Amours en cascade - Geneviève Steinling - E-Book

Amours en cascade E-Book

Geneviève Steinling

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Beschreibung

L'amour est un mystère qui nous dépasse. Les héros de ce recueil vont en faire l'expérience. L'amour va les ensorceler, frôler leur corps, happer leur esprit, et parfois, leur âme. La folie est tout près. Poétiques, drôles, sensuelles, intrigantes ou inquiétantes, ces histoires vous transporteront loin de la banalité du quotidien. Page après page, l'amour se dévoile, insaisissable et imprévisible, jusqu'à des chutes aussi surprenantes que bouleversantes. Plongez dans un univers où la normalité n'a pas sa place, et laissez-vous emporter par cette cascade d'émotions ! Plusieurs des nouvelles qui composent ce recueil ont été primées dans divers concours.

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Seitenzahl: 136

Veröffentlichungsjahr: 2025

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À mes chers parents disparus trop tôt,

Marie et Denis Mieloszynski

SOMMAIRE

Le héros du livre

Plume d’amour

L’incroyable défi de l’ange Timothée

Le baiser de l’âme

Oui, maîtresse

Volgom

Prisonnière du désir

L’étoile bleue

La véritable histoire de la chauve-souris

Je sais nager sans bouée

Lettre à un bien-aimé

L’impératrice de la chanson

Purement sexuel

En boule derrière la porte

Mon Dieu, qu’elle était laide

L’heure des chaussettes

Une de trop

Vilaines

Le bidule

Plusieurs des nouvelles qui composent ce recueil ont étéprimées dans divers concours, pour certaines, sous un autre titre.

****

Le héros du livre

____________________________________________________

Suis-je homme, femme, enfant, vieillard ou vieille femme ? Animal, peut-être ?

Ne cherchez pas à percer les secrets de ma chair ni à soulever le néant qui couvre l’infime que je suis. Ne soyez pas surpris si la couleur du jour m’embrase d’un coup et ranime mon souffle ! Ma vie est un paradoxe illusoire.

Pour me voir, vous devez entrer dans le monde de l’imaginaire. C’est seulement à cette condition que je pourrais apparaître devant vous dans ma nudité originelle.

Et alors, vous me reconnaîtrez, moi, cette âme qui se joue de l’espace et du temps.

Dans le mouvement et dans l’attente, je marche sans filet, sans trucage, sur le cordon de l’invisible. Mon parcours cyclique suit le fil du rêve tressé dans une histoire inventée. Je jaillis des ténèbres, roule dans les flancs de la lumière, retourne dans l’oubli.

Et dans la brillance des étoiles entre l’onirique et le tangible, je me couche sur une page blanche et me donne à la plume qui me prend.

****

Plume d’amour

__________________________________________________

Je l’aime.

Et cela, depuis le jour où elle a pris ma main.

Elle avait l’art de m’emmener dans ses extravagances les plus folles. Elle ramenait sa longue chevelure sur l’avant de son corps et, dans une parade exhibitionniste, elle cachait sa petite fleur. Elle jouait la prude, ça l’amusait.

Quand j’entrais dans ce jeu-là, elle me demandait de l’appeler Aphrodite et devenait la figure emblématique de la beauté, de l’amour et du plaisir charnel.

Une nuit, alors qu’elle avait poussé la porte des songes, elle s’était vautrée, nue, dans mon fauteuil rouge. Telle une vierge dépouillée de tout vêtement, elle posa timidement une jambe sur l’autre dans un semblant de pudeur.

— Comme Marie-Thérèse (1), me dit-elle.

Et elle m’affubla d’une autre identité.

Je devins l’acteur complice et complaisant.

(1) Marie-Thérèse : référence au tableau de Picasso « Femme nue dans un fauteuil rouge » (1932)

Elle me tendit un crayon qu’elle dénicha dans la corbeille de mes chimères.

— C’est pour toi, Pablo.

Puis elle ajouta :

— Croque-moi !

Je m’exécutai.

J’esquissai des mots sur ses courbes plantées dans un champ lyrique qui eurent le pouvoir de mettre ma libido à feu.

Elle voulait que j’écrive sur son corps m’emportant ainsi dans des aventures épiques sur les sentiers de la luxure.

Sa voix éthérée résonne encore en moi.

Elle caracolait dans ma tête sur l’échelle du temps mais l’époque qu’elle préférait était celle de l’émancipation féminine. Elle revêtait alors le costume d’une femme affranchie en revendiquant la parité.

En osmose parfaite, j’entrais dans le jeu de ses folies.

Je me souviens du soir où elle m’ordonna de lui confectionner une couronne.

Ses yeux avaient la couleur du ciel et son regard, celle de l’innocence du devenir.

Fasciné et ensorcelé, je retenais ma respiration.

Elle profita de cet instant suspendu pour mimer Gabriel et arracher l’une de ses plumes.

— Une seule suffit, murmura-t-elle.

Et elle ajouta :

— Pour devenir ton alter égo.

Je ne comprenais pas où elle voulait en venir.

— C’est la plume d’amour, m’a-t-elle encore soufflé. Ensemble, si tu le veux, nous pourrons faire de grandes choses.

J’ai pris la plume et je l’ai gardée toute la nuit dans ma main serrée.

J’aurais pu mourir sur le champ si elle me l’avait demandé. Je ne pensais, ne sentais, ne vivais que par elle et pour elle. J’édifiais des villes magiques, des châteaux de perles et de cristal.

Elle révolutionnait mon univers.

À travers elle, je découvrais une autre réalité.

Elle enluminait mes nuits et mes jours d’un bonheur doux, fort, audacieux se lovant sur la couche volcanique de mes fantasmes.

Il en fut ainsi jusqu’à cette nuit maléfique ou salvatrice.

Chacun jugera.

****

Je m’étais endormi, l’esprit vide de toute préoccupation.

S’incrustant dans mes rêves, Bacchus m’est apparu.

Il m’a tancé entre deux vins :

— Bordel ! Laisse tomber ta putain d’écriture, me disait-il. Il n’y pas de plus grande jouissance que celle procurée par l’alcool.

Je lui répondis que mon amour pour elle n’avait pas de limite car elle avait fait de moi quelqu’un d’autre, quelqu’un qui osait décliner le verbe « aimer » dans sa version de la plus douce à la plus gaillarde.

Il coupa net l’éloge que je composais sur ma bien-aimée.

— Je te dis de la laisser tomber. Oublie-la ! me conjura-t-il. Moi, le Dieu du vin et des débordements sexuels, je peux t’apporter l’ivresse des sens, le plaisir gustatif et en même temps l’abandon de toi jusqu’au dépassement de ta simple condition. Je t’offre l’opportunité de retrouver tes instincts primaires, de satisfaire ton appétit bestial et d’assouvir tes désirs en faisant fi des codes, des lois, des mœurs, de tout règlement édicté par la soi-disant morale de l’Homme.

Bacchus enfantait des images qui m’excitaient. Il faisait apparaître des femmes à la chair pulpeuse et gourmande me couvrant de leurs caresses.

L’image d’une orgie s’imposa.

J’en étais le maître, le seigneur et en même temps, la bête.

Et c’est en exhalant des soupirs frénétiques que je me suis réveillé. J’avais le corps chaud, le sexe dressé, le slip humide et la gorge sèche.

Je me suis versé un verre de whisky puis un autre, un autre encore et encore et encore...

Répudiant de mes pensées l’intruse profanée par le dieu du vin, j’ai inventé une potion d’amour, un étrange mélange de porto, de curaçao orange et de mandragore qui eut pour effet la félicité de mes pulsions charnelles mais qui aurait pu me coûter la vie si mon frère ne m’avait pas rendu visite ce même soir.

Il m’a découvert gisant par terre sans connaissance. Je lui dois mon salut ainsi qu’à l’équipe de soins du service de réanimation de l’hôpital.

****

Rescapé du chaos, il ne me resta qu’un brouillard de honte que je ne parvenais pas à dissiper.

Je me rappelle l’instant où je suis enfin rentré chez moi. Mon appartement regorgeait d’effluves d’alcool. J’ai ouvert la fenêtre au large et je me suis installé dans mon fauteuil rouge en pensant à elle. Aphrodite ou Marie-Thérèse, qu’importait le nom que je lui donnais !

Ange ou démon, femme ou sorcière, elle était absente.

J’étais seul.

Abandonné.

Orphelin de l’amour.

La folie me gagna, je tournais les aiguilles de ma montre en sens inverse pour changer le cours de mon histoire.

J’ouvrais la porte d’entrée mille fois, le jour, la nuit, espérant la voir apparaître.

Inexorablement, je descendis aux enfers.

Je devins un infinitésimal.

****

J’employais mon temps à jouer avec du papier. Je confectionnais des origamis en forme d’avion, j’en avais tant façonnés que j’avais épuisé mon stock de papier.

Je marchais sur un tapis de feuilles banches. Il m’arrivait de dormir dessus.

Et une nuit, dans mon sommeil, elle est revenue et elle a posé la plume d’amour dans ma main.

J’ai deviné son sourire, celui d’une vierge et celui d’une catin.

Elle était une et plusieurs à la fois.

Elle a murmuré :

— Dessine-moi des lettres et des mots !

Je l’ai rêvée en train de se dévêtir, de dégrafer son corsage, de laisser tomber sa jupe jusqu’à ses chevilles, de défaire ses cheveux.

J’ai senti son souffle.

En une seconde, elle a ravivé mon âme et enflammé mon cœur.

Je me suis réveillé, j’ai ramassé les avions de papier, je les ai dépliés et j’ai couché dessus les lettres que je retenais prisonnières.

Je venais de délivrer tous ces mots que l’on n’ose pas dire, tous ceux que l’on ne s’autorise pas à exprimer, tous ces mots qui restent bloqués au fond de soi.

C’est ce jour qu’elle est entrée en moi.

Depuis, elle ne me quitte plus.

Et quand la plume va et vient sur le papier, elle est là, avec moi, elle me guide, elle m’autorise, elle me censure, elle m’aime autant que je l’aime.

****

L’incroyable défi de l’ange Timothée

__________________________________________________________

Ce matin-là, de bonne heure, Dieu fut réveillé par des éclats de voix. Il enfila son costume de soie assorti à la couleur de sa barbe et se dirigea vers le brouhaha.

Un ange à l’ardeur juvénile essayait de se faire entendre :

— L’Homme n’est plus ce qu’il était, disait-il, il est devenu une œuvre amputée.

Il critiquait l’œuvre du Tout-puissant dans sa durée et se faisait huer par ses frères.

On comprend l’indignation des proches du Seigneur car l’ange insolent remettait tout en question.

Le bon Dieu qui était fort curieux et qui, ma foi, avait entre autres fonctions, celle de maintenir l’ordre dans son royaume, leur ordonna de se taire et fit venir l’impertinent dans ses appartements.

— Quel est ton nom ? lui demanda-t-il.

— Timothée, répondit l’ange.

— Quelles sont tes doléances ?

Flatté que le bon Dieu s’intéressât à lui, l’ange voulut se montrer à la hauteur de cet honneur.

Un peu d’originalité et le voilà en train d’improviser un poème :

Votre Œuvre est grande, ô Seigneur.

Le ciel n’a rien d’égal en perfection

Et la Terre n’est que splendeur

Mais à votre dernière création

Il manque un je-ne-sais-quoi

Et sans ce je-ne-sais-quoi

L’Homme perd de sa grandeur

Pardonnez mon offense

D’évaluer ainsi le fruit de votre semence.

« Cet ange n’a rien d’ordinaire, se dit le Seigneur en caressant sa barbe. Il ne ressemble aucunement à ses frères. »

Il songea aussitôt à le mettre au défi :

— Eh bien, Timothée, puisque tu es si futé, explore le monde et apporte-moi le je-ne-saisquoi qui manque à l’Homme ! Si tu réussis la mission que je te confie, je te nommerai ministre. Le nom de ton ministère sera fonction du résultat de tes recherches.

Timothée rougit de fierté, s’il revenait avec le je-ne-sais-quoi, il deviendrait le plus jeune ministre du royaume des cieux.

****

Le lendemain, à peine le soleil se levait-il que l’ange se mit en route.

Pour commencer, il questionna l’astre jaune, qui, prétextant être occupé à chauffer la Terre, ne daigna pas lui répondre. Timothée le soupçonna de ne pas en savoir plus que lui. Quant à la lune, elle dormait. Les étoiles aussi.

Timothée se dit qu’il trouverait le je-ne-saisquoi sur la Terre. Il vola vers le bas.

Il ne s’était encombré d’aucun bagage car il était persuadé de revenir le soir même mais dès qu’il atterrit, il regretta son audace, s’apercevant soudain du poids de sa responsabilité. Il croyait en l’existence du je-ne-sais-quoi mais n’avait aucune idée de sa grandeur, de sa couleur ni même de sa consistance.

Il faillit retourner illico presto au ciel mais c’eut été à l’encontre des ambitions qu’il nourrissait.

De plus, l’enjeu en valait la peine.

Timothée chercha du côté des océans : les poissons prenaient leur bain et les sirènes préparaient le bal de l’année. Ni les uns, ni les unes n’étaient en mesure de le renseigner.

Il fallait suivre une autre piste.

L’ange se souvint alors d’un livre qu’il avait lu à la bibliothèque céleste : il racontait l’histoire du monde. L’ouvrage était divisé en trois parties : le passé, le présent et le futur.

Timothée déploya ses ailes et se posa sur le fil du temps à plus d’un siècle en arrière.

Il tomba nez à nez avec un drôle de personnage, un patriarche qui, affublé d’une barbe blanche, ressemblait au bon Dieu.

Il s’agissait d’un certain Victor qui prit une mine affligée quand l’ange lui fit part de sa mission :

— Je te souhaite bien du plaisir ! lui réponditil. Ce je-ne-sais-quoi, dont tu me parles, existait mais je crains qu’il n’ait disparu. Il était défini par un mot. Les mots sont vivants et un jour, ce motlà a quitté la place qu’il occupait dans ce que les mortels appelaient et appellent encore, un dictionnaire.

Timothée fut étonné car il avait toujours considéré les mots comme faisant partie des choses inanimées. Il se promit de vérifier l’information dans le Grand Livre des Connaissances.

L’ange continua ses investigations.

Il vola jusqu’en Grèce, interrogea Thalès et Pythagore qui mirent leurs méninges à rude épreuve. Pour l’occasion, ils découvrirent chacun de nouveaux théorèmes sans toutefois résoudre l’équation qui leur était soumise.

Timothée se rendit alors en Suisse et demanda à Albert Einstein d’éclairer sa lanterne à partir de ses travaux sur la lumière. L’inventeur mit tant d’exaltation à découvrir la clef de l’énigme qu’il faillit en perdre ses cheveux pendant que Newton, à des kilomètres de là, et dans une autre époque, coupait une pomme en quatre.

Aucun ne put répondre à la question de l’ange.

Timothée avait entendu parler de l’instinct féminin qui, ajouté au génie, pourrait, pensait-il, aboutir sur quelque chose de tangible.

Marie Curie lui sembla tout indiquée.

La physicienne comprit immédiatement l’importance de la mission confiée à l’ange. Elle demanda qu’on lui livre une tonne de minerais. Elle découvrit un atome qui révolutionna le monde mais elle tomba malade et dut interrompre ses travaux.

Timothée n’eut pas plus de chance avec Louis Pasteur qu’il croisa entre deux portes du temps. Le chercheur s’acharna, pendant des jours et des nuits, à mélanger dans ses éprouvettes des molécules dont lui seul détenait le secret. Un vaccin vit le jour, le savant le présenta à l’ange qui fit non de la tête. Sans pouvoir se l’expliquer, Timothée savait que ce ne pouvait être le je-nesais-quoi.

L’ange marcha d’un pas alerte sur le chemin du savoir.

Il déchiffra les écritures anciennes sur les pierres, les parchemins, les hiéroglyphes.

Il visita les bibliothèques du monde entier, les musées, les galeries de peinture.

Il s’engouffra dans les grottes les plus profondes, les plus froides, les plus noires.

Il se perdit dans le labyrinthe de Dédale, se débattit au milieu des ruines, s’écorcha les ailes aux épaves englouties sous la mer.

Il se référa aux religions, parcourut la Bible, la Torah, le Coran.

Le dos éreinté, il entra à demi-courbé dans les églises, les temples, les synagogues, les mosquées mais ne trouva pas le je-ne-sais-quoi et quand il alla parler au dalaï-lama, le sage tibétain resta prostré devant l’énigme.

La clef était ailleurs.

Timothée tenta l’impossible, il s’attaqua au subconscient. Pour ce faire, il consulta Sigmund Freud et Jacques Lacan qui furent impuissants face à la problématique.

Ne sachant plus à qui se vouer, l’ange se heurta aux simples d’esprit qui haussèrent les épaules sans comprendre le bien fondé de la question.

****

Timothée fit une halte et réfléchit.

Il ne pouvait nier la fuite du temps.

Les anges vieillissent moins vite que les hommes mais le temps a aussi prise sur eux.

Timothée savait qu’il était maintenant loin de ressembler au jeune ange qui avait quitté les cieux un beau matin.

L’avait-on oublié là-haut ?

Il ferma les yeux et écouta le vent, il soupira et se dit qu’il lui restait encore une chance, une dernière chance : il avait exploré le présent et le passé mais n’avait pas visité le futur.

Il déploya ses ailes et s’envola vers l’avenir.

Au fur et à mesure qu’il pénétrait dans la destinée du monde, les couleurs du paysage pâlissaient. Seul un camaïeu de blanc, gris et noir persistait.

L’avenir lui parut triste. Les fleurs avaient disparu. Les oiseaux ne chantaient plus. Les enfants affichaient des mines taciturnes. Les adultes semblaient abattus, accablés.

L’ange avait échoué dans sa mission et parce qu’il n’avait pas trouvé le je-ne-sais-quoi, la Terre était plongée dans la semi-obscurité.

En toute humilité, il admit qu’il avait fait preuve de vanité. Il devait maintenant retourner au royaume de Dieu même s’il savait qu’il deviendrait un ange déchu.

****

Il s’apprêtait à quitter la Terre quand une voix l’interpella :

— Tu as beaucoup fait parler de toi, ici-bas.

Timothée tourna la tête à gauche, à droite, il regarda derrière lui, devant, en haut, en bas, l’espace était vide.

— Qui est là et qui me parle ?