Les détours du prisme - Tome 2 - Cyrille Vital Durand - E-Book

Les détours du prisme - Tome 2 E-Book

Cyrille Vital Durand

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Beschreibung

Les détours du prisme - Tome II est composé de trois parties. La première aborde les thèmes de l’amour, de l’espace, de la mer et de la forêt. Elle comprend des textes oniriques fantaisistes ainsi que des réflexions sur les lieux et les voyages. La seconde partie se présente comme une ode onirique, explorant des sujets tels que l’espace et le temps, la mort, l’animalité, l’histoire et la mythologie, l’exploration, ainsi que les conflits intenses entre le bien et le mal. Enfin, une troisième petite partie s’ouvre à la découverte et à la réflexion cryptozoologique.


À PROPOS DE L'AUTEUR 


Cyrille Vital Durand exprime sa fascination à travers la poésie et le roman. Cet ouvrage se rapproche d’un essai stylistique où l’auteur réalise son bilan existentiel à travers ses voyages et ses connaissances empiriques.

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Seitenzahl: 77

Veröffentlichungsjahr: 2023

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Cyrille Vital Durand

Les détours du prisme

Tome II

Recueil

© Lys Bleu Éditions – Cyrille Vital Durand

ISBN : 979-10-422-0100-5

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Poésies du lit

Une panthère

Ma douce panthère, je suis ta proie J’aime bien tes airs, par toi, je vois Un monde meilleur que je ne crois La paix m’appelle entre tes bras.

J’adorerais en silence la religion Respecterais sans effort mes parents Aurais baissé les bras sans raison Si tu n’étais venue si doucement

À moi, tel un ange, de la liberté Aux ailes blanches, dans la lumière, déployées. Je te vis, dans ton aura infinie Comme l’ange de la raison et de la vie.

Ma féline panthère, pointe la voie Qui entre la clairière de l’amour Sage roi. De ton pas fin, montre-moi Comment aller où dure toujours

Le jour. De la lumière lunaire et claire De tes yeux, montre-moi les sentiers de l’âme, Où poussent des fleurs que l’on offre pour parfaire L’amour élu pour principe de toute trame.

Les mèches de tes cheveux allument le feu De mon cœur. Un catalogue je ne veux Faire de tes beautés, pour nous cependant J’aurai la soif de vivre une myriade d’ans.

Caresse-moi des doux coussinets De ta belle voix voluptueuse Et de ton esprit toujours prêt Ne fais jaillir les griffes tueuses

Sur moi ; mais laisse-moi longtemps ronronner Dans ta chaude et rare sagesse féminine, Fourrure cousue du fil de ta voix fine : Il te suffit seulement de me parler.

Dénouons si tu le veux nos secrets Peu à peu ; ils sont des pièges acérés, Qui bloquent les élans d’une vie sauvage À la beauté parfois plus ou moins sage.

Emporte-moi ma panthère noire Dans les filets d’un profond soir Il sera du bleu le plus tendre Cette fois, mon amour veut se rendre.

Amour dans la distance

Tu m’es plus essentielle que l’air que je respire Quand ton souffle se mêle à mon souffle, qu’il le fait être Et que je te serre contre mon cœur complètement. Hors de ce rêve, irons-nous dans les longs tourments De ta vie, un beau jour, voguer ensemble et mettre La plaque d’or de nos deux noms à notre porte et rire ?

Sans doute, ta vie peut connaître plusieurs fois l’amour Mais celui du temps présent, aime-le à jamais Ce que Dieu a protégé, cela dure toujours, Toucher à l’amour, c’est élever des sommets.

Tu aimes l’eau qui s’écoule en riant, pleine de joie Quoi d’aussi pur que cette source claire qui donne la vie ? Elle a couru longtemps et aimé plusieurs fois Plus sainte à chaque pas, car ce n’était pas par envie.

Nous ne sommes que des singes habiles, évolués Par notre texture, tout en nous est fait pour aimer. Nous ne sommes pas créatures ailées ni célestes Et nous mourrons du mal d’amour comme de la peste.

Je vais loin de toi, seul et fragile comme le verre Périssable comme un cristal dans les voix du monde. Mais je vais dans ce monde, car notre amour m’est chair Par qui je sors au matin d’une nuit qui me sonde.

Avec toi seule, je suis du monde où je naquis Je vis, je survis, jusqu’en la mort et son lit Avec toi, la distance ne peut nous séparer Et loin de toi, j’ai encore envie de t’aimer.

Pour toi, je soulèverai la voûte de l’univers Et s’évaderait le nôtre, fait d’espaces bleus et verts. Par toi, qui m’accorde de pouvoir tout te céder Je suis resté pauvre et tel un libre élément Je cours bienheureux, demeuré pur comme le vent, Il fut compris d’un mot que nous étions mariés.

L’amour sur un jour sans fin

Que je ne puisse t’avoir complètement, je l’admets. Comme de l’eau ou de la poussière de sable fin L’amour insaisissable nous file entre les doigts, mais, Je t’attends, comme debout sur un glacier sans fin.

Est-ce une vallée luxuriante, une alcôve propice, Qui m’attend tout au bout, au fond de sa course lente ? Je n’en sais rien du tout, la seule chose qui me tente, Reste notre union, soit-elle au bord d’un précipice.

Mais nous ne sommes pas, tels de blancs chevaux furieux, Qui hors des sentiers s’approchent des ravins mortels, Y tombent et se rompent et rejoignent l’azur des cieux

Conduits par la mort noire plutôt que par leurs ailes.

Nous sommes plutôt moi, tel l’abeille et toi la fleur, Industrieux, économes, et à l’ouvrage, Si le ciel est bleu seulement, toi, pour le bonheur T’ouvrant, moi, ne faisant de miel que pour de sages

Horizons, pour les seules perspectives franches et claires ; Par amour, tels sommes nous, prêts à remettre le jour. Indomptable, cet amour va un peu solitaire, Un peu fier aussi et il émane pour toujours.

Derrière un fleuve d’angoisse que nous avons franchi En un temps, un soleil meilleur, berceau de vie, Lance ses rayons fertiles, dans un temps long encore Avant la nuit, c’est là que notre amour prend corps.

Novembre

Passe ma plainte dans la ramure des arbres mordorés La joie rouge orange de novembre est renouvelée. Je suis davantage moi-même dans le vent d’hiver, Je sais sentir l’air frais qui me parle et me taire.

Les deux pôles de mon cœur sont une baie solitaire, Une chambre où laisser aller tes pensées d’eau claire Dans le sommeil profond d’une atmosphère légère ; Viens enfin mon âme en ta solitude lunaire.

Mois de novembre tourmenté, cœur rempli d’espace, Par lui, nous pouvons faire une place à l’étranger ; De rayons plongeants, j’admire la flèche de la trace, Tout cet espace sacré, je le voudrais peuplé.

Je me promènerais dans le frimas de novembre Volontiers dans la campagne, entre nuage et chasse, Tiendrais ta main sur des routes courbes qui se délacent, Te regarderais dans le fond de tes yeux d’ambre.

Nous respirerions avant le gel hivernal, En ce mois qui suit les temps d’été étouffants, Rêvant sur les chemins qui s’éloignent du mal, Sautillant comme des moineaux ou comme des enfants.

Entre de gros coussins, sur des bancs de châtaigniers, Je m’assieds en songeant qu’entre ces cent couleurs Je ne peux être le seul à aimer cette heure Qui va vers sa fin avant de tout commencer.

Toutes les voies de l’âme sont droites en ce simple temps, À la fin de novembre, je fermerais les yeux, M’imaginant le jour des renouveaux heureux, Ne les rouvrant que sur notre éternel printemps.

En mars, après la crispation d’un dur hiver Je déposerais, comme on pose un frêle oisillon, Pour le mois de novembre, avec mille précautions, Un baiser de pensée sur l’or de ton cœur cher.

Quand s’effaceront les étoiles

Quand s’effaceront les étoiles et passera le noir, Quand s’éteindra la nuit enfin je viendrai voir Si tu m’attends, ma nourriture spirituelle, Conservée comme des baies rouges dans la neige nouvelle.

Quand les coups longs de neuf heures auront résonné, Que mon cœur sur ton cœur pourra se reposer,

S’il peut être quelque chant de liberté pour l’âme, Si peut être tiré le cœur dormant de ma dame

De son sommeil, j’irai voir. Quand tu m’appelleras, Sans plus de bruit dans la neige, sans trace de tes pas, Mes yeux sur une ligne droite ne cesseront de scruter Le visage de l’amour derrière son masque gelé.

Quand tu le voudras, une larme du masque perlera Tombera et, à cet endroit, une fleur poussera, Et par la force de sa vie, nous nous retrouverons. Là où tout sera silence, nous nous parlerons.

Quand le temps aura rompu l’empire des statues Que l’effritement laissera à travers l’acier nu Passer le jour, aussi longtemps j’aurai voulu De toi, autant de temps, je t’aurai attendu.

Quand les résistances auront, à la fin, gagné, Et que le soleil aura recouvré quelques droits Ce jour où tu tireras les rideaux et les draps, Elle ne sourira pas, la mort éberluée.

J’ai songé à prendre avec toi pour une île lointaine Un bateau. Mais j’écoutais ta voix trop certaine Qui m’a convaincu : Seuls, ensemble, nous sommes chez nous, Il n’est de terre à prendre, c’est pourquoi errent les loups.

Un amour impossible ?

Chaque caresse brise l’élan de mes espoirs de toi

Ta douceur brû