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Écrit en 2020 pendant le confinement, À propos de nous-mêmes se divise en trois parties distinctes. La première aborde les impressions liées au Covid et au déconfinement, avec une réflexion sur cette nouvelle réalité qui nous touche. La deuxième questionne notre identité, notre famille, notre travail, et le droit à l’erreur. Elle se conclut avec deux odes exprimant une gratitude envers les échelons biologiques dans notre vie. Enfin, la troisième interroge la notion de noblesse à travers des perceptions de paysages de Bourgogne quasi-oniriques, accompagnées de considérations morales et historiques.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Cyrille Vital Durand exprime sa fascination à travers la poésie et le roman. Cet ouvrage se rapproche d’un essai stylistique où l’auteur réalise son bilan existentiel à travers ses voyages et ses connaissances empiriques.
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Seitenzahl: 108
Veröffentlichungsjahr: 2023
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Cyrille Vital Durand
À propos de nous-mêmes
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Cyrille Vital Durand
ISBN : 979-10-422-0228-6
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Je vois ton visage dans le bleuté d’un nuage
Dans les états de ce bonheur indescriptible,
Et je te vois rester en station dans l’eau sage,
Pour sortir de ta cache sous un rocher paisible.
Après deux mille ans…
Les plus belles formules ne naissent pas de notre travail,
C’est Dieu qui les envoie, et j’ai trouvé la maille
De l’une d’elles encore dans l’église illuminée
Quand il m’investissait de sa lumière dorée.
Laisse-moi à présent partir, pour mieux rebondir
Et reluire, car ici le monde n’est pas parfait
Pour que nous puissions nous envoler désormais
Dans le ciel jaune d’un triomphe qui brille sans frémir.
Le flot de l’existence fut d’abord un bouillon
Tumultueux. Mais sous les cieux plus ténébreux
Que lors des premiers jours, quand nous apparaissions,
Le fleuve de la vie qui s’élargit devient bleu,
Et plus calme, dans l’accroissement de sa lente puissance.
Mais c’est peut-être que déjà nous rejoignons Dieu,
Par autant de larmes que l’immense océan peut
En avoir, quand ce soir nous chantons Sa naissance.
Prost aux Russes ! Mais allons donc voir si je peux voir
Le noir du caviar dans l’eau pure de la vodka
Mais ces interlocuteurs qu’à présent je vois
Sont tous des êtres humains, mes semblables en ce soir.
Et l’esprit de Noël guérit bien des blessures
Et je m’aperçois, en ces temps, à toute allure,
Que si nous nous tournâmes le dos, chacun partant
Dans sa direction, c’était pour mieux cependant
Nous retrouver. Après toute cette complication
Je m’aperçois que leur visage est comme le mien
Qu’il faut accepter de cette planète l’abandon,
Partir, inventer vraiment le monde de Demain.
« C’est beau ! » Me disait la vie infime en mon sein
Qui enfin m’indiquait que nous désarmerons
« Bon ! » Me dit-elle, « offre ton cœur à l’incertain,
Et autour des fusées muettes nous danserons ! »
Ne me traite pas de tueur franc, au jour d’amour
Où mes bras sont ouverts comme deux rampes de velours
Ces temps privilégiés où nul n’est tellement dur
Où l’on aime des heures dorées entre les flocons purs.
Parce qu’il faut que toute cette souffrance ait un sens
Quand je ne peux caresser que des yeux ces femmes,
Qui dansent devant la langueur soumise de mes flammes
Je ne peux leur tendre que douceur et indolence.
Parce que la douceur de la mort me choisirait
Elle, qu’il y aurait pire à prendre pour moi désormais
Parce que je reste dans l’espoir de leurs tendres aveux
Ici, quoi que tout désormais m’appelle aux cieux,
Et à déclarer à tout un chacun adieu.
Parce que la suprématie familiale n’est plus
Cette chose importante vers laquelle j’avais tendu
Jadis : Je suis prêt pour l’amour ou le ciel bleu.
« Cela dépasse mon expertise
Et j’ai peur du vide sommital »
« Ce n’est rien reste à l’abri
Dans l’ombre de mes parois »
Yersinia est l’amie de Dieu
La parole de Dieu est bonne pour ta physiologie.
*
Temps de lumière. Tu chemines le bleu toujours dans tes mains
Mais vers l’or.
*
« Car ici le monde n’est pas parfait
Pour que nous puissions nous envoler. »
Partir dans l’infini
Tout au bout de la vie
Plein d’âme et spontané
Frais comme un nouveau-né.
C’est après quarante ans
Que je rencontrerai
La sérénité tant,
M’a toujours fui la paix.
Tout ce que je voulais
C’était être de ta couche
Mais le monde me tirait
Où le soleil se couche.
L’amour que je te porte
Sera toujours plus grand.
Franchissons cette porte,
Allons plus loin qu’avant.
Il est à la fois comme un nuage de saison
— Attrape-le si tu peux parcourant l’horizon —
Petit nuage de métal bleu en toute saison,
Voilà ce cœur à qui appartient la nation.
Chacun ici possède un éclair de raison
Et je souhaite qu’ils soient sauvés des complications,
Tandis qu’ils se dégagent des éclairs de passion,
Aussi facilement que ce petit nuage rond.
Mais au coin du ciel on aperçoit sur les franges
Par là où la vue griffée va disparaissant,
Dans une trace fugace dont ils sont les aspirants,
Un bleu profond où leur cœur s’unit et se range.
Même les francs sont impuissants face à cela.
Il vient, s’accroît pour faiblir après quinze mille ans et décroissant, aller vers sa fin quinze mille ans encore après, c’est-à-dire son début.
*
Et je trouverai le mariage du bleu et du noir, Pas bien loin, dans la pleine lumière mais loin des phares.
Apporte-moi le pain de vie de l’humilité,
Que l’on consomme dans la brume comme autant d’étés.
Et je verrai les esprits du nord et du sud,
Sur de jeunes personnes drapées de noir et de bleu,
D’un nouveau départ aller vers de nouveaux cieux,
Au renouveau, sous un soleil qui ne l’élude.
*
(Le retour du noir c’est le retour de l’espoir,
Il s’entrouvre comme un couloir dans le désespoir.)
Et même les francs sont impuissants face à cela.
Nous, nous garderons un œil ouvert dans la nuit,
Pour que l’aube ne s’ouvre pas quand le ciel reluit,
Sur des huiles, des essences jalonnant les verglas.
Nous maintiendrons un peu de notre effort jusqu’à
Rejoindre une terre fertile où pousse le trèfle des chances,
Dans la verdure où notre humanité commence,
Au berceau des choses plutôt que tombant des glas.
Donc, donne-moi pour l’heure d’apprendre à aimer le noir,
Qui ne peut pas faire que jouir mais construit l’espoir,
Parce que c’est en lui que je croiserai mon regard,
Que je sortirai de mon être un peu hagard.
Donne-moi d’observer ma lumière respecter l’ombre
Du voisin ; parce que c’est à ce moment que sombre
Et fond dans un plaisir réel mon cœur d’Airain,
Donne-moi d’être une lumière saine qui n’éblouit rien.
Le retour du noir c’est le retour de l’espoir,
Il s’entrouvre comme un couloir dans le désespoir ;
Tandis que dans le zénith de la lumière d’or,
L’ombre d’Icare, point noir, fait partie du décor.
Quand au monde se couche l’avènement d’une ère plus sombre
Je formule ce vœu même, que pour le plus grand nombre,
Leur cœur soit comme l’amour dans une nuit boréale,
Et que l’œil de la chouette les conduise hors du mal.
Ils s’endormiront dans le velours ombragé,
Telles deux ailes bleu marine au papillon d’été,
Se pliant pour fermer, d’un amour contre l’autre,
Une histoire qui fut, annoncée par quelque apôtre.
Car si belle et si pure ait été la chanson,
Et si fidèle ait-elle tiré les cœurs plus haut,
Il ne restera dans la salle qu’un vide sans fond,
Ou la flamme seule d’un artiste jouant au piano.
Plus misérables par la naissance et donc plus riches,
Mieux nantis par la nature mais dépossédés,
Nos cœurs sont autant de terrains levant des friches,
Pour fleurir puis courir sur des flots apaisés.
Toi mon ami qui vit la mort, aima la vie,
Au jardin de la poésie, de l’intellect,
Dis-moi si courent entre les fleurs que l’on inspecte,
Dans leurs éclats les festoiements du paradis.
Hélas les familles sont fières, les voies nous séparent :
Tu préfères en parler que les descendre en flèche,
Quand bien même étrangères ; tu ne viens battre en brèche,
Que cette ombre qui égare l’espoir de nos regards.
Une pensée venant se poser sur mon cœur propre,
Comme un message de la France à tous ses enfants,
Et un état d’esprit ouvert à l’avenant,
Tout comme une main confiante sur le vaisselier propre,
Vient le voile d’une beauté qui dépose la douceur,
Et fait rentrer le plaisir dans l’urne de mon cœur.
La beauté reste la douceur de l’éveil du monde
Quand chaleureuse se fait la promesse de sa ronde,
Et mes amis s’entretuèrent, et c’était triste,
Mais je suis toujours là, l’ignorance suit sa piste,
Le noir est noir, le blanc est blanc, ainsi les bandes,
Se séparent. De loin, elles forment une beauté plus grande.
Notre civilisation est en partance, l’ami,
Usée, c’est ainsi qu’on la croirait en vacances ;
Ou au perron du paradis. Il doit être dit,
Que d’autres ont prospéré, tombées de trop de chances.
À ceux qui vivent encore,
Ceux-là qui ont cet or.
Au sourire du décor,
Leur âme est le trésor.
Et voici le pinson charmant
Dans le rayon perçant le blanc
D’un nuage pur qui s’éloignant
S’efface au fond du firmament.
La poésie est un collet
Sauf à suivre l’oiseau qui volait
Et volera. Maintenant annonce-toi
Tandis que tu poursuis mes pas.
L’être est une lutte contre le silence. La vie attrape
En permanence, ses brins qu’elle arrache à des trappes ;
Dans le cœur de la quiétude solitaire et blanche,
Le temps n’est plus qu’eau courante dont le murmure flanche.
La paix qui vient se déposer est une page blanche,
Le cœur en éveil n’est plus comme l’alerte qui tranche
D’une page de vie fuyante, brutale et anonyme,
Dans la noirceur du chaos qui fracasse des rimes.
Quelques notes de jazz déposent de l’ébène dans l’air,
Et du café. Les battements des cœurs trop fiers
Des machines de l’usine s’éteignent quand se dessinent
Comme des sourires les battements d’ailes de Mélusine ;
La fée. L’être est profondeur et sobriété,
Silence, soupirs et clameurs, noirceur et clarté,
L’être est d’eau pure, cristal dans la goutte éclatée,
Qui évapore les promesses, l’espoir du café.
Tandis que flotte le drapeau de la profusion,
Toujours un message se détache dans le néon
Vibrant dans les azurs au-dessus des nations,
Qui vient nous répéter à jamais ce canon :
« Ma muse me dit sur l’heure je voudrais que tu m’aimes.
Et retiens quelque chose de l’instant qui ne sème,
Ces grains semés de la vie qui traversent ton heure,
Dessinant un chemin de vie dans la pâleur.
Que soit remis le génie d’apaiser les feux,
En tes mains pour égaliser les âmes fières.
De nous autres esprits aux cerveaux impétueux,
Puisses-tu être de ce qui saura unir les frères !
Aussi, lorsque leur bras se mettra à flancher,
En des mouvements battant de l’aile et altérés,
Poursuit cette lueur jusqu’à ce que soit complétée
Notre mission, parce que c’est eux qui nous l’ont donné. »
Je t’avais perdu ami dans les brumes mauvaises
Parce que le sage doit se tenir loin des fournaises,
Et la musique même avait chuté, disparu,
L’horreur l’avait fait choir au trottoir de la rue.
Mais voici que l’encens s’exhale de notre bouche
À nouveau, dans la parole de paix qui accouche.
Et notre espoir réclame encore de la beauté,
Et la main relâche l’oiseau mais non l’amitié.
Le doigt ose à peine se lever, et hésitant,
Vient se risquer à quelque « moi je » timidement ;
Pour qu’une assistance s’entrouvre à ce qu’il propose,
Le cœur s’annonce dans la douceur d’une fleur éclose.
La bouche en hésitant fait une moue d’acquiescement
Et le sol du monde grince comme le pont d’un navire ;
Son triomphe est une larme sur un cœur dans la nuit,
Et tous les temps romantiques à jamais enfouis.
La belle vie tourne et l’âme acquiesce loin de ses flammes,
Et le souffle de la vie s’éveille enfin dans l’âme.
Notre amitié pure taillée pour tous les futurs,
Me fait penser aux bleuets, à l’eau qui murmure.
Mais il faut amener de l’amour dans le monde
Et les forces de la nature se battent pour cela.
Tous pour être dans le velours de l’amour d’un jour,
Nous ouvrons nos bras, aux instants qui durent toujours.
Notre vie peut durer longtemps, comme au paradis,
Mais pourtant rester éloignée de l’eau-de-vie,
Et nous y passons tous mais certains éblouis,
Le visage éclairé du sourire de la vie.
Tandis que nos morts mènent des chevaux infernaux,