À propos de nous-mêmes - Cyrille Vital Durand - E-Book

À propos de nous-mêmes E-Book

Cyrille Vital Durand

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Beschreibung

Écrit en 2020 pendant le confinement, À propos de nous-mêmes se divise en trois parties distinctes. La première aborde les impressions liées au Covid et au déconfinement, avec une réflexion sur cette nouvelle réalité qui nous touche. La deuxième questionne notre identité, notre famille, notre travail, et le droit à l’erreur. Elle se conclut avec deux odes exprimant une gratitude envers les échelons biologiques dans notre vie. Enfin, la troisième interroge la notion de noblesse à travers des perceptions de paysages de Bourgogne quasi-oniriques, accompagnées de considérations morales et historiques.

À PROPOS DE L'AUTEUR 

Cyrille Vital Durand exprime sa fascination à travers la poésie et le roman. Cet ouvrage se rapproche d’un essai stylistique où l’auteur réalise son bilan existentiel à travers ses voyages et ses connaissances empiriques.

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Seitenzahl: 108

Veröffentlichungsjahr: 2023

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Cyrille Vital Durand

À propos de nous-mêmes

Recueil

© Lys Bleu Éditions – Cyrille Vital Durand

ISBN : 979-10-422-0228-6

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Intro

Je vois ton visage dans le bleuté d’un nuage

Dans les états de ce bonheur indescriptible,

Et je te vois rester en station dans l’eau sage,

Pour sortir de ta cache sous un rocher paisible.

Après deux mille ans…

Le covid et le déconfinement

Le covid

Durant la messe de Noël

Les plus belles formules ne naissent pas de notre travail,

C’est Dieu qui les envoie, et j’ai trouvé la maille

De l’une d’elles encore dans l’église illuminée

Quand il m’investissait de sa lumière dorée.

Laisse-moi à présent partir, pour mieux rebondir

Et reluire, car ici le monde n’est pas parfait

Pour que nous puissions nous envoler désormais

Dans le ciel jaune d’un triomphe qui brille sans frémir.

Le flot de l’existence fut d’abord un bouillon

Tumultueux. Mais sous les cieux plus ténébreux

Que lors des premiers jours, quand nous apparaissions,

Le fleuve de la vie qui s’élargit devient bleu,

Et plus calme, dans l’accroissement de sa lente puissance.

Mais c’est peut-être que déjà nous rejoignons Dieu,

Par autant de larmes que l’immense océan peut

En avoir, quand ce soir nous chantons Sa naissance.

L’esprit de Noël

Prost aux Russes ! Mais allons donc voir si je peux voir

Le noir du caviar dans l’eau pure de la vodka

Mais ces interlocuteurs qu’à présent je vois

Sont tous des êtres humains, mes semblables en ce soir.

Et l’esprit de Noël guérit bien des blessures

Et je m’aperçois, en ces temps, à toute allure,

Que si nous nous tournâmes le dos, chacun partant

Dans sa direction, c’était pour mieux cependant

Nous retrouver. Après toute cette complication

Je m’aperçois que leur visage est comme le mien

Qu’il faut accepter de cette planète l’abandon,

Partir, inventer vraiment le monde de Demain.

« C’est beau ! » Me disait la vie infime en mon sein

Qui enfin m’indiquait que nous désarmerons

« Bon ! » Me dit-elle, « offre ton cœur à l’incertain,

Et autour des fusées muettes nous danserons ! »

Face à la maladie

Ne me traite pas de tueur franc, au jour d’amour

Où mes bras sont ouverts comme deux rampes de velours

Ces temps privilégiés où nul n’est tellement dur

Où l’on aime des heures dorées entre les flocons purs.

Parce qu’il faut que toute cette souffrance ait un sens

Quand je ne peux caresser que des yeux ces femmes,

Qui dansent devant la langueur soumise de mes flammes

Je ne peux leur tendre que douceur et indolence.

Parce que la douceur de la mort me choisirait

Elle, qu’il y aurait pire à prendre pour moi désormais

Parce que je reste dans l’espoir de leurs tendres aveux

Ici, quoi que tout désormais m’appelle aux cieux,

Et à déclarer à tout un chacun adieu.

Parce que la suprématie familiale n’est plus

Cette chose importante vers laquelle j’avais tendu

Jadis : Je suis prêt pour l’amour ou le ciel bleu.

Les amis

« Cela dépasse mon expertise

Et j’ai peur du vide sommital »

« Ce n’est rien reste à l’abri

Dans l’ombre de mes parois »

Le divin pardon

Yersinia est l’amie de Dieu

La parole de Dieu est bonne pour ta physiologie.

*

Temps de lumière. Tu chemines le bleu toujours dans tes mains

Mais vers l’or.

*

« Car ici le monde n’est pas parfait

Pour que nous puissions nous envoler. »

Laissons être le plus grand

Partir dans l’infini

Tout au bout de la vie

Plein d’âme et spontané

Frais comme un nouveau-né.

C’est après quarante ans

Que je rencontrerai

La sérénité tant,

M’a toujours fui la paix.

Tout ce que je voulais

C’était être de ta couche

Mais le monde me tirait

Où le soleil se couche.

L’amour que je te porte

Sera toujours plus grand.

Franchissons cette porte,

Allons plus loin qu’avant.

Notre nation

Il est à la fois comme un nuage de saison

— Attrape-le si tu peux parcourant l’horizon —

Petit nuage de métal bleu en toute saison,

Voilà ce cœur à qui appartient la nation.

Chacun ici possède un éclair de raison

Et je souhaite qu’ils soient sauvés des complications,

Tandis qu’ils se dégagent des éclairs de passion,

Aussi facilement que ce petit nuage rond.

Mais au coin du ciel on aperçoit sur les franges

Par là où la vue griffée va disparaissant,

Dans une trace fugace dont ils sont les aspirants,

Un bleu profond où leur cœur s’unit et se range.

Le fameux cycle

Même les francs sont impuissants face à cela.

Il vient, s’accroît pour faiblir après quinze mille ans et décroissant, aller vers sa fin quinze mille ans encore après, c’est-à-dire son début.

*

Et je trouverai le mariage du bleu et du noir, Pas bien loin, dans la pleine lumière mais loin des phares.

Apporte-moi le pain de vie de l’humilité,

Que l’on consomme dans la brume comme autant d’étés.

Et je verrai les esprits du nord et du sud,

Sur de jeunes personnes drapées de noir et de bleu,

D’un nouveau départ aller vers de nouveaux cieux,

Au renouveau, sous un soleil qui ne l’élude.

*

(Le retour du noir c’est le retour de l’espoir,

Il s’entrouvre comme un couloir dans le désespoir.)

Et même les francs sont impuissants face à cela.

Nous, nous garderons un œil ouvert dans la nuit,

Pour que l’aube ne s’ouvre pas quand le ciel reluit,

Sur des huiles, des essences jalonnant les verglas.

Nous maintiendrons un peu de notre effort jusqu’à

Rejoindre une terre fertile où pousse le trèfle des chances,

Dans la verdure où notre humanité commence,

Au berceau des choses plutôt que tombant des glas.

Donc, donne-moi pour l’heure d’apprendre à aimer le noir,

Qui ne peut pas faire que jouir mais construit l’espoir,

Parce que c’est en lui que je croiserai mon regard,

Que je sortirai de mon être un peu hagard.

Nord et Sud

Donne-moi d’observer ma lumière respecter l’ombre

Du voisin ; parce que c’est à ce moment que sombre

Et fond dans un plaisir réel mon cœur d’Airain,

Donne-moi d’être une lumière saine qui n’éblouit rien.

Le retour du noir c’est le retour de l’espoir,

Il s’entrouvre comme un couloir dans le désespoir ;

Tandis que dans le zénith de la lumière d’or,

L’ombre d’Icare, point noir, fait partie du décor.

Quand au monde se couche l’avènement d’une ère plus sombre

Je formule ce vœu même, que pour le plus grand nombre,

Leur cœur soit comme l’amour dans une nuit boréale,

Et que l’œil de la chouette les conduise hors du mal.

Ils s’endormiront dans le velours ombragé,

Telles deux ailes bleu marine au papillon d’été,

Se pliant pour fermer, d’un amour contre l’autre,

Une histoire qui fut, annoncée par quelque apôtre.

Car si belle et si pure ait été la chanson,

Et si fidèle ait-elle tiré les cœurs plus haut,

Il ne restera dans la salle qu’un vide sans fond,

Ou la flamme seule d’un artiste jouant au piano.

Trois quarts de ma vie pour une traversée du désert

Plus misérables par la naissance et donc plus riches,

Mieux nantis par la nature mais dépossédés,

Nos cœurs sont autant de terrains levant des friches,

Pour fleurir puis courir sur des flots apaisés.

Toi mon ami qui vit la mort, aima la vie,

Au jardin de la poésie, de l’intellect,

Dis-moi si courent entre les fleurs que l’on inspecte,

Dans leurs éclats les festoiements du paradis.

Hélas les familles sont fières, les voies nous séparent :

Tu préfères en parler que les descendre en flèche,

Quand bien même étrangères ; tu ne viens battre en brèche,

Que cette ombre qui égare l’espoir de nos regards.

Une pensée venant se poser sur mon cœur propre,

Comme un message de la France à tous ses enfants,

Et un état d’esprit ouvert à l’avenant,

Tout comme une main confiante sur le vaisselier propre,

Vient le voile d’une beauté qui dépose la douceur,

Et fait rentrer le plaisir dans l’urne de mon cœur.

La beauté reste la douceur de l’éveil du monde

Quand chaleureuse se fait la promesse de sa ronde,

Et mes amis s’entretuèrent, et c’était triste,

Mais je suis toujours là, l’ignorance suit sa piste,

Le noir est noir, le blanc est blanc, ainsi les bandes,

Se séparent. De loin, elles forment une beauté plus grande.

Notre civilisation est en partance, l’ami,

Usée, c’est ainsi qu’on la croirait en vacances ;

Ou au perron du paradis. Il doit être dit,

Que d’autres ont prospéré, tombées de trop de chances.

Pinson dans le soleil

À ceux qui vivent encore,

Ceux-là qui ont cet or.

Au sourire du décor,

Leur âme est le trésor.

Et voici le pinson charmant

Dans le rayon perçant le blanc

D’un nuage pur qui s’éloignant

S’efface au fond du firmament.

La poésie est un collet

Sauf à suivre l’oiseau qui volait

Et volera. Maintenant annonce-toi

Tandis que tu poursuis mes pas.

L’être

L’être est une lutte contre le silence. La vie attrape

En permanence, ses brins qu’elle arrache à des trappes ;

Dans le cœur de la quiétude solitaire et blanche,

Le temps n’est plus qu’eau courante dont le murmure flanche.

La paix qui vient se déposer est une page blanche,

Le cœur en éveil n’est plus comme l’alerte qui tranche

D’une page de vie fuyante, brutale et anonyme,

Dans la noirceur du chaos qui fracasse des rimes.

Quelques notes de jazz déposent de l’ébène dans l’air,

Et du café. Les battements des cœurs trop fiers

Des machines de l’usine s’éteignent quand se dessinent

Comme des sourires les battements d’ailes de Mélusine ;

La fée. L’être est profondeur et sobriété,

Silence, soupirs et clameurs, noirceur et clarté,

L’être est d’eau pure, cristal dans la goutte éclatée,

Qui évapore les promesses, l’espoir du café.

L’union

Tandis que flotte le drapeau de la profusion,

Toujours un message se détache dans le néon

Vibrant dans les azurs au-dessus des nations,

Qui vient nous répéter à jamais ce canon :

« Ma muse me dit sur l’heure je voudrais que tu m’aimes.

Et retiens quelque chose de l’instant qui ne sème,

Ces grains semés de la vie qui traversent ton heure,

Dessinant un chemin de vie dans la pâleur.

Que soit remis le génie d’apaiser les feux,

En tes mains pour égaliser les âmes fières.

De nous autres esprits aux cerveaux impétueux,

Puisses-tu être de ce qui saura unir les frères !

Aussi, lorsque leur bras se mettra à flancher,

En des mouvements battant de l’aile et altérés,

Poursuit cette lueur jusqu’à ce que soit complétée

Notre mission, parce que c’est eux qui nous l’ont donné. »

La roue de l’âme et la roue de la vie

Je t’avais perdu ami dans les brumes mauvaises

Parce que le sage doit se tenir loin des fournaises,

Et la musique même avait chuté, disparu,

L’horreur l’avait fait choir au trottoir de la rue.

Mais voici que l’encens s’exhale de notre bouche

À nouveau, dans la parole de paix qui accouche.

Et notre espoir réclame encore de la beauté,

Et la main relâche l’oiseau mais non l’amitié.

Le doigt ose à peine se lever, et hésitant,

Vient se risquer à quelque « moi je » timidement ;

Pour qu’une assistance s’entrouvre à ce qu’il propose,

Le cœur s’annonce dans la douceur d’une fleur éclose.

La bouche en hésitant fait une moue d’acquiescement

Et le sol du monde grince comme le pont d’un navire ;

Son triomphe est une larme sur un cœur dans la nuit,

Et tous les temps romantiques à jamais enfouis.

La belle vie tourne et l’âme acquiesce loin de ses flammes,

Et le souffle de la vie s’éveille enfin dans l’âme.

Notre amitié pure taillée pour tous les futurs,

Me fait penser aux bleuets, à l’eau qui murmure.

L’instant

Mais il faut amener de l’amour dans le monde

Et les forces de la nature se battent pour cela.

Tous pour être dans le velours de l’amour d’un jour,

Nous ouvrons nos bras, aux instants qui durent toujours.

Notre vie peut durer longtemps, comme au paradis,

Mais pourtant rester éloignée de l’eau-de-vie,

Et nous y passons tous mais certains éblouis,

Le visage éclairé du sourire de la vie.

Tandis que nos morts mènent des chevaux infernaux,