Mettre des Mots sur ses Maux - Marie José Della - E-Book

Mettre des Mots sur ses Maux E-Book

Marie José Della

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Beschreibung

Lorsque rien ne va plus, lorsque nos émotions prennent le dessus dans notre vie et dicte notre comportement cela veut dire qu'il est temps de faire un arrêt sur image pour aller à la rencontre de soi, de mettre des MOTS sur ses MAUX et de comprendre ce qui ne va pas.

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Sommaire

Qui suis-je ?

Différence entre la petite voix et l’ego

La webconférence qui change ma vie

L’aventure PNL

Notre corps, notre meilleur allié

Les kilos émotionnels

La méditation

Le yoga

Se pardonner

Le confinement et ses emmerdes

Les émotions

Le COVID, la prise de conscience

La peur de l’inconnu

Le deuil du passé

La rupture

Schémas répétitifs dans mes relations amoureuses

Le passé revient

L'écriture intuitive

S'aimer

La microkiné

Savoir ce que l'on veut

Bannissez-les « pourquoi » et priorisez les « comment » ou les « qu’est-ce que » ?

Le regard des autres

Vivre tout simplement

Pour conclure

1 - Qui suis-je ?

Je m’appelle Jessica mais tout le monde m’appelle Jess et j’ai trente-cinq ans. Je suis assistante sociale car j’aime aider les autres. J’habite Paris avec mon chat neige. Il est aussi indépendant que moi et fait sa vie comme il l’entend (bon, j’avoue, un peu trop comme moi quand même). J’ai craqué sur lui. Il est doux et aussi gentil que moi mais il ne faut pas lui en demander trop. S’il ne veut pas de tes câlins, il sait te le faire comprendre.

J’habite donc Paris mais je commence à saturer. Quand je regarde tous ces gens, banlieusards et parisiens, prendre les transports en commun tels des automates, cela me désole. On ne fait que courir, on est à la limite de se battre en temps normal pour pouvoir monter dans le métro, le bus, le RER ou le tramway et encore plus en temps de grève. Et les grèves, ce n’est pas pour dire mais on en a mangé tellement ces derniers temps que rien que de voir une personne en uniforme avec le logo CGT de la RATP ou SNCF me faisait sortir de mes gonds car cela me rappelle la galère que j’aurai à vivre, le soir, au retour du travail. Je n’en peux plus de passer mon temps, ma vie à courir dans les transports. En région Parisienne, le temps normal de trajet en moyenne est de 45 minutes. Il m’est arrivé de recevoir des gens qui peinaient à joindre les deux bouts, même en travaillant, et qui venaient demander de l’aide. Certains faisaient 1 heure 15 voire 1 heure 30 pour rejoindre leur travail. Après avoir passé des fêtes de fin d’année pourries, on se demande bien pourquoi ! Nous voilà entrés en 2020. Une année qui promet de belles choses. Un chiffre pair, c’est rassurant. 2020 allait effacer tous les problèmes de 2019 qu’on avait connus. Les manifestations gilets jaunes et les grèves de transport seraient derrière nous et on repartirait du bon pied. Ça, c’est ce que je croyais. Mais ça, c’était avant. Le début d’année n’a pas été aussi calme que je l’avais souhaité… Et pas que socialement. Plus les jours passaient et plus mes émotions prenaient le dessus sans que je puisse faire quoi que ce soit pour les freiner au pire, les calmer au mieux.

Quand je regardais les gens marcher d’un pas pressé, les sourcils froncés en consultant leurs montres ou quand je les voyais s'accrocher à leurs téléphones, je me demandais : c’est cela la vie ? C’est cela que je veux continuer de vivre jusqu’à la fin de mes jours ? Et puis, je me résignais. Non pas que je n’aime pas mon travail. Mais voir les gens malheureux et être impuissante à pouvoir les aider comme je le souhaiterais est frustrant. De plus, avoir soi-même besoin d’une épaule réconfortante mais n’avoir personne pour s'y reposer, cela pèse parfois même si je suis souvent entourée d’amis. Quand je descends en moi, je me sens seule. Mais à quoi bon se morfondre ? Je fais déjà un métier que j’aime, j’ai la santé et je mange à ma faim contrairement à ceux que je reçois parfois qui vivent grâce aux bons alimentaires ; je me dis que j’ai de la chance. Alors je fais comme si tout allait bien et je continue à avoir un semblant de vie normal extérieurement alors qu’intérieurement tout est sombre. Il y a un vide profond que j’essaie d’étouffer en étant souvent entourée d'amis, de ma famille ou même juste en me promenant dans les centres commerciaux.

Quand je me retrouve seule chez moi, le soir, car je suis trop fatiguée pour sortir, je mets soit la télévision en bruit de fond pour avoir de « la vie » soit j'écoute de la musique même quand je lis. Et, en ce moment, je lis beaucoup. Pendant un temps, c’était beaucoup des thrillers mais maintenant, je suis plus axée sur le développement personnel. J’avais commencé par lire « Kilomètre zéro » de Maud Ankaoua qui m’avait beaucoup fait pleurer et ensuite « Respire » de la même autrice et tant d’autres livres comme « Le jour où les lions mangeront de la salade verte » de Raphaëlle Giordano. Mais, tous ces livres, j’avais l’impression qu’ils se terminaient toujours bien, un peu comme des livres à l’eau de rose. Alors j’ai commencé, au lieu de lire, à regarder des vidéos explicatives sur YouTube sur le bien-être et le développement personnel pour aller plus vite car j’avais soif d'apprendre et parce que cela me parlait, même si parfois les informations me dépassaient. Ma bibliothèque de livres papiers et audios s'est vite retrouvée remplie par ce thème.

Bref, tout cela pour dire que les seules fois où il y a du silence chez moi, c’est quand je dors où quand je ne suis pas là. Par contre, parfois le silence prend le dessus : quand je suis au lit juste avant de me retrouver dans les bras de Morphée ou le matin tout juste réveillée. J’écoute alors ce silence, trop fatiguée pour me battre afin de le faire taire et il fait remonter en moi des émotions que je m’habitue à étouffer la journée par des bruits, des sons, du monde. Pourquoi fais-je cela ? Parce que ces émotions font mal. Et je ne veux plus avoir mal. Même si quand la douleur est présente, la prise de décision est plus simple et définitive, on est alors en pleine lucidité. Comme quoi c’est dans ces moments de douleurs que l’on est guidé par une force intérieure qui nous permet d’avoir « La » réponse.

J’ai beau prendre de bonnes résolutions, motivée par tous ces encouragements de coachs en ligne, pratiquer la pensée positive que cela soit pour ma vie professionnelle ou personnelle, être dans l’acceptation des comportements des gens parfois déraisonnés et leur trouver des excuses, je vous assure que, malgré ma bonne foi, malgré mon envie de m’améliorer et malgré ma volonté, parfois, les gens, j’ai envie de les envoyer balader plutôt que d’être dans le diplomatiquement correct. Alors, j’écoute ma petite voix qui me calme. Vous savez, cette petite voix à l’intérieur de nous qui nous dit que faire dans une situation difficile… Mais est-ce la petite voix nous veut du bien ?

2 - Différence entre la petite voix et l’ego

Oh ! là là ! Combien de fois, en voulant être bienveillante avec moi-même, j’écoute cette voix à l’intérieur qui me dit : mais non, sois raisonnable, ça ne marchera pas, évite-toi un échec de plus… ou tu n’es pas à la hauteur, tais-toi, tu vas encore dire des bêtises ! Ou encore il est bien trop bien pour moi ? Et qu’est-ce que je fais ? Je lui obéis, bien sûr, en me disant que si elle me dit cela, c'est qu'elle a forcément raison. Mais est-ce bien la petite voix ou mon ego ? Cela, je l’ai compris récemment.

La petite voix est celle de notre âme, qui vient du plus profond de notre être. Comme son nom l’indique cette « petite voix », parle tout doucement, faiblement, et pourtant, elle est puissante. Je pourrai comparer la petite voix au chien de race Pitbull qui est imposant mais qui n’aboie pas sans raison et l’ego à celle du Chihuahua qui, lui, aboie pour un rien mais ne mord pas.

Je ne dis pas qu’avoir de l’ego n’est pas une bonne chose. L'ego joue un rôle important dans notre vie car il permet de répondre à nos besoins vitaux comme manger, dormir, respirer : de plus, il nous avertit du danger, nous donne envie de nous sentir utile, de développer nos connaissances.

Comme vous le voyez, l'ego est important dans notre vie de tous les jours mais, parfois, il prend plus de place que prévu et là, tout se gâte. Combien de fois avons-nous réagi au quart de tour sous l’effet de la colère ? Cela arrive souvent. Croyez-vous que vous l’avez fait sous l’influence de l’ego ou de celle de la petite voix ? Bien sûr, l’on réagit sous l’emprise de l’ego qui se sent offensé ou, tout simplement, qui veut avoir le dernier mot. Parce que l’ego aime critiquer, juger, rabaisser les autres mais n’aime pas qu’on le critique, le juge ou le rabaisse car cela active ou réactive une ou plusieurs blessures émotionnelles. (Cf. Le livre « Les 5 blessures qui empêchent d'être soi-même » de Lise Bourdeau).

Comment savoir si la voix que l’on entend est notre « petite » voix ? Tout simplement parce qu’elle est bienveillante et sage. Elle va nous conseiller de la même manière que l’on conseillerait notre meilleur ami. Non, la « petite » voix ne nous dira jamais : bien fait pour toi, je t’avais prévenu, ou tu t’es vu ? Tu crois que tu peux lui plaire ? Elle dira plutôt : vas-y propose ton idée, la prochaine fois tu le feras différemment, comment sais-tu que tu ne lui plais pas si tu ne lui poses pas la question ? La « petite voix » ne cherche pas à avoir absolument raison, elle ne cherche pas à écraser les autres pour avancer ou à les rabaisser. Quand on lance un projet et qu'il ne fonctionne pas, elle ne va pas en remettre une couche en te culpabilisant encore plus, te faire sortir de tes gonds ou te pousser à te réconforter avec un pot de glace Häagen dazs. Non, elle va avoir des mots apaisants et elle sera triste avec toi. Elle est surtout triste quand on ne l’écoute pas. Quand on l’ignore alors elle se tait et elle attend que l’on revienne vers elle. La petite voix sera toujours là pour nous. Même si on l’a ignoré après des années et des années, le jour où l'on a besoin d’elle, elle est là, prête à nous aider. Mais pour cela, il faut être prêt à l’écouter, à parler avec elle. Il faut lui poser des questions et elle répondra. Pas forcément à l’instant « T » parce que l’on peut être sous l’emprise de l’émotion (colère, haine, tristesse...) car cela peut fausser sa réponse. Parfois les réponses peuvent venir par des signes, par des rêves ou par une attitude de lâcher-prise. Il faut juste apprendre à s’écouter et le meilleur moyen pour s’écouter, c’est le silence. Oui, ce silence que je suis la première à ne pas aimer, il nous aide à mieux savoir ce que l’on veut.

Alors, désormais avant de réagir sous le coup d’une émotion ou de prendre une décision importante, il faut avoir du recul et se poser la question : est-ce que c’est la petite voix ou est-ce que c’est l’ego qui parle en moi ?

3- La webconférence qui change ma vie