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"Le tombeau de Jacques de Molay" de Charles-Louis Cadet de Gassicourt plonge le lecteur dans l'univers énigmatique des Templiers, une organisation entourée de mystères et de légendes. Ce livre explore les derniers jours de Jacques de Molay, le dernier grand maître de l'ordre, et les circonstances tragiques de sa mort. À travers une analyse minutieuse des événements historiques et des documents d'époque, l'auteur tente de lever le voile sur les secrets qui entourent la chute des Templiers. Le récit s'attarde sur les intrigues politiques et religieuses du XIVe siècle, mettant en lumière les tensions entre l'ordre des Templiers et le roi Philippe le Bel. Cadet de Gassicourt élabore une trame narrative captivante qui mêle faits historiques et spéculations, offrant ainsi une lecture aussi instructive que palpitante. Le lecteur est invité à suivre les pistes laissées par les conspirateurs, à la recherche de vérités cachées et de trésors perdus. Ce livre s'adresse à ceux qui souhaitent approfondir leur compréhension des événements qui ont marqué la fin d'une des organisations les plus puissantes de l'histoire médiévale. Charles-Louis Cadet de Gassicourt, né en 1769, est un écrivain et pharmacien français connu pour ses écrits sur des sujets variés, allant de la science à l'histoire. Fils de Louis-Claude Cadet de Gassicourt, il hérite d'une tradition familiale de curiosité intellectuelle et de passion pour les savoirs. Cadet de Gassicourt a étudié la pharmacie et a exercé dans ce domaine tout en poursuivant une carrière littéraire prolifique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont certains traitent de sujets ésotériques et historiques. Bien que peu connu du grand public, ses écrits ont contribué à nourrir l'intérêt pour les mystères historiques et les sociétés secrètes. Son oeuvre sur Jacques de Molay s'inscrit dans cette démarche, cherchant à éclairer des pans obscurs de l'histoire à travers une approche rigoureuse et documentée. Cadet de Gassicourt est également reconnu pour son engagement dans la vulgarisation scientifique, rendant accessible au plus grand nombre des connaissances complexes. Il décède en 1821, laissant derrière lui une oeuvre riche et variée qui continue d'intriguer les amateurs d'histoire et de mystères.
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Seitenzahl: 29
Veröffentlichungsjahr: 2020
Première édition sous le titre Le tombeau de Jacques Molai, Paris 1797. Nous avons stabilisé dans la présente édition la graphie originelle du patronyme.
Plusieurs éditions du même texte sont disponibles à la BNF. On retiendra la seconde édition parue en 1797 sous le titre : Le tombeau de Jacques Molai ou Histoire secrète et abrégée des initiés, anciens et modernes, des Templiers, francs-maçons, illuminés, etc. Et recherches sur leur influence dans la révolution française ; suivie de la Clef des Loges. Seconde édition
Source BNF : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62674264/f17.texteImage
L’observateur philosophe, qui, sans appartenir à aucun parti, étudie dans le silence du cabinet ; celui qui tient la plume de l’histoire, et qui s’est chargé de la pénible fonction de transmettre à la postérité les annales de nos vertus et de nos crimes ; pourront-ils se rendre compte de la cause de toutes les fluctuations, de tous les événements bizarres, étonnants ou atroces qui se succèdent avec tant de rapidité, et dont le paisible ami de l’ordre est le jouet depuis sept ans ? Non, sans doute, un voile impénétrable doit peut-être couvrir les ressorts compliqués de nos révolutions.
On reconnaît bien dans les vainqueurs de Gemmappe et de Fleurus, les mêmes Français qui triomphèrent sous Créqui, Turenne et Catinat. Ce peuple qui, plein d’une aveugle rage, massacre des prisonniers sans défense, qui insulte avec fureur les meilleurs citoyens conduits à l’échafaud ; qui, burlesquement féroce, se console par des chansons des maux les plus cruels, est bien ce même peuple qui dévora les restes sanglants du maréchal d’Ancre ; ce même peuple qui, le lendemain de la Saint-Barthélemy, chantait dans Paris, passio Domini nostri Gaspardi Coligni secundum Bartholomeum. Mais, incapable de juger ce qu’il fait, quelle est la main qui le dirige ?
J’ai lu l’histoire des proscriptions ; celles des Juifs, des Chrétiens, des Mithridate, de Marius, de Sylla, des Triumvirs, les boucheries de Théodose et de Théodora, les fureurs des Croisés et de l’Inquisition, les supplices des Templiers, l’histoire des massacres de Sicile, de Merindol, de la Saint-Barthélemy ; ceux d’Irlande, du Piémont, des Cévennes, du Nouveau-Monde. J’ai frémi en comptant vingt-trois millions cent quatre-vingts mille hommes froidement égorgés POUR DES OPINIONS ! Mais je n’ai vu, dans chacun de ces attentats, qu’une seule cause, et nos malheurs semblent produits par toutes celles qui, dans les siècles de barbarie, ont fait verser le sang des hommes.
Interrogez séparément un historien, un calculateur, un philosophe, un politique ; demandez-leur quel est le démon dévastateur qui déchire la France, qui épuise la population, qui corrompt la morale, qui bouleverse les propriétés, qui ruine le trésor public ; demandez-leur aussi quel est le génie créateur qui familiarise le peuple avec les idées de la saine philosophie, qui lui enlève les préjugés, et lui fait adopter de sages institutions ; demandez-leur qu’ils débrouillent ce chaos, ce mélange étonnant de vertus et de forfaits, de courage et de lâcheté, de génie et de stupidité ; ils vous répondront tous différemment.
L’un supposant le peuple agissant par lui-même, et toujours pour le bien, attribuera tous les malheurs de la révolution à la faction de l’étranger. En voyant les rôles distribués aux suisses Pache et Marat, à l’autrichien Proly, l’espagnol Gusman, au prussien Clootz, au polonais Lazouski, à l’italien Buonarotti, au prince Charles de Hesse, à Miranda, Marchena, Westermann, Wimpfen, Kellermann, etc. ; il tentera de démontrer comment la France a toujours été la victime de ses ennemis naturels. Ce système peut acquérir beaucoup de vraisemblance.