Tu Paieras Avec Ton Corps - Amber Jones - E-Book

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Amber Jones

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Beschreibung

S'ABANDONNER A LUI...
Myriam n'a plus un sou, et cela fait plusieurs moi qu'elle ne peut plus payer son loyer...les petits missions d’intérim ne lui suffisent plus...

Sans famille pour l'aider elle a peur de se retrouver à la rue, et à 27 ans, elle n'a plus le choix: elle doit faire accepter à son proprio de patienter encore un peu pour le paiement des 10 mois de loyer en retard...

Mais lorsqu'elle le rencontre, celui-ci lui fait une proposition très claire: une nuit de sexe avec lui, et toute la nuit, ou bien la porte...

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Amber Jones

Tu Paieras Avec Ton Corps

L'Intégrale

Amber Jones

Tu Paieras Avec Ton Corps

Tome 1

 

A vingt-sept ans, Myriam en a assez d’errer de colocation en colocation, et de job en job : elle a besoin de se sentir vraiment chez elle, et de laisser libre cours à son goût pour la décoration d’intérieur, sans crainte qu’on vienne bouleverser sa création. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire. Alors qu’elle a enfin trouvé l’appartement de ses rêves, elle enchaîne les galères ; d’habitude, elle partirait, mais cette fois, elle ne peut pas s’y résoudre. C’est là qu’elle fera sa vie, à n’importe quel prix.

Quand son logeur, un lieutenant de police marié, jusqu’alors distant et patient, vient lui réclamer le loyer qu’elle lui doit sous la forme d’un ultimatum, elle se dit que ce prix sera peut-être différent de ce qu’elle avait imaginé...

 

Il arrive toujours un moment dans la vie où celle-ci nous place face à une impasse, pour nous faire comprendre qu’il faut nous secouer, évoluer. Myriam est une jeune femme qui a la particularité de patauger sans cesse dans ses erreurs du passé.

Après avoir quitté sa famille très jeune, elle a partagé pendant des années des chambres en colocation, dans des régions différentes, selon les amitiés qu’elle a tissées.

En vain, elle allait de foyer en foyer, en quête de ce qui lui avait manqué dans sa famille ; elle finit par réaliser que c’était cette vie de nomade qui lui plaisait, et par se construire sa propre identité, celle d’une nomade sans attaches. Mais l’âge venant, cette identité en vint à changer encore une fois.

Elle se fixa dans une petite ville, où elle avait décroché un boulot de serveuse de nuit, et sans y avoir vraiment réfléchi, n’en partit plus jamais. Les pourboires de certains clients étaient assez généreux pour lui donner envie de rester. Elle découvrait pour la première fois ce que c’était que pouvoir mettre de l’argent de côté et ainsi, pouvoir faire des projets d’avenir.

Elle habitait tout juste à la périphérie de la ville, dans les immenses combles d’une grande maison. C’était ce qu’elle avait trouvé de mieux pour ces trajets de retour, tard dans la nuit. Une associée du patron du bar restaurant n’habitait pas très loin de chez elle. Elle la déposait près de la grande maison, chaque soir, à la fermeture du bar, avant de rentrer chez elle. C’était une sécurité dont Myriam comprenait toute l’importance.

 

Mais l’associée claqua la porte quelques temps plus tard. Myriam se retrouva dans l’obligation de déménager, pour aller louer un studio juste au-dessus du bar si elle voulait continuer à gagner de bons pourboires. C’était à son tour de ne plus s’entendre avec le patron du bar restaurant. Celui-ci interpréta son choix comme une façon de lui faire des avances. Après quelques mois de stabilité, elle se trouvait à nouveau face à une ambiance angoissante, qui lui rappelait bien trop son premier foyer. A contrecœur, elle se résolut à quitter à son tour ce métier qui lui avait donné un aperçu d’une vie traditionnelle. Elle estimait avoir retenu la leçon : d’une part, elle avait envie de se poser ; d’autre part, elle devait cette fois prendre toutes les précautions pour que cette nouvelle place ne soit jamais mise en danger par l’intervention de personnages menaçants.

Ses économies ne lui permettraient guère d’avancer que deux mois de loyer ; elle jeta son dévolu sur la grande ville voisine, où les perspectives d’emploi seraient plus nombreuses, et comme elle n’avait plus droit à l’erreur, elle s’installa dans un appartement dont le propriétaire était lieutenant de police. C’était rassurant : quoi qu’il arrive, elle pourrait toujours faire appel à lui.

Après avoir fait plusieurs bars pour postuler comme serveuse, on lui fit remarquer plusieurs fois qu’elle n’était plus à la campagne mais à la ville. Ici, les serveuses avaient entre seize ans et vingt-deux ans. Il est vrai que dans la petite ville dont elle arrivait, sa poitrine avantageuse et ses tenues sexy lui suffisaient pour être appréciées. Ici, les critères étaient un peu plus pointus. Elle maudissait sa pièce d’identité qui indiquait son âge. Elle se rabattit donc sur le job de caissière, quelques heures par semaine pour le remplacement d’une employée malade. À la fin du mois, elle n’avait même pas gagné le tiers du loyer avec toutes les heures de boulots cumulés. Elle se rendait compte qu’elle s’était choisi un appartement beaucoup trop cher pour elle.

 

Pourtant, elle l’aimait bien son appartement. Sans être très grand, il était assez coquet. Ce qu’il avait de mieux, c’était d’être en plein centre-ville et qui plus est, au dernier étage avec un joli balcon. Lorsqu’elle avait fait la visite le premier jour, elle n’avait pas hésité une seconde à payer les deux mois d’avance, malgré le fait qu’il soit entièrement vide. Elle avait passé la semaine à acheter plusieurs meubles et tout le nécessaire sans se rendre compte que sa bourse se vidait à vue d’œil. Elle cessa aussitôt ses achats en réalisant qu’elle devait choisir entre petits plaisirs superflus et courses alimentaires. Cet appartement qui faisait sa fierté et qui lui donnait même un sentiment d’orgueil, faisait partie des éléments de sa vie qui la remettaient sans cesse face à la vérité crue et impartiale de l’existence.

 

Elle décrocha finalement un emploi stable, dans un cabinet comptable où elle devait archiver des centaines de documents chaque jour. Mais malgré tous ses efforts, elle n’arriva jamais à se faire accepter par les quelques secrétaires qui n’avaient de cesse de la houspiller pour un rien. Revenant à ses anciennes habitudes, elle se mit à changer de secteur chaque fois qu’elle se sentait insatisfaite ; à ce rythme, elle ne progressait dans aucune profession. Elle se retrouva à nettoyer du poisson à la chaîne dans une usine, jusqu’à tomber de fatigue ; puis elle devint auxiliaire de vie auprès d’une agence qui l’envoyait chez des personnes âgées, une piste qu’elle abandonna après avoir reçu quelques coups de canne, et essuyé une plainte pour des faits inexistants.

 

Arriva ce qui devait arriver. Au premier du mois d’octobre, elle se retrouva pour la première fois sans possibilité de payer son loyer. Elle revoyait pour la première fois le propriétaire car jusque-là, elle le payait en laissant une enveloppe de billets dans sa boîte aux lettres. Quand il vint frapper chez elle, le soir même, elle s’imagina qu’il allait la mettre à la porte de suite.

C’était un homme de taille imposante, à l’uniforme strict, au visage fermé mais agréable ; il s’avança dans l’appartement en imposant sa présence, comme s’il affirmait sa domination sur ce petit territoire, sans prononcer un seul mot.

En regardant tout autour de lui, il se rendit bien compte qu’il était dans l’appartement d’une jeune femme pas tout à fait sortie de son adolescence. Il y avait çà et là des objets qui démontraient bien une certaine nostalgie d’un temps révolu : des peluches sur le lit, des accessoires pour les cheveux très colorés, etc. Malgré ses vingt-sept ans, elle semblait se recréer un monde d’innocence et d’insouciance qu’elle n’avait peut-être jamais connu. Il apprécia en revanche la décoration et le mobilier qu’elle avait choisis, et sourit en apercevant les appareils qui trônaient dans le salon, dont des enceintes stéréo : preuve qu’elle aimait la musique.

« Bien, j’ai vu ce que je souhaitais voir. Je repasserai plus tard chercher mon loyer, » annonça-t-il d’une voix grave en revenant à la porte. « Disons que vous avez quelques jours devant vous. Je vous souhaite d’être productive. »

Après son départ, Myriam referma la porte, s’y adossa et, saisie d’une soudaine faiblesse alors que l’adrénaline retombait, elle se laissa glisser à terre avec un grand soupir. Elle avait eu de la chance… Il lui laissait un délai. Cela ne résolvait rien en soi, mais au moins, elle avait une possibilité de changer les choses, même toute petite.

En y repensant, un détail l’intriguait : il avait parcouru du regard chaque objet qui se trouvait dans la pièce… comme s’il en faisait l’inventaire. Un frisson la parcourut. Il avait estimé la valeur de ce qu’elle possédait. Elle venait de prendre conscience du danger qui pesait sur le petit foyer paisible qu’elle s’était composé. Cette révélation la serra à la gorge, et elle n’en dormit pas de la nuit.

Lorsqu’elle avait emménagé, elle était tout de suite tombée amoureuse de son appartement. Elle l’avait décoré à son image, et il lui ressemblait assez pour qu’elle ait l’impression qu’il lui appartienne vraiment. Se séparer de ce cadre familier lui paraissait désormais impensable. Elle ne pouvait plus chasser de son esprit le passage lent et menaçant du lieutenant de police, avec son air strict et sa démarche puissante ; il reviendrait bientôt à la charge, et elle s’attendait à lui entendre prononcer la phrase fatidique : « Si vous deviez choisir un objet sur deux dont vous seriez prête à vous séparer... »

Myriam se mit en quête d’un travail lucratif au possible, quelles que soient les conditions ; son expérience dans les bars lui faisait miroiter l’espoir de pourboires rapidement amassés, et c’est vers cette solution qu’elle se tourna tout naturellement. Un bar de strip-tease recherchait justement une serveuse ; ce n’était pas le moment d’être regardante.

Avant d’avoir compris ce qui lui arrivait, elle se retrouva en string, perchée sur des talons hauts… et c’était toute l’étendue de la tenue qu’elle était autorisée à porter pendant ses heures de travail. Il s’agissait de pouvoir montrer aux vigiles qui surveillaient la salle quelle somme exacte les clients accrochaient à la ficelle de son string, sans possibilité d’en cacher une partie dans ses vêtements.

Sa tâche était de servir, très tard dans la nuit, les clients éméchés qui s’attardaient faute d’un endroit où rentrer dormir, ou de peur d’être accueillis par une épouse mécontente. Elle devait les inciter à boire, à se passionner pour le spectacle, et comme la plupart étaient déjà à moitié endormis, ce n’était pas le meilleur créneau pour accumuler des pourboires intéressants. Elle parvint cependant à rassembler la moitié de son loyer, ce qui revenait, faute de mieux, à résoudre la moitié du problème.

Mais il s’agissait d’un contrat de courte durée. Il ne lui restait plus que deux jours à travailler dans le bar à strip-tease, et elle n’oubliait pas que même si elle parvenait à payer son loyer, il faudrait ensuite qu’elle puisse s’acheter de quoi manger. Prête à tenter le tout pour le tout, elle allait réclamer à son patron de la laisser monter sur scène et s’effeuiller à son tour, quand elle s’aperçut qu’un des hommes vautrés dans la salle n’était autre que son logeur, le lieutenant de police… Il était en civil, et elle ne l’avait pas reconnu à son arrivée.

Son regard était fixé sur elle. Impossible d’envisager de monter sur scène, avec cet homme qui la connaissait dans le privé, prêt à la regarder se mettre à nu… il la voyait déjà en très petite tenue de bain, c’était largement assez gênant. Il lui fit signe d’approcher, et elle obéit timidement, sans trop savoir où se mettre.