Oser l'avenir ! - Jacques Leger - E-Book

Oser l'avenir ! E-Book

Jacques Leger

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Beschreibung

Entre réforme et actualité, quelles innovation pour une nouvelle poltique mondiale ?

La France a tardé à engager ses réformes. Être vertueux est toujours un exercice difficile. Après quarante années de mondialisation le peuple d’en bas, un peu partout en Occident, exprime ses attentes à l’égard du monde d’en haut. Il nous faut donc oser l’avenir pour nous-mêmes et pour un monde qui doit retrouver un équilibre entre ses grandes zones économiques et ses différentes catégories de population.
Notre histoire est parsemée de héros ayant su redynamiser les peuples et relever les défis. Il nous revient d’être les héros de notre époque.
La route du haut de gamme ou route de la valeur (appelée aussi la « compétitivité hors prix »), nous place face à l’Allemagne, au Japon, aux USA et bientôt face à la Chine. Cette stratégie demande une grande compréhension nationale.
La route du bas de gamme ou route des bas coûts, est celle qui nous place en concurrence avec les pays émergents et à bas salaire. C’est aussi celle qui donnera du travail aux employés les moins qualifiés. Elle suppose de redéfinir la valeur du travail.
La France et l’Allemagne doivent ouvrir une ère nouvelle. Il en va de notre avenir et de celui des générations futures.

Quatrième tome d'une série d'ouvrages de l'auteur Jacques Leger, Oser l'avenir ! analyse la situation politique actuelle et propose de nouvelles politiques dans une Europe en pleine mutation.

EXTRAIT

Tout le monde est d’accord pour dire qu’il faut que le prix des matières premières achetées aux pays émergents soit plus élevé afin d’aider ces pays à financer leur propre développement, qu’il faut augmenter les salaires afin d’augmenter le pouvoir d’achat des citoyens les plus vulnérables, qu’il faut que ceux qui tra-vaillent financent le système social et le système de santé gratuit pour tous, qu’il faut réduire le temps de travail, qu’il est bien d’augmenter les congés payés, que chaque salarié doit bénéficier d’une formation complémentaire sur son temps de travail, que l’on doit partir en retraite plus tôt, etc. Toutes ces avancées ren-chérissent massivement le coût des produits fabriqués.
La logique aurait donc voulu que le prix de vente au consommateur augmente fortement. Mais, malgré sa géné-rosité de citoyen, le consommateur ne veut pas payer plus, et le système de la mondialisation ne permet pas que les prix de vente augmentent, car dans ce cas, l’entreprise qui augmen-terait ses prix de vente pour répercuter les coûts du progrès social, ne serait plus compétitive. Comment sortir de cette situation paradoxale ? Il y a-t-il des solutions à cette apparente quadrature du cercle ?

À PROPOS DE L'AUTEUR

Ingénieur et financier, Jacques Leger a passé cinquante années dans le monde de l’industrie, au sein de grandes entreprises industrielles, opérant dans les divers pays d’Europe, aux USA, au Japon, en Corée du Sud et en Chine. Il a vécu lui-même les différentes étapes de la mondialisation.

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Publishroom

www.publishroom.com

ISBN : 978-2-900370-07-0

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

JacquesLEGER

Oser l’avenir

Tu seras ta politique

Economie-Education-Europe-Immigration0sons la Confédération France-Allemagne

homoindustrialis.wixsite.com/blog

Editions Matins d’Espoir

49, avenue de la République 75011 Paris-France

– 7 –

À tous ceux qui voudraient voir la France et l’Europe

continuer à faire rayonner les valeurs universelles

de liberté et d’innovation

dans le monde.

– 9 –

sommaire

I. Introduction

II. Un monde qui s’égare

III. Le Monde qui ose l’industrie 4.0

IV. Le monde qui ose par la valeur

V. Le monde qui ose par les coûts

VI. La France qui ose

VII. Gilets Jaunes et Evêques de France

VIII. La fabrique des héros

– 11 –

I. Introduction

Chaque civilisationconnaît son époque de gloire avant de connaître le déclin. Cette idée a été largement présentée en 1987, par Paul Kennedy auteur du livre : « Rise and Fallof the Great Powers ». Bien que les choses se soient souvent passées ainsi autrefois, ce n’est pas une raison pour baisser les bras et observer passivement notre déclin. Nous avons connu les sommets depuis que la Révolution Industrielle nous en a donné les moyens, et nous devrions nous rappeler pourquoi, nous Occidentaux avons pris à cette époque la place qu’occu-pait la Chine depuis des siècles. Si la Chine des Ming d’abord, et celle des Qing ensuite n’avait pas commis l’erreur stratégique de cesser d’innover et d’interdire aux esprits créatifs de naviguer sur les mers du monde, si elle ne s’était pas refermée sur elle-même, elle aurait sans doute joué sa partie dans la révolution industrielle et n’aurait probablement jamais cessé d’être la plus grande puissance économique du monde. Au lieu de cela le PIB Chinois qui représentait 30% du PIB mondial vers 1800 et faisait des Chinois le peuple le plus riche de la terre, est tombé progressivement à 3,0% du PIB mondial vers 1978. Ce déclin, les guerres et les révolutions qui ont suivi, ont progressivement généré un milliard d’affamés et ont laissé le champ libre à l’Europe d’abord, puis aux USA ensuite, pour se développer.

– 12 –

Allons-nous être la prochaine civilisation à commettre l’erreur fatale ?Allons-nous abandonner notre industrie au sommet de sa gloire, comme la Chine a abandonné sa navi-gation et sa recherche du progrès alors qu’elle dominait le monde ? Sommes-nous aveugles au point de ne pas comprendre que notre modèle de civilisation est en danger, parce que notre industrie est en danger et parce que notre système de valeur est en danger ?

La mondialisationrebat les cartes de l’économie mondiale, comme la révolution industrielle l’a fait avant elle, il y a plus de deux siècles. Il nous appartient de défendre le modèle que nous avons construit, pour le transmettre à ceux qui viendront après nous. Notre modèle est d’abord la terre, ses cultures, son climat, ses océans, sa faune et sa flore. Il est aussi notre mode de vie, notre niveau d’éducation et notre système de solidarité.

Notre modèle est enfin notre liberté de penser, de travailler, d’inventer, de transmettre et de développer la connaissance. Depuis quelques décennies nous perdons pied, nous perdons le sens du travail, nous empruntons aux pauvres au lieu de les aider à se développer, nous construisons une société de loisirs sans avoir les moyens de nous l’offrir, nous devenons dépendants des autres pour les produits essentiels, nous ne savons plus former nos enfants, nous fabriquons des armées de chômeurs et d’assistés en tout genre, nous n’avons plus de projets ni de vision pour l’avenir. Jusqu’où allons-nous des-cendre avant de réagir ?

Il suffit d’examiner les chiffres pour être convaincu. Les pays en développement font des enfants et les éduquent. Ils investissent, produisent, exportent, créent de la valeur et se donnent les moyens de construire leur société harmonieuse, quand nous-mêmes, nous ne saurons bientôt plus défendre les fondements de la nôtre.

Les gourous d’hier reconnaissent leur erreur. Jack Welch, PDG de General Electric (GE) de 1981 à 2001, et chef de file

– 13 –

incontesté des grands apôtres de l’économie de marché recon-naît ses erreurs… en 2009, dans le Financial Timesdu 13 mars : « L’idée de fonder une stratégie sur la valeur des actions était insensée. Si on regarde les choses en face, la valeur actionnariale était l’idée la plus stupide du monde : il s’agit d’un résultat, pas d’une stratégie en soit ». C’est un peu facile de dire cela, quand on a construit sa fortune personnelle et la plus-value de GE sur le développement du département GE Capital, un service financier qui a représenté plus de la moitié des revenus de GE, qui se qualifiait pourtant de société industrielle ! Avec la crise, GE a perdu jusqu’à 90% de sa capitalisation. Bravo Jack ! Tout le monde trouve désormais normal de dire que la « valeur économique » ou valeur de l’actionnaire résulte de la « valeur client » que l’entreprise est capable d’inventer, laquelle « valeur client » ne peut elle-même être mise en œuvre que si l’entreprise domine bien les leviers de la « valeur opérationnelle ». Il est bien temps !

Le client a toujours été au centre de l’économie de marché. À part dans les systèmes communistes, dont aucun n’a survécu en l’état, si l’on exclut Cuba et la Corée du Nord, le client est l’acteur économique de référence de tous les marchés. Les champions de l’économie financiarisée l’ont oublié, ils en sont morts, obligés de se faire nationaliser avec l’argent des clients qu’ils avaient pourtant totalement oubliés de respecter. Les fonctionnaires ou employés du service public feraient bien d’y réfléchir. Ceux-ci aussi ont oublié les intérêts du client pour ne défendre que les leurs. La démocratie est désormais en danger.

– 14 –

Nous avons copié l’Amérique en oubliant sa vertu du travail.Depuis plus d’un demi-siècle, l’Amérique symbolise la liberté et le mode de civilisation occidental. L’Amérique et son style de vie avec ses jeans, ses voitures décapotables, son Coca Cola, ses cigarettes blondes, son rock and roll, ses PC portables, ses iPod et ses GAFA ont entraîné dans leur sillage toutes les jeunesses du monde. Mais l’Amérique, malgré ses excès et son goût exagéré pour l’argent garde encore une certaine vertu du travail. Cette vertu-là, l’Europe en général et la France en particulier l’ont perdue. Nous avons traduit liberté par loisir et engagé un mode de vie qui fait l’apologie du divertissement et du bon temps. Nos radios, nos télévisions, nos journaux ne parlent que de détente et de divertissement, comme si le revenu généré par le travail, celui-là même qui a constitué l’effort et le but de centaines de générations avant nous n’avait plus d’im-portance. En effet, on peut se demander si le travail a encore de la valeur dans notre société, puisque tout y est fait pour que celui qui n’a pas ou peu de revenus dispose plus ou moins des mêmes choses que celui qui fait l’effort de travailler. Pour maintenir notre niveau de vie, nous avons remplacé le travail et le salaire qui en résulte, par l’endettement individuel et collec-tif. L’Europe s’amuse, à l’exception de l’Allemagne industrielle, quand le reste du monde et surtout le milliard de Chinois en âge de travailler s’activent dans tous les domaines du progrès. Ce choix occidental de la facilité qui privilégie un art de vivre, même s’il est à crédit, et qui marginalise le travail, l’investisse-ment dans la production, dans les infrastructures ainsi que dans l’innovation, risque tout simplement de conduire nos enfants à la ruine progressive et à la dépendance : dépendance financière d’abord, c’est déjà fait, dépendance technologique ensuite, c’est le cas pour internet, l’énergie, les télécoms, et enfin dépendance culturelle, vis à vis des pays qui croient encore aux vertus du travail. Que faisiez-vous au temps chaud ?

– 15 –

Nous devons réagir, nous devons réactiver les capacités qui ont un jour été les nôtres : l’innovation, la technologie, le goût du travail, la qualité, la production de biens et de services, le sens de la responsabilité, la solidarité. Nous avons déjà inventé tant de choses. Saurons-nous en réinventer autant d’autres ?

Cet ouvrage se veut un plaidoyer pour une France qui ose. Nous devons oser l’innovation et l’industrie, les « deux mamelles » du monde moderne.

L’innovation, c’est la capacité à reprendre la maîtrise des marchés et à créer des emplois. L’industrie, c’est la balance des paiements qui nous donne les moyens du progrès et de la pro-ductivité qui augmente le pouvoir d’achat. Après la faillite de l’économie financière, le monde devra redécouvrir les vertus de l’industrie. La Chine, l’Inde, les USA et l’Europe redéfiniront leurs forces respectives en fonction de leur capacité à maîtriser les industries du xxiesiècle. Ce ne sont pas les traders qui nourriront les 9 ou 12 milliards de personnes que le monde attend, ce sera l’industrie y compris manufacturière, qui crée dit-on cinq emplois supplémentaires quand un seul emploi industriel est créé.

L’industrie représente 80% de notre exportation et 90% de notre Recherche et Développement (R&D), c’est d’autant plus vrai que les produits industriels sont à forte valeur ajoutée. Tuer l’industrie, c’est tuer la Société, or l’industrie en France a perdu près de 50% de ses emplois en moins de 30 ans. Industrie et Services doivent être associés pour apporter de nouvelles fonc-tionnalités, mais il n’y aura pas de services possibles sans la maî-trise des produits industriels qui vont avec. Nous ne pouvons pas nous permettre de passer d’une dépendance énergétique à une dépendance industrielle… surtout en période annoncée de limitation des matières premières vitales de la planète.

Ceux qui travaillent se serviront les premiers.

– 16 –

La Fabrique des héros

L’histoire du monde est jalonnée de héros nationaux ou universels qui ont osé changer le cours des choses, alors que la situation semblait perdue ou que le monde s’égarait dans des idées fausses, ces héros ont eu le courage de réorienter les pensées ou les rapports de puissance qui existaient à leur époque.

Dans cette « Fabrique des héros », nous proposons de citer quelques-uns d’entreeux :

Des héros qui ont osé changer l’histoire de France,

Des héros qui ont osé changer l’histoire de leurpays,

Des héros, penseurs ou économistes qui ont osé influencer lemonde

Des héros, scientifiques ou artistes qui ont osé marquer l’histoire.

Les tableaux suivants en donnent une liste non exhaustive.

Le chapitre VII présente une courte bibliographie de chacun d’eux.

– 17 –

1-Des héros qui ont osé changer l’histoire de France

1

Charles Martel

La France est occupée

686-741

2

Charlemagne

L’Europe est divisée

742-814

3

Saint-Louis

L’autorité royale est contestée

1226-1270

4

Jeanned’Arc

La France est occupée par les Anglais

1412-1431

5

LouisXI

La royauté est en danger

1423-1483

6

HenriIV

La France est en guerre de religion

1553-1610

7

Napoléon Bonaparte

Il sauve les acquis de la Révolution

1768-1821

8

LouisXVIII

La France est divisée

1755-1824

9

NapoléonIII

La France en retard de modernisation

1808-1873

10

Léon Gambetta

La France est occupée

1836-1882

11

Georges Clémenceau

L’Allemagne attaque la France

1841-1929

12

Charles de Gaulle

La France est occupée

1890-1970

– 18 –

2-Des héros qui ont osé changer l’histoire de leur pays

1

Périclès

Il invente la démocratie

495-429BC

2

Qin Shi HuangDi

Il unifie laChine

259-210BC

3

JulesCésar

Il crée la Pax Romana

100-44BC

4

L’Empereur Trajan

Il construit la paix des braves

53-117

5

Pierre leGrand

Il modernise la Russie

1672-1725

6

La reine Victoria

Elle règne sur le plus grand Empire

1819-1901

7

Geronimo

Ils sont morts pour la liberté de leur peuple

1829-1901

SittingBull

1831-1890

8

Winston Churchill

Il sauve le monde libre desNazis

1873-1965

9

Deng Xiaoping

Il sauve la Chine de la misère

1904-1997

10

Donald Reagan

Il met fin à la guerre froide

1911-2004

11

Margaret Thatcher

Elle relève l’économie anglaise

1925-2013

12

Gerhard Schröder

Il relève l’économie allemande

1944-XXXX

– 19 –

3-Des héros qui ont osé influencer le monde

1

Confucius

Il apporte la paix à laChine

551-479BC

2

Socrate

Les grands philosophes grecs inventent la philosophie

470-399BC

Platon

427-384BC

Aristote

384-322BC

3

Saint-Augustin

Il approfondit la religion chrétienne

354-430

4

René Descartes

Il invente l’analyse rationnelle

1586-1650

5

Blaise Pascal

Il définit la grandeur de l’homme

1623-1662

6

Abraham Lincoln

Il unifie les USA et arrête l’esclavage

1809-1865

7

John M. Keynes

Il invente la 3evoie économique

1883-1946

Joseph Schumpeter

Il redéfinit la création économique

1883-1950

8

Mère Theresa

Ils incarnent la charité au bout de la rue et au bout dumonde

1910-1997

L’Abbé Pierre

1912-2007

9

Nelson Mandela

Il invente le vivre ensemble

1918-2013

10

Jean-PaulII

Il fait chuter le Communisme

1920-2005

11

Martin LutherKing

Il meurt pour l’égalité raciale

1929-1968

12

Lech Walesa

Il libère son pays du joug communiste

1943-XXXX

– 20 –

4-Des héros scientifiques ou artistes qui ont marqué l’histoire

1

Imhotep

Il invente la pyramide en pierre

2600BC

2

Thalès

Les grands mathémati-ciens grecs inventent les mathématiques

625-546BC

Pythagore

580-495BC

Euclide

Vers 300BC

Archimède

287-212BC

Eratosthène

276-194BC

3

Filippo Brunelleschi

Le premier dôme sans échafaudage

1377-1446

Leonard deVinci

Il est l’artiste universel

1452-1519

MichelAnge

Le plus grand artiste de touttemps

1475-1564

4

Copernic

Il comprend la marche de l’univers

1477-1543

Galilée

Il brave la pensée unique

1564-1642

5

Isaac Newton

Il modélise l’attraction universelle

1642-1727

6

Jean-SébastienBach

Il démocratise la grande musique

1685-1750

Wolfgang A. Mozart

Il invente le génie musical

1756-1791

Ludwig van Beethoven

Un sourd crée des chefs d’œuvre

1779-1827

7

Antoine Lavoisier

Il invente la chimie moderne

1743-1794

8

Jean-Baptiste Lamarck

Il explique lavie

1744-1829

Charles Darwin

Il explique l’évolution de lavie

1809-1882

– 21 –

9

Claude Bernard

Il crée la médecine expérimentale

1813-1878

Louis Pasteur

Il invente la vaccination

1822-1895

10

Henri Becquerel

Il découvre la radioactivité

1852-1908

PierreCurie

Il modélise la radioactivité

1859-1906

MarieCurie

Elle ouvre la porte au nucléaire

1867-1934

11

Albert Einstein

Il découvre la formule deDieu

1879-1955

L’histoire doit continuer !

– 23 –

II. Un monde qui s’égare

2.1 Le monde de2017

2.2 Les principaux modèles économiques du monde 1-USA 2-France 3-Allemagne 4-Chine

2.3 Pourquoi le modèle occidental ne marcheplus

2.4 Nous avons dévoyé la démocratie… pour en faire une « égocratie »

2.5 Que pensent nos dirigeants ?

2.6 Guerre et paix sur laTerre

2.7 Que faire face à cette perspective ?

2.8 Le retard de la France dans le commerce avec laChine

2.9 L’opportunité de l’industrie4.0

2.10 Les options stratégiques pour l’industrie occidentale

– 25 –

– 26 –

– 27 –

La plupart des journalistes, économistes ou compatriotes intéressés par l’avenir du monde se focalisent souvent sur une donnée précise sans mesurer l’ensemble. Essayons d’être plus global.

Nous allons tirer quelques conclusions en distinguant deux groupes de pays :

Les pays économiquement vertueux : l’Allemagne et la Chine.

Les pays économiquement instables : les USA et la France.

2-2-LES PRINCIPAUX MODÈLES ÉCONOMIQUES DANS LEMONDE

2.2-1-Le modèle (instable) américain

Nous avons tous admiré les USA, la vie y est belle et les paysages magnifiques. L’Amérique, c’est le modernisme et la liberté. Pour combien de temps encore ?

Car l’Amérique est en faillite virtuelle. Son modèle semble en bout de course et nous devrons en suivre un autre. L’élection de Donald Trump est le signe d’un électorat désespéré qui a identi-fié le traumatisme. Quel est le modèle économique américain ?

La croissance US :En % du PIB, la croissance de 4,0% en moyenne avant la crise a été maintenue (2018). L’économie et la croissance sont essentiellement soutenues par la consommation des ménages et par les dépenses militaires (environ 40% des dépenses militaires du monde).

Le niveau de vie US est très élevé.Le salaire moyen annuel est de 56 400 $, soit un taux horaire moyen de 31,5 $ ce qui a poussé les entreprises à

– 28 –

délocaliser un grand nombre de productions industrielles.La consommation américaine est effectivement énorme, tant sous la forme de produits et de services, que sous la forme d’eau ou d’énergie. La consommation US repré-sente 68% du PIB et est en hausse continue. Un Américain consomme 7 000 tep (tonnes d’équivalent pétrole par per-sonne et par an) à comparer aux 3 700 tep d’un Européen ou d’un Japonais et aux 2 200 tep d’un Chinois. Le même Américain consomme 1 600 m3d’eau par personne et par an, à comparer aux 550 m3d’un Européen.

Les déséquilibres commerciaux US indiquent un déficit commercial total de 500 milliards $ par an, dont 370 avec la Chine. Les exportations essentiellement de machines et de transports, représentent seulement 12% du PIB et sont structurellement beaucoup moins importantes que les importations de produits de consommation. Le seul Wal-Mart est responsable par ses importations chinoises de 15% du déficit commercial US ! L’excédent commercial des services ne compense pas le déficit croissant dû aux importations de produits manufacturés.

Le déficit public et la dette sont abyssaux. Le déficit des finances publiques américaines est en augmentation croissante depuis 1990. En 2016, il atteint 700 milliards $, cela représente 3,3 % du PIB du pays ou 18,0 % des recettes publiques ! La dette publique culmine à 19 000 mil-liards $ et celle des ménages à 13 000 milliards $. Chaque Américain qui travaille, en dehors des fonctionnaires, devra donc générer 250 000 $ pour le remboursement de la dette totale publique + privée, c’est plus de quatre ans de salaire. Les symptômes de la crise de 2008 semblent complétement oubliés comme le taux d’épargne est peu élevé à seulement 3,4% du PIB, le pays ne peut pas reconstituer de réserves, il emprunte donc massivement à l’étranger sous forme de

– 29 –

bons du trésor, achetés le plus souvent par la Chine pour compenser son déficit national structurel.

Les investissementssont très élevés dans le domaine mili-taire, soit 700 milliards de $ par an et 40% des dépenses militaires mondiales, mais du fait du faible taux d’épargne, l’investissement en infrastructures, routes, ports, chemins de fer…reste très faible à 2,0% du PIB. Ce taux est trois fois moindre qu’en Europe et cinq fois moindre qu’en Chine. Les infrastructures ont été modernes dans le passé, mais faute d’investissements depuis des décennies, celles-ci sont désormais dans un état dramatique, et il faudrait au moins 2 000 milliards $ d’investissements pour les remettre enétat.Le faible investissement dans les activités industrielles, associé à un niveau de salaire élevé, rend l’industrie locale de moins en moins compétitive, ce qui pousse les industriels à délocaliser davantage. Trump a changé la tendance.

L’emploiindustriel est passé de 24,0% du total des emplois à 8,6% en 50 ans. 5,0 millions d’emplois industriels ont été perdus au cours des dernières années, voire beaucoup plus. Le développement massif des services a permis de créer beaucoup d’emplois, mais le service crée peu d’exportation. Le développement massif des technologies de l’information, multipliée par un coefficient 3,5 en 10 ans, ne permet d’em-ployer que 5,0% des salariés. Malgré cela l’emploi américain se porte bien. Il n’y a que 4,0% de chômeurs rapportés à l’emploi marchand et si on ne tient pas compte des 90 millions de pauvres, soit 28% de la population totale.

Le modèle social : Le temps de travail est de 1793 heures, soit +20% par rapport à la France. Charges sociales et impôts se limitent à 32% des revenus (au lieu de 48% en France) et les dépenses sociales sont limitées à 13% du PIB (à comparer à 30% en France).

La formule américaine : Travailler plus, être moins couvert socialement, payer moins d’impôt, consommer massivement

– 30 –

produits et énergie, disposer d’une armée puissante en cas de besoin et emprunter pour tout le reste, telle semble être la formule américaine.

2.2-2-Le modèle (instable) français

La croissanceen % du PIB est limitée à 1,7%, contre 2,4% avant la crise. La France étatique ressent moins les crises et les reprises économiques que les autres pays, car son économie et sa croissance sont essentiellement soutenues par la consommation des ménages, qui représente 55% du PIB et par les déficits de l’État.

Le niveau de viedes Français est bon pour la plupart. Le salaire moyen annuel est de 38 000 $ (32 000 €), soit un taux horaire moyen de 26,0 € hors charge ou 32,0 $, ce qui est exactement l’équivalent américain. Mais les charges sociales et les impôts sont de 48% du salaire, soit de 16 points de plus que les Américains. A salaire égal, le niveau de vie des français en est réduit d’autant.

Les déséquilibres commerciauxindiquent un déficit commercial total de 60 milliards € par an (72 Mrds$). Les exportations progressent à 30% du PIB (aéronautique, vins, luxe), mais les fortes importations (énergie,