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Extrait : "PAUL : Alors, mon oncle n'y est pas ? JEAN, allant à la cheminée et l'âtre. Non, monsieur, il est sorti, mais je ne pense pas qu'il tarde à rentrer, car il m'a bien recommandé d'allumer son feu. PAUL : En ce cas, je vais l'attendre. JEAN : Comme monsieur voudra, il y a là des livres, des journaux... PAUL, prenant un journal et s'asseyant : Merci ! (Jean sort.) Est-ce curieux l'existence!... me voilà chez mon oncle, un vieux loup de mer qui arrive de la Chine..."
À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARAN
Les éditions LIGARAN proposent des versions numériques de qualité de grands livres de la littérature classique mais également des livres rares en partenariat avec la BNF. Beaucoup de soins sont apportés à ces versions ebook pour éviter les fautes que l'on trouve trop souvent dans des versions numériques de ces textes.
LIGARAN propose des grands classiques dans les domaines suivants :
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• Policier
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Seitenzahl: 19
Veröffentlichungsjahr: 2015
Saynètes et monologues, édité par Tresse de 1877 à 1882, regroupe six volumes de textes courts en vogue dans le Paris des cercles littéraires d’avant-garde comme dans les soirées mondaines. Un répertoire de dialogues, monologues, saynètes, comédies et opérettes portés à un art véritable, dont la modernité apparaît avec évidence, et dans lequel se côtoient Charles Cros, Paul Arène, Nina de Villard, Charles de Sivry, Théodore de Banville, Eugène Labiche, Charles Monselet ou encore Villiers de L’Isle Adam.
Le présent ouvrage a été sélectionné parmi les textes publiés dans Saynètes et monologues. De nombreux titres de cette fresque sont disponibles auprès de la majorité des librairies en ligne.
COMÉDIE EN UN ACTE PAR M. ALFRED DURU
PAUL D’HERNEVILLE
BERTHE, sa femme.
JEAN, domestique.
Un cabinet de travail. – Cheminée à gauche. – Guéridon à droite avec ce qu’il faut pour écrire. – Au fond, sur un fauteuil, une robe de chambre, une calotte grecque et des lunettes. – Sur le guéridon, une lampe allumée et une grande pipe.
Paul, entrant avec Jean.
Alors, mon oncle n’y est pas ?
Non, monsieur, il est sorti, mais je ne pense pas qu’il tarde à rentrer, car il m’a bien recommandé d’allumer son feu.
En ce cas, je vais l’attendre.
Comme monsieur voudra, il y a là des livres, des journaux…
Merci ! (Jean sort.) Est-ce curieux l’existence !… me voilà chez mon oncle, un vieux loup de mer qui arrive de la Chine… je suis accouru hier renouer connaissance avec lui et lui dire que je lui présenterais aujourd’hui ma femme… et voilà qu’aujourd’hui tout est changé, je viens le prévenir que ma femme et moi nous sommes à couteaux tirés et que bientôt peut-être une séparation… Une séparation !… après trois mois de mariage, c’est horrible ! (Il se lève.) Et pourtant je l’aime, ma femme… elle est charmante, et elle… elle m’aime aussi, (Une pause.) Elle m’aime ?… Ah ! voilà ! m’aime-t-elle ?… Mes soupçons sont peut-être absurdes… mais alors pourquoi n’a-t-elle jamais voulu me montrer ce billet… pourquoi l’a-t-elle caché si vivement ?… qu’y avait-il dedans ? (Jean rentre avec du bois qu’il met dans la cheminée et souffle le feu.)