Soyez donc concierge ! - Paul Avenel - E-Book

Soyez donc concierge ! E-Book

Paul Avenel

0,0
0,99 €

-100%
Sammeln Sie Punkte in unserem Gutscheinprogramm und kaufen Sie E-Books und Hörbücher mit bis zu 100% Rabatt.
Mehr erfahren.
Beschreibung

Extrait : "GOBICHONNET, sortant de la droite. (A la cantonade.) Oui, ma fille bien-aimée, mon loulou chéri, je vais garder la loge pendant ce temps-là, étudie sur la clarinette le grand air de madame Blanche… (Descendant de la scène.) Si vous saviez comme ma Gabriella est bonne musicienne !... (On sonne. Gobichonnet tire le cordon.) Qui vient ainsi me déranger à mon petit lever !..."

À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARAN :

Les éditions LIGARAN proposent des versions numériques de grands classiques de la littérature ainsi que des livres rares, dans les domaines suivants :

• Fiction : roman, poésie, théâtre, jeunesse, policier, libertin.
• Non fiction : histoire, essais, biographies, pratiques.

Das E-Book können Sie in Legimi-Apps oder einer beliebigen App lesen, die das folgende Format unterstützen:

EPUB

Seitenzahl: 35

Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.



Personnages

GOBICHONNET, concierge : M. DÉPY.

LÉOPOLD MARTINET, artiste dramatique : M. PAUL GINET

Le Capitaine BOUILLABAISSE : M. PAUL GINET.

ABMANDINE, artiste dramatique : Mlle ANGÈLE LEGRAND.

La Comtesse DE FLABOSSE : Mlle ANGÈLE LEGRAND.

SÉRAPHITA, jeune Espagnole : Mlle ANGÈLE LEGRAND.

Mlle GABRIELLA, personnage à la cantonade : M. BLANQUIN.

UN FACTEUR : M. BLANQUIN.

La scène se passe à Paris, de nos jours.

Le théâtre représente une loge de concierge. Porte à droite, donnant sur la chambre de Gabriella, porte au fond et porte à gauche, donnant sur un escalier de service, table et tout ce qu’il faut pour écrire, chaises, balai, plumeau, clefs pendues près du cordon de la porte, guichet, etc., etc.

Scène première
GOBICHONNET, sortant de la droite.

À la cantonade. Oui, ma fille bien-aimée, mon loulou chéri, je vais garder la loge pendant ce temps-là, étudie sur la clarinette le grand air de madame Blanche… Descendant la scène. Si vous saviez comme ma Gabriella est bonne musicienne !… On sonne. Gobichonnet tire le cordon. Qui vient ainsi me déranger à mon petit lever !…

Scène II

Gobichonnet, un facteur.

LE FACTEUR

Une lettre pour M. Gobichonnet !

GOBICHONNET

Pour moi ! Il prend la lettre.

LE FACTEUR

C’est 30 centimes !

GOBICHONNET

C’est-à-dire six sous !

LE FACTEUR

Elle n’est pas affranchie !

GOBICHONNET, payant.

Quel est le malotru qui se permet ?…

LE FACTEUR

Merci ! Il sort.

GOBICHONNET, criant.

Vous laisserez la porte ouverte, c’est fatiguant de tirer le cordon.

Scène III
GOBICHONNET, ouvrant la lettre.

Voyons quel est le malotru qui se permet… ciel !… c’est mon propriétaire… Se découvrant. M. Antoine Freslon, pardonnez-moi d’avoir insulté à vos pattes de mouches. Lisant. « Mon cher Gobichonnet. Parlé. Il est rempli d’attention pour son concierge. Lisant. Vous êtes une vieille bête !… hein ! une vieille bête !… Retournant la lettre. Est-ce que cette lettre est bien pour moi ? ma foi oui !… Lisant. « J’apprends avec le plus grand déplaisir que vous avez congédié mes locataires, des 1er 2me et 3me étages qui payaient fort bien !… Parlé. Oui, mais qui m’embêtaient beaucoup, moi. Lisant. « Je désire que vous les remplaciez au plus vite par des gens on ne peut plus tranquilles. J’arriverai bientôt pour m’assurer que mes ordres ont été exécutés, faute de quoi je vous flanque à la porte, de ma porte, avec laquelle je suis bien votre affectionné ! ANTOINE FRESLON. » Froissant la lettre. Et me faire payer six sous, pour me traiter comme ça ! C’est affreux ?

Air : la Violette. (Kriésel.)

Oui, c’est affreux que vot’propriétaire
Vous traite ainsi qu’un vulgaire portier.
Je veux, morbleu, que l’on me considère,
Je suis concierge, et j’honor’le métier.
Il faut me voir envers les locataires,
Comm’du respect je sais prendr’le chemin.
Près du premier je fais de bell’s manières,
En m’inclinant le bonnet à la main :
Avec celui de mon deuxième étage,
Je suis beaucoup moins souple assurément,
Et je lui fais le vrai salut d’usage,
Sans m’incliner, je m’découvre seul’ment.
Quand au troisième, avec un air honnête,
J’porte à mon front tout simplement la main ;
Au quatrième, j’envoie un sign’de tête,
C’est déjà trop pour un pareil crétin.
Pour le cinquième avec un ton régence
Je le reçois et lui parl’sans façon,
Quant au salut, dam ! j’attends qu’il commence !
Ne suis-je pas le dieu de la maison !
Mais c’est vexant d’avoir des locataires
Qui tous les jours saliss’nt les escaliers,
Et je voudrais que les propriétaires,
Les fore’nt d’ôter en montant leurs souliers.
Oui, c’est affreux ! je le dis sans colère !
D’être traité comme un simple portier.
Je veux, messieurs, que l’on me considère,
Je suis concierge et j’honor’le métier.

Allons, et mes escaliers qui ne sont pas balayés ! six étages ! il est vrai que je ne les balaie que tous les mois ! Quant à la recommandation de ne louer qu’à des gens tranquilles, je suis là-dessus sans peur et sans reproches ! vu que je n’ai pas loué du tout, bien plus j’ai là un congé pour mademoiselle Armandine, la locataire du 4eme