Reviens-moi, chéri - Tome 1 - Alissa P - E-Book

Reviens-moi, chéri - Tome 1 E-Book

Alissa P.

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Beschreibung

Delia a une vie parfaite. Elle est l’épouse d’un grand chef d’entreprise qui gagne des millions. Elle ne manque de rien et profite pleinement. Ça, c’est en surface. En profondeur, il y a le revers de ce faste : elle n’est pas comblée.
Edward ne lui accorde plus beaucoup de temps. Il n’a qu’une vision en tête : son empire. Ce quotidien, ça fait presque deux ans qu’elle le supporte. Durant les premiers mois, ce n’était pas aussi pesant. Mais la réalité est là : il lui manque.
Jusqu’où sera prête à aller Delia pour revenir quelques années en arrière ? Lorsqu’elle était la plus importante à ses yeux. Face à ses réflexions, Delia pourrait bien surprendre son mari. Mais comment ? Et cela lui fera-t-il prendre conscience que son mariage ne tient plus qu’à un fil ?


À PROPOS DE L'AUTRICE

Alissa P. est une Juriste-Écrivain ayant fait voyager sa plume de la rigueur à l’évasion. Son imagination vogue à travers plusieurs genres d’écrits depuis 2021, année où elle a commencé à publier sur Wattpad. Entre romances à l’eau de rose et romances érotiques, elle écrit ce qui lui vient à l’esprit. Elle écrivait à 8 ans. Elle écrit aujourd’hui pour faire rêver les lecteurs. Son souhait ? Faire sortir de sa tête toutes les idées qui ne demandent qu’à prendre vie.

« On a parfois besoin de rêver pour s’évader… Hors du Temps ! »

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ALISSA P.

 

 

REVIENS-MOI, CHÉRI

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

AVERTISSEMENT

 

 

Ce récit est une œuvre de pure fiction. Par conséquent, toute ressemblance avec des situations réelles ou avec des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.

 

Attention, ce livre contient des scènes de sexes explicites.

 

 

PROLOGUE

 

Nous nous sommes connues lors d’un événement important. J’étais chargée de projet événementiel, j’avais organisé un gala et il était l’homme riche en devenirs qui accompagnait des amis.

Je me souviens encore de sa première approche. J’en souris soudain et cesse de me brosser les dents, le regard songeur…

 

Je discutais avec un serveur dans la salle afin de lui demander d’apporter plus de petits fours pour les disposer sur la table du buffet.

En parallèle et depuis déjà une demi-heure, je remarquais le regard de cet homme posé sur moi : Edward Mills, un homme très important. Mais pas autant qu’aujourd’hui.

Il avait fait prospérer sa propre entreprise et il n’était parti de pas grand-chose, disait-on.

À ses regards, à ses sourires, il avait éveillé ma curiosité. Or, c’est vers le milieu de la nuit qu’il a osé m’approcher alors que j’observais la salle pour voir si tout était parfait.

Il s’est arrêté à mes côtés, l’air de rien, une flûte de champagne à la main, et a dit :

— L’un de mes amis m’a fait savoir que vous étiez la reine de cette soirée.

J’ai souri en pivotant légèrement, le dévisageant de près. Je l’ai trouvé séduisant. Enfin, les journaux et les réseaux sociaux s’en donnaient à cœur joie sur ce mythe que Edward Mills était charismatique, séduisant. Mais je le voyais de mes propres yeux, je me faisais moi-même ma propre idée. Et je considérais qu’ils avaient tout à fait raison.

 

Nous avons discuté du gala, puis nous avons échangé nos numéros après qu’il me l’ait demandé de manière peu commune. Jamais encore un homme n’avait utilisé cette approche.

— Puis-je avoir ton numéro personnel? m’a-t-il demandé après que je lui aie permis le tutoiement. C’est au cas où j’aurais besoin d’une personne avec autant de goût, pour organiser une réunion professionnelle. Je crains de tomber sur ta messagerie avec ton numéro pro. Tu dois avoir énormément de demandes et je comprends pourquoi lorsque je regarde cette salle.

J’ai ri et je le lui ai donné sans détour, puis j’ai ajouté :

— Sur tous mes appels, je te ferai passer en priorité.

Il semblait satisfait, ses yeux pétillaient en entendant ma réponse.

— Excuse-moi, je dois aller en cuisine, ai-je dit.

Je travaillais, malheureusement, je ne pouvais pas continuer à discuter plus longtemps bien que ce ne soit pas l’envie qui me manquait.

— Je t’en prie. Je t’attends ici?

Je ne m’attendais pas à cette réponse. J’imaginais qu’il serait allé retrouver ses amis.

— Si tu le souhaites. J’en ai pour une dizaine de minutes.

— Bien, je t’attends.

Je lui ai souri et me suis éloignée, son visage à l’esprit.

J’ai pris un peu plus de temps que prévu, car je devais vérifier d’autres choses, et mon téléphone a vibré dans ma poche. Je l’ai saisi et ai ri avant de décrocher. Cet homme était surprenant.

— Allô?

— M’aurais-tu posé un lapin? Ai-je été trop lourd?

— Pas du tout. Je finis de gérer la cuisine et je te rejoins. D’ailleurs… en acceptant ton appel, je t’ai bien fait passer en priorité sur les questions des serveurs.

— Je fais de même en patientant près du buffet tout seul. Je suis comme un homme qui n’a pas d’amis alors que j’attends uniquement la meilleure compagnie que je n’ai jamais eue durant ce genre d’événement ennuyeux.

— J’imagine que tu dois dire ça à beaucoup de femmes.

Je scrutais les petits fours fumants et j’indiquais de la main qu’ils devaient rapidement aller sur le buffet.

— Jamais. Ce sont plutôt les femmes qui me le disent, mais je ne sais jamais avec quelle intention.

— Si je suis une aussi agréable compagnie, tu pourras donc m’attendre toute la soirée?

— Tu n’as pas besoin de me le dire deux fois.

J’ai adoré parler avec lui. J’ignorais si ce n’étaient que des paroles, mais je les acceptais venant de lui.

— Tu n’auras pas à attendre et je n’aurais pas à le répéter. J’arrive.

— J’attends.

En raccrochant, je me suis mise à sourire toute seule.

D’habitude, je ne me laisse pas aborder ainsi et aussi longtemps. Je ne donne même jamais mon numéro personnel. Mais cet homme… il y avait quelque chose en lui qui me plaisait – ce n’était ni son prestige ni son argent. Son approche et les quelques mots échangés m’ont donné envie de continuer.

 

Je suis retournée dans la salle après avoir terminé de donner les directives.

— La reine de la soirée, a-t-il souri.

Un serveur passait par là, un plateau en main sur lequel étaient disposées des flûtes de champagnes. Edward a saisi l’une d’elles à la volée et me l’a tendue.

— Dis-moi, pourquoi es-tu devenue chargée de projet événementiel?

Je l’ai prise.

— Pourquoi cette question?

— Pour apprendre à te connaître. Ton absence m’a fait comprendre que je voulais en savoir plus sur toi. J’ai une vingtaine de questions te concernant. Mais je m’y prends mal. Avant tout, es-tu célibataire?

— Je suis célibataire et pour ta première question…

Je sentais que j’étais séduite.

— J’adore cet enthousiasme quand tu en parles. (Il a fait un pas pour être plus proche de moi) Je suis également célibataire.

Finalement, nous avons conversé toute la soirée.

À la fin, il est parti en premier. Il raccompagnait ses amis et je devais rester pour contrôler le rangement. Mais c’est en me souhaitant une excellente fin de soirée que nous nous sommes dit au revoir.

De courts au revoir.

Les jours qui ont suivi, il m’a invitée à dîner avec lui dans un restaurant. J’ai constaté que mis à part le fait d’être un homme connu amassant pas mal de dollars, il était un homme simple qui pourrait bien me correspondre.

 

Les jours ont défilé, nous nous parlions souvent. Puis les mois ; nous avions entamé une relation.

Une année et demie s’était écoulée ainsi et il m’a fait sa demande en mariage. Je ne m’y attendais pas. Edward Mills, épris de moi à ce point? Au point de vouloir faire de moi son épouse? Il était vrai que notre relation se déroulait très bien. J’avais des sentiments pour lui, nous nous entendions bien, il m’écoutait, je l’écoutais, nous rions, nous discutions de choses sérieuses et nos rapports intimes étaient extraordinaires. Mais je n’avais jamais pensé que nous irions aussi loin, aussi rapidement. Pourtant, cette idée m’a énormément plu. C’était fou, mais follement beau.

 

Nous nous sommes mariés quelques mois après. J’avais tout organisé moi-même, avec mes connaissances de chargée de projet événementiel.

Je n’aurais jamais cru qu’un jour, je m’occuperais d’un projet me concernant et encore moins de mon mariage.

Edward a acheté une immense propriété non loin du centre de San Francisco, et tout se passait pour le mieux entre nous.

 

Toutefois, les choses ont rapidement changé pour moi. Dans mon travail, plus personne n’osait m’embaucher. Les gens craignaient que je me plaigne à Edward s’ils osaient me reprendre ou s’emporter – dans l’événementiel, ça arrive souvent : le client est roi. Je n’étais plus Delia Jones, mais Delia l’épouse de Edward Mills, le riche homme d’affaires californien. J’avais donc de moins en moins de projets à réaliser.

De son côté, Edward a commencé à voir son entreprise grandir à un point qu’il n’imaginait pas.

Alors, entre moi, ayant du mal à travailler, et Edward se plongeant corps et âme dans son entreprise… mon quotidien devenait bien triste et ennuyant.

 

Je reprends mon brossage de dents, le regard perdu dans le vide. Songer à notre rencontre m’a fait sourire, mais le retour à la réalité est tout autre.

— Chéri? je chuchote en ouvrant doucement la porte de son bureau. Il est tard, viens dormir.

Il est assis derrière son bureau et a le nez plongé dans un amas de feuilles.

— Plus tard, me dit-il sans lever les yeux vers moi.

Il ne me regarde même plus… Pourtant, le soir où tout a commencé, il ne pouvait détourner son regard de ma personne.

— Tu en as pour longtemps? On pourrait regarder un film quand tu finis?

Soudain, il lève ses yeux d’un bleu gris.Ils ont toujours le même effet sur moi : ils me donnent envie.Edward me donne envie. Son regard sérieux quand il travaille me captive. Et quand il sourit… c’est tout mon corps qui ne m’appartient plus pour s’offrir à lui, à sa guise.

Edward est le premier homme à avoir éveillé cela en moi. À m’avoir fait connaître le désir qui brûle la chair. La chair qui ne demande qu’à se perdre dans le plaisir. Mais cela fait deux ans que de ce côté, c’est… expéditif.

— Je n’ai pas le temps, ferme la porte s’il te plaît.

Il a éveillé mon désir. Ça fait tellement longtemps : trois mois, si je ne me trompe pas.

— Je peux t’aider? demandé-je en avançant dans la pièce.

Je contourne le grand bureau en chêne.

— M’aider?

Il me suit du regard, la mine sérieuse. Cela fait longtemps qu’il n’a pas ri… Son sourire envoûtant du soir de notre rencontre, de notre lune de miel, cela fait deux ans qu’il ne l’affiche plus.

Que se passe-t-il entre nous? Le travail lui prend-il tout son temps, ou bien y a-t-il une autre femme derrière son comportement?

— Edward…, chuchoté-je une fois à ses côtés.

Je me penche et pose mes lèvres sur les siennes avec tendresse. Mais lui n’a pas ce temps. Il me décale à l’aide de sa main, avec dextérité, et me fait m’asseoir à califourchon sur lui. Mes jambes galbées prennent place de part et d’autre de lui.

J’entends déjà le bruit de sa ceinture et ses baisers sont loin d’être langoureux. Il m’embrasse, mais ce n’est pas passionnel.

Je décide alors de mettre fin à notre baiser.

— Tu veux voir mon ensemble, chéri? Je l’ai acheté il y a peu.

Je dénoue le nœud de ma robe de chambre en satin et laisse celle-ci glisser le long de mes épaules. Elle finit sur le sol.

— Même nue, tu es magnifique, dit-il en embrassant mon cou.

Il ne me regarde pas, il ne prend plus ce temps…

Cette nuisette est-elle trop simple? Je la trouvais pourtant jolie… Une nuisette blanche en satin.

Il prend simplement le temps de la lever, de mettre mon tanga sur le côté et de positionner son sexe vers mon vagin. Il n’y a plus de caresses depuis un moment entre nous. Je ne comprends vraiment pas…

Je désire tellement le toucher, lui chuchoter que je l’aime, qu’il me manque, que je le désire à un point…

J’ai le sentiment de ne plus éveiller de fougue en lui. Ça me terrorise…

Un coup de reins, il entre en moi. Je commence à faire des hauts et des bas sur son sexe, car j’ai envie de lui, mais mon cœur est triste.

 

Nos lèvres ne se soudent pas, ça me manque. Ses gémissements sont… ils manquent d’expression. Les miens aussi d’ailleurs. C’est uniquement du sexe. Nous pourrions être deux inconnus, que ce serait pareil. Pourtant je suis sa femme, je partage sa vie. J’ai dit oui pour vivre le reste de mes jours avec lui, pour qu’il n’y en ait pas une autre. Pour que je sois la seule et l’unique tout comme durant nos un an et demi ensemble. J’ai dit oui pour renforcer nos liens, mais…

Trois minutes, il éjacule et bascule la tête contre l’appuie-tête de son fauteuil de bureau.

Je n’ai pas joui, je reste sur ma faim, déçue.

— Chérie, murmure-t-il en retirant son sexe du mien.

J’ai tant à dire et pourtant, rien ne sort. Je suis tellement déçue… Il n’y avait aucune connexion entre nous, aucun mot doux, aucune caresse.

— Je dois reprendre, c’est très important.

J’ai compris. Je me lève, et remets mes vêtements convenablement.

Il ne m’a rien dit concernant ma nuisette et le fait que je n’aie pas joui. Avant, m’entendre et me sentir jouir étaient ce qui le faisait jouir à son tour. Et ses compliments étaient plaisants à ouïr.

— Je te laisse travailler, dis-je sans expression.

Je ramasse ma robe de chambre et l’enfile en me dirigeant vers la porte de son bureau.

— Delia.

Je me tourne.

— Je t’aime.

Il me décoche un sourire.

Est-ce la vérité? Je l’ignore, mais c’est pour cela que je reste : car moi aussi, je l’aime.

1

 

 

— J’adorerais être sur un projet aussi incroyable, dis-je en étant au téléphone.

Celui-ci est posé contre la crédence en marbre blanc de la cuisine.

— Viens, tu m’aideras à l’organiser, me propose Penelope.

Une grande amie dont je ne peux me passer. Nous sommes dans la même agence d’évènements.

— Je ne sais pas si les clients…

Elle m’interrompt aussitôt en un claquement de langue.

— Tut tut! Qui le saura? Nous sortons acheter ce qu’il faut, nous allons voir les fournisseurs et…

Je l’écoute sans réellement le faire. J’ai le sentiment que depuis un moment, je ne suis pas heureuse… Ce projet pourrait me faire sourire, mais c’est un moment d’excitation assez court. Edward revient à mon esprit. Il me manque énormément et je pense sans cesse à lui, à nous.

Notre rencontre m’a rendue extrêmement heureuse. Je suis réellement tombée éprise de lui – ce n’est pas pour son argent comme certains le croient.

Edward est si attentionné, amusant, coquin, sérieux quand il le faut… Il est… Enfin, il était. Aujourd’hui, il n’est que ce dernier point : sérieux. Beaucoup trop sérieux. Et il me manque terriblement. De lui parler me manque, de le toucher avec patience et impatience me manque, de l’entendre rire me manque, ses allusions coquines me manquent, ses regards d’amour envers moi me manquent… Je le vis mal. Très mal.

Nous approchons de notre anniversaire de mariage, je suis certaine qu’il va l’oublier.

— Delia ? Delia !? Le lait!

Je sors de ma rêverie. J’ai cessé de remuer le lait, il a débordé. J’éteins la plaque et pose mes mains de part et d’autre de celle-ci.

— Excuse-moi, je… J’étais ailleurs.

— Je vois ça. Bon, ça t’intéresse de travailler sur ce projet avec moi? Ça te viderait un peu la tête avec… tu sais…

Elle sait. Je lui en ai parlé. J’avais besoin de me confier à quelqu’un de confiance. Ma mère ne me comprend pas, insistant sur le fait que je doive épauler mon mari.

— J’aimerais beaucoup Penelope, mais je vais refuser.

— Sérieux?

Sa voix est morne.

— Oui. Je dois essayer de sauver mon couple. J’ignore ce qu’il se passe, mais je n’arrive pas à penser à autre chose. Je suis désolée…