthode que nous conseillons. On voit par conséquent que la marche est le début nécessaire.

Pour le saut aussi bien que pour la course, il faut un bon cœur, servi par de bons poumons.

Figure 1

Si nous passons maintenant aux différents lancers, les jambes, le cœur et les poumons ne suffisent plus, un entraînement des bras devient nécessaire. Mais celui-ci, sans une grande souplesse des jambes, ne donnera jamais un lanceur même médiocre.

Ce ne sera ensuite qu’après les expériences de lancers que l’on se hasardera au saut à la perche. Ici, on doit posséder outre des jambes souples et résistantes, des bras robustes.

La progression régulière dont le sportif ne peut s’écarter est donc :

Marche, – marche athlétique, – courses diverses, – sauts divers, – lancers, – saut à la perche.

Que l’on ne se croit pas favorisé des dieux au point de pouvoir passer par-dessus l’un de ces échelons ; c’est impossible. Si l’on s’en éloigne, l’exercice devient purement nuisible et le plus minime, le plus apparent des accidents est le claquage des muscles.

Nous ne reviendrons pas sur la question des aliments, la question ayant été traitée assez longuement au cours des tomes I et II. Nous insisterons seulement sur la nécessité de se conformer à l’un de ces régimes alimentaires, si l’on prétend se livrer aux sports d’une façon suivie.

Durant le présent entraînement, nous recommanderons encore de préférence le tub tiède, le matin, même l’été. Dans ce cas l’eau pourra être seulement chambrée.

Le tub froid, glacé, tel qu’il a été pratiqué très longtemps en Angleterre et en Amérique est plutôt débilitant après un certain temps. Il produit sur le moment une réaction violente, dont les organes, les vaisseaux souffrent par la suite.

Ce que l’on ne négligera pas, ce sera chaque soir, la petite séance de massage décrite dans le tome II.

Au début de l’entraînement à la course et au saut, on y ajoutera les deux exercices suivants :

1° Saisissez à deux mains les chevilles gauches par exemple et remontez lentement jusqu’au sommet de la cuisse. Six fois. Passez ensuite à la jambe droite et opérez de même. Six fois encore (fig. 1).

2° Asseyez-vous, posez le pied gauche sur le genou droit. Appuyez les doigts bien à plat sur les orteils et remontez jusqu’à la base de la jambe (fig. 2). Vous massez ainsi le tarse, ce qui favorise l’assouplissement des muscles de cette région.

Rappelons que le massage ne se fait jamais à sec, mais toujours les doigts et la paume graissés d’un peu de vaseline.

Enfin, dernière recommandation d’ordre général : Entraînez-vous toujours seul.

S’entraîner à plusieurs, amène toujours des excès par l’émulation qui en résulte. En outre, il est impossible dans ce cas, de se rendre un compte exact de ses progrès.

L’habitude des sports, pour être justifiée, doit améliorer non seulement le système musculaire, la force proprement dite, mais aussi l’organisme tout entier. Si un organe est défaillant, tout s’écroule, il ne subsiste plus qu’un mannequin se livrant à des exercices, mais sans beau style, c’est-à-dire d’une façon ridicule. Or ce n’est que par un entraînement patient, en face de soi-même, que l’on parvient à ce résultat. Alors pas de fausse honte, pas d’accès de vanité, mais un contrôle sévère, attentif.

II

Le choix du costume a aussi une extrême importance. Généralement on adopte pour l’entraînement le même vêtement que pour le concours. C’est là une erreur qu’il est aisé de saisir, si l’on veut bien admettre que l’entraînement s’étendra, par séance, sur un plus grand laps de temps, qu’il sera coupé d’arrêts multiples, pendant lesquels on prendra froid.

Le seul vêtement pour l’entraînement, aussi bien à la course qu’au saut, sera tout d’abord le sweater, posé sur la peau. On prendra de préférence le sweater sans fermeture, qui se glisse par la tête ; il est muni d’un col suffisamment haut pour protéger la gorge.

La culotte sera courte, arrêtée au-dessus des genoux et plutôt de flanelle légère que de toile ou de coton. Cependant, entre ces deux dernières, on choisira encore le coton.

Une sage précaution est de se munir d’une large ceinture de flanelle, plusieurs fois enroulée autour de la taille. Ce sera sur cette ceinture que viendra se fixer la culotte. Cette habitude a de multiples avantages, que l’on comprend à première vue. Durant la course, la taille a beaucoup travaillé, les organes abdominaux ont été secoués. Il est bon par conséquent de protéger tout cela contre les refroidissements, en même temps que vous empêchez les chocs brusques intérieurs.

Combien de coureurs, ont été handicapés, sans le savoir, par la seule négligence de l’une de ces précautions. Le muscle, sous l’effet du refroidissement brusque, se contracte, il lui faudra de longs exercices, avant qu’il ne reprenne son élasticité.

Il est enfin absolument nécessaire de porter un suspensoir, modérément serré, non pas seulement pour éviter les frottements désagréables, mais aussi pour préserver les muscles abdominaux d’une surcharge qui devient considérable dans le mouvement.

Les jambes seront nues en été ; en tout cas, on ne portera jamais de molletières dans la course. Ces bandes toujours serrées pour tenir, entravent la circulation, amènent l’atrophie d’une multitude de petits vaisseaux.

Si l’on souhaite se couvrir les jambes, on usera uniquement des gros bas de laine, sans jarretelles, ni jarretières. Ces bas tiennent d’eux-mêmes par le retroussis pratiqué sous le genou.

Il est évident que les pieds doivent subir un entraînement spécial. Il leur faut une grande souplesse jointe à une parfaite résistance.

Si le sportif peut s’entraîner pieds nus, il le fera. Plus il marchera pieds nus, plus il acquerra de souplesse, plus il fournira aux muscles, la possibilité de s’étendre dans la normale. Mais aussi il obtiendra rapidement une grande dureté de l’épiderme plantaire. Cette dureté lui évitera durant les concours, de nombreux inconvénients.

Cependant comme il est souvent difficile de courir pieds nus, on usera de sandales durant tout le temps de l’entraînement sur route. Les chaussures cloutées au talon et à la pointe, seront usitées ensuite, lorsque l’on voudra courir sur pelouse ou terrain mou.

Mais la sandale, très large, bien fixée au tarse, sera la chaussure idéale de l’entraînement. Cette sandale ne doit comporter qu’une forte semelle retenue par des courroies. On en trouve dans le commerce qui sont parfaites. Par temps froid, la jambe étant garnie d’un bas on pourra adopter l’espadrille de toile avec semelle de cuir et non pas semelle de corde qui est peu souple et partant très fatigante.

Il est probable que la plupart des coureurs, s’étant entraînés avec la sandale, pourront après un certain temps s’exercer pieds nus, sur route, la surface plantaire aura acquis une suffisante résistance.

La transpiration des pieds ne sera jamais combattue par des drogues plus ou moins à la mode. En vérité, il ne faudrait pas la combattre du tout et parer uniquement à son inconvénient par des pédiluves froids, le malin.

Figure 2

Jamais de poudre de talc, ou autre, pendant la journée. Portez des chaussettes de laine, changez tous les jours et chaque matin, laissez tremper les pieds pendant trois minutes dans l’eau froide, essuyez ensuite vigoureusement pour rétablir la circulation. Le mieux est de se servir de l’eau dans laquelle on vient de prendre le tub, elle n’est ni trop glacée, ni chaude. En tout cas, le coureur, sous aucun prétexte, ne se permettra de pédiluve chaud ; qui rend le pied sensible.

Les cors, les ognons, les œils de perdrix ne seront jamais coupés, c’est une prime à leur croissance. Il est préférable, si on en a de souffrir quelques jours. Chaque soir on les badigeonnera de teinture d’iode, mais l’iode ne sera confiné au cor lui-même, il s’étendra tout autour, sur une circonférence de deux à quatre centimètres de diamètre, suivant la position du cor ou de l’ognon. Tous les autres procédés sont peu à recommander au coureur qui se verra surpris au moment le plus inopportun par une recrudescence de mal.

L’application de teinture d’iode sera répétée quotidiennement, sans arrêt, jusqu’à ce que le cor ait entièrement disparu. Souvent, on se figure qu’il est anéanti parce que l’on ne souffre pas, c’est une erreur. Tant que subsiste à la pression du doigt, une légère dureté, le cor est toujours là.

Ce que nous disons pour le cor, ou l’ognon, peut servir également pour le durillon qui sera traité de la même façon.

Le meilleur moyen pour éviter ces inconvénients est de porter toujours des chaussures larges et des chaussettes douces. C’est le frottement, accompagné le plus souvent de compression, qui cause les cors, durillons…, etc. La chaussure militaire par son extrême raideur, la dureté de son cuir, ne laisse pas un seul pied indemne. Il est donc inutile de la proscrire au sportif.

Pour parer au flottement du pied dans la chaussure large, on se munit de chaussettes épaisses, ceci évidemment, dans la vie courante. Le fil est certainement très élégant, mais doit alors s’accompagner d’un soulier au cuir très fin.