Le Château du temps perdu - Paul Bruard - E-Book

Le Château du temps perdu E-Book

Paul Bruard

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Beschreibung

La visite d'un château et des esprits curieux, voilà une bonne recette pour une journée pleine d'aventures !

Maxime, Lucien et toute leur bande de bons copains du CM2 ne se doutaient pas que leur voyage de fin d’année allait les entraîner dans de fantastiques aventures.
Un château médiéval, une chasse au trésor, jusque-là rien de plus banal ! Mais lorsque leur curiosité les conduit dans une autre dimension pour y faire la connaissance de deux enfants du treizième siècle, tout bascule.
Trouveront-ils le moyen de délivrer le château et ses habitants d’une malédiction qui les poursuit depuis neuf siècles ?

Embarque avec les héros dans un voyage dans le temps qui te fera vivre une série de fantastiques péripéties !

EXTRAIT

— Mais arrêtez d’imaginer des choses les garçons ! se moqua Chloé. C’est un château, rien de plus ! Vous avez pas encore compris que le guide fait exprès de parler de mystères ? C’est pour nous intéresser, c’est tout.
— Et la porte alors ? répliqua Maxime qui n’arrivait pas à penser à autre chose depuis qu’il avait vu le mot qui y était gravé.
— C’est un cagibi ! Guillaume nous l’a dit. C’est pas un château hanté les gars !
— Alors faut aller voir, proposa Quentin. Si c’est un cagibi, on risque rien.
— Ça y est, soupira Chloé. Il a fini de manger alors il se prend pour un aventurier !
Tout le monde se mit à rire. Mais le regard de Maxime croisa celui de son meilleur ami. Lucien lui fit un clin d’œil et regarda Thibaud. Ce dernier balança un coup de coude à Quentin et sans prononcer un mot, les quatre garçons avaient pris leur décision. Il n’y avait certainement rien de mystérieux dans ce château, mais quitte à faire une chasse aux trésors, autant la rendre la plus réaliste possible. L’espace d’un instant, Maxime eu l’impression d’entendre le tonnerre gronder au loin. Mais le ciel était bleu.
— J’ai hâte que ça commence, déclara-t-il.
Cette fois, c’est Lucien qui entendit le tonnerre.

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

"Ce livre plaira assurément aux jeunes générations car l'histoire mêle époque contemporaine et Histoire via l'action au coeur d'un château médiéval au treizième siècle. Suspens, chasse au trésor, de l'action : tous les ingrédients d'un bon roman d'aventures sont présents. [...] Une bien belle découverte : un roman que je conseille vivement." luciled18, Babelio.com

"Un vrai bijou littéraire. En tant qu'adulte j'ai adoré, en tant qu'enseignante je suis en admiration. Un roman résolument moderne et historique à la fois, une chasse au trésor, de l'action, des intrigues. Mes collégiens sont sous le charme et moi aussi !" clementeamandine,Babelio.com

À PROPOS DE L'AUTEUR

Paul Bruard : Originaire de Franche-Comté et père de trois enfants, j’ai réussi à suivre, malgré mon côté rêveur, plusieurs cursus de formation. Après une licence en économie, j’ai obtenu le diplôme d’État d’éducateur spécialisé qui m’a permis de travailler dans différentes structures et auprès d’un large public. Je suis revenu depuis peu dans l’animation, et accompagne au quotidien des enfants de maternelle jusqu’au CM2. Amoureux des mots depuis le plus jeune âge, je suis sans cesse à la recherche de nouveaux projets. Après un passage dans le monde de la scène (auteur-compositeur-interprète de plusieurs chansons répertoriées sur différents sites de musique), j’ai décidé de me lancer dans l’écriture de romans et d’histoires plus courtes, dans le but de les partager avec les enfants que j’accompagne au quotidien. « Faire voyager et transmettre le pouvoir merveilleux des mots » telle est ma devise ! »

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Paul Bruard

Le château du temps perdu

ISBN : 978-2-37873-874-7

Collection Saute-Mouton

ISSN : 2610-4024

Dépôt légal : février 2020

©2020.Couverture Ex Aequo

©2020. Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction intégrale ou partielle, réservés pour tous pays. Toute modification interdite

 

 

 

 

Prologue

 

 

 

An 1218, quelque part en France médiévale…

 

Il était tôt ce matin-là quand le jeune garçon essaya de se glisser dans son lit sans faire de bruit. Bien au chaud sous les couvertures, il pensait avoir réussi sa mission sans se faire remarquer. C’était sans compter sur sa sœur.

— Où donc étais-tu ? lui lança-t-elle soudain, d’un ton autoritaire. Voilà plusieurs fois que tu sors à l’anjorner{1} !

— Nulle part, répondit-il en se retournant dans son lit. Ça te regarde pas, de toute façon !

— T’es encore allé graver son nom ?

Aénor connaissait son frère mieux que personne. Devant son silence, elle devina la bêtise qu’il venait de faire.

— Aganon ! Tu sais que tu vas finir par te faire prendre !

— Je sais ! marmonna-t-il enfin. Mais peut-être qu’un jour, quelqu’un les verra. Et alors il descendra et nous sauvera !

— T’es sûr que personne ne t’a vu ?

— Mais oui, t’en fais pas ! Je sais être discret, quand même !

Aganon était courageux. Un courage à toute épreuve, qui le poussait à tenter l’impossible pour enfin sortir de ce piège dans lequel toute sa famille était tombée. Sa famille et tous ceux qui vivaient dans le château et aux alentours !

— Tu l’as écrit où ? l’interrogea Aénor.

— Un peu partout. Dans la salle aux secrets de père, dans ses vieux parchemins, et puis…

— Et puis où ?

— Sur la porte.

Aénor se leva brusquement de son lit, folle de rage et de peur.

— Aganon !

— Je ne suis pas un couard{2}, moi ! rétorqua-t-il.

— Et si quelqu’un décidait de descendre ? As-tu pensé qu’il pourrait se retrouver piégé comme nous ? Ou même pire ?

Aganon n’avait pas imaginé ce scénario. Dans sa tête, il ne voyait que la possibilité d’être enfin libéré de ce sortilège qui traversait le temps. Mais après les mots de sa sœur, il prit conscience de la portée de son action. Un frisson lui traversa le corps et il remonta les couvertures jusqu’à sa tête.

— Reste à espérer que celui ou ceux qui oseront descendre seront braves et courageux, soupira Aénor. Ils n’auront aucune idée du danger qu’ils risquent…

 

 

 

Chapitre 1

Jour de sortie scolaire

 

 

 

Il y avait foule devant l’école ce matin-là ! Plutôt normal pour un jour de sortie scolaire, mais tout de même, c’était assez impressionnant. Une ribambelle d’enfants excités, accompagnés par leurs parents ou leurs grands-parents, s’entassaient devant la grille tandis que Maxime approchait de l’école. Toutes les classes étaient concernées, du CP jusqu’à la sienne, le CM2. Cela faisait plus d’une centaine d’enfants qui courraient dans tous les sens, déchaînés à l’idée de ne pas avoir classe pendant toute une journée ! Tout le monde était heureux, et en particulier les plus grands. Le collège se rapprochait rudement vite et la maîtresse des CM2 (qui était aussi la directrice) en parlait de plus en plus. Attention, il faudra être plus sérieux ! Les bavardages, ce n’est plus possible au collège ! Parfois, quand toute la classe s’y mettait, Madame Mollet lançait d’un air désespéré : Vous ne serez jamais prêts ! Je crois que je vais tous vous garder un an de plus ! Autrement dit, plus la fin d’année approchait, plus la majorité des élèves commençaient à redouter le passage du primaire au monde des plus grands. Ceux qui ne sont plus des enfants, mais pas encore des adultes. On les appelle les ados ou les jeunes ! Angoissant quand même ! Alors une sortie scolaire, en plein mois de juin, c’était pour les CM2 un bon moyen de penser à autre chose et de s’éclater entre copains et copines ! Maxime approchait donc de la grille en se faufilant parmi la foule de parents, lorsqu’il entendit une voix très familière :

— Max, salut !

Lucien, c’était son meilleur copain depuis la première année de maternelle. Entre les deux, le contact avait été direct. Le premier jour de classe en petite section, ils s’étaient battus à tel point que la maîtresse avait dû convoquer leurs parents. Tous deux avaient été sévèrement punis et depuis ce jour-là, ils étaient devenus inséparables ! En plus d’être dans la même classe, les deux garçons pratiquaient du foot et de l’escalade dans le même club et se retrouvaient tous les week-ends pour des balades à vélo ou des après-midi jeux vidéo. Sauf en cas de punition bien sûr, ce qui arrivait de temps en temps !

— Salut Lulu ! Le bus est déjà arrivé ?

— Non, je crois pas. Et de toute façon la maîtresse n’a pas encore fait l’appel !

— T’as pas été puni du coup ? lança Maxime avec un large sourire.

Lucien était rentré la veille avec un mot dans son cahier du jour, et avant de se quitter, il avait confié à son meilleur ami sa trouille bleue d’être puni de sortie scolaire. Tout ça à cause d’un simple dessin. La maîtresse avait dû s’absenter quelques instants pour aller chercher un livre sur les châteaux dans la bibliothèque de l’école. Et à chaque fois qu’elle laissait la classe sans surveillance, il y avait toujours un petit malin pour lancer un jeu. Ce jour-là, c’était le « cap ou pas cap », et c’est tombé sur Lucien. Alors qu’il était assis paisiblement sur sa chaise, Manon lui avait chuchoté : « Cap ou pas cap de dessiner une licorne au tableau ? ». Lucien avait d’abord trouvé ça ridicule. D’ailleurs, il ne l’aurait jamais fait si une autre personne lui avait proposé. Mais c’était Manon, son amoureuse en secret. Alors il a répondu : « Pff, cap évidemment ». Et comme Lucien n’a jamais su dessiner, il a fait une sorte d’animal à quatre pattes, avec une corne qui ressemblait plutôt à une épée qui lui perforait la tête. Alors quand la maîtresse est revenue, elle a tout compris de travers.

— Qu’est-ce que c’est que ce cochon mort dessiné au tableau ?

C’est là que ça s’est gâté. Toute la classe s’est mise à rire. Un rire très sonore qui a fortement agacé Madame Mollet.

— Je veux savoir qui a dessiné ça au tableau ! a-t-elle ordonné.

Personne n’a répondu. Enfin, sauf Zoé évidemment. Dans la classe, elle est surnommée « gardien en chef » depuis le CP, car elle rapporte toujours tout, même les choses les plus insignifiantes. Un chewing-gum sous la table ? Une bille en dehors de la trousse ? Un bavardage discret ? Il valait mieux voler sous son radar ! En grandissant, elle aurait dû changer, mais c’était de pire en pire. Même le surnom que ses camarades lui avaient collé sur le dos semblait lui plaire.

— C’est Lucien, madame !

— Cafteuse ! lui avait-il répondu.

Et même si la maîtresse avait repris Zoé sur la notion de délation, en précisant que dénoncer d’autres élèves n’était pas mieux, le résultat, c’est que Lucien était rentré chez lui avec un mot à signer par ses parents. Et il faut savoir que ses parents sont très sévères au niveau du respect et de la politesse. Alors il avait terriblement peur d’être privé de sortie.

— J’ai rien dit, bredouilla-t-il alors que Maxime cherchait du regard les autres copains de la classe.

— Tu ne leur as pas montré ? Mais la maîtresse a dit que ton mot devait être signé !

— T’inquiète ! lança Lucien en tentant de cacher sa nervosité. Si ça se trouve, elle sera tellement occupée à nous compter qu’elle ne s’en rappellera même plus ! Et de toute façon, elle peut pas me laisser tout seul dans l’école !

Tout en discutant, les deux copains avaient franchi la grille et se dirigeaient vers le préau. C’était le lieu de rassemblement de la bande. Tous les matins ils s’y retrouvaient. D’ailleurs, Thibaud, Chloé et Quentin étaient déjà là.

— Salut la compagnie ! leur lança Lucien en guise de bonjour.

— Personne n’a vu Manon ? demanda Chloé qui attendait l’arrivée de sa meilleure copine avec impatience.

— Non, répondit Maxime. Difficile de repérer quelqu’un au milieu de toute cette foule !

— Vous avez pris quoi pour ce midi ? interrogea Quentin qui visiblement, pensait plus au pique-nique qu’à la sortie du jour.

Personne ne lui répondit. Tout le monde s’était regroupé autour de Thibaud, car il avait sorti son livre d’histoire.

— Alors tu t’es renseigné ? Il date de quelle période ce château ? l’interrogea Chloé.

Thibaud était le passionné d’Histoire de la bande. Surtout l’Histoire de France. Il lui arrivait de lire les manuels scolaires pour savoir à l’avance ce qu’il allait apprendre en classe. Du coup, le reste du groupe lui avait demandé de se renseigner sur l’époque durant laquelle le château que la classe allait visiter avait été construit. En ronde autour de lui, les quatre enfants l’écoutèrent avec attention.

— Eh bien, en fait, j’ai rien trouvé sur ce château en particulier. Mais la maîtresse a dit l’autre jour qu’il a été construit sous le règne de Philippe Auguste, en 1212. à l’époque, on ne donnait pas de noms à tous les édifices. Mais ce que je sais, c’est que les premiers châteaux en pierre ont été bâtis à cette période. Il en existe presque plus aujourd’hui, mais si j’en crois ce livre, ceux qui restent sont remplis de mystères !

Chloé éclata de rire.

— C’est sérieux ? Tu crois qu’on va tomber sur un trésor perdu ? Faut arrêter de rêver, Thibaud !

Voilà du Chloé tout craché. La tête sur les épaules, elle était l’élève la plus sage de toute la classe et donnait l’impression d’avoir quelques années de plus que les autres. Sûre d’elle, Chloé ne croyait que ce qu’elle voyait, un point c’est tout ! Maxime, lui, ressemblait un peu à Thibaud : l’esprit tourné vers l’aventure. Après tout, pourquoi ne pourraient-ils pas tomber sur un mystère ayant traversé le temps ? Mais il ne répondit rien, de peur de vexer Chloé. En réalité, il était un peu amoureux d’elle et Lucien le savait. C’est donc lui qui vint à son secours :

— Moi je dis que c’est possible !

— Et pourquoi pas le trésor caché de Philippe-Auguste ? Ou une licorne en or ? Laissez tomber vos rêves, les garçons ! s’exclama soudain une voix qui arrivait de la cour.

— Manon ! s’écria Chloé avant de se ruer dans les bras de sa meilleure amie.

Lucien baissa les yeux. Encore une fois, il aurait mieux fait d’être plus discret. La bande était donc au complet, juste au moment où la sonnerie retentit. Madame Mollet sortit de la classe avec la liste d’appel et en regardant en direction de la route, Maxime aperçut les deux bus scolaires arriver. Le pari de Lucien se révéla payant. Trop occupée à organiser le départ, la maîtresse ne lui parla pas du mot de la veille, et ne vérifia pas son cahier du jour. Elle expliqua simplement le déroulement de la journée, en insistant fortement sur les règles à respecter.

— Le château n’est pas un parc de loisirs les enfants ! Je compte sur vous pour montrer l’exemple aux plus petits. Un guide nous fera visiter toutes les pièces ce matin, et cet après-midi, vous participerez par groupe de six à une chasse au trésor à travers les différentes pièces ! Mais attention : je dois vous prévenir que certains lieux sont interdits au public. Le château est très ancien, et certaines parties doivent être rénovées pour ne pas s’écrouler. Il est donc défendu d’y pénétrer !

En prononçant les derniers mots, le regard de la maîtresse se fixa sur Lucien et son petit groupe, comme s’ils étaient susceptibles de ne pas respecter cette consigne en particulier. En tout cas, elle comptait bien les avoir à l’œil ! Quelques instants plus tard, toute l’école monta dans les deux bus réservés pour la sortie, et les plus grands eurent le privilège de pouvoir s’installer au fond ! Une fois que les parents eurent terminé de dire au revoir aux CP, les chauffeurs se mirent en route. Manon s’était assise à côté de Chloé, tandis que Thibaud lisait son livre près de Quentin qui vérifiait s’il n’avait rien oublié pour le repas de midi. Quant à Lucien et Maxime, ils discutaient tranquillement de la journée qui les attendait.

— Il est loin d’ici, le château ? demanda Maxime en regardant la route défiler au-dehors.

— Une heure, je crois, répondit Lucien. On devrait arriver vers dix heures normalement.