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Un guide parsemé d'illustrations pertinentes pour donner des conseils, exposer une autre optique du monde de l'entreprise, les attentes des employeurs, les astuces pour réussir un entretien d'embauche, puis analyser les différentes façons de rebondir en cas d'échec. Des témoignages réels vous prouveront qu'un équilibre travail et vie privée est possible. Très sérieusement avec une bonne touche d'humour, il s'agit de mettre en connexion salariés et employeurs. Cet ouvrage présente des solutions pour réussir son entrée dans la vie active ou retrouver l'espoir d'une vie professionnelle épanouie. Face aux revers professionnels, nous avons tous des réactions différentes : dégoût, rebondissement, formation, virage à 100 % ou prise d'indépendance. Et certains attendent encore l'opportunité. Ce livre très dynamique apporte une vision très personnelle du monde de l'entreprise, détaille le langage du corps et les CV. Des dessins décalés hauts en couleurs pour redonner la pêche, un encouragement à croire en soi, pour les jeunes, diplômés ou non, et les adultes en reconversion... Des pistes pour décompresser et se redresser, puisque chacun a sa place dans ce vaste univers du travailler ensemble.
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Seitenzahl: 156
Veröffentlichungsjahr: 2023
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Aux perplexes du monde du travail, À celles et ceux en quête de courage, Aux salariés vivant actuellement de belles expériences.
De la même autrice :
50 ans, 50 emplois, BoD, janvier 2023.
PRÉAMBULE
INTRODUCTION
DES CONDITIONS TRÈS HÉTÉROCLITES
1. Des métiers au goût d’aventure
2. La technologie au service de l’homme
3. L’employeur compose au cas par cas
4. À quand l’équilibre entre mêmes professions ?
5. Se battre pour mieux
6. Des prises de conscience collectives
AU REVOIR TRAVAIL IDÉAL
7. Préserver notre entourage est essentiel !
8. Une action corrective succède à une erreur identifiée
9. Rester soi-même et prendre du recul
10. Ne pas regretter les ambiances malsaines
11. Le bonheur d’autrui passe par vos actions
OUVRIR LES YEUX SUR CE MONDE ACTIF
12. La mobilité implique un changement de société
13. Jouer franc jeu avec les recruteurs
14. Retour en arrière impossible
15. Une période d’essai permet la prise de température
16. Fuir la vilenie à toutes jambes
17. Entre loi et décision parentale, se battre pour soi
COMMUNICATION ÉCRITE OU ORALE
18. Grandir via un bon rapport de stage
19. L’indépendance mérite réflexion à plusieurs
20. Un CV épuré permet une lecture rapide
21. Une lettre originale mais pas trop
22. La présentation et l’attitude comptent
GARDER LES PIEDS SUR TERRE
23. Pas à pas, guidé vers un poste adapté à vous
24. Se créer sa marotte pour être bien
25. Tout peut encore changer, rien n'est figé
26. Le sourire revient au galop
27. Adultes, ils se lancent sur les rails de leur vie
SOCIÉTÉ, ENTREPRISE, UNE BOÎTE QUOI !
28. Travailler en simplicité sans prendre le melon !
29. Les employeurs n’ont pas tous les droits
30. Une société rassemble pour construire ensemble
31. Les attentes des employeurs sont légitimes
32. Écouter son cœur pour son avenir
33. Poussez les portes des sachants
CHANGER D’AIR…
34. Des occupations annexes pour s’évader
35. Deux-roues au goût d’envol
36. Le changement maintenant, fait un bien fou
Lors de la lecture, le cerveau déclenche instantanément la production d’images. Un réflexe pour un meilleur enregistrement. Des professionnels de techniques de mémorisation conseillent les acteurs de retenir chaque réplique par association de clichés.
L'environnement actuel est déjà saturé d'images ; et en plus elles bougent et parlent depuis la fin du film muet.
Celles de ce livre invitent à découvrir le monde du travail par des combinaisons parfois improbables pouvant provoquer étonnement.
Éclairant sur la recherche d’emploi, cet ouvrage innovant est à lire absolument avec attention avant de pousser (ou de repousser) les portes d’une entreprise.
Marquer les esprits des lecteurs est mon but. J’invite donc les frileux des livres à tourner ces quelques pages inédites.
Pourquoi un livre sur le travail alors que chacun d’entre-nous ne rêve que de loisirs ? C’est vers une plénitude sur votre lieu de travail ou l’aboutissement d’un équilibre vie professionnelle - vie privée que je veux vous guider.
L’absence de travail signifie parfois l’éternelle quête de l’idéal ou d’une voie, l’égarement dans les méandres scolaires, un licenciement ou un choix personnel. Je pense que travailler n’est pas un luxe mais une nécessité financière et sociale, un besoin d’aider en échange d’être rémunéré.
Peu fière de mes cinquante employeurs passés1, mon destin s’est déroulé comme cela sans compter, sauf peut-être l’argent restant sur mon compte en fin du mois. Ce livre « caméléon » donnait plus de soixante conseils sur les façons de rechercher du travail, les règles de base et ce qu’il ne faut pas réaliser en entreprise. J’étais bien, seulement un virus est venu tout bousculer. Il suffit parfois d’un grain de sable pour que tous les rouages bien huilés d’une mécanique finalement fragile freinent notre satisfaction de travailler.
Chaque entretien d'embauche fait l’objet d’un inlassable et même questionnement :
— Quels sont vos qualités et vos défauts ?
— Tous ?
— Citez en moi trois de chaque…
Il faudrait retourner la question en demandant aux recruteurs :
— Quels moyens avez-vous pour contrer le harcèlement ?
— Avez-vous déjà eu des cas de maltraitance au travail, et qu’avez-vous mis en place ?
— En dehors du café gratuit et des avantages du CSE, que faites-vous pour le bien-être de vos employés ?
Par quelques bribes de vie, vous allez découvrir ce monde du travail loin d’être rose. Vous qui êtes en questionnement, n’ayez crainte car vous trouverez certainement ici des solutions éclairantes via les regards du salarié et de l’employeur, ainsi que leurs attentes respectives, de quoi mettre les deux parties en phase.
Accessible à tous, je vous présente sous forme de pistes sérieuses, de dessins ludiques et d’exemples concrets, les moyens d’avancer avec une meilleure approche dans ce monde du travail. Si des questions subsistent, les témoignages montreront comment on peut réussir à s’évader un peu ou à trouver une philosophie de vie. Des images plein la tête, histoire de faire oublier certaines conversations pouvant dégoûter et aider à prendre du recul. Il ne s’agit pas d’échapper au travail mais de poser un regard différent sur ce qui se pratique. Un apport d’ingrédients nécessaires pour vous apporter une belle assurance lors de votre nouvelle aventure professionnelle. Du dynamisme durable, un lien sain pour un résultat positif bilatéral. Ce guide mêle sérieux et humour de bout en bout, avec de nombreux jeux de mots tout en glissant sur les maux du boulot.
Cet ouvrage se veut surtout être la démonstration aux jeunes, aux oubliés des études et aux adultes en reconversion, qu’il faut croire en soi, que chacun peut trouver sa place et avec le sourire dans ce vaste univers du travailler ensemble.
150 ans, 50 emplois, janvier 2023.
Contrairement aux livres classiques, tous mes sous-titres sont des conclusions et conseils tirés d'expériences ou des témoignages vécus. Donc, ils sont placés en fin de développement.
Un conseil, ne surlignez pas les phrases qui vous sembleront importantes puisqu'elles ne le seront peut-être pas pour le lecteur suivant. C'est un livre biographique à partager.
Soyez les bienvenus dans le monde d’Aline au cœur du partage, de la vérité et de ses conseils.
Bon voyage dans un monde réel et non utopique.
Mes jumeaux, Tom et Lola ont tout juste atteint leur premier âge à deux chiffres. Ils sont depuis longtemps le carburant de mes écrits. Entre école et domicile, les quelques marches à pied étaient souvent sujettes à de divers développements. À l’âge de cinq ans, leurs questions étaient hétéroclites, surprenantes et toujours sur fond d’innocence.
— Maman, tu voulais faire quoi comme métier quand tu étais petite ? Lola en mode recherche active…
— Ouh là… J’ai voulu faire infirmière puis professeur de mathématiques…
— Mais ce n’est pas pareil.
— Je sais, mais j’avais en tête de prendre soin des autres.
— Il en existe beaucoup des métiers ! Sa main serrait fort la mienne.
— Oui certes, mais en même temps si tout le monde faisait le même travail, il y aurait un gros problème.
— C’est vrai.
— Les métiers c’est comme les gens, il y en a beaucoup et pour tous les goûts.
— Je ne sais pas ce que je ferai plus tard.
— Pour l’instant contente-toi d’écouter la maîtresse, tu verras plus tard quand tu seras plus grande.
Au final, j’ai en grande majorité travaillé dans l’administratif. Brasser des papiers, classer et répondre au téléphone, assez loin du soin de la personne ou du professorat. Il n’y a pas de route droite en matière d’emploi. Comme beaucoup, j’ai eu la chance d’exercer mon métier d’assistante dans des bureaux, à l’abri des intempéries. Cependant, d’autres métiers sont très physiques. Les conditions d’exercice ont évolué au fil des années avec l’aide d’engins dédiés à l’humain et d’autres non.
Il n'existe pas de sots métiers, seulement des tâches complexes, spécifiques ayant leur importance et nécessitant la main de l'homme pour son accomplissement. Des métiers indispensables pour nous nourrir, transporter les denrées, produire de l’énergie. Une toile d’acteurs liés les uns aux autres.
Parfois prendre papier et crayon, poser des idées et recouper les informations en commun peuvent aiguiller. Dans un premier temps, désigner un thème central : un lieu et faire le choix de travailler enfermé dans un bureau, un bâtiment ou pas…
Et pourquoi pas une action ? Allier passion et métier ?
Dans les gestes du quotidien, une vague notion ou une envie de…
Vos proches tireront facilement de vous certains traits de caractère. Et un verbe déclenchera d’autres idées… De tous ces griffonnages, un métier sortira probablement du lot.
Certains emplois sont des niches et nous n’en connaissons pas tous l’existence. Histoire de dégrossir le terrain, j’ai pris ma loupe pour tester pour vous, les sites de quiz et QCM afin de trouver des idées de métier :
• l’Etudiant propose trente questions destinées aux ados et après inscription obligatoire : je peux être gendarme, orthophoniste ou auxiliaire vétérinaire. Un résultat sous forme de camembert par thèmes et une liste.
• Onisep est plus neutre et s’adresse également aux adultes. Après mes vingt-quatre clics, on me suggère de devenir gendarme, notaire ou contrôleur de gestion. Près de quinze pages détaillées quand même.
• Studyrama présente trois phases de test, par intérêts professionnels (dix-huit questions), motivations (l’impression de répondre toujours aux mêmes quarante-cinq questions) et personnalité (quarante-cinq encore). Des interrogations longues et usantes mais après inscription obligatoire, je peux prétendre à être assistante de direction, de projet ou de gestion ou médicale en tête de liste avant gardien de prison (en tout quinze métiers à découvrir). Pile-poil au milieu, puisque ce sont des professions que j’ai déjà exercées.
Les conseillers en formation ont leurs propres tests. Un entretien en tête à tête est plus approprié. De l’humain et de l’échange verbal plutôt qu’une souris !
Aurais-je omis de mentionner mon ancien métier de factrice ? Une corde de plus à mon arc. C’était au début des années 1990, à l’époque où La Poste était encore un service public, ma sœur et moi avons eu des aventures aussi rocambolesques que dangereuses. Ce métier de facteur est loin d’être un petit travail tranquille (PTT), et le qualificatif de « stratégique » plutôt que « tranquille » est plus approprié.
À divers (et non d’hiver) moments, avec des températures estivales très élevées, entre 1991 et 1993, j’ai effectué beaucoup de remplacements. Pour ma seconde journée, je suis arrivée en short, fait maison, par les bons soins maternels, le tissu, coloré mais non provocant, arrivait au milieu des cuisses. Rien à voir avec les jeans actuels effilochés ou volontairement déchirés dont les trous parfois mal placés laissent entrevoir les dessous.
À l’arrivée plus tardive de la receveuse, je me suis fait remonter les bretelles.
— Aline, demain vous changez de tenue, a-t-elle dit sèchement en m'inspectant de la tête aux pieds.
— Qu'est ce qui ne va pas ? lui ai-je répondu, étonnée.
— Votre short…
— Oui ?
— Vous êtes dans un service public ici. Une tenue correcte est exigée, a-t-elle conclu, la tête haute.
La jupe n'était pas du tout adaptée au métier temporaire ; le lendemain, j'ai embauché en bermuda beige. À l'issue de son inspection visuelle, elle n'a fait aucune remarque.
Un facteur en formation se doit de suivre rigoureusement les fiches dans l'ordre des tournées avec les précautions à prendre. Une seule journée de tuilage programmée, donc on a tout intérêt à noter. Du véritable sport, suivre le chemin, identifier les points de repère – plus facile en ville qu’en pleine cambrousse. Pendant que le titulaire conduisait, sur le siège passager, armée d’un crayon et d'un bloc-notes, je tentais de noter le plus proprement possible des points de repère, comme les virages dangereux, les lieux stratégiques, les homonymies – certaines familles ne s'entendent pas ! Car le lendemain, seule, il a fallu se débrouiller. Organisation sans faille pour être parée face aux imprévus.
La solitude d’Aline dans une 4L dotée de vitesses au tableau de bord. Ne riez pas ! Ce jour-là, j'ai changé quatre fois de voiture. J'ai pris la mienne pour me rendre au garage de La Poste où sont entreposées toutes les magnifiques titines ! Les couleurs varient du jaune ocre à l'orange passé au soleil ! En attendant qu’Untel se pousse et que Machin me fasse des signes, j'ai enfin réussi à sortir la voiture du garage au chausse-pied, en slalomant entre les poteaux de soutènement. Au centre-ville, au premier étage du bureau de Poste, comme les collègues, j'ai ouvert les sacs et trié les enveloppes par commune. Au dernier pli terminé, un responsable sonne l’ultime appel oral pour signifier que notre tri communal (ou numéro de tournée) est terminé. Chaque facteur passe alors récupérer ses tas de courriers correspondants à son affectation de tournée du jour. Pendant les grandes vacances, moins de plis signifient rapidité de tri.
Bonne dernière à classer mes enveloppes et autres journaux dans l'ordre de passage de ma commune, j'ai embarqué ma pochette de recommandés et mes caisses de courriers à l'arrière. Partie avec plus d'une heure de retard, je suis parvenue à distribuer quelques lettres quand la 4L a commencé à donner quelques signes de faiblesses. Elle a toussé, puis s'est arrêtée. Panne sèche, le niveau d’essence était à zéro.
Certes, lors des leçons de conduite, on nous apprend à régler son rétroviseur, avancer son siège, attacher sa ceinture et à observer les niveaux, ces jauges nécessaires au bon fonctionnement du véhicule avant de prendre la route. Pas sympa, le facteur du samedi midi n'avait pas fait le plein d'essence. Règles de bases négligées. Pas de portable à l’époque, je suis donc rentrée dans la première maison ouverte pour quémander de l’aide.
— Bonjour, je suis la factrice remplaçante…
— Ah, c'est pour cela que je n'avais pas mon journal d'aussi bonne heure que d'habitude.
— J'ai un problème, ai-je osé dire en tendant leur courrier.
— Que voulez-vous, ma petite dame ?
— Auriez-vous un annuaire du département et un téléphone, s'il vous plaît ?
Bien entendu, je ne connaissais pas par cœur le numéro du bureau postal principal de la commune.
— Vous allez rester longtemps remplaçante ? m’a questionnée l'homme pendant que la femme cherchait le fameux bottin dans son placard d’entrée.
— Le temps des congés de votre facteur, merci, l’ai-je remerciée en prenant l'annuaire.
— Pour le téléphone, c'est par ici, m'a indiqué la maîtresse de maison.
Numéro trouvé, je l’ai composé sur le cadran tournant. On explique encore de nos jours à nos enfants ce que c'était. Trop tôt pour le digital. Si à l’époque le numéro de La Poste était encore dans l'annuaire papier, de nos jours, on compose le 3631.
— Oui bonjour… rebonjour, c'est Aline je viens tout juste de commencer ma tournée et je suis tombée en panne d'essence. J'aurais besoin de parler à la receveuse […]
— Aline, la première chose qu'on fait c'est de prendre connaissance du niveau de la jauge de carburant ! a-t-elle répondu.
— Je sais, mais j'étais déjà en retard ce matin, et je suis partie trop vite.
— Donnez-moi votre adresse et je vous rejoins avec un jerrican d'essence.
Intérieurement, les bonnes âmes souhaitaient déjà la fin de mon remplacement. Après un chaleureux remerciement, j'ai attendu à l'ombre devant leur maison. Ce matin-là, les températures étaient encore supportables. Avec son air des mauvais jours, la receveuse a tapé deux fois sur sa montre pour me dire d'accélérer. Après avoir transvasé le contenu dans le réservoir, je suis retournée à la ville pour faire le plein. Ticket en poche pour la note de frais et, conformément aux directives j'ai noté le kilométrage. Tournée avec deux heures de retard !
J'ai enchaîné les boîtes aux lettres, encaissé sans mot dire les remarques sur mon retard et ai essayé d'avancer du mieux possible sans ajouter de distraction.
Dans une cour de ferme, j'ai déposé le courrier ainsi que le journal et suis ressortie par le même chemin, une boucle. J'ai brusquement accroché la voiture du fils de la famille rentrant manger chez ses parents. Le pied droit pourtant appuyé à fond sur la pédale du milieu, le choc a été inévitable. Son pare-chocs s’est écrasé sur l'aile de mon véhicule jaune ! Totalement sur sa gauche, je le revois encore tourner le volant sur sa droite, moi restant dans ma position, sur la chaussée, sinon c'était le fossé. Mon aile avant gauche était presque arrachée et mon clignotant en miettes mélangées aux brins de paille et brillant sous le soleil de midi. Il s’agissait d’Olivier, une connaissance. Il est sorti, énervé de sa Super 5.
— Mais putain, mais qu'est-ce que tu fous là !
— Comme tu peux le voir, je distribue le courrier, dis-je en désignant mon véhicule postal.
— À cette heure-là ?
—Je suis peut-être en retard seulement je fais mon travail. Et toi, pourquoi roules-tu à gauche ? Tu rentrais chez toi en prenant la corde…
— Je rentre manger chez mes parents, comme tous les midis. — En prenant la corde…
— À cette heure-là, le facteur est déjà passé depuis longtemps.
— Aujourd'hui, je suis là et on va devoir faire un constat.
La boîte à gants et les portières de ma Renault étaient vides.
— Je n'ai pas de temps à perdre, a-t-il lancé.
— Olivier, as-tu un constat ?
— Et en plus, tu n'as pas le document !
Nous avons pris le temps de remplir le document, ce qui m'a encore fait perdre une bonne heure. J'en ai informé la receveuse avec le téléphone de la mère d'Olivier. Le véhicule était en état de rouler. La fin de ma tournée s'est terminée fenêtre ouverte du côté gauche. Mon bras tendu signalait mon intention de tourner à gauche ! Après ma tournée, le garagiste m'a remis les clés d'une Super 5 en prêt de courtoisie. Le soir, éreintée, je n'ai pas demandé l'adresse de Morphée.
Certaines habitations sont encore dépourvues de boîtes aux lettres normées. Par beau temps, deux parpaings, un bout de tuyau en PVC ou une pierre servent de point de chute au courrier. Les facteurs doivent passer la porte des sociétés ou celle des maisons des habitants. À la fin de la distribution dans une bourgade, un monsieur m'a fait remarquer qu'il venait de passer la serpillère. J'avais laissé de magnifiques traces de pas sur la pointe des pieds et il s'est empressé de repasser derrière moi. Parfois, j'étais bien obligée de traverser la cour.