Le tombeau de Jacques de Molay - Charles-Louis Cadet de Gassicourt - E-Book

Le tombeau de Jacques de Molay E-Book

Charles-Louis Cadet de Gassicourt

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Beschreibung

Charles-Louis Cadet de Gassicourt, est un pharmacien, écrivain et goguettier français, fils illégitime de Louis XV. Il fut Premier Pharmacien de Napoléon Ier. Tout au long de ces années, il mène également une carrière de polygraphe à succès, commettant diverses pièces à l'humour facile et bon enfant qui plaisent au public : Le souper de Molière (1795), Proverbe ultra-bête, La Visite de Racan, comédie-vaudeville en un acte (Paris, 1798) etc. A ses heures perdues, Cadet de Gassicourt s'essaye aussi à l'histoire. On lui doit Le tombeau de Jacques de Molay, ou Histoire secrète et abrégée des initiés anciens et modernes, templiers, francs-maçons, illuminés (Paris, 1797) duquel est tiré une version courte que nous republions à travers cet ouvrage.

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Seitenzahl: 29

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Première édition sous le titre Le tombeau de Jacques Molai, Paris 1797. Nous avons stabilisé dans la présente édition la graphie originelle du patronyme.

Plusieurs éditions du même texte sont disponibles à la BNF. On retiendra la seconde édition parue en 1797 sous le titre : Le tombeau de Jacques Molai ou Histoire secrète et abrégée des initiés, anciens et modernes, des Templiers, francs-maçons, illuminés, etc. Et recherches sur leur influence dans la révolution française ; suivie de la Clef des Loges. Seconde édition

Source BNF : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62674264/f17.texteImage

L’observateur philosophe, qui, sans appartenir à aucun parti, étudie dans le silence du cabinet ; celui qui tient la plume de l’histoire, et qui s’est chargé de la pénible fonction de transmettre à la postérité les annales de nos vertus et de nos crimes ; pourront-ils se rendre compte de la cause de toutes les fluctuations, de tous les événements bizarres, étonnants ou atroces qui se succèdent avec tant de rapidité, et dont le paisible ami de l’ordre est le jouet depuis sept ans ? Non, sans doute, un voile impénétrable doit peut-être couvrir les ressorts compliqués de nos révolutions.

On reconnaît bien dans les vainqueurs de Gemmappe et de Fleurus, les mêmes Français qui triomphèrent sous Créqui, Turenne et Catinat. Ce peuple qui, plein d’une aveugle rage, massacre des prisonniers sans défense, qui insulte avec fureur les meilleurs citoyens conduits à l’échafaud ; qui, burlesquement féroce, se console par des chansons des maux les plus cruels, est bien ce même peuple qui dévora les restes sanglants du maréchal d’Ancre ; ce même peuple qui, le lendemain de la Saint-Barthélemy, chantait dans Paris, passio Domini nostri Gaspardi Coligni secundum Bartholomeum. Mais, incapable de juger ce qu’il fait, quelle est la main qui le dirige ?

J’ai lu l’histoire des proscriptions ; celles des Juifs, des Chrétiens, des Mithridate, de Marius, de Sylla, des Triumvirs, les boucheries de Théodose et de Théodora, les fureurs des Croisés et de l’Inquisition, les supplices des Templiers, l’histoire des massacres de Sicile, de Merindol, de la Saint-Barthélemy ; ceux d’Irlande, du Piémont, des Cévennes, du Nouveau-Monde. J’ai frémi en comptant vingt-trois millions cent quatre-vingts mille hommes froidement égorgés POUR DES OPINIONS ! Mais je n’ai vu, dans chacun de ces attentats, qu’une seule cause, et nos malheurs semblent produits par toutes celles qui, dans les siècles de barbarie, ont fait verser le sang des hommes.

Interrogez séparément un historien, un calculateur, un philosophe, un politique ; demandez-leur quel est le démon dévastateur qui déchire la France, qui épuise la population, qui corrompt la morale, qui bouleverse les propriétés, qui ruine le trésor public ; demandez-leur aussi quel est le génie créateur qui familiarise le peuple avec les idées de la saine philosophie, qui lui enlève les préjugés, et lui fait adopter de sages institutions ; demandez-leur qu’ils débrouillent ce chaos, ce mélange étonnant de vertus et de forfaits, de courage et de lâcheté, de génie et de stupidité ; ils vous répondront tous différemment.

L’un supposant le peuple agissant par lui-même, et toujours pour le bien, attribuera tous les malheurs de la révolution à la faction de l’étranger. En voyant les rôles distribués aux suisses Pache et Marat, à l’autrichien Proly, l’espagnol Gusman, au prussien Clootz, au polonais Lazouski, à l’italien Buonarotti, au prince Charles de Hesse, à Miranda, Marchena, Westermann, Wimpfen, Kellermann, etc. ; il tentera de démontrer comment la France a toujours été la victime de ses ennemis naturels. Ce système peut acquérir beaucoup de vraisemblance.