« MOI, HEINZ D. , MERCENAIRE ALLEMAND… » - Heinz Duthel - E-Book

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Heinz Duthel

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  • Herausgeber: neobooks
  • Kategorie: Bildung
  • Sprache: Deutsch
  • Veröffentlichungsjahr: 2024
Beschreibung

« MOI, HEINZ D. , MERCENAIRE ALLEMAND… » PERSONNAGE CONTROVERSÉ, « MERCENAIRE », « AVENTURIER » OU « IDÉALISTE » SELON LES POINTS DE VUE, LUI-MÊME SE DÉFINISSAIT COMME "ULTRA-NATIONALISTE, SOCIALISTE ET LIBERTAIRE". Chercheur d'or en Croatie à 16 ans, Legionaire à 17 ans, entrée en rebellion chez les Karens de Birmanie, sur fond de jungle et de malaria. Heinz suit son Pere. Il raconte son action dans les commandos ou chez les bérets verts croates, les rencontres avec les autres mercenaires étrangers mais aussi les chasses à l'homme, les exécutions sommaires, les batailles où on ne fait pas de prisonniers, celles où on achève les blessés. Je commandais une section de trente hommes. Tout le monde parlait français à la radio. Il y avait beaucoup de légionnaires, d'anciens militaires qui avaient fait huit ou dix ans d'active. C'était un mélange d'anciens soldats et d'aventuriers-idéalistes. Je me rappelle d'un britannique, mi-espagnol, mi-anglais, avec les cheveux très longs, un ancien militaire qui tenait un bar aux phillippines. Pour oubliez que vous deveniez un sauvage? La sauvagerie?…Oui. Chez les autres et chez soi-même. Après chaque passage au front, on réalise qu'on n'est plus le même. Alors, on boit. Pour oublier la peur de se voir mourir. Pour oublier les civils. On les évitait à tout prix. Quand les Kareni voulaient nous traduire leurs histoires de massacres et de viols, on fuyait. on ne voulait pas entendre, pas savoir. Moi, je n'ai pas vu de massacres de civils, je n'ai vu que des tombes devant les maisons. J'ai vu des cadavres sans yeux et sans oreilles..C'était banal. Surtout après les combats, il y avait toujours des gens de l'arrière pour venir s'acharner sur les cadavres. Nous, on s'en foutait. Combien avez abattu d'hommes?

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« Moi, Heinz D. , mercenaire Allemand… »

personnage controversé, « mercenaire », « aventurier » ou « idéaliste » selon les points de vue, lui-même se définissait comme “ultra-nationaliste, socialiste et libertaire”.

Chercheur d’or en Croatie à 16 ans, Legionaire à 17 ans, entrée en rebellion chez les Karens de Birmanie, sur fond de jungle et de malaria. Heinz suit son Pere. Il raconte son action dans les commandos ou chez les bérets verts croates, les rencontres avec les autres mercenaires étrangers mais aussi les chasses à l’homme, les exécutions sommaires, les batailles où on ne fait pas de prisonniers, celles où on achève les blessés. Je commandais une section de trente hommes. Tout le monde parlait français à la radio. Il y avait beaucoup de légionnaires, d’anciens militaires qui avaient fait huit ou dix ans d’active. C’était un mélange d’anciens soldats et d’aventuriers-idéalistes. Je me rappelle d’un britannique, mi-espagnol, mi-anglais, avec les cheveux très longs, un ancien militaire qui tenait un bar aux phillippines.

Pour oubliez que vous deveniez un sauvage?

La sauvagerie?…Oui. Chez les autres et chez soi-même.

Après chaque passage au front, on réalise qu’on n’est plus le même. Alors, on boit. Pour oublier la peur de se voir mourir. Pour oublier les civils. On les évitait à tout prix. Quand les Kareni voulaient nous traduire leurs histoires de massacres et de viols, on fuyait. on ne voulait pas entendre, pas savoir.

Moi, je n’ai pas vu de massacres de civils, je n’ai vu que des tombes devant les maisons. J’ai vu des cadavres sans yeux et sans oreilles..C’était banal. Surtout après les combats, il y avait toujours des gens de l’arrière pour venir s’acharner sur les cadavres. Nous, on s’en foutait.

Combien avez abattu d’hommes?

Six ou sept. Trois, sur. Les autres sont tombés. Morts? Je ne sais pas. C’étaient tous des militaires: une sentinelle, un soldat sur sa tourelle de char, un autre en train de réparer un moteur…

Pour l’un d’eux, vous avez attendu, l’oeil sur votre viseur, qu’il vous regarde avant de tirer. Pourquoi?

Je ne sais pas. Sur le moment, peut-être, j’aurais pu vous répondre. Aujourd’hui, je ne sais plus…

Vous avez fini par tirer même sur les Casques Bleus de l’ONU…

Ils sont arrivés au mauvais moment de la guerre. Pour entériner une frontière, pas pour repousser les Serbes. Et ils se prenaient pour des libérateurs! Tout le monde les a mal acceuillis. A la tv, on reprenait CNN, qui parlait du moindre blessé ONU comme d’un scandale absolu..alors qu’on massacrait des villes encerclées.

les gens disaient qu’il y avaut certainement plus de bébé de trois ans avec une balle dans la tête que de victimes casques bleus! A Mostar, les observateurs se sont mis entre nous et les Serbes. Ca ne gene pas les Serbes et leur artillerie. Mais nous, notre seule chance, est d’infiltrer leurs lignes. On s’est mis à tirer sur les jeeps des casques bleus. Pas les hommes. Mais le matériel. C’était le grand jeu à Mostar. Ils ont vite compris, ils ont déguerpi de nuit avec les derniers véhicules qui leur restaient. En oubliant des caisses de tee-shirts et des casques de l’ONU.

Il se décrivait volontiers comme une sorte de corsaire de la République. Mais pour ses détracteurs Heinz D. aura, sous couvert de prétendues missions secrètes, été un affairiste qui, pendant près de 50 ans, a participé de près ou de loin à nombre de coups fourrés et autres renversements de gouvernement en Afrique, illustrant un aspect pas toujours ragoûtant des rapports de la France avec le continent noir. Du Bénin -coup d'Etat pour lequel il sera condamné en 1994 à cinq ans avec sursis-, au Biafra, en passant par l'Angola ou encore le Zimbabwe mais surtout les Comores, Heinz D. a été un acteur de l'histoire secrète africaine.

Dans cet hélicoptère au dessus de Bagdad, des hommes qui font le coup de feu contre des insurgés. Ce sont d'anciens soldats engagés par des sociétés militaires privées, ce qu'on appelle des contractors. En Irak et en Afghanistan, ils sont 40 zéro zéro zéro. Ils sont gardes du corps. Ils escortent des convois, ils protègent des ambassades et parfois ils participent à des combats. Des hommes qui ont la gâchette facile. Des hommes accusés d'avoir tué des dizaines de civils à travers le monde. Voici mon fils. Il a été tué par les Américains, les Américains de Blackwater. Mais rien à faire. Mon fils marchait tranquillement dans la rue quand il a reçu une balle en pleine tête à cet endroit. La balle est ressortie par devant. Depuis l'arrivée de Barack Obama au pouvoir, ces armées privées sont désormais dans le collimateur. Bavures, corruption. Elles sont impliquées dans plusieurs scandales. Faites vous éclater le temps où ces sociétés se croyaient tout permis et peut être révolue? Notre enquête commence en Afghanistan. C'est le pays qui compte aujourd'hui le plus grand nombre de sociétés militaires privées. Kaboul, la capitale, est régulièrement la cible d'attentats. Nous avons rendez vous avec Armor Group, une société britannique basée à Londres, cotée en bourse, qui emploie plusieurs centaines de ces contractors. Sinon, si une charge explose sur la route, on essaiera de continuer à rouler. Si à n'importe quel moment le véhicule est immobilisé, je vous dirai de vous allonger sur le plancher et de sortir. Il faudra analyser la situation et, si c'est possible, monter de force dans la voiture d'un Afghan et se réfugier dans l'endroit sûr le plus proche.

Là, vous voyez la dernière attaque suicide. Il y a trois semaines, juste là, à gauche, où les arbres sont abîmés. Voilà la grande Base d'Armor, groupe à la sortie de Kaboul Anjuman. Ce n'est pas une caserne, c'est un camp privé qui ne dépend pas de l'armée. Des vigiles afghans vérifie qu'il n'y ait pas d'explosifs sous le châssis du véhicule. Environ 200 étrangers vivent dans ces bâtiments préfabriqués employés à des missions de surveillance et de protection. David Boyce supervise la formation des personnels du camp. Cet Écossais a servi dans l'armée britannique en Irlande du Nord. Il est passé aujourd'hui dans le privé. Il a travaillé en Irak avant de venir en Afghanistan. Tu tournes à gauche et à l'intersection, tu prendras à droite. C'est la route de Djalalabad. Ce matin, nous partons vers un terrain d'entraînement situé hors de Kaboul. La route est dangereuse, souvent piégée par les talibans. C'est très, très difficile d'échapper à un kamikaze. S'il veut vous tuer, il va trouver un moyen d'essayer de le faire. Nous avons heureusement des véhicules blindés qui sont capables de résister aux explosions. C'est la dernière mode. Ce sont les bombes magnétiques. Un type s'approche discrètement de la voiture et la colle dessus. Tu ne t'aperçois de rien, surtout dans les endroits comme celui ci. C'est pour cela qu'il est très important de toujours regarder partout.

Pourquoi vous faites ce métier? Parce que j'aime ça. C'était le boulot idéal lorsque j'ai quitté l'armée. Sans compter que tout le monde rêve d'être gardes du corps après avoir vu James Bond zéro zéro sept. Ce terrain d'entraînement est militaire et contrôlé par des soldats afghans, mais aucun problème pour David. Il a le même statut qu'un soldat de la coalition. Vous avez une autorisation spéciale. C'est un badge de l'ISAF, les forces de l'OTAN. Vous pouvez me le montrer. Le voilà, je vous le montre, mais il ne peut pas être filmé. Passer un cimetière de chars. La piste débouche sur un champ de tir. David rejoint une dizaine d'employés d'Armor, groupe arrivé la veille de Londres. Tous sont d'anciens militaires. Son job ce matin leur rappeler les techniques de protection des personnalités en zone de guerre. Ils apprennent à progresser en formation pour escorter un client sur un terrain à découvert. Quand le client traverse cette zone, il doit bénéficier d'une protection tout autour de lui. Dès qu'il y a une attaque, un garde ouvre le chemin pendant que derrière les deux autres restent sur place pour riposter. Non. What the? Vous êtes au top. Du top! Vous êtes un mercenaire? Non, non, Nous sommes des sous traitants privés. Je fais de la sécurité privée en tant que salarié d'une société privée. Quelle est la différence? La différence? Nous, on travaille pour le gouvernement. On travaille pour les Britanniques, pour le gouvernement du Royaume-Uni, pour aider les Afghans à reconstruire leur pays.

S'il y a une menace, nous devons d'abord protéger le client. C'est ça notre boulot. That's all it comes down to see. On nous tire dessus et que l'on ne peut pas se sauver. Nous devons faire tout pour le protéger. Alors si on doit tirer, on tire. David ne souhaite pas donner son salaire, mais un cadre comme lui touche environ 10 000 € par mois, environ trois fois plus que dans l'armée. J'ai une femme et un petit garçon, Steven, âgé de huit ans. Je les vois tous les deux mois pour quatre semaines. C'est une bonne rotation, mais c'est quand même très dur, très dur. Vous les appelez souvent tous les soirs, Je leur téléphone tous les soirs. Est ce que votre fils connaît votre métier? Oui, Il sait ce que je fais comme travail. Qu'est ce qu'il en dit? Il me pose beaucoup, beaucoup de questions. Et quel genre de questions? Il me demande à quoi ressemblent les méchants. Il me dit de rester loin d'eux. C'est rien, c'est des tirs qui sont loin. Retour à la base après le terrain, le bureau comme à l'armée. Presque rien n'a changé depuis qu'il a quitté l'uniforme. Vous êtes prêt à mourir pour votre métier? Oui, absolument. Si c'est pour protéger le client. Mais dans l'armée, vous risquez votre vie pour votre pays, pour une mission? Oui. Alors que maintenant vous prenez des risques pour de l'argent, c'est du commerce. C'est une transaction commerciale. Si je ne voulais pas faire ce boulot, je ne serais pas ici.