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Extrait : "Tout est rouage, poulie, corde, ressort dans cette vaste et immense machine du monde. Il en est de même dans l'ordre physique. Un vent qui souffle dans l'ordre physique. Un vent qui souffle du fond de l'Afrique et des mers australes amène une partie de l'atmosphère africaine qui retombe en pluie dans les vallées des Alpes ; – ces pluies fécondent nos terres ; – notre vent du Nord, à son tour, envoie nos vapeurs chez messieurs les nègres..."
À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARAN :
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• Fiction : roman, poésie, théâtre, jeunesse, policier, libertin.
• Non fiction : histoire, essais, biographies, pratiques.
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Seitenzahl: 153
Veröffentlichungsjahr: 2015
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EAN : 9782335097856
©Ligaran 2015
Tout est rouage, poulie, corde, ressort dans cette vaste et immense machine du monde.
Il en est de même dans l’ordre physique.
Un vent qui souffle du fond de l’Afrique et des mers australes amène une partie de l’atmosphère africaine qui retombe en pluie dans les vallées des Alpes ; – ces pluies fécondent nos terres ; – notre vent du Nord, à son tour, envoie nos vapeurs chez messieurs les nègres ; – nous faisons du bien à la Guinée, et la Guinée nous en fait… La chaîne s’étend d’un bout du monde à l’autre.
Le Présent accouche, dit-on, de l’Avenir.
Les évènements sont enchaînés les uns aux autres par une fatalité invincible.
De profonds politiques assurent que, si on avait assassiné Cromwel, Ludlow, Ireton et une douzaine d’autres parlementaires, huit jours avant qu’on eut coupé la tête à Charles Ier, ce roi aurait pu vivre encore et mourir dans son lit ; – ils ont raison. Ils peuvent ajouter encore que, si toute l’Angleterre avait été engloutie dans la mer, comme l’infortunée ville de Messine vient de l’être en terre par un horrible tremblement, le monarque anglais n’aurait pas péri sur un échafaud auprès de White hall, la salle blanche ; – mais les choses étaient arrangées de façon que Charles devait avoir le cou coupé, comme le Czar Pierre III devait être étranglé, et Louis XV devait mourir de la petite vérole, et comme le roi, mon maître, le Salomon du Nord, mourra, peut-être, de la goutte, CE QU’À DIEU NE PLAISE ! pendant tout le temps que je serai dans sa cuisine.
On peut dire par la même raison que si trois Pitt avaient occupé, dans ces derniers temps, la place des trois lords North, Sandwich et Germaine, l’Amérique ne serait peut-être pas ce qu’elle est de nos jours.
Que faire ? On l’a dit : tout est heur et malheur en ce monde ; – mais, pourtant, tout est arrangé comme il doit l’être.
C’est le destin qui, dans Homère, est supérieur à Jupiter, au maître des dieux même.
Ce maître des dieux et des hommes, tout ensemble, déclare net qu’il ne peut empêcher Sarpédon, son fils, de mourir dans le temps marqué.
Ce monsieur Sarpédon était, comme on sait, roi de Lycie, fils de Jupiter et de Laodamie, fille de Bellérophon.
Il se distingua au siège de Troie, où il porta des secours à Priam, et fut tué par Patrocle.
Les Troyens, après avoir brûlé le corps de ce monsieur Sarpédon, par ordre de son père, Jupiter, en gardèrent précieusement la cendre.
Sarpédon, mon cher lecteur, était né précisément dans le moment qu’il fallait qu’il naquît, et ne pouvait pas naître dans un autre ; – il ne pouvait mourir ailleurs que devant Troie ; – il ne pouvait être enterré ailleurs qu’en Lycie ; – sa cendre devait être précieusement conservée ; – cette cendre devait, dans le temps marqué, produire des légumes, des choux, des raves, des navets, lesquels devaient se changer dans la substance de quelques Lyciens.
Les héritiers de monsieur Sarpédon devaient établir un nouvel ordre dans ses États ; – ce nouvel ordre devait influer sur les royaumes voisins.
Il en résultait un nouvel arrangement de guerre ou de paix avec les voisins des voisins de la Lycie.
Ainsi, de proche en proche, la destinée de toute la terre a dépendu de la mort de Sarpédon, comme la face a changé à l’Amérique par un maudit navire chargé de thé, appartenant aux frères Adams, de Boston.
La différence, c’est que ces messieurs Adams qui, avec leur fatal navire, ont bouleversé le nouveau monde, n’ont pas l’honneur, comme monsieur Sarpédon, d’être fils de Jupiter et de mademoiselle Laodamie, tuée par Diane à coups de flèches, pour son orgueil.
La mort du seigneur Sarpédon dépendait de l’enlèvement d’Hélène – et cet enlèvement était nécessairement lié au mariage d’Hécube, qui, en remontant à d’autres évènements, était lié à l’origine des choses.
Si un seul de ces faits avait été arrangé différemment, le monde aurait différemment tourné ; il en aurait résulté un autre univers : (ce serait grand dommage !) – Or, il n’était pas possible à Jupiter de sauver la vie à son fils, tout Jupiter qu’il était.
Ce système, mes amis, de la nécessité et de la fatalité, a été inventé, de nos jours, par Guillaume-Godefroi Leibnitz, baron de ce nom (à ce qu’on dit, sous la dénomination de raison suffisante).
Ce système est pourtant fort ancien, n’en déplaise à monsieur le Baron. Ce n’est pas d’aujourd’hui qu’on dit qu’il n’y a point d’effet sans cause, et que, souvent, la plus petite cause produit les plus grands effets. – Témoin en preuve la révolution de l’Amérique (bien entendu), en attendant celle des autres Amériques.
My Lord Bolingbroke avoue que les petites querelles de la duchesse de Marlborough (aussi petite que son mari était grand) avec lady Masham, lui firent naître l’occasion de faire le traité particulier de la reine Anne avec Louis XIV ; – ce traité amena la paix d’Utrecht ; – cette paix d’Utrecht affermit Philippe V sur le trône d’Espagne.
Philippe V prit Naples et la Sicile sur la maison d’Autriche ; – don Carlos III, son fils, qui règne aujourd’hui si glorieusement en Espagne, après avoir non moins glorieusement régné à Naples, doit évidemment les royaumes de toutes ses Castilles, comme il a dû ceux des deux Siciles, à lady Masham ; – et il ne les aurait pas eus (c’est très certain), il ne serait peut-être pas même né si madame de Marlborough n’avait pas donné un coup de pied au cul à une marchande de galanterie, favorite de la reine d’Angleterre, à qui cette marchande fournissait journellement de la fine pommade. – Lisez l’histoire.
L’existence de don Carlos III, tant à Naples qu’à Madrid, dépendait donc d’une sottise de plus ou de moins à la Cour de Londres ?
Examinez, lecteur, les situations de tous les peuples de l’univers, elles sont ainsi établies sur une suite de faits qui paraissent ne tenir à rien et qui tiennent à tout.
Mais il me semble qu’on abuse étrangement de ce principe. On en conclut qu’il n’y a si petit atome dont le mouvement n’ait influé dans l’arrangement actuel du monde entier ; qu’il n’y a si petit accident, soit parmi les hommes, soit parmi les animaux, qui ne soit un chaînon essentiel de la grande chaîne du destin.
Entendons-nous, confrères : tout effet a évidemment sa cause, à remonter de cause en cause dans l’abîme de l’éternité ; mais toute cause n’a pas son effet, à descendre jusqu’à la fin des siècles.
Tous les évènements sont produits les uns par les autres ; – je l’avoue.
Si le passé est accouché du présent, le présent accouche du futur, tout a des pères, mais tout n’a pas toujours des enfants, l’homme comme le cheval, le pourceau comme le coq.
Il en est ainsi précisément comme d’un arbre généalogique ; chaque maison remonte, comme on fait, à notre premier père Adam, mais, dans la grande famille, il y a bien des gens qui sont morts sans laisser de postérité.
Il y a de même un arbre généalogique des évènements de ce monde.
Il est incontestable, en dépit de messieurs de l’Académie des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres, que les habitants des Gaules et des Espagnes descendent de Gomer, et les Russes de Magog, son frère cadet.
On trouve cette généalogie dans tant de gros livres ! – Sur ce pied-là, lecteur, vous ne pouvez nier que le Grand Turc, qui descend aussi de Magog, ne lui ait l’obligation d’avoir été bien battu en 1769 par l’impératrice de Russie, Catherine II ; et qu’il ne lui ait encore celle d’être joliment frotté dans deux ou trois mois, si la guerre se déclare, par la même Catherine et par Joseph, empereur, son confratre, lesquels ne se proposent rien moins, dit la Gazette, que d’expulser Sa Hautesse de l’Europe, et de l’envoyer faire paître ses vaches dans une autre partie du globe.
Ces petites aventures tiennent évidemment à d’autres grandes aventures ; mais que Magog ait craché à droite ou à gauche ; qu’il ait pissé à terre ou dans un pot de chambre, auprès du mont Caucase, et qu’il ait fait deux ronds dans un puits, ou trois ; qu’il ait dormi sur le côté gauche ou sur le côté droit ; qu’il ait couché avec une vierge ou avec une fille qui avait perdu son pucelage ; je ne vois pas que cela ait influé beaucoup sur la guerre de l’Amérique, sur le siège de Gibraltar, ni sur aucune des affaires présentes.
Il faut songer, messieurs, que tout n’est pas plein dans la nature, comme Newton l’Anglais l’a démontré, et que tout mouvement ne se communique pas de proche en proche jusqu’à faire le tour du monde, comme il l’a démontré encore.
Jetez dans l’eau un corps de pareille densité, vous calculez aisément qu’au bout de quelque temps le mouvement de ce corps et celui qu’il a communiqué à l’eau sont anéantis ; le mouvement se perd et se répare ; donc le mouvement que put produire Magog en crachant dans un puits ; en pissant à terre ou dans un pot de chambre ; en dormant sur le côté droit ou sur le côté gauche ; en couchant avec une pucelle ou non pucelle ; ne peut avoir influé sur ce qui se passe aujourd’hui en Moldavie et en Valachie, tout comme moi, cuisinier, en tournant une omelette au lard dans la poêle, ne puis pas empêcher que l’empereur et la czarine ne déclarent la guerre au Grand-Turc si c’est leur bon plaisir.
Donc, les évènements présents ne sont pas les enfants de tous les évènements passés ; ils ont leurs lignes directes ; mais mille petites lignes collatérales ne leur servent à rien.
Encore un coup, tout être a son père, mais tout être n’a pas d’enfants.
L’homme ne peut avoir qu’un certain nombre de dents, de cheveux et d’idées ; il vient un temps où il perd nécessairement ses idées, ses dents et ses cheveux.
Il est contradictoire que ce qui fut hier, n’ait pas été ; que ce qui est aujourd’hui ne soit pas. On serait fou de dire que les préliminaires de la paix ne soient pas signés, quoique la paix ne soit encore ni signée, ni ratifiée. Il serait aussi contradictoire de prétendre que ce qui doit être, puisse ne pas devoir être.
Pauvre imbécile ! Si tu pouvais déranger la destinée d’une fourmi ou d’une mouche, il n’y aurait nulle raison qui pût t’empêcher de faire le destin de toutes les autres mouches, de toutes les autres fourmis, de tous les autres animaux, de tous les hommes, de toute la nature ; tu te trouverais au bout du compte plus puissant que DIEU.
Un sot dit : « Mon médecin a tiré ma tante d’une maladie mortelle ; il a fait vivre ma tante dix ans de plus qu’elle ne devait vivre, c’est dommage, car j’aurais hérité de dix mille livres de rentes. »
Un autre qui fait le sage dit : « L’homme prudent fait lui-même son destin.
Mais souvent la prudence succombe sous sa destinée, loin de la faire ; c’est le destin qui fait les prudents.
Le cardinal d’Ossat était sans doute plus prudent qu’un fou des petites maisons ; mais n’est-il pas évident que les organes du sage d’Ossat étaient autrement faits que ceux d’un écervelé ? De même que les organes d’un renard sont différents de ceux d’une grue, d’une cigogne et d’une alouette.
Les poiriers ne peuvent jamais porter d’ananas, ni les pommiers de cerises. L’instinct d’un chien ne peut être l’instinct d’un chat, ni l’instinct d’une belette celui d’une autruche. Le chapeau est fait pour la tête, et les souliers sont faits pour les pieds. – Tout est arrangé, engrené, et limité.
Pauvre bête ! Ton médecin a sauvé ta tante : s’il ne l’avait pas sauvée, tu aurais profité de dix mille livres de rentes ! Mais, aie confiance, petit-fils, s’il en est ainsi ordonné, tu en profiteras un jour !
Mais, certainement, le médecin de ta tante n’a pas, en cela, contredit l’ordre, il l’a suivi. Il est clair comme le soleil que ta tante, ta chère tante, ne pouvait pas s’empêcher de naître de tel père et de telle mère ; de naître dans une telle ville ; qu’elle ne pouvait pas s’empêcher d’avoir, dans un tel temps, une certaine maladie, la fièvre tierce, quarte ; la grande, la petite vérole, n’importe ; que le doctor ou médecin ne pouvait pas être ailleurs que dans la ville où il était ; que ta tante devait l’appeler, qu’il devait lui prescrire les drogues qui l’ont guérie et qui te privent actuellement de ses dix mille livres de rentes.
Un pauvre paysan croit qu’il a plu, tonné, grêlé, par hasard, sur son champ ; mais le GRAND d’Alembert, ce profond géomètre, cet oracle de la France, de la Prusse, de la Suisse, de l’Univers entier, croit qu’il a plu parce qu’il devait pleuvoir ; qu’il a tonné parce qu’il devait tonner ; qu’il a grêlé, parce qu’il devait grêler. Cet immortel philosophe qui sait le désespoir des uns et le supplice des autres, sait qu’il n’y a point de hasard, et qu’il est impossible ; dans la constitution de ce monde, qu’il ne tonne, qu’il ne pleuve et ne grêle pas, ce jour-là, en tel ou tel endroit.
Il y a des gens qui vous disent : « Ne croyez pas au fatalisme ; car, alors, tout vous paraissant inévitable, vous ne travaillerez à rien ; vous croupirez dans l’indifférence ; vous n’aimerez ni les richesses, ni les honneurs, ni les louanges ; vous ne voudrez rien acquérir ; vous vous croirez sans mérite comme sans pouvoir ; aucun talent ne sera cultivé, tout périra par l’apathie, vous mourrez dans la misère. »
Ne craignez rien, messieurs ! Nous aurons toujours des passions et des préjugés, puisque c’est notre destinée, pauvres humains ! misérables vers de terre ! d’être soumis aux préjugés et aux passions : nous saurons bien qu’il ne dépend pas plus de nous d’avoir beaucoup de mérite et de grands talents, que d’avoir les cheveux bien plantés et la main belle et blanche ; nous serons convaincus qu’il ne faut tirer vanité de rien, et cependant nous aurons toujours de la vanité et de l’orgueil par-dessus le marché.
Moi, cuisinier, qui, par devoir, dans mon métier et office, ne me mêle que de bouillis, rôti, soupe, fricassées et ragoûts, j’ai nécessairement la passion d’écrire ceci ; et toi, paysan brandebourgeois ! qui, de ta vie, n’a jamais léché que les écuelles de la servante de ton baillif, tu as la passion de me condamner ! Nous sommes tous deux également bêtes, également sots, également les jouets de la destinée. Ta nature est de faire du mal : tu t’es trouvé aux batailles de Crewelt et de Rosbach ; là, tu as tué des hommes ; moi, de ma vie, je n’ai tué, dans ma cuisine, que des pigeons, des cailles et des perdrix. J’aime la vérité, et la publierai malgré toi.
Le hibou qui se nourrit de souris dans sa masure a dit au rossignol : « Cesse de chanter sous tes beaux ombrages, viens dans mon trou, afin que je t’y dévore ; et le rossignol a répondu :… Je suis né pour chanter ici, et pour me moquer de toi. »
Vous me demanderez, lecteur, ce que deviendra la liberté ? Avec ma casserole, ma broche, ma poêle, ma lèchefrite en main, je ne vous entends pas. Je ne sais ce que c’est que cette liberté dont vous parlez. Il y a si longtemps que les hommes disputent sur sa nature, qu’assurément ils ne la connaissent pas.
Si on veut, ou plutôt si on peut comprendre ce que c’est que la liberté, qu’on le demande à l’avocat Linguet, auteur des poignants MÉMOIRES DE LA BASTILLE ; à l’auteur des LETTRES DE CACHET et des PRISONS D’ÉTAT, et, à moi-même, Lèchefritus : je puis vous le dire, moi, si vous le souhaitez, car j’ai été enfermé vingt-quatre heures à la Bastille prussienne de Spandau, pour avoir manqué une fricassée de poulet.
Vers l’an 1707, temps où les Anglais gagnèrent la bataille de Saragosse, protégèrent le Portugal et donnèrent pour quelque temps un roi à l’Espagne, Milord Roast-Beef, officier général qui avait été blessé, était aux eaux de Barèges.
Il y rencontra un grand de Portugal, le comte Medroso-Diégo-Fernando, qui étant tombé de cheval derrière le bagage, à une lieue et demie du champ de bataille, venait prendre les eaux aussi. Il était familier de l’Inquisition ; Milord Roast-Beef n’était familier que dans la conversation ; un jour, après boire, il eut avec Medroso cet entretien :
Vous êtes donc sergent des Dominicains ? Vous faites là un vilain métier !
Il est vrai, mais j’ai mieux aimé être leur valet que leur victime, et j’ai préféré le malheur de brûler mon prochain à celui d’être rôti moi-même.
Quelle horrible alternative ! Vous étiez cent fois plus heureux sous le joug des Maures qui vous laissaient croupir librement dans toutes vos superstitions, et qui, tout vainqueurs qu’ils étaient, ne s’arrogeaient pas le droit inouï de tenir les âmes dans les fers.
Que voulez-vous ? Il ne nous est permis ni d’écrire, ni de parler, ni même de penser. Si nous parlons, il est aisé d’interpréter nos paroles, encore plus nos écrits. Enfin, comme on ne peut nous condamner dans un autodafé pour nos pensées secrètes, on nous menace d’être brûlés éternellement par l’ordre de DIEU même, si nous ne pensons pas comme les Jacobins