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Comment se créent dans le domaine de l’alimentation les mots désignant des réalités nouvelles ou que d’aucuns voudraient faire passer pour telles ?
Quelles ressources lexicales ou morphologiques sont à l’œuvre ? Le lecteur naviguera sans effort des compositions savantes, utilisant des racines grecques ou latines, au patrimoine français des « mots du terroir » et aux emprunts à des langues étrangères. Une panoplie d’une richesse impressionnante.
La collection « Guide » de la Fédération Wallonie-Bruxelles offre au public des outils pratiques de référence ou de réflexion sur la langue française !
EXTRAIT
Les secteurs culinaire et alimentaire ne cessent de nous proposer de nouveaux termes désignant de nouvelles réalités, tant au niveau de la fabrication, que de la conservation ou de la préparation de divers produits. Le vocabulaire présent dans la presse, qu’elle soit générale ou spécialisée, met en évidence les évolutions auxquelles notre société moderne est confrontées. Citons simplement l’influence de la mondialisation et de la désaisonnalisation (nous trouvons à tout moment, dans nos supermarchés, à peu près tout ce qui est produit dans chacune des régions du monde), l’appropriation du domaine de l’alimentation par l’industrie, la disparition des produits en vrac, l’alimentation alternative, l’impact du marketing (importance de l’aspect mais aussi de la dénomination).
À PROPOS DES AUTEURS
Les textes de cette publication ont été rédigés par le
Centre de Terminologie de Bruxelles (Institut Libre Marie Haps) : Marie-Pierre Mayar, Andrée Vansteelandt, Marlène Vrancx, Geneviève Maubille, Thierry Lepage, Pierre Buxant.
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Seitenzahl: 36
Veröffentlichungsjahr: 2018
Les textes de cette publication ont été rédigés par le Centre de Terminologie de Bruxelles (Institut Libre Marie Haps) : Marie-Pierre Mayar, Andrée Vansteelandt, Marlène Vrancx, Geneviève Maubille, Thierry Lepage, Pierre Buxant
Les noces du langage et de la nourriture sont anciennes. Peut-être déjà parce que nous parlons grâce à des organes - la bouche, les lèvres, les dents, le palais, la langue bien sûr…- originellement destinés à la nutrition. Ne serait-ce aussi qu’en raison des affinités de l’idiome maternel et de la cuisine de notre petite enfance (les linguistes et les sociologues savent que le dénigrement de l’autre passe volontiers par la stigmatisation de ses habitudes alimentaires : les Macaronis, les Rosbifs, les Doryphores).
L’opuscule qu’on va lire a des ambitions plus modestes mais néanmoins originales. Comment se créent dans le domaine de l’alimentation en général les mots désignant des réalités nouvelles ou que d’aucuns voudraient faire passer pour telles ? Quelles ressources lexicales ou morphologiques sont à l’œuvre ? Le lecteur naviguera sans effort des compositions savantes, utilisant des racines grecques ou latines, au patrimoine français des “mots du terroir” et aux emprunts à des langues étrangères. Une panoplie d’une richesse impressionnante.
Par-delà l’inventaire - que chacun est invité à compléter au hasard de ses propres rencontres - et le prolongement ludique d’une “annexe récréative”, les auteurs, qu’on ne s’y trompe pas, posent avec discrétion, comme en filigrane, des questions plus graves. La néologie vise-t-elle systématiquement à la transparence ou à entourer le produit d’un écran de fumée ? Certains anglicismes n’ont-ils pas une vertu avant tout publicitaire ? Que penser d’un consumérisme parfois effréné, des aliments échappant désormais au cycle naturel des saisons, des phénomènes de mimétisme et des comportements programmés ?
Songez-y à votre tour en parcourant ces pages doublement savoureuses. C’était l’intention de Denis Fierens, qui en avait pris l’initiative, et que le destin a privé de la joie d’en connaître l’aboutissement.
Marc Wilmet
Président du Conseil supérieur de la langue française
agriculture raisonnée (loc.fg.) : agriculture visant à concilier les objectifs économiques des producteurs, les attentes des consommateurs et le respect de l’environnement
aide culinaire : 1. (n.m.) petit électroménager spécialement destiné à la cuisine (hachoir, balance de ménage, centrifugeuse, sorbetière, etc.) ; 2. (n.f.) produit culinaire prêt à l’emploi tel que cube de bouillon, poudre de noix de coco, mélange pour cake ou pour sauce, etc.
alcopop (n.m.) : boisson ressemblant à de la limonade mais ayant une teneur en alcool comparable à celle de la bière
alicament (n.m.) : aliment qui, outre ses fonctions nutritionnelles habituelles, procure des effets physiologiques bénéfiques
aliment longue conservation (loc.m.) : aliment pouvant être conservé plus longtemps que sa durée normale de conservation grâce à l’utilisation de procédés ou de traitements physico-chimiques particuliers
apipharmacopée (n.f.) : ensemble des substances fabriquées par les abeilles pouvant être utilisées à des fins thérapeutiques
apithérapie (n.f.) : utilisation à des fins thérapeutiques des principes actifs contenus dans les différentes substances fabriquées par les abeilles
bar à soupe (loc.m.) : établissement “à la mode” où l’on sert principalement des soupes fraîches, chaudes ou froides, de légumes ou de fruits, à consommer sur place ou à emporter
barquette alimentaire (loc.f.) : conditionnement pour produits alimentaires à parois minces, pouvant être réalisé en différentes matières (aluminium, plastique, etc.) et adopter diverses formes.
barquette bichaleur (loc.f.) : barquette pouvant supporter aussi bien les très hautes (micro-ondes) que les très basses températures (surgélation)
barquette écologique (loc.f.) : barquette dont la composition assure une dégradation facile dans l’environnement, un recyclage aisé et/ou l’absence d’éléments susceptibles de toxicité
barquette refermable (loc.f.) : barquette s’ouvrant sans couteau ni ciseau grâce à un couvercle souple, inclus dans la barquette, permettant de l’ouvrir et de la refermer plusieurs fois.
barquette-caisse (loc.f.) : barquette présentant certaines caractéristiques de la caisse (taille, matériau)
barre céréalière (loc.f.) : en-cas croquant ou moelleux, de forme rectangulaire, composé principalement d’une ou plusieurs céréales soufflées et, éventuellement, de chocolat ou de fruits
bifidofibre (n.f.) : fibre, issue du sucre de betteraves, ayant une action bénéfique sur les bactéries protectrices de la flore intestinale
bioconsommateur (n.m.) : consommateur de produits biologiques
bioculture (n.f.) : agriculture biologique
biodisponibilité (n.f.) : capacité d’assimilation et d’utilisation par l’organisme d’une substance alimentaire ou autre
biolabel (n.m.) : label relatif à un produit biologique
biovitalité (n.f.) : capital énergétique propre à un produit alimentaire
boisson de l’effort (loc.f.) : voir “boisson énergétique”
boisson énergétique (loc.f.) : boisson destinée aux sportifs composée uniquement d’eau, de sucres, de sels minéraux et de vitamines
boisson énergisante