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Raphaël et ses amis ourdissent un plan audacieux pour reprendre le château de Réas, mais leur victoire les conduit inévitablement à affronter les forces du mal. Agonisant, Nomrad est déterminé à parfaire ses desseins funestes avant de mourir. Il invoque alors les ténèbres et déclenche une bataille épique. Apprenant la défaite de ses alliés, le roi se sent trahi et use de magie noire pour plonger Raphaël dans un sommeil mortel. Les amis de Raphaël se retrouvent désormais face à l’épreuve ultime : découvrir comment détruire Nomrad une bonne fois pour toutes et sauver la vie de leur héros. Parviendront-ils à rétablir l’équilibre avant qu’il ne soit trop tard ?
À PROPOS DE L'AUTEUR
Originaire de l’île de Ré,
R.J.P Toreille puise son inspiration inépuisable dans la mythologie, l’histoire, la littérature et le quotidien, véritables sources nourrissant l’essence de ses écrits. Il est l’auteur d’une dizaine de romans publiés.
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Seitenzahl: 225
Veröffentlichungsjahr: 2025
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R.J.P Toreille
Raphaël 10
Et la Force du Phénix
Roman
© Lys Bleu Éditions – R.J.P Toreille
ISBN : 979-10-422-6483-3
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C’était un magnifique printemps, quelques mois après la quête des Portes de la Prophétie. Raphaël se trouvait sur l’île Dyeux, un lieu peu connu, habité par des magiciens, et il était le seul à savoir où il se trouvait. Armé d’épée et de bouclier, il parcourait l’île en interrogeant les magiciens sur deux sujets précis.
— Notre chef Lewis ne nous a rien dit sur ce que vous cherchez ; vous devez vous être trompé, expliqua l’un d’eux.
— Justement, il s’agit de tromper Nomrad pour l’envoyer sur une fausse piste et retrouver cette relique. J’ai visité six îles : Sin, Ouessant, Houaoedic, Molaine, Batsbréat et Moinearz.
— sans trouver la moindre trace, répondit Raphaël.
Les magiciens acquiescèrent, et Raphaël s’approcha des rochers au sommet d’une falaise surplombant la mer. Sans hésiter, il sortit quelques papiers de sa poche pour les lire attentivement, à la recherche d’un indice crucial : un document évoquant une relique en or ayant appartenu au roi Philippe de Réas.
— Cette relique, je la recherche depuis ma visite à la prison d’Arkalez, et il semblerait qu’elle se trouve sur cette île. Êtes-vous sûrs de n’en avoir jamais entendu parler ? demanda-t-il.
— Non, cela ne nous dit rien, répondit l’un des magiciens.
Sans perdre de temps, Raphaël décida de rejoindre l’école de magie pour découvrir où la relique était cachée. Un magicien l’aida en le téléportant jusqu’à l’école et, avant de disparaître, Raphaël le remercia :
— Merci pour votre aide concernant la relique.
— Pas de problème, elle ne doit pas être très loin ; si nous obtenons des informations, nous te les transmettrons, promit le magicien en claquant des doigts.
À l’école de magie, dans le parc, les élèves se reposaient sous un ciel changeant. Seul Arthur s’allongea aux côtés d’Alice, échangeant de tendres paroles, tandis que Charles et Plue observaient les nuages prendre d’étranges formes.
Arthur, allongé aux côtés d’Alice, la regardait avec un bonheur intense, si bien qu’ils se prirent la main. Alors, Alice lui murmura :
— Je t’aime, Arthur.
— Moi aussi, ma chère Alice, répondit-il.
Tandis qu’ils admiraient le ciel, les nuages se métamorphosant en formes surprenantes, Charles, près de Plue, esquissa un sourire et déclara :
— Regardez, ce nuage a la forme d’un cœur.
— Où ? demanda Céline.
Charles pointa alors du doigt le nuage qui, effectivement, ressemblait à un cœur.
Soudain, le prince Olivier arriva, inquiet :
— Avez-vous vu Raphaël ? Je le cherche depuis ce matin.
C’est alors que Raphaël réapparut et déclara calmement :
— Je suis là, Olivier.
— Où étais-tu passé ? Il est presque 17 h, s’inquiéta le prince de Réas.
— J’étais en pleine réflexion pour trouver une solution afin de stopper l’armée de Palès, mentit Raphaël avant de s’asseoir sur l’herbe.
Le prince Olivier lui pardonna et s’installa à ses côtés, s’allongeant comme les autres. Raphaël les rejoignit et s’exclama :
— Il y en a un autre en forme de trèfle !
Pendant ce temps, Bella aperçut, avec Rose, un nuage ressemblant à un adorable petit animal. Soudain, un autre nuage, en forme d’épée, vint trancher la tête de la créature, provoquant les sanglots de Bella et Rose :
— La pauvre bête !
Raphaël et Olivier observèrent Bella et Rose, intrigués par leur chagrin. Rose leur raconta alors le drame de ce nuage transformé en épée.
Raphaël se tourna vers Olivier :
— Tu m’avais dit qu’il y avait neuf îles à Réas, n’est-ce pas ?
— Bien sûr, répondit Olivier.
— En réalité, il y en a quinze, toutes habitées.
Intrigué, Olivier demanda à Raphaël le nom des six îles manquantes, et celui-ci lui donna la liste complète. Heureux de cette révélation, Olivier avoua qu’il ne les connaissait pas et se réjouissait de les avoir découvertes.
À ce moment, Rose se tourna vers Charles et lui offrit un long baiser passionné.
— Je te promets de toujours être avec toi, déclara Charles à Rose.
Raphaël, témoin des déclarations d’amour entre Arthur et Alice ainsi que celles entre Charles et Rose, remarqua également que Bella, Plue et Céline, seules pour l’instant, semblaient espérer trouver elles aussi l’amour.
Soudain, Raphaël se leva doucement, l’esprit préoccupé par une autre priorité. Olivier l’interpella :
— Raphaël, qu’as-tu donc ?
— Je pense à Réas, désormais sous le joug de l’armée de Palès. Depuis deux ans, le château leur appartient et nous n’avons toujours aucun plan pour le récupérer, répondit Raphaël avec gravité.
À l’écoute de ces mots, le sourire s’effaça sur les visages des autres. Raphaël quitta alors le parc, traversant fleurs et groupes d’élèves absorbés par leurs livres de magie, avant de rejoindre la reine Marianne dans une salle stratégique. Accompagné de ses parents et de son serviteur, il pénétra dans la pièce où la souveraine de Réas élaborait un plan pour reprendre le trône aux mains de l’armée de Palès.
Traversant les couloirs animés, il arriva devant la porte menant à la salle de réunion. Avec un soupir, il entra et retrouva Marianne et son serviteur, désormais rejoints par Jean et Marie, ses parents, alors que Marie s’exclamait aussitôt :
— Je pensais que tu voulais prendre l’air avec les autres, dit Marie.
— Je veux être utile, répondit-il.
Jean déclara fièrement :
— Ton courage est admirable, mon garçon.
Raphaël esquissa un sourire et interrogea Marianne sur le plan qu’ils avaient imaginé pour récupérer le trône de Réas. C’est alors que Marie, animée par une nouvelle idée, prit la parole :
— Nomrad est mon frère ; je ne peux pas le tuer, seulement le repousser. Il nous faudra de nombreux renforts pour protéger les victimes et éviter des blessures mortelles.
Marianne réfléchit à la déclaration de Marie, puis pense que son idée est bonne en observant la carte du château devant elle. Elle se tourne alors vers Édouard, son serviteur, et lui murmure quelques paroles à l’oreille :
— Bien, Majesté, répond le valet de Réas.
Alors que le serviteur quittait la pièce, Raphaël se questionna et demanda à la reine :
— Où est-il parti ?
— Tu vas bientôt comprendre, répondit la souveraine de Réas.
Mais soudain, le professeur Kurt et le magicien entrent dans la pièce, portant des rouleaux de papier. Ils les déplient et montrent des passages secrets donnant accès à plusieurs pièces du palais.
— Je vous conseille de passer par ici, car c’est le seul passage que l’armée de Palès ne contrôle pas et qu’elle ne surveille pas, propose le magicien.
— Merci, Hans Christan Rowlie, ta proposition est la meilleure, dit Raphaël.
— C’est normal, c’est fait pour ça, les amis, répondit le magicien, accompagné du professeur Kurt.
— Le problème, c’est que nous seuls, face à tout cela, ne pourrons jamais repousser l’armée de Palès du château, dit le professeur Kurt, très inquiet.
Marianne annonce qu’elle a un plan d’attaque et qu’elle souhaite suivre l’idée du magicien : emprunter le passage secret non occupé par l’armée de Palès, tandis que Marie s’occupera de Nomrad pour le repousser du château.
Alors, la souveraine plie la carte et, ensemble, ils quittent la pièce pour rejoindre les autres, afin que Marianne leur communique le plan d’attaque.
Ils marchent dans les couloirs désormais vides et arrivent dans le parc de l’école de magie, quand Raphaël crie :
— Les amis, nous avons un plan pour récupérer le château de Réas !
Nos amis lèvent la tête vers Raphaël et se lèvent. Céline demande alors :
— C’est quoi le plan d’attaque ?
— Venez, nous allons vous l’expliquer, dit Marianne.
Nos alliés suivent Marianne jusqu’à la pièce où elle avait élaboré le plan d’attaque. Réunis dans la pièce, Bella se demanda quels seraient les risques.
— Alors, le plan : je vous explique. Nous allons pénétrer dans le château discrètement, mais non pas par la grande porte ; nous emprunterons le passage secret qui se trouve ici, explique la reine de Réas en dépliant la carte et en montrant les passages d’accès au palais.
— Mais Nomrad ne captera-t-il pas notre présence ? s’interroge Bella.
Tout le monde regarde Bella et convient qu’elle n’a pas tort, puisque Nomrad peut capter la présence du bien. Alors Raphaël pense à une autre idée et propose :
— Je passerai seul avec ma mère par le passage secret, et nous infiltrerons le château de Réas. Ma mère a suffisamment de pouvoir pour repousser l’armée entière.
Jean et Marie approuvent particulièrement l’idée de leur fils unique, tandis qu’Olivier dit :
— J’ai peur qu’il t’arrive quelque chose. Je tiens à toi.
— Je m’en sortirai, ne t’inquiète pas, mon cœur, je t’aime, Olivier, mais fais-moi confiance, répondit notre jeune héros en regardant Olivier, le prince de Réas, qui se tenait face à lui, entre Charles, qui prend Rose dans ses bras, et Arthur, qui prend Alice dans ses bras.
Mais Céline regarde Rose et lui demande :
— C’est risqué, mais il faut tenter le coup, explique-t-elle.
Rose lui répond que l’idée est bonne, mais qu’il serait préférable d’avoir des renforts. Alors, la reine de Réas intervient en indiquant qu’elle a une autre idée en tête. Charles demande :
— Quelle est cette idée, Majesté ?
— Vous allez bientôt le découvrir, répondit la souveraine.
Même si Kurt Plue et le magicien voyaient dans les yeux de Marianne que les renforts pourraient être de proches connaissances, Marianne ne disait rien.
— Bien, moi, j’y vais maintenant avec Raphaël. Le soleil se couche, c’est le moment de passer à l’action, dit Marie, la mère de Raphaël.
— Fais attention à toi, ma chérie, et à toi, mon fils, s’inquiète Jean, le père de Raphaël.
La mère et le fils se rassurent, tandis que le soleil se couchait.
La nuit est tombée sur l’école de magie. Alors, Marie et Raphaël se retrouvent à l’entrée de l’école, où la reine Marianne déclare :
— Édouard va bientôt arriver avec les renforts. Envoie-moi un message par télépathie, Marie, dès que vous serez entrés dans le palais, ordonne Marianne.
Marie se montre totalement d’accord avec la reine et, en pleine nuit, Raphaël, armé de son épée et de son bouclier, accompagné de sa mère, quitte l’école de magie. Mais, une fois qu’ils traversent la barrière qui les protège de Nomrad, ils doivent faire preuve de discrétion afin de ne pas être repérés par les troupes de Palès.
Raphaël tremblait, et sa mère, Marie, le rassura en lui demandant :
— Tu es tremblant, tu as peur ?
— C’est que j’ai froid, mais ne t’inquiète pas, maman, j’ai l’habitude de me retrouver face à face avec l’armée de Palès, répondit Raphaël, notre jeune héros de vingt-neuf ans.
Ensuite, Marie s’approcha de Raphaël et le réchauffa en lui annonçant que le bien triomphera du mal, sentiment que partageait également son fils.
— Je suis heureuse de voir que tu penses comme moi. En route ! dit Marie à Raphaël.
Alors, avec discrétion, ils se dirigent vers le passage secret que Marianne de Réas leur a indiqué.
Dans cette nuit étoilée, Raphaël, accompagné de sa mère, prend la direction du château de Réas en toute discrétion afin de ne pas être repéré par les troupes de Palès.
Raphaël regarda sa mère, qui était devant lui, et lui murmura en silence :
— Maman, tu penses pouvoir y arriver à repousser Nomrad ?
— Absolument, mais il faut que je reste concentrée sur lui, car je sais de quoi il est capable. Mais comme je l’ai dit, je ne peux ni le tuer ni le neutraliser, seulement le chasser d’un endroit, répondit sa mère, Marie.
Alors, Raphaël pensa au château de Palès, mais sa mère expliqua rapidement que le château était plongé dans le mal, ce qui le protégeait de toute attaque éventuelle.
Soudainement, il entendit un bruit étrange. Ils tournèrent la tête vers la source du bruit et entendirent clairement des bruits de pas. Ainsi, ils se cachèrent derrière un rocher énorme.
— Restons ici, murmura la mère de Raphaël.
Par curiosité, Raphaël regarda discrètement la personne qui passait dans les parages.
Ils virent alors un soldat de Palès qui avait le dos tourné. Raphaël eut soudain une idée.
— Je reviens, chuchota-t-il.
Marie, sans voix, se demanda ce qu’il allait faire. Raphaël s’approcha du soldat de Palès et, avec son épée, il l’assomma en lui frappant le crâne. Mais il y en avait un autre dans le coin. Sa mère intervint alors et le tua en lui lançant un sortilège fatal en plein cœur.
— Tu n’as rien, Raphaël ? demanda sa mère.
— Je vais bien, maman.
Ensuite, Raphaël regarda sa propre mère et lui dit de prendre les armures des soldats et de les enfiler.
— C’est une idée très intelligente, dit la femme.
— Rien n’échappe à mon intelligence, maman.
En quelques minutes, ils enfilèrent les armures des soldats et, une fois habillés, ils continuèrent leur chemin vers le passage secret du château de Réas, sans inquiétude, car l’armée de Palès ne soupçonnerait rien du tout à leur sujet.
Dans cette nuit, Raphaël marchait dans son armure en regardant la pleine lune et en pensant à Olivier, qu’il aimait profondément.
Après quelques minutes de marche, ils arrivèrent au château de Réas.
Ils virent la dictature totalitaire en place : les habitants souffraient et étaient traités comme des esclaves.
— Deux ans de souffrance, les pauvres… s’attrista Raphaël.
— Dans quelques heures, ils seront libérés, répondit Marie.
Mais ils virent aussi des soldats des ténèbres surveiller les alentours afin de protéger le château contre les forces du bien.
Alors, Raphaël et sa mère marchèrent vers le fameux passage secret que leur avait mentionné Marianne de Réas.
Après quelques mètres, ils croisèrent un soldat de Palès qui leur demanda :
— Vous, soldats, où allez-vous ?
— Nous allons vérifier les alentours, répondit Raphaël sous son armure.
Le soldat de Palès s’en alla, et notre héros continua son chemin avec sa mère vers le passage secret.
Mais en arrivant, ils se retrouvèrent face à un champ au beau milieu de rien du tout, cherchant le passage secret.
Quand Raphaël marcha, sa jambe s’enfonça brusquement dans un trou. Il avait finalement retrouvé l’entrée du passage secret.
Il appela sa mère et, ensemble, ils entrèrent dans le passage secret.
Ils marchèrent dans le couloir, et Marie demanda :
— Où cela peut-il nous mener ? se questionna-t-elle.
— Je ne sais pas, nous verrons bien, répondit son fils Raphaël.
En arrivant au fond du couloir, ils se retrouvèrent devant une porte en bois. Raphaël frappa dessus avec sa main, et la porte s’ouvrit lentement. Il arriva alors dans une grande pièce où se trouvaient des domestiques et des soldats de Réas sans défense.
Pris de panique, ces derniers se calmèrent lorsque Raphaël et Marie arrachèrent leurs armures. Aussitôt, les domestiques et les soldats sautèrent de joie, crièrent et applaudirent :
— C’est Raphaël !
Une joie immense envahit la pièce, et les soldats demandèrent :
— Alors, le plan d’attaque ? Où est Marianne ?
— Le plan d’attaque, c’est que je vais devoir me fondre parmi vous et que Marianne arrive avec des renforts, répondit Raphaël.
— Mais attention, il ne faut pas que vous montriez votre joie, car Nomrad, mon frère, peut jouer sur les émotions. Il pourrait soupçonner quelque chose, expliqua Marie, la mère de Raphaël.
Soudain, ils entendirent un bruit étrange. C’étaient des soldats de Palès. Les domestiques et les soldats cachèrent alors Raphaël et sa mère.
— Tout le monde est convoqué dans la salle du trône immédiatement ! ordonnèrent les soldats de Palès.
Les soldats sortirent silencieusement et discrètement, comme à l’armée, et arrivèrent dans la salle du trône, où Raphaël et sa mère, Marie, étaient également présents.
La salle du trône et tout le château de Réas étaient dans le même état qu’avant la fuite de Marianne. Le château était toujours blanc, bleu et cristallisé. Seuls le drapeau et l’emblème avaient changé, car l’armée de Palès avait remplacé le drapeau de Réas par celui de Palès et retiré le blason du phénix pour le remplacer par celui de l’aigle de Palès.
Les soldats, les domestiques et les habitants du royaume étaient tous présents dans la grande salle du trône.
Quant à ce moment, les grandes portes s’ouvrent et Nomrad arriva, marchant vers le trône de Marianne avec ses sbires à ses côtés et l’armée de Palès qui encercle la salle du trône.
Nomrad, d’un ton barbare, demanda à tous où se trouvaient Raphaël et Marianne.
— Pour la millième fois, je veux savoir où sont Raphaël, Marianne et les autres, sinon vous serez bons pour une nouvelle torture, la plus féroce du monde des ténèbres ! imposa Nomrad, le roi de Palès, avec son sceptre à la main.
Mais personne dans la salle ne dit un seul mot. Nomrad s’avança lentement quand, soudainement, les portes s’ouvrirent et laissèrent entrer seule Marianne, la reine de Réas.
— Tu veux me voir ? Je suis là, Nomrad… et pas seule, s’exprima la souveraine.
Puis, un moment après, d’autres arrivèrent : Alice, Bella, Jean, Charles, Olivier, Kurt, Plue, Arthur, Céline, Rose, le Magicien et Édouard étaient présents. Mais d’autres renforts firent également leur apparition : madame Smith, le gardien, la fée Blanche, le Capitaine Benjamin, l’Enchanteur et le druide Lewis étaient là aussi.
Nomrad, furieux, ordonna à ses hommes de les attaquer.
— Anéantissez-les !
Les troupes de Palès allaient attaquer les alliés, mais l’Enchanteur repoussa les soldats de sa gauche et la fée Blanche de sa droite.
Nomrad brandit alors son sceptre contre Marianne, mais Raphaël s’interposa sur son chemin et déclara :
— Tu es peut-être le maître des forces du mal, mais sache que toutes tes idées ont échoué, tonton ! s’exclama méchamment Raphaël.
Le roi de Palès resta silencieux. Ses sbires se mirent en position d’attaque, mais le souverain leur ordonna :
— Ne faites rien, je m’en occupe, expliqua et décréta Nomrad.
Au moment où il allait brandir son sceptre, Marie s’interposa en criant :
— Si j’étais toi, je ne ferais pas ça ! Allez, tue-moi une seconde fois ! Tu es un lâche, qu’attends-tu ? hurla Marie.
Nomrad ouvrit de grands yeux. C’était sa propre sœur… Il savait qu’il allait avoir des complications.
Sa majesté se mit en position de combat, mais Marie lui répondit :
— Je préfère te prévenir que certains de mes pouvoirs sont aussi dangereux que les tiens !
— Tu feras quoi ? Réveiller la chose pour me détruire ? s’agace Nomrad.
Raphaël et les autres eurent un regard surpris et étonné. Tous étaient confus. Ils avaient entendu Nomrad parler de « La Chose », mais ils ne savaient pas de quoi il parlait.
Alors Bella dit à Plue :
— De quoi parle-t-il exactement ? chuchota-t-elle.
— Je ne sais pas, mais nous découvrirons ce que c’est ! répondit-elle.
Un silence important envahit alors la salle du trône. Tout le monde regarda Nomrad et Marie se faire face.
La mère de Raphaël lança un sortilège contre son frère, ce qui fit peur aux domestiques, aux soldats et aux habitants. Marianne cria alors :
— Venez de notre côté ! hurla la souveraine de Réas.
Les soldats et les domestiques, effrayés, se protégèrent en se plaçant du côté de Marianne.
— Tu crois pouvoir m’arrêter, petite sœur ? Mais tu perdras ! s’exclama le souverain de Palès.
— Méfie-toi des apparences ! Tu es tellement obsédé par le pouvoir que tu baisses ta garde ! répondit sérieusement Marie, la sœur de Nomrad et la mère de Raphaël.
Le roi de Palès entra alors dans une colère noire et attaqua sa sœur. Un combat féroce s’engagea entre le frère et la sœur.
Ils utilisèrent principalement la magie et leurs pouvoirs l’un contre l’autre. Nomrad perdit fortement son souffle et finit par disparaître avec ses sbires et ses soldats !
— Il va revenir avec des renforts, c’est sûr ! expliqua Marie.
Une explosion de joie envahit la salle du trône, car tous savaient que la dictature était enfin terminée.
Grâce à sa magie, Marie, la mère de notre jeune héros, fit remplacer les drapeaux et les emblèmes de Palès par ceux de Réas dans tout le royaume de Réas.
Au château de Palès, le souverain était assis sur son trône avec une énorme colère qui se voyait dans ses yeux rouges.
Il ne s’attendait pas à voir sa propre sœur devant lui pour l’affronter. Mais Andrew, son serviteur, qui était présent à ses côtés avec Roy, lui dit avec lenteur :
— Comment a-t-elle pu revenir ? demanda-t-il.
— Je n’en ai pas la moindre idée, Andrew. Je pense que Marianne y est pour quelque chose, expliqua le souverain de Palès avec colère.
Le valet de Nomrad resta silencieux pendant qu’Alia et Felicity arrivaient dans la salle du trône et s’approchaient du monarque. Felicity expliqua alors :
— Majesté, presque tout Réas est entre les mains de Marianne. Que faisons-nous ?
— Nous trouverons une idée, intervint Roy, situé près du souverain.
Nomrad se leva silencieusement, son sceptre en main, et s’approcha d’une fenêtre, pensif.
— Rappelez les soldats immédiatement ! ordonna Nomrad, le roi de Palès.
— Bien, j’y vais tout de suite, répondit Felicity.
— Je t’accompagne ! s’exclama Roy, qui avait envisagé de le faire.
Alors la méchante femme s’éloigna et quitta la salle du trône avec Roy pour rappeler les soldats. Sur leur chemin, ils croisèrent Luchiana et Néron.
— Qu’a exigé Sa Majesté ? demanda Néron.
— Il faut que nous rappelions les soldats, expliqua Felicity en regardant successivement Néron puis Luchiana.
— Il a sans doute un plan, j’en suis persuadée, intervint Luchiana.
— Il a un plan, confirma Roy face à Luchiana.
Sans poursuivre la conversation, ils marchèrent dans les couloirs pour retrouver les autres et mettre en vigueur les ordres de Nomrad.
Pendant ce temps, dans la salle du trône de Palès, Alia observait le monarque en réfléchissant.
Elle demanda alors :
— Avez-vous une idée, votre Majesté ?
— Non, je réfléchis, annonça Nomrad, le terrifiant roi de Palès.
Enfin, le monarque se retourna vers Andrew et lui ordonna d’aller chercher sa boule de cristal.
— Apporte-moi ma boule de cristal, Andrew. Je veux connaître les faits et gestes de Réas.
Le serviteur de Palès accepta la mission de son maître et s’en alla, tandis que Nomrad caressait son aigle noir.
Dans les couloirs du château, Andrew, le valet de Nomrad, se demandait quel serait le prochain plan de son maître.
Il arriva devant la porte menant aux sous-sols du palais, descendit les marches en silence et atteignit le laboratoire secret.
Il regarda à droite puis à gauche et aperçut la boule de cristal posée sur une table en bois. Il la saisit doucement.
Une fois l’objet récupéré, il sortit du laboratoire, remonta les escaliers et arriva enfin dans les couloirs du château de Palès.
Avec la boule de cristal en main, une pensée le traversa :
— Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai le sentiment que quelque chose de terrible va arriver, murmura-t-il.
Il était inquiet pour le roi de Palès, car il avait remarqué que ce dernier ne se sentait pas très bien depuis plusieurs mois.
Sur son chemin, il croisa un soldat de Palès qui l’interpella.
— Pardonnez-moi, mais je sens que Sa Majesté s’affaiblit à petit feu, s’inquiéta le soldat.
— Je l’ai remarqué aussi, mais le souverain est immortel depuis qu’il a goûté au fruit de l’arbre éternel, le rassura Andrew.
— Je veux bien le croire, mais j’ai un pressentiment effrayant, avoua le soldat.
Andrew le rassura une dernière fois avant de reprendre son chemin vers la salle du trône.
Quelques instants plus tard, il arriva dans la grande salle et resta stupéfait.
Le monarque était allongé au sol, tandis qu’Alia tentait de le réveiller.
— Qu’est-ce qu’il s’est passé ? s’inquiéta Andrew.
— Je ne sais pas, il s’est évanoui brusquement, répondit Alia, paniquée.
Le valet de Palès s’approcha rapidement, se mit à genoux et posa la boule de cristal au sol.
Il tenta de réveiller Nomrad, qui était inconscient.
— Majesté, réveillez-vous ! Majesté ! cria Andrew d’une voix forte.
Les paupières de Nomrad frémirent et il ouvrit lentement les yeux, visiblement affaibli.
— Je vais vous aider, Votre Majesté. Laissez-moi faire, proposa Andrew.
Le monarque accepta l’aide de son serviteur et, aidé d’Alia, il fut installé sur son trône.
Sans perdre de temps, Andrew décida d’ausculter Nomrad pour comprendre la cause de son évanouissement.
Il écouta son cœur, ses poumons et analysa ses muscles, mais son sourire disparut brusquement.
— Je sens que j’aurai une mauvaise nouvelle avec ton regard, Andrew, dit Nomrad d’une voix essoufflée.
Le valet de Palès se sentit malheureux, car l’évanouissement du monarque était encore plus grave qu’il ne l’avait imaginé.
— Votre Majesté, j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle à vous annoncer, déclara Andrew.
— Je t’écoute, répondit Nomrad.
— La bonne nouvelle, c’est que vous gagnez de plus en plus en puissance et en force… Mais la mauvaise, c’est que vous êtes en train de mourir à petit feu, avoua Andrew.
Alia perdit son sourire et devint inquiète pour Nomrad et sa survie.
Elle s’éloigna d’eux et s’approcha d’une fenêtre, ne pensant à rien d’autre qu’à la maladie du roi.
Elle était observée par le roi et Andrew, mais aussi par l’aigle noir qui était présent. Le souverain déclara alors :
— Je vous demande de ne rien dire à personne. Je veux que vous le gardiez pour vous, fit-il en touchant sa poitrine avec force.
Andrew et Alia firent la promesse au roi de ne rien dire, même pas à leurs alliés.
— Apporte-moi ma boule de cristal, Andrew, demanda Nomrad en reprenant son souffle.
Alors, le valet de Palès s’éloigna du souverain et récupéra la boule de cristal restée au sol.
Une fois saisie, il l’apporta au roi de Palès et se mit à genoux.
— La voici, votre Majesté.
Heureux, le roi de Palès prit sa boule de cristal et observa attentivement les images qu’il souhaitait voir.
Il regarda ce qu’il se passait actuellement à Réas et se remémora sa sœur Marie ainsi que la haine qu’il éprouvait à leur égard.
Alia, qui était toujours devant une fenêtre, se retourna vers le souverain absolu et attendit les ordres qui allaient lui être confiés.
— Quels sont vos ordres maintenant, Majesté ? demanda-t-elle en croisant les bras.