Ponts & passerelles de Coulommiers - Didier Moreau - E-Book

Ponts & passerelles de Coulommiers E-Book

Didier Moreau

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Beschreibung

Les ponts et les passerelles sont les monuments incontournables des villes qui, comme Coulommiers, côtoient une rivière répandue dans de nombreux méandres naturels ou creusés de la main de l'homme. Ceux de notre ville ont dressé son évolution et sa toponymie. Ils ont vu passer des rois et des reines, des manants, des révolutionnaires et des déferlements de soldats. Certains sont nés de bois avant d'être transformés en colosses de pierres. D'autres, maintes fois déplacés ou raccommodés au cours des siècles, sont maintenant larges, fiers et solides. Cet essai recense les ouvrages de la ville avec leur histoire et leur destination. Il relate l'existence des premiers ponts attachés aux remparts primitifs, aujourd'hui disparus, et ceux maintenant invisibles à nos yeux car recouverts par des routes. C'est un morceau du patrimoine de la cité, avec les événements qui s'y rattachent, que cet ouvrage tente de rapporter.

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AVANT-PROPOS

Bien des lignées de grands seigneurs ont, au fil des siècles, convoité notre cité ou se sont emparé des terres et de leurs domaines avoisinants. Cependant, chacun à sa manière nous a légué coutumes, édifices, termes populaires ou lieux-dits et, bien sûr, chemins d'accès et ponts.

Ces derniers édifices méritaient bien qu'on en fit mention et qu'on leur accorda un écho attendrissant dans le cœur de ceux qui aiment à se souvenir.

Comment ne pas penser à ces nobles et à ces gueux qui ont dessiné, forgé notre commune ; ces femmes et ces hommes qui ont su vaincre les tourments de notre rivière et maîtriser sa superbe ; ces femmes et ces hommes célèbres qui ont entraîné derrière leur sillage l'auréole de notre ville.

Nous ne saurions feindre de reconnaître notre double approche historique et technique pour notre intérêt consacré aux édifices étudiés dans ce recueil. Dans notre quête d'informations sur ces constructions, il nous a paru quelquefois regrettable de ne pas rencontrer plus d'attachement pour notre patrimoine et de constater à quel point nos archives sont maigres.

Nous nous sommes rapprochés, autant que faire se pouvait, de ces érudits du passé qui nous ont modestement laissé des traces de leurs recherches. Pourtant, il est de ces temps que nous aurions aimé connaître et de ces gens qu'il nous est fâcheux de ne pas avoir pu rencontrer.

S'il n'est pas suffisant de compulser les publications historiques ou les dossiers techniques et d'arpenter la ville les yeux rivés sur les eaux, les ponts et les passerelles, nous espérons malgré tout que ce modeste essai, bien que n'étant pas exhaustif, trouvera bonne audience.

TABLE des CHAPITRES

Prolégomènes

Les gués au début du XIXe siècle

Vocabulaire des ponts

Inventaire des ponts et passerelles & Localisation(Liste non exhaustive)

Descriptif des ouvrages(Liste non-exhaustive)

Ponts de la ville et faubourgsMichel Martial Cordier (1789)

Ponts de la ville de CoulommiersJean Baptiste Aubert de Fleigny (circa 1780)

Les sources remarquables Les fontaines et les puits

Publications consultées

Notes et Photographies

PROLÉGOMÈNES

Engendré par une source maigrichonne s'extrayant du fondement des bois de Mondement, sis au nord de Sézanne, ce petit fossé inconstant se nourrit au rythme des pluies. Plus loin, il prend alliance avec les sources de Lachy, notamment celle de la fontaine Corbet, qui lui assurent bonne prestance pour continuer paisiblement son chemin. Pas moins de douze rus dans le département de la Marne et treize en Seine-et-Marne viendront lui prêter allégeance et le renforcer, affermis par deux rivières, l'Orgeval et l'Aubetin, toutes deux aussi scabreuses que lui, avant de se présenter en bonne forme après Pontmoulin à l'est de Coulommiers.

Depuis ses sources du bois de Mondement jusqu'à sa rencontre avec la Marne à Esbly, la rivière parcourt environ 120 km. Elle traverse 111 communes, dont 83 dans la Seine-et-Marne.

Durant son voyage, cette rivière du 'Grand Morin' voit ses eaux inexorablement rabrouées par les pales des moulins de toutes natures, ses profondeurs fouillées par les appâts des pêcheurs y extirpant perches et brochets ou encore verrons ou chevesnes, mais également souillées par les industries du papier ou encore les tanneries.

Pourtant, de tout temps, maintes fois tour à tour adulée, encensée, abhorrée, maudite ou vénérée, cette compagne fluviale est restée fidèle et salvatrice.

LES GUÉS au DÉBUT du XIXe SIÈCLE

Note sur le Terrain de la Guidouche

Le nom actuel de cet espace, situé à proximité de l'ancien gué des osches existant encore au début du XIXe siècle, semble directement issu de ce passage. La déformation phonétique commune, les contractions et raccourcis littéraires du peuple en majorité analphabète, parlant majoritairement le patois ou le françois vulgaire, ont progressivement formé un mot, un nom, dérivé d'un lieu effacé.

Les osches, ces jardins et vergers populaires qui entouraient traditionnellement les remparts des villes, ont progressivement disparu aux cours des siècles. Le mot a évolué rapidement en fonction des nouveaux arrivants de toute part et notamment de l'est, attirés par la prospérité de la vallée du Grand-Morin, il devint : ousche, ouche, houche.

Au cours du XIXe siècle, les gués aussi ont disparu, remplacés progressivement par les ponts. En 1606, Jean Nicot, dans son Trésor de la langue Francoyse tant ancienne que moderne appelle ces gués guaschis ou gascher. Plus tard, en 1680, César-Pierre Richelet dans son Dictionnaire Francois les nomme gués. Deux générations et quelques guerres plus tard, la langue et l'orthographe françaises avaient changés.

Nous pensons qu'il est parfaitement concevable que ce 'gué des osches', devenu 'guédosches' puis 'guédouche' ait dérivé, au gré des prononciations et des annotations incertaines dictées par la prononciation locale, pour nous parvenir sous l'orthographe contemporaine de 'guidouche'.