Lui qui trouble mes sens - Alissa P. - E-Book

Lui qui trouble mes sens E-Book

Alissa P.

0,0

  • Herausgeber: Ô Plaisir
  • Kategorie: Erotik
  • Sprache: Französisch
  • Veröffentlichungsjahr: 2023
Beschreibung

1ère HISTOIRE : Le meilleur ami de mon frère

Tomber amoureuse du meilleur ami de son frère est assez banal comme situation. Les choses évoluent lorsque ce premier doit passer le week-end dans la chambre à l’autre bout du couloir. Et tout pourrait bien prendre une autre tournure, lorsque la principale concernée tient un journal dans lequel elle y écrit ses fantasmes avec ce garçon qui trouble ses sens et éveille ses désirs de jeune femme en fleurs. Que pourrait-il se passer en un week-end ? Si en plusieurs années, rien ne s’est jamais produit. La féminité révélée de la jeune femme mettra-t-elle le jeune homme en ébullition ? Et s’il trouvait son carnet secret ? Se déciderait-il à assouvir le moindre fantasme de cette jeune femme qu’il a presque vu grandir ?

2ème HISTOIRE : Mon meilleur ami : Best & Sex Friends

Il y a eu une amitié très spéciale entre lui et moi. Elle a mélangé affection et attirance, ce qui a conduit à une relation mêlant désirs et sexe. Mais tout ceci date d’il y a plusieurs mois. Depuis, nous avons d’un commun accord mis fin à tout cela. Il a rencontré une fille, et moi, un garçon me plaît. Enfin, c’est ce que je croyais. Il y a quelques semaines, ce dernier et moi, nous avons franchi un pas, mais celui-ci ne me transporte pas. Je m’imagine avec lui, qui trouble mes sens. Un week-end près de celui qui m’a tout appris, pourra-t-il me permettre de comprendre ce que j’éprouve ? La tentation liée aux souvenirs pourrait me faire basculer vers ce passé auquel nous avons mis fin. Nous laisserons-nous séduire ou déciderons-nous de nous arrêter au premier tissu frôlé ? Est-ce de l’amour ou une simple attirance corporelle ?

3ème HISTOIRE : Mon meilleur professeur : meeting hasardeux ?

Quand Sofia Cole apprend que son professeur de Mythes littéraires doit se rendre à un meeting ce week-end, elle ne réfléchit pas et saute sur les derniers billets en vente. À une heure de l’université, elle espère bien se rapprocher de celui qui trouble ses sens depuis presque déjà deux ans. Mais que se passera-t-il lorsque Nathaniel Steele l’apercevra ? L’ignorera-t-il ou autorisa-t-il plus de proximité entre eux, loin de l’université et de son règlement interdisant une quelconque relation professeur-élève ? Ce week-end permettra-t-il à Sofia de vivre quelque chose dont elle rêve depuis des années ?



À PROPOS DE L'AUTEURE

Alissa P. est une Juriste-Écrivain ayant fait voyager sa plume de la rigueur à l’évasion.
Son imagination vogue à travers plusieurs genres d’écrits depuis 2021, année où elle a commencé à publier sur Wattpad.
Entre romances à l’eau de rose et romances érotiques, elle écrit ce qui lui vient à l’esprit. Elle écrivait à 8 ans. Elle écrit aujourd’hui pour faire rêver les lecteurs.
Son souhait ? Faire sortir de sa tête toutes les idées qui ne demandent qu’à prendre vie.
« On a parfois besoin de rêver pour s’évader… Hors du Temps ! »

Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:

Android
iOS
von Legimi
zertifizierten E-Readern
Kindle™-E-Readern
(für ausgewählte Pakete)

Seitenzahl: 142

Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:

Android
iOS
Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.



ALISSA P.

LUI,

QUI TROUBLE MES SENS !

Un week-end où tout peut basculer ?

AVERTISSEMENT

Ce récit est une œuvre de pure fiction. Par conséquent, toute ressemblance avec des situations réelles ou avec des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.

Attention, ce livre est un recueil d’histoires érotiques contenant des scènes de sexes explicites.

Aux États-Unis, le collège comprend trois années et le lycée quatre années. Ensuite, c’est l’université. Ce sera utile pour comprendre les histoires.

 

 

 

 

 

 

 

Histoire 1

Le meilleur ami de mon frère

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1

 

 

— Allez, Patty, vas-y! m’encouragé-je.

J’expire, me regarde une dernière fois dans le miroir et quitte ma chambre.

Je ne peux pas passer à côté d’une occasion comme celle-là. Il est ici, je dois en profiter. J’ignore lorsqu’il reviendra à la maison puisque mon frère est à présent à l’université. Il ne rentre que pour les vacances – et encore. 

Je longe le couloir de l’étage et m’arrête devant une porte.

Ne pas entrer! 

C’est la pancarte qui trône sur celle-ci. Une pancarte noire dont l’écriture est blanche. Quel idiot, ce frère ! Comme si j’allais entrer dans sa chambre qui sent… Je ne connais pas de mots assez fort pour décrire l’odeur nauséabonde qui s’en dégage.

Il a deux ans de plus que moi. J’en ai dix-sept, pour le moment. Dans trois mois, je vais sur mes dix-huit ans et mon entrée en faculté de Lettres.Je m’égare, mais j’hésite à toquer. 

Je baisse les yeux et examine ma tenue : un legging gris et un débardeur. Depuis la dernière fois que je l’ai vu, ma poitrine a grossi. J’espère qu’il s’en apercevra… Je ne suis plus cette jeune fille d’il y a quelques mois.

Je glisse ma main droite dans mes longs cheveux châtains envoyés en arrière; ils n’ont aucun volume, mis à part quelques tristes boucles naturelles à leur longueur. 

Je soupire. Dois-je faire demi-tour? J’ai tant envie de le voir… De toute manière, je ne perds rien à toquer. Ce que je m’empresse de faire, et un sentiment d’inquiétude me gagne. 

Je me répète ce que je dois dire, ce que je dois faire, lorsque…

— Entrez.

C’est lui! C’est sa voix… Elle est plus grave que dans mes souvenirs, mais je la reconnaîtrai parmi mille.

Je pose ma main sur la poignée de la porte et l’abaisse. Mon rythme cardiaque prend une allure extrême lorsque mes yeux se posent sur lui : Tayden.Il est… si beau. 

J’adore ses cheveux bouclés au carré mi-long d’un blond miel. Ceux-ci lui tombent sur le devant des yeux, de part et d’autre de son fin visage. Ses lèvres rosées légèrement pulpeuses m’hypnotisent, mais mon regard se perd soudainement dans le sien lorsqu’il envoie ses cheveux en arrière à l’aide de sa main gauche. 

— Salut Patty.

Il m’appelle toujours par mon surnom… Au moins, il ne m’a pas oublié.

— Sa… Salut Tayden. Euh…

Il lâche un large sourire et se lève du lit de mon frère où il était assis.

— Greg est parti acheter des boissons. Il paraît que tu as bu la dernière bouteille.

Je deviens écarlate. Quel imbécile, ce frère! Pourquoi lui expliquer ça!? Il me fait passer pour je-ne-sais-quoi, car j’imagine bien qu’il le lui a dit de manière moqueuse.

— C’est plutôt lui, grincé-je. 

Tayden éclate de rire et se place devant moi. Il est si proche… Mes narines hument discrètement son odeur; toujours la même. Celle du bois de santal : chaleureuse et envoûtante.

— Tu avais besoin de quelque chose? Il ne devrait plus tarder. 

— Oh euh… Je cherchais quelque chose.

Toi…

— Tu peux revenir lui demander quand il rentre.

Il est si beau quand il parle… Son tee-shirt blanc lui va si bien, et son jogging noir…

— Patty ?

— C’était assez important. Je suis certaine que c’est lui qui l’a pris.

— Ah oui? Qu’est-ce qu’il t’a pris?

— Oh euh… 

— Désolé, c’est peut-être personnel.

Il est si parfait… 

Tayden est le meilleur ami de mon frère depuis le début du lycée. Ce dernier le ramenait souvent à la maison pour leurs exposés ou pour discuter, et moi je… Je suis tombée amoureuse de lui.

Personne n’est au courant : ni mes parents ni mon frère – surtout pas lui! et encore moins Tayden.

D’ailleurs, lorsque j’étais au collège, il sortait avec une fille blonde super canon. Je l’ai entendue le dire à mon frère. Mais même ainsi, je n’ai pas pu mettre fin à ce que je ressentais.

Comment vous dire qu’il est l’homme parfait à mes yeux? Il a toujours été adorable avec moi. Une fois, en venant à la maison pour faire un exposé avec Greg, il m’a ramené une part de pâtisserie, juste pour moi. Ce devait être parce que j’étais jeune, mais j’ai adoré cette attention à mon égard.

Il me souriait lorsqu’il me croisait dans les couloirs du lycée et ça me rendait davantage amoureuse de lui. 

— Patty ?

— Je peux entrer pour chercher dans sa chambre? Il ne voudra pas que je le fasse quand il reviendra, c’est certain…

Tayden se met à rire et s’éloigne de la porte.

— Fais comme chez toi. Ce sera notre petit secret.

Sur ces mots, il me lance un clin d’œil qui le rend d’autant plus incroyable à mes yeux… 

Je hoche timidement la tête et mets un pied dans la pièce. Pour une fois, l’air est respirable, mais je ne doute pas que Tayden en soit le responsable. 

J’entends tout à coup la porte se fermer. Je me tourne vers elle.

— Tu sais où chercher? me demande-t-il en faisant un pas dans ma direction.

Mon corps devient brûlant, mes mains moites et ma respiration irrégulière face au fait que je sois seule avec Tayden dans la chambre de mon frère. 

Je ne me suis jamais retrouvée dans cette situation… 

— Patty, ça va? 

Il fait un deuxième pas vers moi.

— Je ne sais pas… où chercher. 

Je bégaye en le fixant. Ses yeux gris, ses cheveux… Il fait un autre pas et ça n’arrange donc rien à mon état. 

— Je peux t’aider, Patty.

Sa voix… Un autre pas…

— Je… En fait…

— Que cherches-tu, Patty? Je peux t’aider, tu n’as qu’à me le demander. 

— Je…

Un autre pas, nous sommes face à face.

— Oui, Patty?

Ses yeux sont plantés dans les miens, comme un temps s’annonçant tempétueux au-dessus d’une forêt.

Son odeur est si envoûtante… Si vous saviez comme il me plaît.

La première fois que je l’ai vu, c’est quand il est venu à la maison pour faire un exposé avec mon frère. Je l’ai trouvé mignon, agréable à écouter, à regarder –quand il s’est présenté à nous, mes parents et moi, avant de monter dans la chambre de mon frère.

Puis, j’ai commencé à éprouver des choses et avec ma meilleure amie Mayra, nous avons compris que je ressentais une forte attirance pour lui. 

À cette époque, j’avais treize ans. Je ne prenais pas ça au sérieux. En revanche, en voyant que mes sentiments devenaient chaque fois plus lourds, plus présents, je me suis dit que ce n’était peut-être pas si… passager. 

Ça fait six ans maintenant que Tayden m’attire en secret. Six ans qu’il me plaît.

Je suis à présent une jeune femme et je vais sur mes dix-huit ans. Je me demande si… je pourrais l’intéresser. 

— Patty.

— Je vais… Je vais regarder dans son armoire.

Je fais un pas à reculons et mets fin à ce contact visuel qui rend mon corps ardent. 

Je fais coulisser l’une des portes de l’armoire et mon regard balaye les étagères. Vous vous doutez bien que mon frère ne m’a rien pris, n’est-ce pas? Ce n’était qu’une excuse pour voir Tayden et je n’imaginais pas finir seule avec lui dans la chambre de mon frère. Avec ce garçon qui me trouble tout entier depuis des années. 

— J’insiste, je peux t’aider, Patty.

Sa main gauche se place sur la porte de l’armoire et il se rapproche de moi, par-derrière. J’en reste immobile.

Je ne m’attendais pas à autant de proximité, à autant de… mots, entre nous. 

— Patty.

Je sens son souffle contre ma chevelure. Que se passe-t-il? Est-ce parce que mon frère n’est pas là? L’attiré-je? Je…

— Réponds-moi, je t’en prie, Patty.

Sa main droite se pose sur ma hanche et je sens son bassin se coller contre mon corps. 

Mes yeux fixent l’étagère devant moi, sur laquelle sont pliés – si l’on peut appeler ça ainsi – des sweats.

— Patty.

Sa main droite se remonte.Que se passe-t-il? Je…

— Cherches-tu ceci?

— Mmh…

Sa main glisse dans mon legging, vers ma culotte. Il me vole un gémissement.Mon premier gémissement… Enfin, le premier qu’il me prend directement. Les autres, il me les prend dans mes rêves et lorsque je me fais plaisir seule.

— Mmmh…

Je sens ses doigts contre mon mont de Vénus. Ils sont tièdes, ce qui me plaît, créant ainsi un équilibre avec mon bas ventre qui est brûlant. 

— Patty, tu sais… nous avons quelques minutes avant que ton frère ne revienne.

Qu’entend-il par là? Je… Je ne comprends pas… Je crains de mal comprendre.

— Aimerais-tu que je fasse descendre mes doigts? chuchote-t-il.

Cette idée me fait gémir de manière lascive et je sens mon sexe devenir pétulant.

— Tayden…

— Tu me plais, tu sais.

Mes yeux s’écarquillent et je tourne la tête, sans changer de position. Nos regards se soutiennent aussitôt, sans le moindre effort.

— Je te plais?

— Bien sûr. Tu ne t’en es jamais rendu compte? J’ai pourtant essayé de te lancer des indices, ma Patty.

Sa Patty… 

— Je… Je n’en savais rien…

— Je sais que je te plais, je l’ai remarqué. 

— Mais… comment?

— Tes yeux, mon ange.

Son ange…

— Ton ange? balbutié-je.

Ses doigts caressent mon mont de Vénus avec douceur.

— Mon ange, oui. Veux-tu que mes doigts descendent?

— Je… 

J’en brûle d’envie. Cette sensation de ses doigts non loin de mon intimité me rend bien plus fébrile que lorsque c’est moi qui le fais en pensant à lui…

Mais…

— Et si mon frère arrive?

— J’ai fermé la porte à double tour, dit-il un sourire sur les lèvres.

À double tour? Il n’y a…

— Veux-tu que je fasse glisser mes doigts, Patty? Avant que ton frère ne vienne?

J’en oublie ma pensée et hoche la tête.

— Mmmmh…

Il n’a pas perdu de temps face à mon autorisation. Son majeur effleure mon bouton et descend le long de mes lèvres. 

— C’est si chaud, murmure-t-il.

Je gémis et ses lèvres s’écrasent sur les miennes. J’en suis étonnée; des caresses, un baiser… C’est si rapide. 

— Mmmmh…

Mais si incroyable… Je n’ai pas de mots pour décrire ce que je ressens. Lorsque je me caresse en l’ayant à mon esprit, ce n’est pas aussi doux, aussi stimulant.

Là, tout à coup, j’en désire davantage. 

Je me tourne complètement vers lui et le serre contre moi. Ça fait tellement de bien…

— Patty, tu es humide.

Je le sens aussi. Mon entrejambe… J’entends d’ailleurs quelques clapotements de son majeur contre ma mouille, et ce premier se dirige un peu plus vers mon vagin alors que son index et son annulaire écartent mes lèvres. 

— Tayden, me crispé-je.

Je mets un terme à notre baiser.

— N’aie pas peur, je vais être doux.

Sa voix est lénifiante, cependant…

— Attends… 

Il affiche un sourire subtil et caresse mes grandes lèvres.

— Tu es vierge, je le sais. Je te promets d’être doux.

Il sait? Comment? Ai-je l’air si innocente? 

— J’ai déjà…

— Je sais, Patty.

Il me plaque soudain contre l’armoire et colle son bassin au mien.

— Tu te fais du bien en pensant à moi, c’est ça? 

Mes yeux s’élargissent et mes joues rougissent deux fois plus. Comment…?

— Je fais de même en pensant à toi. Tu me rends fou, Patty.

— Han…

Il… Le bout de son majeur en moi… 

— C’est si chaud, gémit-il. Dis-moi que tu veux me donner ta première fois.

— Mmh… Oui…

Je ne réfléchis plus, c’est inouï.

— Je vais te faire du bien, ma Patty.

Son doigt s’engouffre en moi sans difficulté apparente. Ses lèvres sont fougueuses, pour ne pas dire son baiser. Ses doigts sont curieux, pour ne pas dire trempés.

Je… Tayden… Il ressent ce que je ressens? Il… Je lui plais?

— Je veux te faire l’amour, Patty.

À ses paroles, je me laisse plonger dans ses bras. Qu’il fasse ce qu’il veut de moi, le meilleur ami de mon frère.

— Patty ? Ça va? Tu te sens mal?

Je fronce les sourcils. Je… 

— Tayden?

— Tu veux rentrer pour chercher ce que ton frère t’a pris?

Je suis devant la porte et Tayden est éloigné de celle-ci. 

Ce n’était qu’un rêve? Putain!

 

2

 

 

A

près m’être rendu compte que je rêvais, j’ai décidé de retourner dans ma chambre, expliquant à Tayden que j’ignorais où chercher. 

Il a dû me prendre pour quelqu’un de bizarre. Ça rompt regrettablement avec l’image qui me collait à la peau dans ce rêve éveillé. Un rêve dans lequel il disait ressentir des choses pour moi.

Je soupire, déçue. Pourquoi cela devait-il être faux? 

 

Je suis assise sur mon lit à raconter tout ceci à Mayra par message. Ça l’amuse.

En parallèle… j’écris. 

J’adore écrire; mon inscription à l’université de Lettres n’est pas un hasard. J’écris depuis mes dix ans : journal intime, courts récits d’amour, imaginaire, j’adore aussi les travaux d’écritures que l’on nous donne en cours de littérature.

Et puis… il y a ce carnet que je tiens. Un carnet plus que secret. Il renferme mes désirs les plus… inavouables. 

Son dos est rouge vif, tout comme mon corps lorsque j’écris dedans. Tout comme mon être lorsque je pense à l’un de mes protagonistes principaux : Tayden.

— Tu es vierge, dis-je en écrivant, je le sais. Je te promets d’être doux.

Ce sont ses mots. Ses mots dans mon rêve éveillé. Ses mots que j’aurai adoré l’entendre me les prononcer. Il–

— Patricia? Tu viens dîner? 

C’est la voix de ma mère. 

— Oui maman. 

Mes parents sont rentrés depuis plus d’une heure. 

Je ferme mon journal et me lève pour le déposer dans le dernier tiroir de mon armoire, sous mes soutiens-gorge. C’est une excellente cachette. 

Je quitte ma chambre et descends les escaliers. Tayden a déjà dû rentrer chez lui bien que je ne l’aie pas entendu partir.

Je me demande quand il reviendra. Je n’ai même pas pu lui parler alors que j’en avais la possibilité. Mais, je ne dois pas me plaindre; ce rêve était extrêmement… excitant. 

 

J’aide ma mère à mettre la table. Mon père sort les saucisses du four. 

— On mange des hot-dogs? demandé-je.

— Oui, sourit ma mère. 

J’ai hérité de ses magnifiques yeux hazel dont le bord de la pupille est marron et le bord de l’iris, vert. 

— Ton frère voulait des hot-dogs pour ce soir. Tayden va passer le week-end à la maison, donc nous avons…

Tayden va… passer le week-end à la maison!? Ici!? Sous le même toit que moi!? À l’autre bout du couloir de l’étage!? À quelques mètres de ma chambre!? Il… Tayden!? 

— Patty ? Tu es toujours amoureuse de lui, rit mon père.

Je sors de ma rêverie.

— Papa! Ne dis pas n’importe quoi!

Il tourne la tête vers moi et pose les saucisses sur la table.

— Oh, excuse-moi. Je pensais qu’au collège, tu avais un faible pour l’ami de ton frère. Ça arrive, tu sais, et–

— Papa, je ne suis pas l’une de tes patientes. 

Je déteste lorsqu’il fait ça.

— Ça n’a rien à voir, Patty. Ça arrive à toutes les jeunes filles de ton âge de tomber amoureuse de–

— Stop!

Il me fixe et je soupire. 

— Arrête donc de l’embêter, dit calmement ma mère, tu la stresses. Ça ne nous regarde pas si elle ne souhaite pas nous en parler pour le moment. 

Enfin! 

Mon père est médecin et ma mère, sophrologue. Deux beaux métiers. Nos parents peuvent ainsi facilement nous comprendre, mais parfois, ils tentent d’un peu trop analyser notre vie… jusqu’à ce qu’ils remarquent que nous en avons marre : ils s’arrêtent alors pour respecter nos ressentis. 

Mais nous savons que nous pouvons leur parler.Avec ma mère, j’aborde d’ailleurs des sujets personnels et intimes, mais pas sur Tayden. Ça, jamais. 

Ce que je ressens pour lui est un jardin secret où ma fleur s’épanouit dans un champ abondant que sont les sentiments que j’éprouve à son égard. Et je veux que personne n’y mette un pied.

Je sais que beaucoup de personnes sont attirées par les amis de leur frère. Ce n’est pas un sujet original, mais… ce n’est pas que ça. Tayden me plaît énormément; sa gentillesse, sa voix, ses yeux… Il me donne une imagination débordante. Tant, que je rêve éveillée par sa faute. 

Il paraîtrait que les artistes ont tous une muse. Il est probablement la mienne et il ne le saura jamais. 

Je pense que je ne lui plais pas. Je suis plus jeune que lui et comme dans les livres, il doit uniquement me voir comme une petite sœur – la poisse!

— Hot-dog et frites, maman? 

Je fais un demi-tour sur moi-même. Greg et Tayden entrent dans la cuisine. 

— Oui. Ton père s’en est chargé.

Mon regard ne quitte pas Tayden qui remercie mes parents de bien vouloir qu’il passe le week-end chez nous.