Promenades dans toutes les rues de Paris - Félix Marquis de Rochegude - E-Book

Promenades dans toutes les rues de Paris E-Book

Félix Marquis de Rochegude

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"Promenades dans toutes les rues de Paris est un ouvrage incontournable pour tous les amoureux de la Ville Lumière. Écrit par le Marquis de Rochegude, Félix, ce livre propose une exploration minutieuse et passionnante de chaque rue de Paris, offrant ainsi une véritable immersion dans l'histoire, la culture et l'architecture de la capitale française.
À travers ses pages, le lecteur est invité à déambuler dans les rues de Paris, à la découverte de ses secrets, de ses anecdotes et de ses trésors cachés. Le Marquis de Rochegude, Félix, guide le lecteur avec érudition et passion, partageant avec lui sa connaissance intime de la ville et sa fascination pour son patrimoine.
Que l'on soit un habitant de longue date de Paris ou un visiteur curieux, Promenades dans toutes les rues de Paris offre une expérience de lecture enrichissante et captivante. Ce livre est un véritable compagnon de voyage, permettant de redécouvrir la ville sous un nouvel angle et de se laisser surprendre par sa diversité et sa richesse.
Avec Promenades dans toutes les rues de Paris, le Marquis de Rochegude, Félix, nous offre un véritable trésor littéraire, à la fois guide pratique et source d'inspiration pour tous ceux qui souhaitent explorer Paris de manière authentique et passionnée.


Extrait : ""Quai St-Michel. La première pierre du quai a été posée en 1561 et les galériens enfermés au Petit Châtelet furent employés aux terrassements. Les travaux recommencèrent vers 1767, furent interrompus et ne reprirent que sous le premier Empire en 1811. Le quai fut appelé quelque temps quai de la Gloriette et a reçu son nom actuel en 1816."""

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Veröffentlichungsjahr: 2015

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Promenades dans toutes les rues de Paris : Ve arrondissement
Panthéon
1erquartier : St-Victor.3equartier : Val-de-Grâce.2equartier : Jardin-des-Plantes.4equartier : Sorbonne.
Quai St-Michel

La première pierre du quai a été posée en 1561 et les galériens enfermés au Petit Châtelet furent employés aux terrassements. Les travaux recommencèrent vers 1767, furent interrompus et ne reprirent que sous le premier Empire en 1811. Le quai fut appelé quelque temps quai de la Gloriette et a reçu son nom actuel en 1816.

Le pont St-Michel compte en partie dans notre arrondissement (voir le IVe arrondissement).

No15. Rue Zacharie (1219). S’appelait Sac-à-lie au XIIIe siècle. Cette curieuse ruelle, qui portait le nom de rue des Trois-Chandeliers dans sa partie près de la Seine, où elle aboutissait, était déjà malpropre au Moyen Âge. Aux 3 et 19 sont des anciennes inscriptions du nom de la rue. Il faut jeter un coup d’œil sur les curieuses masures qui sont aux 5, 13, 15, 18, etc.

No11. Rue du Chat-qui-pêche (1540). Cette ruelle qui aboutissait jadis à la Seine n’est qu’une fente bancroche pratiquée entre deux murs. Elle s’appela ruelle des Étuves, du Renard et des Deux-Bouticles. Son nom actuel vient d’une enseigne de traiteur. Cette rue nous mène rue de la Huchette.

Rue de la Huchette

Ouverte au XIIe siècle. S’appela primitivement rue de Laas, puis prit son nom actuel au XIVe siècle à cause d’une enseigne. Presque toutes les maisons de la rue étaient occupées jadis par des rôtisseries et des boutiques de lapidaires diamantaires. Ange Pitou demeurait à l’ancien 34 en 1843.

No1. Là se trouvait le cabaret du Petit More qui était déjà célèbre en 1607.

No4. Enseigne de la Hure d’Or (1729). Mascarons.

No10. Là se trouvait, dit l’érudit M. Georges Cain, un café qui avait jadis comme enseigne : Au Petit Caporal. Bonaparte logea là (ou au 8) en 1795 alors qu’il mourait de faim à Paris « sans emploi, sans solde, sans ration ».

No11. Bouillon de la Huchette, surnommé par Huysmans le « Café anglais des Purotins ou Indigents ».

No14. Ancienne inscription du nom de la rue. Enseigne de l’Y. A appartenu à un mercier-bonnetier. M. Pessard, dans son Dictionnaire de Paris, dit : « Autrefois on disait lie-grègues pour désigner les hauts de chausses : c’est donc un véritable jeu de mots que cet Y, qui représente une culotte dont les deux jambes seraient en l’air et qu’on prononce lie-grègues pour I grec. »

No13. Ancien bureau des apothicaires à l’image de la Lamproie.

No17. Ancienne inscription du nom de rue.

Au XVIe siècle les Archives de l’Assistance publique se trouvaient à l’hôtel de la Huchette situé dans la rue. En 1500 s’y trouvait l’hostellerie de l’Ange qui était la meilleure de Paris. C’est là que descendirent les ambassadeurs de l’empereur Maximilien venant rendre visite à Louis XII.

Rue de la Harpe

La rue de la Harpe est sur l’emplacement d’une ancienne voie romaine dont on a retrouvé les substructions en 1839. Elle fut bâtie au XIIIe siècle, et doit son nom à une enseigne qui représentait le roi David. La partie comprise entre la rue de la Huchette et la rue St-Séverin s’appela rue de la Juiverie en 1182, de la Vieille-Bouclerie de 1210 à 1300, de l’Abreuvoir-Macon en 1409, puis de la Bouderie ou de la Petite-Bouclerie. Cette partie fut réunie en 1851 à la rue de la Harpe qui allait de la rue St-Séverin à l’ancienne place St-Michel. La rue de la Harpe s’est appelée rue de la Cithare, et aussi rue aux Hoirs-d’Harcourt à cause du collège de ce nom. La rue a été complètement modifiée en 1855 par les travaux du boulevard St-Michel, et la rue de la Harpe ne s’étend plus maintenant qu’entre la rue de la Huchette et le boulevard St-Germain. Dans la partie disparue du côté impair, à peu près en face du collège d’Harcourt, se trouvaient, rue de la Harpe, le collège de Narbonne (1316), puis le collège de Bayeux qui avait été fondé en 1309 par Guillaume Bonnet, évêque de Bayeux, et le collège de Seez qui datait de 1427. En quittant le ministère Mme Roland et son mari s’installèrent en 1793 au second étage d’une maison de la rue de la Harpe qui faisait face à l’église St-Côme et qui avait une sortie sur la rue des Maçons-Sorbonne (Champollion). C’est là que Mme Roland fut arrêtée pour être conduite à l’Abbaye. Relâchée, elle fut arrêtée deux jours après et conduite à Ste-Pélagie, puis à la Conciergerie et de là à l’échafaud. Le père de M. Frédéric Masson, l’éminent académicien, lut tué en 1848 devant la barricade de la Petite-Bouclerie. Il commandait une légion de la garde nationale.

No8. Vieille maison ainsi qu’aux 11, 12, 17, 19.

No35. Ancien hôtel. Reproduction très jolie de deux fenêtres Louis XV.

No45. Ancien hôtel. (Mascarons.) À côté, au 43, s’ouvre la rue de la Parcheminerie.

Rue de la Parcheminerie

Cette rue très curieuse s’appelait rue des Escrivains en 1273. Là demeuraient de nombreux libraires, copistes, collaborateurs des enlumineurs. Nom actuel en 1387. Toutes les maisons sont anciennes. La rue a perdu quelques vieilles maisons en 1906, lors de l’élargissement de la rue St-Jacques.

No28. Vieille maison.

* No29. Jolie et coquette façade Louis XV.

No22. Vieille maison, ainsi qu’au 16, qui s’intitule : Hôtel des Pères Tranquilles.

No12. Ancien passage qui conduit aux anciens charniers de St-Séverin.

No11. Mascarons dans la cour.

Nos6 et 7. Vieilles maisons qui appartenaient, au XIIIe siècle, à la cathédrale anglaise de Norwich, qui y entretenait des écoliers, puis à l’abbaye des Écharlis du diocèse de Sens et de l’ordre de Cîteaux. Au 25 se trouve la rue Boutebrie.

Rue Boutebrie (1240)

Dite au Moyen Âge Érembourg-en-Brie ou Érembouc-de-Brie du nom d’un de ses habitants. Rue des Enlumineurs au XVIe siècle. Nom actuel par corruption. Le côté impair de la rue est moderne. De ce côté, à l’angle de l’ancienne rue du Foin, qui a été absorbée par le boulevard St-Germain, se trouvait le collège de Maître Gervais, qui avait été fondé en 1375 par Gervais Chrétien, chanoine de Paris, pour y former des prêtres et des pédagogues. Supprimé à la Révolution. Les bâtiments furent affectés à une caserne qui disparut lors du percement du boulevard St-Germain. Le célèbre enlumineur Honoré habitait la rue Érembouc-en-Brie au XIIIe siècle.

No1. Dispensaire de l’Assistance publique. Statuette de St-Vincent de Paul.

No4. Enseigne moderne de serrurier.

No6. Maison à pignon. (Vieil escalier.)

No8. Escalier du XVIe siècle. (Rampe en bois sculpté.)

No12. Vieille maison. Actuellement bureau de nourrices.

Rue des Prêtres-St-Séverin

Ruelle devant Saint-Séverin (1244). Nom actuel en 1508.

No3. Vieille maison. Escalier à balustres de bois Louis XIII.

No5. Restes de l’ancien collège de Lisieux, fondé par Guy d’Harcourt, évêque de Lisieux. Il resta là jusqu’en 1764, époque où il fut transféré dans les bâtiments du collège de Dormans.

No8. Vieille maison qui avait pour enseigne sous Henri IV : « Au Vert-Galant ».

No1. Le presbytère actuel et son jardin sont sur l’emplacement de l’ancien cimetière St-Séverin. En 1461 on y fit publiquement la première opération de la pierre sur un condamné à mort, qui guérit et fut gracié par Louis XI.

** Église St-Séverin. Cette église gothique est peut-être la plus intéressante de Paris. Elle a pour origine la chapelle où saint Séverin, solitaire du VIe siècle, fut inhumé. Dans cet oratoire, qui datait de Childebert Ier, saint Cloud, fils de Clodomir, avait pris l’habit monastique. En 1031 elle fut brûlée par les Normands, et reconstruite partiellement à différentes époques. « Pour aider à sa bâtisse, dit Huysmans, le pape Clément VI avait accordé des indulgences et les dons affluèrent. On ignore quel fut l’architecte qui rêva cette délicieuse flore de pierre. D’anciens documents nous apprennent qu’un sieur Michault Le Gros dirigeait, vers 1496, la construction des chapelles du midi, et c’est tout. » Le portail latéral, le porche sous la tour, les voûtes des premières travées du premier collatéral de droite, les trois premières travées de la grande nef sont du commencement du XIIIe siècle. La tour et le second collatéral de la nef à droite sont du XIVe siècle, le reste est du XVe et du XVIe. Sur le porche de la tour carrée de gauche on lit cette inscription en caractères du XVe siècle : « Bonnes gens qui par cy passées, priez Dieu pour les trépassés… » L’église s’ouvrait jadis rue St-Séverin. Le portail actuel sur la rue des Prêtres-St-Séverin provient de l’église St-Pierre-aux-Bœufs qui avait été fondée en 1220 dans la Cité et démolie en 1837. Dans la porte nord on a replacé deux lions en pierre qui se trouvaient jadis sur les marches de l’église. C’est entre ces lions que les curés de St-Séverin rendaient la justice et de là l’origine de leurs jugements : « Datum inter leones. » Jadis les portes de l’église étaient couvertes de fers à cheval votifs. Saint Séverin étant toujours représenté à cheval, les voyageurs venaient ainsi se mettre sous sa protection. L’ancien cimetière, comme nous l’avons dit plus haut, occupait l’emplacement du jardin actuel du presbytère. Il était entouré par les anciens charniers qui n’existent plus qu’en partie. Deux côtés ont disparu par la construction du presbytère et l’alignement de la rue des Prêtres-St-Séverin en 1840 ; un autre côté a été englobé par la chapelle des catéchismes et le quatrième est surmonté d’un étage. Un patronage y est installé. Des assemblées séditieuses qui précédèrent la Ligue eurent lieu dans ce cimetière.

Ambroise Paré se maria à St-Séverin. Le clergé et les paroissiens adoptèrent dès le début les doctrines théologiques de Port-Royal et l’église fut encore un foyer de jansénisme sous le curé Baillet jusqu’en 1820. Il paraît qu’il existe encore plusieurs familles jansénistes près de St-Séverin. En 1794 l’église devait être transformée en poudrière, mais le décret fut rapporté de suite. Elle resta néanmoins fermée et ce fut le Premier Consul qui la fit rouvrir en 1802.

Voir dans l’église, à gauche, une curieuse inscription sur les flibustiers fondateurs de St-Domingue, les très nombreuses plaques des collégiens pour le succès des examens, les plaques pour la réussite des mariages, etc. Le buffet d’orgue est de 1417. Le maître Saint-Saëns est organiste de St-Séverin. Les magnifiques verrières de la nef proviennent en partie de St-Germain-des-Prés. Dans la chapelle de la Vierge se trouve un vieux puits bouché aujourd’hui. Peintures de Flandrin, etc. Voir également la curieuse façade de l’église avec ses gargouilles du côté du jardin du presbytère, les restes du cloître ogival dénaturé par la salle des catéchismes, etc. Le chevet de St-Séverin a été dégagé en partie en 1907 par l’élargissement de la rue St-Jacques.

Nous ne pouvons pas quitter St-Séverin sans rappeler ce que disait Huysmans, qui avait trouvé dans l’abside « le coin intime » et l’avait si heureusement baptisé du nom de Palmarium : « L’abside reste l’une des plus étonnantes ombellas que les artistes d’antan aient jamais brodées pour abriter le Saint-Sacrement de l’autel. Ils semblent en avoir emprunté la forme à la végétation du pays où naquit le Christ, car ils ont planté une futaie de palmiers dont un fruit tombe en une goutte de sang, en un rubis de veilleuse devant le tabernacle. Et l’on y va, à cette abside où se tiennent les réserves de Dieu, par un chemin vraiment mystique, car les allées accouplées qui y mènent en filant de chaque côté le long de la grande nef, ont l’aspect claustral des routes hors le monde, des galeries des cloîtres ».

Rue St-Séverin

Une des plus anciennes de Paris. Elle fut élargie en 1678. La partie située entre la rue de la Harpe et la place St-André-des-Arts, partie qui n’est comprise dans le Ve arrondissement que jusqu’au boulevard St-Michel, remplace l’ancienne rue Macon qui existait déjà au XIIe siècle. Cette rue Macon devait son nom à l’abreuvoir Macon où avaient coutume de se réunir les filles du quartier au Moyen Âge. La rue doit son nom à l’église St-Séverin. L’abbé Prévost habita la rue St-Séverin.

No36. Ancienne auberge de l’Étoile qui existait au commencement du règne de Louis XIV.

No34. Dans la cour, mascarons et escalier en fer forgé.

No13. Enseigne du Cygne de la Croix.

No26. Ancienne inscription du nom de la rue, ainsi qu’au 24. Le mot « saint » a été gratté pendant la Révolution.

No22. Vieille maison qui fut hostellerie. Le 20 fut rôtisserie.

No12. Vieille maison.

No6. Impasse Salembière. Jadis Saille-en-Bien au XIIIe siècle (Viens salientis in bonum), puis cul-de-sac Salembrière, comme nous le dit une vieille inscription. Cette curieuse impasse était déjà fermée par une grille au XIIIe siècle.

No4. Ancienne inscription. Le mot « Saint » a été effacé à l’époque révolutionnaire.

No3. Porta l’enseigne de la Galoche, puis de l’Ile d’Amour. Appartint au président Lefeuve de La Falluère, au comte de Mauron et à Pierre de Sable (1721). On devrait bien démolir cette maison qui masque le chevet de l’église. Au 2, qui vient de disparaître, se trouvait la maison du théologien Fromageau, confesseur des condamnés à mort au XVIe siècle. Au chevet de St-Séverin se trouvait une antique fontaine et à côté était une sorte de cabanon où on enfermait les filles qui étaient uniquement nourries par la charité du passant.

Rue du Petit-Pont

Ouverte au XIIe siècle. Rue Neuve en 1230. Reconstruite au XVIIIe siècle. La rue a été élargie en 1907 et c’est ainsi que nous avons vu disparaître à l’ancien 10 un bel hôtel du XVIIe siècle orné d’un beau balcon et d’un motif sculpté à tête d’Hercule dont le musée Carnavalet a recueilli les épaves. Cet hôtel, que l’on appelait dans le quartier hôtel Pompadour, avait été quelque temps ambassade d’Espagne sous Louis XIV. Les maisons du côté impair sont toutes anciennes.

No19. Maison à pignon.

No9. Vieille maison ainsi qu’au 7, etc.

La place du Petit-Pont a été créée en 1782 lors de la démolition du Petit Châtelet. Sur cet emplacement s’élevait jadis la Tour de Bois que les Parisiens avaient élevée pour défendre le Petit Pont contre les Normands. Cette tour fut attaquée plusieurs fois, notamment en 886. Sur la façade de l’annexe de l’Hôtel-Dieu, annexe qui a été démolie en 1909, se trouvait avant 1908 une inscription (actuellement à Carnavalet) qui rappelait le nom des douze héros parisiens qui périrent pendant cette défense de 886, défense qui avait été organisée par Gozlin, évêque de Paris. La Tour de Bois fut remplacée en 1369 par le Petit Châtelet qui fut la résidence du Prévôt de Paris. Sous Henri III les Seize y firent pendre deux conseillers au Parlement. Le Petit Châtelet fut démoli en 1782.

Le Petit Pont occupe la place d’un des deux ponts des Romains. Il était jadis encombré de moulins et de maisons en bois. Il fut réédifié en pierres en 1185 par Maurice de Sully et fut souvent détruit par les inondations et le feu (en 1196, 1205, 1280, 1294, 1408, 1409, 1449, 1649, 1651, 1659). En 1394 il avait été réédifié par une amende payée par sept juifs. Incendié en 1718. Du Breul, historien de Paris, auteur du Théâtre des Antiquités de Paris, est né en 1528 dans une maison du Petit Pont incendiée en 1718. Après ce fameux incendie du 27 avril 1718 on ne reconstruisit plus les maisons. Le pont fut reconstruit une dernière fois en 1853. En 1848 une barricade établie devant le Petit Pont fut enlevée par le général Bedeau. À quelques pas de la place du Petit-Pont la rue St-Julien-le-Pauvre nous mènera rue Galande.

Rue St-Julien-le-Pauvre

C’était jadis le Vieux Chemin conduisant à St-Julien-le-Pauvre.

No14. Hôtel d’Isaac de Laffemas, gouverneur du Petit Châtelet et lieutenant civil au XVIIe siècle. C’était chez lui que les étudiants venaient vider leurs démêlés. (Porte surmontée d’une justice. Escalier.)

* No11. Église St-Julien-le-Pauvre. Doit son origine à un établissement hospitalier du VIe siècle où logea St-Grégoire de Tours. L’église primitive fut ruinée par les Normands en 886 et reconstruite. Elle fut de nouveau reconstruite au XIIe siècle par les soins de l’abbaye de Longpont et érigée en paroisse. Elle devint le siège des assemblées de l’Université jusqu’à la création des écoles de la Montagne Ste-Geneviève. Elle fut délaissée, et cédée en 1655 ainsi que le prieuré à l’Hôtel-Dieu qui en fit une simple chapelle. La cession fut faite, ainsi que nous le dit une inscription nouvellement posée sur la façade, par P. Meliand qui était alors abbé commendataire de St-Julien, et le cardinal Mazarin qui était alors administrateur de l’abbaye de Longpont. Cette cession fut confirmée par bulle du pape Alexandre VII (1659) et par les lettres patentes du roi Louis XIV (1697). Pendant la Révolution elle fut transformée en magasin à fourrages. Après la Révolution elle fut restituée à l’Hôlel-Dieu par décret impérial de 1805 et affectée en 1892 au culte catholique grec. Montyon, qui primitivement avait été enterré au cimetière de Vaugirard en 1820, puis en 1838 sous le péristyle de l’Hôtel-Dieu, y repose depuis 1877, et y a sa statue. On voyait jadis à St-Julien-le-Pauvre le tombeau des Ranavalet qui, disait l’inscription, avaient été, bien que frère et sœur, amant et maîtresse. St-Julien-le-Pauvre fournit un exemple excellent de la belle école du XIIe siècle. (Voir la chapelle de la Vierge, la sacristie, et assister, si on peut, à un office du dimanche.)

Dans la petite cour pittoresque qui précède la vieille et curieuse église nous voyons un vieux puits qui se trouvait jadis dans le collatéral de droite à l’intérieur de l’église, quand St-Julien-le-Pauvre était une basilique. Au chevet de l’église se trouvait jadis un autre puits dont l’eau « garissait tous les maux ». Adossée au chevet se trouvait la chapelle St-Blaise disparue aujourd’hui. Dans la cour un curieux et étroit passage dans une maison conduit au 50 de la rue Galande.

Rue Galande

Percée en 1202 sur le clos Mauvoisin, qui confinait au fief de Garlande, possédé en 1200 par Mathilde de Garlande, épouse de Mathieu de Montmorency. Le mot Galande est une altération de Garlande. Cette rue était encore il y a quelques années une des plus curieuses de Paris et elle faisait partie de la tournée classique dite des Grands-Ducs. Elle possède encore, malgré la trouée de la rue Dante, de la rue Lagrange, et les démolitions récentes, des maisons anciennes et curieuses.

No58. Vieille maison avec mansardes curieuses. Vieille maison au 65 bis.

No65. Hôtel des seigneurs de Châtillon au XVIIe siècle. Frises gracieusement sculptées.

No50. Curieuse cage d’escalier triangulaire. (Passage menant à St-Julien-le-Pauvre.)

No48. Emplacement de l’ancienne chapelle St-Blaise, rebâtie en 1684, qui était le siège de la Confrérie des Maçons et Charpentiers. Le bureau de la Corporation des Maçons fut successivement, avant 1789, rue de la Mortellerie, puis rue de la Harpe. En 1764 la chapelle St-Blaise fut vendue à l’Hôtel-Dieu par les Maçons et Charpentiers.

No57. Emplacement de l’ancien bouge du Château-Rouge ou de la Guillotine. C’était, dit-on, une ancienne demeure de Gabrielle d’Estrées. Gamahut y fut arrêté en 1885.

No46. Curieux escalier Louis XIII et même d’une époque antérieure à partir du second étage.

* No42. Bas-relief remarquable en pierre provenant de St-Julien-l’Hospitalier et représentant St-Julien dans une barque. La porte sur laquelle se trouve ce bas-relief servait d’entrée à un couvent d’Augustines.

No41. Curieux passage menant 12 bis, rue Domat. (Dans le passage nous voyons un vieil escalier Louis XIII et un vieux puits.)

No31. Maisons à pignon du XVe siècle. Solives sculptées.

No29. Maison à pignon du XVe siècle.

No27. Vieille maison. Toit curieux.

Du côté pair, en face du débouché de la rue des Anglais se trouvait la rue Jacinthe qui allait de la rue Galande à la rue des Trois-Portes, et qui a été détruite par le percement de la rue Lagrange.

Rue des Anglais

Existait déjà sous Philippe Auguste. La rue doit son nom aux écoliers anglais qui y demeuraient au Moyen Âge. J.-B. Rousseau, poète lyrique, naquit dans cette rue en 1678. Elle possède des vieilles maisons.

No4. Cabaret du Père Lunette. Fondé pendant la Révolution par le père Lefèvre qui était toujours coiffé d’une casquette à visière et qui portait d’énormes bésicles, d’où est venu le nom de l’établissement. Le père Martin lui succéda. Ce nouveau patron portait en sautoir sur sa poitrine les lunettes qui étaient l’enseigne du cabaret. Par curiosité on peut jeter un coup d’œil sur les peintures murales de cet établissement qui est un peu truqué aujourd’hui.

Rue Domat

S’appela rue des Plastriers en 1247, puis rue du Plâtre-St-Jacques avant 1864. Nom actuel en l’honneur du jurisconsulte Domat (1625-1696), qui fut l’ami de Pascal. Toutes les maisons de la rue sont anciennes et curieuses.

No4. Vieille maison. Au 6, maison à pignon.

No8. Maison curieuse du XVIe siècle, ainsi qu’au 10.

No12 bis. Passage aboutissant 41, rue Galande. Emplacement de l’ancien collège de Cornouailles fondé par Nicolas Galeran de Grève, clerc de Bretagne, en 1317, et réuni plus tard à Louis-le-Grand. Les bâtiments furent vendus à la criée en 1806.

La rue Domat se prolongeait jusqu’à la rue St-Jacques : elle a été diminuée par le percement de la rue Dante, qui a reçu son nom actuel en 1894, en l’honneur de l’auteur de la Divine Comédie (1265-1321). Cette rue Dante, percée il y a peu d’années, ne possède que des maisons modernes. Au 5 habite M. Émile Loubet, ancien président de la République.

Rue du Fouarre

La rue du Fouarre commençait jadis au quai Montebello : le percement de la rue Lagrange en 1887 lui a fait perdre une grande partie de son parcours et elle ne possède plus que quelques vieilles maisons du côté pair, et une seule, d’ailleurs moderne, du côté impair.

La rue du Fouarre s’est appelée rue des Escoliers en 1202. La partie basse s’est appelée rue du Trou-Punais à cause de l’égout de ce nom qui longeait la rue de la Bûcherie. Le nom de fouarre ou feurre était synonyme de paille ou fourrage. D’après les instructions sévères du pape Urbain V, les écoliers, par esprit d’abnégation, devaient écouter les leçons non assis sur des bancs, mais à terre et ils s’asseyaient sur des bottes de paille. De là vient le nom de rue au Feurre ou du Fouarre. De nombreux collèges étaient installés dans cette rue au Moyen Âge : entre autres les écoles des Quatre Nations : France, Normandie, Allemagne, Picardie. Le collège de Normandie était situé du côté pair sur l’emplacement du 8 (ancien 16). Le collège de la Nation de Picardie qui fut le dernier ouvert, et qui subsistait encore sous Louis XV, était du côté impair, à l’angle de la rue Galande. Il possédait une chapelle du XVe siècle dédiée à Ste Catherine qui se trouvait sur l’emplacement du sol de la rue Lagrange. Le Dante fréquenta les écoles de la rue du Fouarre en 1304 et il mentionne cette rue sous le nom de « Vico degli Strami ». Il suivait les leçons de Brunetto Latini, Florentin émigré après la chute des Gibelins, qui enseignait dans les écoles de la rue du Fouarre la philosophie et les lettres. Buridan, qui était maître de philosophie, habitait une maison qui se trouvait sur l’emplacement de l’ancienne annexe de l’Hôtel-Dieu près de St-Julien-le-Pauvre, annexe qui a disparu en 1908.

No6. Société pour l’instruction élémentaire fondée par Lazare Carnot (1815-1860). Le buste du fondateur a été placé en 1891. Nous voyons également quatre médaillons de faïence représentant : La Rochefoucauld, Francœur, Jomard et Albert Leroy.

No8. Emplacement de l’ancien collège de Normandie. (Guirlandes, mascaron.)

No10. Vieille maison assez curieuse.

La rue Lagrange, qui a absorbé toute la partie basse de la rue du Fouarre, a été ouverte en 1887. Elle doit son nom au mathématicien et astronome Louis Lagrange (1736-1813). Elle n’offre rien de particulièrement intéressant.

Rue de l’Hôtel-Colbert

Doit son nom à un simple hôtel meublé et non à l’hôtel dit à tort de Colbert. Ce bel hôtel, qui se trouvait à l’angle ouest de la rue Galande, avait été construit en 1650 par Goret de St-Martin, maître des comptes, et avait été décoré par le sculpteur Poissant. Il appartenait avant la Révolution à la famille des Isalis, greffiers au Parlement et sous l’Empire il fut transformé en imprimerie. Il fut démoli par le percement de la rue Lagrange. La rue de l’Hôtel-Colbert s’est appelée, en 1202, rue d’Arras, puis rue des Rats de 1300 à 1827.

No13. Rue des Trois-Portes. Cette rue existait au commencement du XIIIe siècle, et n’avait alors que trois maisons, d’où le nom de trois portes. Elle correspondait avec la rue Galande par la rue Jacinthe qui avait été jadis une branche de la rue des Trois-Portes. À l’angle de la rue Galande et de la rue des Trois-Portes s’élevait au XIVe siècle l’hôtel de Reilhac, confisqué par les Anglais en 1417 et qui revint ensuite à la famille de Reilhac, qui possédait également trois hôtels rue St-André-des-Arts contigus au Séjour d’Orléans. La rue des Trois-Portes possède des vieilles et curieuses maisons du côté pair.

No13. Ancienne maison ainsi qu’au 11.

* No10. Amphithéâtre de l’ancienne Faculté de Médecine (Voir 13, rue de la Bûcherie). À côté se trouvait le premier jardin botanique de Paris.

Rue de la Bûcherie

Date de la fin du XIIe siècle. Elle a été tracée sur le clos Mauvoisin, et doit son nom à de nombreux marchands de bois qui y demeuraient au Moyen Âge, et qui au XVIe siècle émigrèrent de ce quartier pour aller à la Rapée.

No9. Vieux puits dans la cour.

No11. Ancienne maison restaurée.

* No13. Ancienne Faculté de Médecine de 1472 à Louis XV. Commencée en 1472, agrandie en 1515 et 1568. En 1608 on fit l’acquisition de la maison dite de l’Image-Ste-Catherine, grâce aux libéralités du chanoine Le Masle des Roches, et on y établit le Musée d’Anatomie. L’amphithéâtre dit de Winslow fut construit en 1617 sur une maison qui était à l’enseigne du Cheval-Blanc et qui appartenait aux religieux de Ste-Geneviève dès 1430. La rotonde est du XVIIIe