La psychothérapie expliquée par les blagues, contes et métaphores - Christophe Bretelle - E-Book

La psychothérapie expliquée par les blagues, contes et métaphores E-Book

Christophe Bretelle

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Beschreibung

"La psychothérapie expliquée par les blagues, contes et métaphores" vous invite à explorer les méandres passionnants des Thérapies Cognitives et Comportementales (TCC), que vous soyez un curieux en quête de compréhension ou un étudiant désireux de réviser tout en vous amusant. Même si vous considérez la psychologie ou la psychiatrie comme des énigmes impénétrables, vous trouverez du plaisir dans les blagues, les contes et les métaphores, et peut-être aussi dans les commentaires sérieux qui les accompagnent.

 À PROPOS DE L'AUTEUR 

Médecin-cardiologue au centre hospitalier de Valence, Christophe Bretelle s’est également formé à la psychologie médicale et est inscrit au registre des psychothérapeutes de l’Agence Régionale de Santé (ARS). Son expertise englobe la médecine du sommeil et les Thérapies Cognitives et Comportementales (TCC). Artiste en dessin, Muzo est renommé pour ses personnages au style grotesque candide et son humour sarcastique qui ont laissé leur empreinte dans des publications telles que Hara-Kiri, Libération, Le Monde et bien d’autres. À son actif, il compte la parution d’environ soixante ouvrages, parmi lesquels trois livres en collaboration avec le psychiatre Christophe André.

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Christophe Bretelle

&

MUZO

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La psychothérapie expliquée

par les blagues,

contes et métaphores

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

© Lys Bleu Éditions – Christophe Bretelle & MUZO

ISBN : 979-10-422-1996-3

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Apprendre la thérapie

cognitive et comportementale

En s’amusant

 

 

 

 

 

Je voudrais remercier de nombreuses personnes (proches, patients, amis, professionnels de la santé mentale) qui m’ont aidé dans la rédaction de cet ouvrage en relisant, critiquant ou suggérant des modifications : Florence mon épouse, mes sœurs (Florence, Anne-Sophie, Séverine), mes filles et leurs dessins (Fannie, Alice, Chiara, Séraphine), Christophe, Aude, Christiane, Jacques, Laurent, Claudine, Alain, Claude. Je voudrais aussi remercier mes collaborateurs de l’hôpital qui m’ont permis d’exercer ma double activité cardiologique et psychologique.

 

 

Je souhaite aussi remercier chaleureusement le Pr Christophe Lançon et le Pr Pierluigi Graziani pour leur préface.

 

 

 

 

 

Préface

 

 

 

C’est avec un immense plaisir que je me suis plongé dans les pages de l’ouvrage de Christophe BRETELLE. Dans ce livre, l’auteur nous plonge dans l’univers parfois déconcertant des psychothérapies, en mettant un focus sur les thérapies comportementales et cognitives, tout en explorant la relation thérapeutique. Christophe incarne un esprit joyeux et un amour évident pour son travail, à la fois cardiologue et thérapeute. Il nous entraîne dans un voyage où l’apprentissage est aussi divertissant qu’instructif.

 

Ce qui rend ce livre unique, c’est la façon dont Christophe mélange avec brio l’humour et la sagesse. Il aime nous raconter des choses sérieuses en utilisant des blagues, des contes et des métaphores pour rendre les concepts complexes plus accessibles. Il nous rappelle que l’humour peut être trouvé dans les endroits les plus inattendus et que, finalement, tout a déjà été raconté en psychologie. Il prend un malin plaisir à explorer les défis de la communication et de la relation thérapeutique à travers des anecdotes hilarantes. Par exemple, il nous fait rire en imaginant un monsieur qui balade un pingouin au zoo puis au cinéma, ou en décrivant comment la cloche d’une église pourrait servir de rappel à Pavlov pour nourrir son chien.

 

L’auteur ne manque pas de rendre hommage à Skinner, qui se trouve lui-même conditionné par son cochon d’Inde, une image qui vous fera sûrement sourire. Il utilise également des exemples concrets pour illustrer les processus psychologiques, comme la « poudre anti-éléphant », qui met en lumière de manière comique comment nos croyances sur les conséquences de notre comportement peuvent parfois entretenir des habitudes absurdes. Bandura se verrait flatté par la blague des stylos, qui met en scène le rôle de l’apprentissage vicariant.

 

L’un des moments savoureux de ce livre est le compte humoristique numéro 21, qui nous rappelle, avec un humour irrésistible, que personne n’est à l’abri de petits échecs et de moments cocasses dans la vie quotidienne. Il nous fait comprendre que nous sommes tous égaux dans notre capacité à ne pas toujours bien réussir certaines choses.

 

Le livre aborde également des sujets complexes tels que l’ACT (thérapie d’acceptation et d’engagement) et les mécanismes de la rumination mentale, en utilisant des métaphores telles que le conducteur de bus et le hamster qui tourne dans sa roue. Christophe sait comment rendre ces sujets plus accessibles et amusants.

 

En résumé, l’ouvrage de Christophe BRETELLE est un trésor d’humour et de sagesse. Il s’adresse non seulement aux thérapeutes, mais aussi aux patients qui souhaitent mieux comprendre les concepts psychologiques. Les blagues et les métaphores sont des outils puissants pour rendre l’apprentissage plus concret et mémorable. En fin de compte, un apprentissage fait avec humour est un apprentissage qui reste en mémoire et qui fait sourire. Alors, n’hésitez pas à vous plonger dans ce livre, et que le rire et la sagesse vous accompagnent dans votre parcours de compréhension de la psychologie.

Bonne lecture, et amusez-vous !

 

Pierluigi Graziani

Ancien Président de l’AFTCC

Professeur de Psychologie clinique et Psychopathologie

Université de Nîmes et Aix-Marseille Université

 

 

 

 

 

Cet ouvrage n’est pas une blague même si en s’appuyant sur quelques blagues, il rend plus familières les questions des psychothérapies qui ne sont pas de la rigolade.

 

Entre humour et raison, les auteurs nous apportent l’envie de comprendre ce qui se cache derrière des mots parfois obscurs pour celui ou celle qui souhaite se familiariser avec la pratique des soins psychologiques.

 

Brillamment illustrés et racontés, les principaux ressorts des psychothérapies, pas seulement les thérapies cognitives et comportementales (TCC), vous seront rapidement accessibles.

 

Le sujet dépasse les TCC, c’est le risque de l’humour souvent… Les moteurs du changement sont souvent à chercher du côté de l’envie… envie qui se mêle au plaisir ; ici non seulement la lecture aide à changer ses idées mais aussi le trait (d’humour) agite les neurones…

 

Si tous les enseignements pouvaient être ainsi.

 

Vous allez vous immerger dans l’univers des psychothérapies cognitivo-comportementales de manière ludique et compréhensible, mais aussi dans les bases des psychothérapies de nouvelle génération.

 

Cet ouvrage rend accessible des notions qui souvent peuvent paraître complexes, accessibles, imagées et compréhensibles.

 

Professeur Christophe Lançon

Psychiatre

Centre Hospitalier Universitaire de Marseille

Coordonnateur du diplôme d’études spécialisé

en psychiatrie à la faculté de Médecine

 

 

 

 

 

 

Introduction

 

 

 

J’exerce le métier de cardiologue dans un centre hospitalier. Depuis le début de mes études de médecine, j’ai toujours été attentif à la qualité de la relation avec mon patient ; pourtant, la psychologie médicale ne faisait pas partie du programme de l’enseignement. Il fallait se débrouiller par soi-même, soit en regardant faire nos aînés (c’est un type d’apprentissage, nous le reverrons), soit en lisant des ouvrages. Lors du choix de la spécialité, j’ai hésité à faire des études de psychiatrie. En tant qu’étudiant, le peu que j’avais vu de la psychiatrie hospitalière m’avait plutôt découragé et les notions de psychanalyse que je connaissais ne m’avaient pas convaincu. Je souhaitais aider les patients et me rendre utile. J’ai entrevu dans la cardiologie la possibilité d’une efficacité concrète.

 

Lors de ces trente dernières années, les progrès techniques dans notre discipline cardiologique ont été fascinants et fulgurants : révolution de la prise en charge de l’insuffisance cardiaque, progrès dans le traitement des maladies des artères coronaires (angioplastie coronaire), essor des techniques de prise en charge des troubles du rythme… Néanmoins, j’étais confronté à l’idée que, sans changement de comportement du patient, toutes ces interventions techniques perdraient en efficacité. Comment peut-on penser stabiliser un patient sans l’aider, par exemple, à arrêter de fumer ?

 

Je me suis alors tourné vers la réadaptation cardiaque. L’idée est de proposer à nos patients, dans les suites d’un accident cardiaque, un cycle d’apprentissage afin qu’ils puissent opérer un changement de leur mode vie : se sevrer du tabagisme, limiter le surpoids, manger plus sainement, normaliser leur pression artérielle, mieux gérer leur stress, et enfin devenir plus actifs physiquement. Sous la direction d’un kinésithérapeute, les patients réapprenaient à utiliser leur corps et améliorer leurs performances.

 

Pourtant, certains d’entre eux n’arrivaient pas à changer de comportement. Il était évident que le mécanisme limitant était d’ordre psychologique. Toujours dans la démarche d’apprentissage que j’affectionne, j’ai alors repris l’étude de la psychologie au travers de deux diplômes, l’un sur la psychothérapie générale, l’autre sur la thérapie cognitive et comportementale. C’est désormais une évidence pour moi : améliorer un trouble psychologique, quelle qu’en soit la nature permet d’opérer plus facilement et plus durablement le changement de comportement souhaité.

 

Principalement au travers d’histoires drôles, mais aussi de contes et de métaphores, j’ai voulu expliquer ce que j’avais compris des thérapies cognitives et comportementales. L’utilisation de l’humour en thérapie n’est pas nouvelle et son usage doit se faire avec précaution et respect de la personne. Mon propos n’est pas de montrer que son utilisation peut être thérapeutique, certaines études citées en références tendent à le prouver, comme l’étude Smile réalisée en maison de retraite. Elle montrait, chez les résidents, une amélioration de l’humeur, de l’agitation, de l’engagement dans des activités. Il est aussi possible d’utiliser l’humour pour favoriser l’apprentissage et la mémorisation comme l’a démontrée, pour ne citer qu’un exemple, l’étude coréenne sur la technique de réanimation cardio-pulmonaire. Les étudiants suivant un programme vidéo humoristique avec des comédiens connus retenaient mieux que ceux qui avaient suivi un enseignement plus traditionnel. C’est bien là le sujet de cet ouvrage : expliquer certains concepts, outils, pathologies ou traitements en associant à chaque fois une blague, une histoire ou une métaphore adossée à une illustration.

 

La thérapie cognitive et comportementale n’est pas la seule psychothérapie. Nous verrons, dans une première partie, qu’il existe des facteurs curatifs communs à toutes les psychothérapies. Ensuite, une deuxième partie est consacrée aux bases et aux concepts théoriques. Les troisièmes et quatrièmes parties porteront sur la thérapie comportementale, puis cognitive. Dans un cinquième chapitre seront abordées les thérapies émotionnelles et de pleine conscience. Une courte sixième partie considérera l’intérêt des médicaments. La septième partie traitera différents aspects pathologiques. Enfin, le dernier et huitième chapitre abordera « la troisième vague » des thérapies cognitives et comportementales, la thérapie d’acceptation et d’engagement (pour ne citer qu’elle).

 

Je n’ai inventé aucune des histoires, blagues ou métaphores. Quand la source m’est connue, celle-ci est citée par une note mais il n’est pas toujours certain que l’auteur en soit à l’origine. L’idée de cet ouvrage a aussi une origine familiale. Avec mon père, hélas disparu depuis quelques années, nous nous amusions depuis longtemps à nous raconter des blagues. Nous avions l’un et l’autre une assez mauvaise mémoire, aussi, nous les écrivions dans un petit carnet. Ce petit jeu a duré des années. Un certain nombre d’histoires drôles, rapportées dans ce livre, en faisaient partie.

 

Pour terminer cette introduction, je voudrais expliquer l’origine de cette mystérieuse boulimie d’apprentissage qui m’anime depuis toujours. Enfant, j’étais rêveur, j’avais aussi beaucoup de mal à me concentrer en classe, j’étais très inattentif. Ma mère était institutrice. Elle était affectée également par ce problème et de ce fait remarquait facilement les troubles attentionnels chez ses élèves. Ce trouble correspond au trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H). La transmission génétique est reconnue. Mon père était aussi affecté par ce problème sous une forme d’hyperactivité dominante, principalement professionnelle. Il était pharmacien et s’était spécialisé dans la reprise de pharmacies. Dès qu’il s’ennuyait, il la revendait pour en prendre une autre. Une anecdote familiale, que nous nous racontons encore, résume la difficulté qu’il avait à ne pas rester en place. Nous étions en randonnée dans les calanques de Marseille et arrivions à un joli point de vue. Il déclara une ou deux minutes après notre pause : « Cet endroit est magnifique, on pourrait y rester des heures, bon allez, on y va ? » Quelques secondes après, on le voyait opérer un demi-tour ! En France, dans les années 70, ce trouble était assez peu connu et le diagnostic n’était évoqué que chez les enfants agités qui troublaient la classe. Le traitement était peu prescrit. En cas de TDA/H sévère, les échecs scolaires, professionnels, ou/relationnels étaient fréquents. J’ai eu la chance de profiter de l’enseignement de stratégies d’apprentissages efficaces prodiguées par ma mère ou par de nombreux enseignants tout au long de ma scolarité. J’ai cependant passé beaucoup plus de temps à travailler qu’à m’amuser quand j’étais enfant ou jeune adulte. L’hyperactivité s’est manifestée chez moi par l’incessante envie de continuer à apprendre et d’exercer le mieux possible la médecine. Dans cet ouvrage, une blague parle du TDA/H et explique le trouble brièvement. Je voudrais aussi surtout remercier mon épouse qui ne s’est, pour l’instant, pas épuisée par cette agitation. Chercheuse, elle est une alliée de taille et a corrigé un grand nombre de mes publications en commençant par ma thèse de médecine, différents mémoires et pour finir ce livre. Comprenant que toutes ces formations étaient nécessaires à mon équilibre, elle a su m’encourager depuis maintenant 30 ans. Comme dit précédemment, le TDAH est transmissible génétiquement, il y a donc d’autres sujets atteints dans la descendance de mes parents. Ce sont surtout les stratégies comportementales qui ont été efficaces pour mieux gérer ce handicap, la question des médicaments ne se posait pas à l’époque, car peu de médecins avaient une connaissance de cette affection.

 

Les illustrations sont du dessinateur MUZO. Depuis des années, j’ai lu les livres qu’il a réalisés avec Christophe André. En pensant au projet de ce livre, j’ai immédiatement pensé à lui et décidé de lui envoyer un message. Il m’a rapidement répondu et j’en ai été surpris, honoré et très heureux. Il a trouvé que ce travail avait du sens et je le remercie pour tous nos échanges. J’aime ses dessins qui résument et font comprendre immédiatement le message important à retenir. L’humour (et l’émotion positive qui en découle) aide à mémoriser les informations utiles. Tout en riant ou souriant, j’espère que ce livre sera utile à tous, thérapeutes ou non.

 

Quelques abréviations utilisées fréquemment dans le livre :

 

- ACT: Acceptance and Commitment Therapy (troisième vague des TCC)
- DSM : Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (Manuel américain de référence des troubles mentaux)
- EMDR : Eye MovEment Desensitization and Reprocessing (psychothérapie du TSPT)
- HAD : Hospital Anxiety Depression scale (échelle d’évaluation hospitalière de l’anxiété et de la dépression)
- TAG : Trouble Anxieux Généralisé
- TCC : Thérapie Cognitive et Comportementale
- TDA/H : Trouble de Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité
- TOC : Trouble Obsessionnel et Compulsif
- TSPT : Trouble de Stress Post Traumatique

 

 

 

 

 

 

Facteurs communs curatifs et considérations générales sur la psychothérapie

 

 

 

Les psychothérapies agissent, au moins en grande partie, grâce à des facteurs communs curatifs. On les retrouve dans différents types de psychothérapies (plus de 1000 recensées, et probablement plus). Olivier Chambon et Michel Marie-Cardine expliquent que la technique propre à chaque psychothérapie ne serait responsable que d’une partie de leur efficacité.

 

Ainsi, 30 % des effets seraient liés aux facteurs communs. On observerait 15 % d’effet placebo et 40 % de rémissions spontanées. Seulement 15 % d’amélioration seraient liés à la technique (thérapie cognitive et comportementale, psychanalyse, Gestalt-thérapie…). Autrement dit, plus d’une fois sur deux, l’amélioration du patient n’est pas secondaire à la thérapie en elle-même. Surprenant, non ?

 

Chambon et Marie-Cardine mentionnent six facteurs : la qualité de la relation thérapeutique, l’amélioration de la motivation, l’augmentation de l’efficacité personnelle, un travail sur les émotions, le changement de perception et la pratique de nouveaux comportements. J’ai pris la liberté d’ajouter d’autres déterminants possibles à prendre en compte : les situations d’injonction paradoxale, la stigmatisation en santé mentale, la communication et les besoins fondamentaux de l’individu.

 

Les thérapies cognitives et comportementales, et beaucoup d’autres thérapies prennent en compte ces facteurs communs thérapeutiques. Il était utile de le rappeler pour éviter des guerres de chapelle trop intenses ! En effet, il existe une opposition historique entre les thérapies cognitives et comportementales et la psychanalyse. Très schématiquement, la psychanalyse est plus adaptée pour une personne à la recherche d’une connaissance profonde de soi sans impératif de temps ni de budget. La technique utilise, par exemple, la libre association des idées et l’interprétation des rêves. Le thérapeute intervient peu. La cure-type est longue. La thérapie cognitive et comportementale se focalise sur un problème spécifique en essayant d’en comprendre les mécanismes. Elle repose sur les théories de l’apprentissage. Un programme est élaboré avec le patient. La participation du patient est indispensable pendant et en dehors des séances. Le thérapeute est actif, les échanges avec lui sont ouverts.

 

La relation thérapeutique

 

 

Blague n° 1

 

 

Un homme trouve un petit pingouin perdu dans la ville. Il l’amène au poste de police et demande au commissaire :

— J’ai trouvé ce pingouin errant seul dans la ville, que dois-je en faire ?

— Je ne sais pas moi, amenez-le au zoo !

Le lendemain, le commissaire croise l’homme accompagné du petit pingouin :

— Je vous avais dit de l’amener au zoo !

— Oui, c’est fait, aujourd’hui, je l’amène au cinéma !

 

Ce petit pingouin s’est attaché à son sauveur et inversement : ils ne peuvent plus se passer l’un de l’autre, un rapport de confiance s’est instauré.

 

Dans la relation thérapeutique, ce lien est fondamental. Une psychothérapie efficace nécessite la mise en place d’une alliance thérapeutique avec le patient. Dans cette relation, il existe un facteur affectif, le patient ayant le sentiment d’être aidé et soutenu mais aussi un rapport collaboratif. Travailler ensemble à un projet thérapeutique est un objectif classique des thérapies cognitives et comportementales.

 

Induire des attentes positives et augmenter la motivation

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Blague n° 2

 

 

Combien de psychiatres faut-il pour changer une ampoule ?

Un seul, mais encore faut-il que l’ampoule veuille être changée.

 

 

« Motivés, motivés ! » : le slogan du chant des partisans du groupe Zebda nous rappelle que changer nécessite une motivation, quel que soit le type de thérapie suivie.

 

Dans les thérapies cognitives et comportementales, le travail avec le thérapeute est participatif, le patient est acteur de sa thérapie : noter sur un carnet ses auto-observations, s’engager dans un contrat thérapeutique et réaliser des tâches à domicile. D’une manière générale, le thérapeute aide son patient à atteindre des objectifs raisonnables, facteurs de motivation et de croissance personnelles. Il peut représenter une solution au problème de la personne et les moyens pour y arriver seront discutés de manière ouverte et réflexive.

 

Augmenter le sentiment d’efficacité personnelle

et l’estime de soi

 

 

Blague n° 3

 

 

Dans un dessin de Philippe Geluk, le chat dit : « Si j’avais été quelqu’un d’autre, je serais peut-être devenu mon copain1. »

 

L’estime de soi du chat de Philippe Geluk semble plutôt bonne car il peut s’imaginer être son propre copain ! Posez-vous cette question ? Pourriez-vous être votre propre ami ? Si c’est « non », vous souffrez peut-être d’un manque d’estime de soi. Si c’est « pourquoi pas », votre estime est moyenne. Si c’est « très certainement », elle est forte. Le déficit de l’estime de soi est présent dans de très nombreux troubles psychologiques comme dans la dépression. La psychothérapie peut aider à l’améliorer à l’aide d’une démarche de compréhension du trouble et d’un processus thérapeutique adapté.

 

Rechercher une meilleure régulation émotionnelle,

favoriser l’expression des émotions

 

 

Blague n° 4

 

 

En Camargue, un jeune et beau flamant rose est ravi.