15,99 €
Qu'est-ce que la poésie ? Difficile à dire. Si la question est simple, la réponse, cependant, est des plus complexes. Une multitude d'écrivains, un grand nombre de linguistes et de nombreux philosophes ont partagé leur point de vue à travers les siècles. D'Aristote à Paul Valéry, de NicolasBoileau à Roland Barthes, de Roman Jakobson à Edgar Quinet, des centaines de grands esprits ont entrepris de définir cette notion culturelle fondamentale pour l'Homme. Dois-je vraiment apporter ma pierre superfétatoire à un monument de pensées déjà grandiose et robuste ? Oui ! Ne serait-ce que pour le plaisir de participer peu ou prou à cette glorieuse et intemporelle édification artistique !
Das E-Book können Sie in Legimi-Apps oder einer beliebigen App lesen, die das folgende Format unterstützen:
Seitenzahl: 41
Veröffentlichungsjahr: 2023
PREFACE
Un peu de poésie
Un poète de son temps
Une démarche originale
Une poésie universelle
Chapitre I
Chapitre II
Chapitre III
Chapitre IV
Chapitre V
Chapitre VI
Chapitre VII
Chapitre VIII
Chapitre IX
Chapitre X
Chapitre XI
Chapitre XII
Chapitre XIII
Chapitre XIV
Chapitre XV
Chapitre XVI
Chapitre XVII
Chapitre XVIII
Chapitre XIX
Chapitre XX
Chapitre XXI
Chapitre XXII
Chapitre XXIII
Chapitre XXIV
Chapitre XXV
Chapitre XXVI
Chapitre XXVII
Chapitre XXVIII
Chapitre XXIX
Chapitre XXX
Chapitre XXXI
Chapitre XXXII
Chapitre XXXIII
Chapitre XXXIV
Chapitre XXXV
Chapitre XXXVI
Chapitre XXXVII
Chapitre XXXVIII
Chapitre XXXIX
Chapitre XL
Chapitre XLI
Chapitre XLII
Chapitre XLIII
Chapitre XLIV
Chapitre XLV
Chapitre XLVI
Chapitre XLVII
Chapitre XLVIII
Chapitre XLIX
Chapitre L
Chapitre LI
Chapitre LII
Chapitre LIII
Chapitre LIV
Chapitre LV
Chapitre LVI
Chapitre LVII
Chapitre LVIII
Chapitre LIX
Chapitre LX
Chapitre LXI
Chapitre LXII
Chapitre LXIII
Chapitre LXIV
Chapitre LXV
Chapitre LXVI
Chapitre LXVII
Chapitre LXVIII
Chapitre LXIX
Chapitre LXX
Chapitre LXXI
Chapitre LXXII
Chapitre LXXIII
Qu’est-ce que la poésie ? Difficile à dire. Si la question est simple, la réponse, cependant, est des plus complexes. Une multitude d’écrivains, un grand nombre de linguistes et de nombreux philosophes ont partagé leur point de vue à travers les siècles. D’Aristote à Paul Valéry, de Nicolas Boileau à Roland Barthes, de Roman Jakobson à Edgar Quinet, des centaines de grands esprits ont entrepris de définir cette notion culturelle fondamentale pour l’Homme. Dois-je vraiment apporter ma pierre superfétatoire à un monument de pensées déjà grandiose et robuste ? Oui ! Ne serait-ce que pour le plaisir de participer peu ou prou à cette glorieuse et intemporelle édification artistique !
Depuis plusieurs décennies, la poésie moderne tente de s’affranchir des lois pesantes et surannées de son modèle classique, tel que défini par des siècles d’évolution de la langue française. Peu à peu, les règles fixées par les héritages progressifs de la littérature médiévale, puis de la Renaissance et du Classicisme, se sont évanouies. La rime même est devenue un asservissement, perdant son caractère de repère musical à l’oreille ; le compte des syllabes – ô gageure inutile – n’est plus que l’apanage obsolète des esprits capricieux ; quant aux formes fixes poétiques, elles sont désormais considérées comme une prison archaïque pour les pensées modernes éprises de liberté créatrice ! La poésie classique, qui fut longtemps l’art de se libérer sous les contraintes et par les contraintes, n’a plus lieu de citer en ce XXIe siècle où tout va plus vite. Car trop de servitude, c’est sûr, ne peut que nuire à la création littéraire.
Oui, même la rime n’est plus de nos jours un élément essentiel du discours poétique ! Pourtant « la rime (…) est l’unique harmonie des vers et elle est tout le vers », s’exclamait avec force Théodore de Banville1 en 1871, comme s’il ressentait déjà l’impérieuse nécessité de la défendre et de justifier son emploi. Mise à mal depuis le milieu du XIXe siècle, tour à tour magnifiée puis déstructurée par nos poètes successifs, cette traditionnelle homophonie de fin de vers semble n’être plus que le signe d’un orgueil désuet, usité seulement par certains esprits encore nostalgiques d’un lointain langage.
Dès lors, je me permets de réitérer ma question : qu’est-ce que la poésie ?
En fait, la poésie se soustrait à toute définition. Il serait même fort prétentieux de ma part que d’en proposer une ! Cet art, en effet, n'est pas un art figé : il est inapte à être encadré par un mur de théories restrictives, étouffantes et plus ou moins pertinentes. La poésie est immanente, voire permanente dans son immanence ! Elle est un langage invisible et singulier, un chant du cœur issu des vicissitudes du quotidien, comme un écho poignant des mots de la vie !
Si l’on considère que la poésie se cache en chacun de nous, dans notre esprit, dans nos actions bienveillantes, dans notre bonté, dans notre humanité ; si la poésie, dès lors, est bel et bien l’expression aboutie de l’émotion humaine… alors ce recueil en est un parfait exemple !
À la lecture de ces Mots de la vie que nous propose Farès ZLITNI, spontanément me revient une phrase de William Shakespeare : « La poésie est cette musique que tout homme porte en soi ». Telle est sans doute la meilleure définition que l’on pourrait lui trouver.