Pensez la vie, la source de votre vie - Michel Zaccaro - E-Book

Pensez la vie, la source de votre vie E-Book

Michel Zaccaro

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Beschreibung

Surprenant et déconcertant.

Michel Zaccaro dans ce second ouvrage nous divertit. La finesse, la fluidité de sa plume nous embarque avec habileté dans une multitude de textes, essais et nouvelles. Il aiguise, finalise les extraits de poésie proposés dans son premier récit : Je suis, tel que vous m’avez défait.
L’auteur nous livre ses ressentis en nous faisant voyager au fil d’une série de textes simples, mais également très travaillés, totalement inattendus. Son style, sa sensibilité restent intacts. Il se met en scène, partage ses pensées philosophiques, ses émotions de joie, de tristesse, ses souffrances. Traite une myriade de thèmes de la vie : dont la sexualité de façon étonnante et déconcertante.

On retrouve l’auteur avec un thème qu’il affectionne tout particulièrement : celui des femmes pour lesquelles il exprime sans retenue sa passion. On est bouleversé par une lettre très émouvante à l’adresse de son père, et une confession pour sa mère extrêmement bouleversante.

Une lecture absorbante, prenante, riche de sincérité.

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Michel Zaccaro

Pensez la vie, la source de votrevie

Il disait

Je l’oublie, c’est le temps, c’est mon passé.

Je viens de le vivre, il vient de passer.

Je le vis, c’est le temps, c’est mon présent.

Je viens de le vivre, il est toujours présent.

Je le réfléchis, c’est le temps, c’est mon futur.

Je vais le vivre, il deviendra ma sépulture.

L’été

Je suis dans la petite maison de mes rêves. Dans un pays à la recherche de mon paradis. Celui des merveilles, celui qui m’entraîne, qui m’habille de milliers de petites lumières qui m’émerveillent. Quand je les rencontre, je ne suis plus pareil et je quitte mon sommeil pour entrer à l’intérieur de mes rêves. Je suis seul et je pénètre dans cette pièce qui me sert de nacelle. Dans cet espace, bien au chaud, bien protégé dans cet osier si bien tressé, défilent mes rêves pressés. J’aimerais me transporter dans mes songes, priant que tout soit bien réel dans tout cet univers qui m’ensorcelle. Le parquet crépite, je regarde la cheminée, les pierres sont chaudes, le bois est sec. Le souffle du conduit vient m’effleurer la peau, me donnant l’espoir de vouloir toujours croire. Croire à la rencontre tant attendue. Celle d’une histoire inattendue. Celle que l’on ne rencontre que dans certains livres de contes : l’histoire sansfin.

Je me suis installé, comme à mon habitude, sur ma chaise en paille dorée. Elle est si étroite et le tissage de son roseau bien serré, bien ajusté. Je regarde par la fenêtre, les carreaux ne sont pas très clairs. Moi, j’espère, je regarde le soleil, celui qui brille et me donne toute cette lumière si belle. Le ciel traverse la petite pièce. Les rayons de l’astre rebondissent sur les tomettes du parterre. Je me lève et j’ouvre la fenêtre, je regarde le ciel et je contemple les couleurs de sa palette : celles de l’arc-en-ciel. J’écoute les sons, les vibrations des rayons de cet artiste si talentueux. Ce soleil si chaleureux, merveilleux. Mes yeux sont heureux et deviennent brillants comme des diamants. Ils s’éblouissent toujours en regardant le courant de cette rivière serpentant sous le petit pont de pierre, mémoire de nombreuses histoires. Sur le dos d’une libellule bleue je dépose mes rêves.

Je voyage en toute simplicité, liberté, et clarté sur l’onde de cette rivière bien dessinée, si bien soignée.

Ils sont tous venus, rassemblés. Ils entourent ma maison, toujours avec passion. Tous les matins ces lutins me racontent leurs émotions, des histoires de chevaliers bienheureux, bien valeureux. Ils me redonnent de l’espoir qui me permettra de toujours les revoir, les écouter, les entendre, les imaginer, les rêver, les inventer. Ils me permettent de penser la vie, la source de ma vie !

Avec eux je deviens le petit lutin qui s’apprête à faire la fête. J’ai envie de réaliser tout ce dont j’ai envie, sans ennui ni souci. De voyager durant le jour et la nuit pour redécouvrir la vie. Des petites fleurs s’animent pour me livrer les secrets de la vie. Elles chantent, tournant en rond. Elles se positionnent autour de moi, grandissent, écartant leurs pétales pour me servir de lutrin, et suivre les contes et les histoires qui, guideront mon chemin tout au long de ces si belles saisons. Le vent me bise, ce n’est pas une brise. Il me dit : « Viens, je t’emporte avec moi dans ce petit bois, tu entendras les hautbois. Ils raisonneront partout à la fois. Ils te feront entendre toutes les voix, ainsi tu trouveras ta voie. Prends le temps de sourire, de respirer, car ce récit, c’est celui de l’imagination.

Il te donnera du plaisir : celui de la vie. »

Voici venir les beaux jours d’été.

La liberté, c’estl’été

Dans ce jardin naissent les ronds de l’onde d’un joli ruisseau.

J’entends le doux son du souffle de l’air à travers le fin roseau.

Je contemple avec exaltation l’envol d’un si joli petit oiseau.

Je suis l’enfant fripon discret assis derrière ce vieux carreau.

Dans la cage, sur mon perchoir, je rêve près de cette fenêtre.

Me vient un espoir de pouvoir passer par-dessus la murette.

Le matin s’éveille, me donnera-t-il des ailes pour devenir l’être

passant la tonnelle parée d’airelles si belles dans la courette ?

Je commence à fouler d’une étrange façon le pas de la maison.

Je m’évade de la cellule sans conviction, je cours vers l’horizon.

Je perçois sur le pont avec confusion les couleurs de la saison.

Je peins avec passion le tableau qui me servira de toile defond.

Les arbres invitent les feuilles ardentes à s’étirer vers leciel.

Les herbes essentielles serpentent sur ce chemin qui m’ensorcelle.

Le matin les animaux en partance sont peu troublés par le réveil.

Tout est parfait, c’est la délivrance dans ce pays des merveilles.

Pour un temps bien rangés, les blés sont parés, fêtent leur victoire.

Cour de tournesols articulés pour une mise en scène tant espérée.

Le paysan s’obstine sur le battoir exutoire qui lui donne le pouvoir.

Soleil adulé, liberté d’été, assis dans le pré, il admire son trophée.

C’était un beau jour d’été.

L’automne

Le temps passe, je cours parmi les arbres. Ils me livrent des contes, me les racontent. Le vent devient si fort, il me traverse le corps. Les mousses se poussent, se serrent, afin d’assurer leur pousse. La forêt devient sombre, c’est bientôt la pénombre. Je vais peut-être me perdre, cela serait un comble. Les bruyères exagèrent, elles serpentent à travers les pierres. Elles deviennent, sur la terre, toujours plus fières. Voudraient-elles devenir un sanctuaire ? La petite bruine se ruine, elle couine, elle chafouine à force de farfouiller comme une fouine. Les feuilles se balancent avec prudence, elles se mettent en transe. Elles me giflent avec insolence. Je les écarte. Elles recommencent en toute conscience, me sortent de mon errance, deviennent ma providence, deviennent ma chance pour me permettre de retrouver ma sente.

L’écureuil roux tourne et fait une roue. Il tourne en rond, se confond subtilement avec les chênes tout en faisant sa conférence avec des animaux de sa préférence. Avec aisance il s’affaire avec sa queue qui lui sert de battoir, pour remplir son dortoir dans le creux de cet arbre qui lui servira de semoir. Il affiche son insolence pour faire face à la souffrance de l’hiver. Avec insouciance il ramasse les glands tombés par terre. Il va et vient sur le chemin pour prendre sa pitance. Il me regarde en balayant sa queue, trophée de sa toute-puissance. Nous échangeons un regard. Je le reverrai, cela ne sera pas le fruit du hasard. Les arbres grandissent, fléchissent, se plissent. Les branches me retiennent, me griffent. Les feuilles se peignent de couleurs différentes pour gagner ma confiance. Elles paraissent si accueillantes, sont si charmantes.

Aux bons vents, elles sèment d’un léger frisson les différentes graines qui choient sous le buisson, qui servira de germoir pour une nature gardant l’espoir de se reconstruire, et ne pas devenir un mouroir. Les arbres forment un fond si long, si profond, qu’il me semble ne jamais arriver à en percevoir le fond. Les branches me guident, elles me montrent le chemin. Les feuilles virevoltent. Elles flottent pour se poser sur mes mains. Je regarde leurs nervures, elles ont de belles textures, elles ont de belles parures. Je les admire. Elles ont fière allure. Je cherche le sentier. Je dois sortir de ce couloir, il va bientôt faire noir, il va bientôt pleuvoir. Je dois continuer de revivre mon histoire, suivre mon chemin. Je dois continuer de courir, vivre toutes les différentes saisons pour retrouver ma raison. Le temps devient de plus en plus humide.