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Extrait : "GOBICHONNET, sortant de la droite. (A la cantonade.) Oui, ma fille bien-aimée, mon loulou chéri, je vais garder la loge pendant ce temps-là, étudie sur la clarinette le grand air de madame Blanche… (Descendant de la scène.) Si vous saviez comme ma Gabriella est bonne musicienne !... (On sonne. Gobichonnet tire le cordon.) Qui vient ainsi me déranger à mon petit lever !..."
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• Fiction : roman, poésie, théâtre, jeunesse, policier, libertin.
• Non fiction : histoire, essais, biographies, pratiques.
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Seitenzahl: 35
GOBICHONNET, concierge : M. DÉPY.
LÉOPOLD MARTINET, artiste dramatique : M. PAUL GINET
Le Capitaine BOUILLABAISSE : M. PAUL GINET.
ABMANDINE, artiste dramatique : Mlle ANGÈLE LEGRAND.
La Comtesse DE FLABOSSE : Mlle ANGÈLE LEGRAND.
SÉRAPHITA, jeune Espagnole : Mlle ANGÈLE LEGRAND.
Mlle GABRIELLA, personnage à la cantonade : M. BLANQUIN.
UN FACTEUR : M. BLANQUIN.
La scène se passe à Paris, de nos jours.
Le théâtre représente une loge de concierge. Porte à droite, donnant sur la chambre de Gabriella, porte au fond et porte à gauche, donnant sur un escalier de service, table et tout ce qu’il faut pour écrire, chaises, balai, plumeau, clefs pendues près du cordon de la porte, guichet, etc., etc.
À la cantonade. Oui, ma fille bien-aimée, mon loulou chéri, je vais garder la loge pendant ce temps-là, étudie sur la clarinette le grand air de madame Blanche… Descendant la scène. Si vous saviez comme ma Gabriella est bonne musicienne !… On sonne. Gobichonnet tire le cordon. Qui vient ainsi me déranger à mon petit lever !…
Gobichonnet, un facteur.
Une lettre pour M. Gobichonnet !
Pour moi ! Il prend la lettre.
C’est 30 centimes !
C’est-à-dire six sous !
Elle n’est pas affranchie !
Quel est le malotru qui se permet ?…
Merci ! Il sort.
Vous laisserez la porte ouverte, c’est fatiguant de tirer le cordon.
Voyons quel est le malotru qui se permet… ciel !… c’est mon propriétaire… Se découvrant. M. Antoine Freslon, pardonnez-moi d’avoir insulté à vos pattes de mouches. Lisant. « Mon cher Gobichonnet. Parlé. Il est rempli d’attention pour son concierge. Lisant. Vous êtes une vieille bête !… hein ! une vieille bête !… Retournant la lettre. Est-ce que cette lettre est bien pour moi ? ma foi oui !… Lisant. « J’apprends avec le plus grand déplaisir que vous avez congédié mes locataires, des 1er 2me et 3me étages qui payaient fort bien !… Parlé. Oui, mais qui m’embêtaient beaucoup, moi. Lisant. « Je désire que vous les remplaciez au plus vite par des gens on ne peut plus tranquilles. J’arriverai bientôt pour m’assurer que mes ordres ont été exécutés, faute de quoi je vous flanque à la porte, de ma porte, avec laquelle je suis bien votre affectionné ! ANTOINE FRESLON. » Froissant la lettre. Et me faire payer six sous, pour me traiter comme ça ! C’est affreux ?
Air : la Violette. (Kriésel.)
Allons, et mes escaliers qui ne sont pas balayés ! six étages ! il est vrai que je ne les balaie que tous les mois ! Quant à la recommandation de ne louer qu’à des gens tranquilles, je suis là-dessus sans peur et sans reproches ! vu que je n’ai pas loué du tout, bien plus j’ai là un congé pour mademoiselle Armandine, la locataire du 4eme