Le Temple de la gloire - Ligaran - E-Book

Le Temple de la gloire E-Book

Ligaran

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Beschreibung

Extrait : "L'ENVIE : Profonds abîmes du Ténare, Nuit affreuse, éternelle nuit, Dieux de l'oubli, dieux du Tartare, Éclipsez le jour qui me luit ; Démons, apportez-moi votre secours barbare, Contre le dieu qui me poursuit. Les Muses et la Gloire ont élevé leur temple, Dans ces paisibles lieux : Qu'avec horreur je les contemple ! Que leur éclat blesse mes yeux ! Profonds abîmes du Ténare, Nuit affreuse, éternelle nuit, Dieux de l'oubli, dieux du Tartare..."

À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARAN

Les éditions LIGARAN proposent des versions numériques de qualité de grands livres de la littérature classique mais également des livres rares en partenariat avec la BNF. Beaucoup de soins sont apportés à ces versions ebook pour éviter les fautes que l'on trouve trop souvent dans des versions numériques de ces textes.

LIGARAN propose des grands classiques dans les domaines suivants :

• Livres rares
• Livres libertins
• Livres d'Histoire
• Poésies
• Première guerre mondiale
• Jeunesse
• Policier

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EPUB

Seitenzahl: 33

Veröffentlichungsjahr: 2015

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EAN : 9782335067316

©Ligaran 2015

Avertissement pour la présente édition

Voltaire était en pleine faveur. Son poème de Fontenoy avait achevé de lui conquérir la bienveillance de la cour. Le duc de Richelieu lui commanda un second ouvrage dans le genre de la louange et de l’apothéose, et Voltaire composa le Temple de la Gloire, cette fois encore en société avec le musicien Rameau. Cet opéra fut mis en scène avec beaucoup de magnificence. Le Dangeau du règne, le duc de Luynes, inscrit dans ses Mémoires : « Le spectacle et les décorations m’ont paru être approuvés. La musique est de Rameau, on a trouvé plusieurs morceaux qui ont plu ; et le roi même, à son grand couvert, le soir, en parla comme ayant été content. Les paroles sont de Voltaire ; elles sont fort critiquées. Voltaire était le soir aussi au souper du roi, et le roi ne lui a dit mot. »

Voltaire, après la représentation, dit-il à Louis XV : « Trajan est-il content ? » Condorcet rapporte l’anecdote sans en garantir l’authenticité. M. G. Desnoiresterres la tient pour douteuse : « Voltaire n’y a jamais fait la moindre allusion ; nous en avons vainement cherché la trace dans les écrits et les correspondances du temps, et ce n’est que trente ans après qu’on s’est avisé de la raconter, sans encore trop y croire, et sous une forme purement dubitative. » Laharpe la maintient dans ces termes : « La vérité est (et j’en suis parfaitement sûr) qu’il vint (Voltaire), après le spectacle, à la loge du roi, qui était fort entouré, et que, se penchant jusqu’à l’oreille du maréchal, qui était derrière le roi, il lui dit assez haut pour que tout le monde l’entendît : Trajan est-il content ? Le maréchal ne répondit rien, et Louis XV, qu’on embarrassait aisément, laissa voir sur son visage son mécontentement de cette saillie poétique. » Ainsi présentée, l’aventure est au moins vraisemblable. Ce n’est plus d’ailleurs au roi lui-même que l’auteur du Temple de la Gloire s’adresse : c’est à Richelieu, et si le roi ne s’accommode point d’une aussi délicate flatterie, tant pis pour le roi. Mais Laharpe, au lieu de prendre ce ton d’oracle qui n’a point de preuves à fournir, eût mieux fait d’indiquer ses sources. Un pareil soin n’est jamais inutile. Pour y avoir manqué, il nous laisse nos doutes, que fortifie étrangement le silence du duc de Luynes. L’anecdote eût été réelle que ce dernier l’eût connue dans tous ses détails et n’eût pas manqué de la consigner dans ses Mémoires ; certes, elle en valait bien la peine, et ce n’est pas la bienveillance que lui inspire le poète qui l’eût arrêté… Comment supposer d’ailleurs que Voltaire, après une pareille école, eût osé se montrer au grand couvert, ainsi qu’il le fit sans obtenir un mot du roi ?»

Le mot, il faut toutefois en convenir, est bien dans le ton et dans l’esprit de Voltaire. Quelques plaisanteries furent faites ailleurs qu’à la cour. « À Paris, à l’Opéra, écrit le graveur Le Bas, on dit que la musique est de Voltaire, et que les paroles sont de Rameau. »

Voltaire refusa de toucher les honoraires d’usage pour le Temple de la Gloire, exécuté à l’Académie royale de musique. Berger, le directeur de l’Opéra, lui avait écrit à ce sujet. Voltaire le pria d’en faire profiter son collaborateur : « M. Rameau, lui écrit-il (13 juin 1746), est si supérieur en son genre, et de plus, sa fortune est si inférieure à ses talents, qu’il est juste que la rétribution soit pour lui tout entière. »

Préface

Après une victoire signalée, après la prise de sept villes à la vue d’une armée ennemie, et la paix offerte par le vainqueur, le spectacle le plus convenable qu’on pût donner au souverain et à la nation qui ont fait ces grandes actions, était le Temple de la Gloire.