9,99 €
Extrait : "Le paysan des environs de Paris ne ressemble à aucune autre chose : il n'est ni campagnard ni citadin ; ce n'est point l'ouvrier des faubourgs ; ce n'est pas non plus le pauvre et simple Auvergnat ; est-il mieux ? est-il plus mal ? je n'en sais rien : il est le paysan des environs de Paris, enfant d'une race franche et distinctive ; il a hérité de ses pères l'amour du travail, la persévérance dans les fatigues..."
À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARAN
Les éditions LIGARAN proposent des versions numériques de qualité de grands livres de la littérature classique mais également des livres rares en partenariat avec la BNF. Beaucoup de soins sont apportés à ces versions ebook pour éviter les fautes que l'on trouve trop souvent dans des versions numériques de ces textes.
LIGARAN propose des grands classiques dans les domaines suivants :
• Livres rares
• Livres libertins
• Livres d'Histoire
• Poésies
• Première guerre mondiale
• Jeunesse
• Policier
Das E-Book können Sie in Legimi-Apps oder einer beliebigen App lesen, die das folgende Format unterstützen:
Seitenzahl: 25
Veröffentlichungsjahr: 2015
Paris, ou le Livre des Cent-et-Un publié en quinze volumes chez Ladvocat de 1831 à 1834, constitue une des premières initiatives éditoriales majeures de la « littérature panoramique », selon l’expression du philosophe Walter Benjamin, très en vogue au XIXe siècle. Cent un contributeurs, célèbres pour certains, moins connus pour d’autres, appartenant tous au paysage littéraire et mondain de l’époque, ont écrit ces textes pour venir en aide à leur éditeur qui faisait face à d'importantes difficultés financières… Ainsi ont-ils constitué une fresque unique qui offre un véritable « Paris kaléidoscopique ».
Le présent ouvrage a été sélectionné parmi les textes publiés dans Paris ou le Livre des Cent-et-Un. De nombreux titres de cette fresque sont disponibles auprès de la majorité des librairies en ligne.
Le paysan des environs de Paris ne ressemble à aucune autre chose : il n’est ni campagnard ni citadin ; ce n’est point l’ouvrier des faubourgs ; ce n’est pas non plus le pauvre et simple Auvergnat ; est-il mieux ? est-il plus mal ? je n’en sais rien : il est le paysan des environs de Paris, enfant d’une race franche et distinctive ; il a hérité de ses pères l’amour du travail, la persévérance dans les fatigues, la patience dans l’adversité ; s’il échoue dans une branche d’industrie, il en prend une autre ; on le voit tour à tour porter à Paris le produit de son jardin, courir les marchés avec la fine volaille du Mans, vendre des œufs, du beurre, du lait, et finir quelquefois par augmenter le nombre de ceux qui, à la tête d’un chien, d’une voiture, viennent tous les lundis rapporter aux Parisiens leur linge, blanchi aux eaux de la mare du village. Le paysan des environs de Paris est fidèle à sa femme ; il se fait respecter de ses enfants ; rarement il emprunte, plus rarement il ne rend pas ; il a horreur d’un banqueroutier, et comprend difficilement qu’il est des cas où l’on peut rester honnête homme en faisant tort aux autres. – Pourquoi faire plus d’affaires qu’on n’a d’argent ? demande-t-il ; si l’on va selon ses moyens, il est impossible de s’enfoncer ; mais voilà comme sont les gens des villes, ça veut briller, et aux dépens de la probité… – Il n’a peut-être pas tort dans sa simple manière de penser…