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Comment l’Afrique, berceau de l’humanité, terre des premiers hommes et des grandes civilisations, dotée de richesses naturelles inégalées, peut-elle se retrouver prisonnière d’une misère accablante, d’une pauvreté extrême et des pires atrocités de l’histoire humaine ? "Otage – Les chaînes invisibles du monde noir" explore avec profondeur cette contradiction saisissante, interrogeant les causes historiques, politiques et économiques d’un paradoxe qui interpelle l’humanité tout entière. Et si comprendre les racines de cette tragédie était la première étape pour réinventer l’avenir de ce continent d’une richesse infinie ?
À PROPOS DE L'AUTEUR
Mohamed Amine Yahya, juriste d’affaires et entrepreneur, propose, avec la publication de son premier ouvrage, un regard lucide et éclairé sur le continent africain. À travers une analyse approfondie, il examine la situation de l’Afrique, souvent perçue comme en retard malgré son immense potentiel. Il invite à repenser les stéréotypes et à mettre en lumière les dynamiques complexes qui façonnent l’avenir de ce continent.
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Seitenzahl: 113
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Mohamed Amine Yahya
Otage
Les chaînes invisibles du monde noir
© Lys Bleu Éditions – Mohamed Amine Yahya
ISBN : 979-10-422-5583-1
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Je dédie ce livre à Raïssa, l’amour de ma vie, qui m’a appris que, dans la vie, il y a beaucoup plus important que ma petite personne.
Nous avons tous déjà entendu ou vu à la télévision l’histoire d’une prise d’otage. Nous connaissons l’histoire de la prise d’otage à la maternelle de Neuilly1 ; nous connaissons aussi l’histoire de la prise d’otage aux jeux olympique ; nous connaissons également l’histoire de la prise d’otage sanglante de Munich2.
Et si je vous disais qu’en ce moment même où j’écris, il se déroule une prise d’otage beaucoup plus grande que tout ce que vous pouvez imaginer ; la plus grande prise d’otage de l’histoire de l’humanité.
Une prise d’otage qui dure depuis des siècles. C’est l’histoire de la prise d’otage de mon Afrique.
L’Afrique, mon beau continent, le berceau de l’humanité, l’avenir de l’humanité. Une terre bénie de mille et une façon, une terre dotée d’immenses ressources naturelles.
Cependant, l’ironie de l’histoire, c’est qu’en dépit de toutes ces bénédictions, en dépit de l’immense richesse du sous-sol africain, l’Afrique reste aujourd’hui le continent de la misère et de la pauvreté.
Le continent où les jeunes garçons de dix ans se baladent dans la rue en demandant à la première personne qu’ils voient de l’argent pour pouvoir manger.
Le continent où les jeunes filles de quinze ans se prostituent pour vivre parce qu’elles ne voient aucune perspective devant elles. Le contient où les jeunes qui sont censés être les sauveurs fuient à la recherche de l’Eldorado par désespoir.
Le continent qui fait le bonheur de tout le monde à l’exception de ses propres enfants. Alors que toutes les grandes puissances accourent vers cette terre bénie de Dieu, ses propres enfants l’abandonnent.
Face à un tel fléau, on est bien en droit de se demander ce qui ne va pas. Pourquoi tant de misère ?
Pourquoi malgré tout ce dont elle dispose pour être le maître, le chef suprême, l’Afrique reste l’esclave enchaîné qui ne parvient pas à se libérer de ses chaînes ?
Pourquoi malgré ses multiples bénédictions, l’Afrique reste et demeure le terrain de la misère, de la pauvreté, des génocides, des terrorismes et de toute sorte d’atrocité ?
L’Afrique a une superficie de 30 millions de km2, ce qui équivaut à trois fois la Chine, trois fois l’Amérique. Je ne parle pas de sa population galopante évaluée à 1,3 milliard dont plus de la moitié est jeune.
D’après des études effectuées en 2020, l’Afrique représente environ 17,2 % de la population mondiale. Comparée à ce qu’elle devrait être, l’Afrique est à un milliard d’années de retard.
L’Afrique a été prise en otage dans un spiral infernal qui empêche et écrase toute initiative d’avancement et de développement.
Ainsi, le sous-développement de l’Afrique n’est que la conséquence d’une politique mensongère, de tromperie et de duplicité mener, je dois dire à bien, par de grandes puissances impérialistes.
Si doué soit-il, un médecin ne peut éradiquer un mal que lorsqu’il connaît les véritables causes du mal. Et c’est bien le problème de l’Afrique ; les véritables causes du cancer de l’Afrique restent encore un mystère pour une grande partie des Africains.
Si donc nous voulons guérir le cancer de l’Afrique ; si nous voulons que l’Afrique soit un jour libérée de ses chaînes, nous devons commencer par exposer les vraies raisons des maux de l’Afrique.
Un explorateur célèbre du nom de Samuel Baker écrit dans ses mémoires : « La nature humaine à son stade le plus grossier comme j’ai pu l’observer chez les sauvages africains est précisément au niveau de la brute et ne saurait être comparé au noble caractère du chien.
On ne trouve chez eux ni gratitude, ni pitié, ni amour, ni don de soi. Rien que la cupidité, l’ingratitude, l’égoïsme et la cruauté ».
Un autre explorateur anglais, Richard Burton disait : « L’étude du noir c’est étudié l’esprit humain a son stade le plus rudimentaire. Des êtres qui ressemblent davantage à une dégénérescence de l’homme civilisé qu’à des sauvages susceptibles de le devenir, ne serait-ce que par leur inaptitude au progrès.
Leur nature est impropre à l’éducation ou à la culture. Ils semblent appartenir à l’une de ces espèces infantiles ne pouvant accéder à la condition d’Homme tel un maillon interrompu de la grande chaîne de la nature ».
Friedrich Hegel, célèbre philosophe allemand, disait publiquement : « L’Afrique est le pays où les hommes sont des enfants ; une terre à l’écart de sa propre conscience historique et baignée par les couleurs sombres de la nuit.
À ce point, oublions l’Afrique et n’en parlons plus, car l’Afrique n’appartient pas à l’histoire de l’humanité ».
Encore récemment, le président français Nicolas Sarkozy disait lors de son discours à Dakar : « Le drame de l’Afrique, c’est que l’Homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire ».
Face à de telles déclarations aussi infâmes que puéril, j’ai bien envie de savoir si ces hommes sont juste de mauvaise foi, ou sont-ils de vrais ignorants ?
Parce que, dire que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire ; dire que l’Afrique n’appartient pas à l’histoire du monde ; dire que l’africain est une espèce infantile ne pouvant accéder à la condition d’Homme, c’est tout simplement une ignorance totale de l’histoire de l’espace humaine et même une ignorance de l’histoire de l’humanité en général.
L’histoire du continent africain débute avec l’apparition de l’espèce humaine il y a environ deux millions et demi d’années.
L’Afrique a joué un rôle clé dans l’évolution de l’Homme moderne ; puis cette évolution s’est répandue à travers le globe.
Aujourd’hui, nul ne peut contester le fait que le premier homme est apparu en Afrique. Grâce aux travaux des chercheurs africains, en l’occurrence le professeur Cheik Anta Diop, on sait que la civilisation africaine a précédé toutes les civilisations du monde.
Vers 2700 avant notre ère, un Africain a laissé son empreinte sur l’histoire de l’humanité par son génie en astronomie, en chimie, en géologie et en architecture. Pour d’autres, il serait le plus grand savant de l’histoire de l’humanité.
Son nom est Imhotep3 ; il était le Premier ministre de l’Égypte antique. Grand chancelier administrateur du grand palais, Imhotep fonda la première école de médecine de l’ancienne Égypte.
Le savant grec Homère a fait observer : « En médecine, l’Égypte laissait le reste du monde derrière ».
Il est attesté que les Grecs ont été instruits en Afrique sous la tutelle des prêtres égyptiens. Ce qui rend caduque la théorie farfelue selon laquelle Hippocrate serait le père de la médecine.
En réalité, les Européens sont trop orgueilleux pour reconnaître que le père de la médecine n’est autre qu’un indigène d’Afrique, ceux qu’ils appellent des sauvages.
Les grands savants du monde occidental tel que Pythagore, Thales, ont été initiés en Afrique, notamment en Égypte.
L’histoire de l’Afrique ne se borne pas aux grandes figures de la science ; l’Afrique est aussi le berceau de grands et puissants empires.
Le premier grand empire marquant la période impériale de l’Afrique de l’Ouest est sans doute l’empire de Wagadou appelé aujourd’hui le Ghana.
L’empire de Wagadou a été fondé par le vaillant peuple soninké au 8e siècle. À la fin du 11e siècle, l’empire devient la principale puissance de la région ouest-africaine grâce à ses conquêtes militaires, son organisation politique et surtout grâce à la richesse de son sous-sol.
Ahmed Al Yacoubi décrit le souverain du Ghana comme un empereur très puissant.
L’économie de l’empire était dynamique et extrêmement diversifiée, avec une importance particulière accordée à l’agriculture, aux ressources naturelles et aux échanges commerciaux avec le monde arabe.
Pendant le moyen âge, l’empire de Wagadou était l’un des endroits les plus riches en or, ce qui lui a valu le nom Gold Coast4.
Au 14e siècle, un autre empire fait parler de lui. Considérer comme le plus grand producteur d’or du monde au 14e siècle, l’empire du Mali atteint son apogée sous le règne de Soundiata Keita appelé le roi Lion.
Le roi Lion fonda l’empire après sa victoire éclatante sur le roi Sosso. L’empire du Mali était l’un des joyaux de l’Afrique et reconnu dans le monde entier grâce à sa richesse.
Le dernier, et sans doute le plus grand empire médiéval de la région ouest-africaine, est l’empire Songhay. Au 14e siècle, l’empire atteint son apogée avec Sony Ali Ber.
Grâce à sa bravoure sur le champ de bataille, Ali le grand, comme on l’appelle, fera du Songhay un empire fort, puissant et redouté dans toute la région.
L’économie de l’empire était très dynamique et reposait sur l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’artisanat, et le commerce transsaharien.
Toutefois, il faut noter qu’il existait des empires très anciens qui remontaient même avant l’arrivée de Jésus-Christ. C’est le cas par exemple de l’empire de Carthage.
L’empire Carthage remonte au 8e siècle avant notre ère. Aujourd’hui, connu sous le nom de Tunisie, Carthage était un acteur majeur et exerçait une influence sur le commerce de textile et des métaux précieux tels que l’or, le cuivre et bien d’autres.
Au sommet de sa gloire, l’empire disposait d’un port qui comptait environ 200 navires. L’influence de l’empire s’étendait de l’Afrique du Nord à l’Espagne.
On ne saurait parler des grands empires africains sans parler du royaume de Koush qui, pendant plus de mille ans, est resté une grande puissance en Afrique.
Il y a plus de 2000 ans avant notre ère, le royaume de Koush, l’actuel Soudan, était un centre économique très prospère, un partenaire commercial et même un rival militaire de l’Égypte.
D’après la légende, Koush aurait même gouverné l’Égypte à la 25e dynastie. Les Koushites érigeaient leur propre modèle de pyramide et momifiaient leur mort.
L’un des plus anciens et plus grands royaumes de l’Afrique est le royaume de l’Éthiopie. Le royaume de l’Éthiopie a pendant longtemps résisté et repoussé plusieurs puissantes armées qui tentaient d’envahir leur territoire.
Le royaume, grâce à son organisation politique et militaire, a vaincu l’armé ottoman. Pendant la ruée vers l’Afrique, le royaume de l’Éthiopie parvint même à repousser l’armée italienne dans la guerre italo-éthiopienne5.
Ainsi, l’Éthiopie reste encore de nos jours l’un des deux pays africains qui n’ont jamais connu une domination étrangère faisant d’elle un symbole d’une Afrique forte et libre.
Pendant très longtemps, un empire africain a été le symbole de la grandeur, de la puissance, de la sagesse, de la science et très connu dans le monde : c’est l’empire égyptien.
On l’appelle le berceau de l’humanité, le père de toutes les civilisations. Les fondements de la culture occidentale sont tirés de l’ancienne Égypte.
L’empire égyptien s’est étalé sur plus de 3000 ans, soit l’un des plus puissants empires de l’histoire de l’humanité.
L’Égypte était composée de villes indépendantes avant de devenir un empire en 3 100 avant Jésus-Christ. L’empire devient très vite une puissance politique et militaire et disposait également d’une économie dynamique et très prospère.
De l’antiquité à nos jours, nombreux sont ces héros et braves guerriers qui ont fait la fierté du continent africain. Parmi les plus redoutables, on compte le vaillant roi et stratège militaire Chaka Zulu6.
Né vers 1787 en Afrique du Sud, Chaka se taille une réputation dès son jeune âge grâce à son courage. Suite à la mort de son père en 1816, le jeune Chaka Zulu prend la place de son défunt père et devient le chef des Zulu.
Très rapidement, le jeune roi se lance dans la réforme de l’armée ; ainsi, il crée une armée forte, disciplinée et redoutée dans toute la région grâce à ses stratégies de combat et ses innovations militaires.
Parmi ses plus grandes innovations, figure la célèbre formation de combat appelé les cornes de buffle. C’est une formation de combat visant à attaquer l’ennemi de front tout en l’encerclant sous forme des cornes de buffles.
Cette stratégie a permis au roi Chaka de vaincre nombre de ses ennemis avec une efficacité dévastatrice. Dans les années 1820, le royaume des Zulu était l’un des plus puissants royaumes de l’Afrique avant l’assassinat du roi Chaka.
En Afrique de l’Ouest, un conquérant, vaillant roi, a laissé son empreinte sur l’histoire de l’Afrique par son courage et son ingéniosité militaire. L’homme aux 32 batailles et 32 victoires, Sony Ali Ber7 n’a jamais connu la défaite sur les champs de bataille.