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Ce livre regroupe des textes sur le christianisme écrits entre 1997 et 2008, sur des blogs aujourd'hui disparus et dans le cadre d'échanges sur Internet. Exemples: Jésus, une vieillerie? - Croyances? - L'indulgence, vertu si rare - Jésus a-t-il eu peur? - Faut-il pardonner?
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Seitenzahl: 160
Veröffentlichungsjahr: 2020
Du même auteur :
- Le fait Jésus (Actes Sud 2012)
- Un dossier sur "Puissance de la louange" (BoD 2017)
- Une traduction de la Lettre aux Éphésiens (BoD 2017)
- Le royaume de l'amour (BoD 2017)
- Pré-lectures (BoD 2018)
Site web: http://www.plestang.com
La table des matières détaillée est en page 3
"Textes"
Vivre ensemble
Bible
Foi chrétienne
Parler de Dieu
Vie spirituelle
La liturgie
Florilège
L'Église
Quelques livres
"Echanges chrétiens sur le Net"
Index
Index des références bibliques
Index des noms propres
______
"Textes"
1 - Des millions d’années?
Vivre ensemble
2 - Edgar Morin
3 - Du terrorisme intellectuel à la recherche de la nuance
4 - Bernard Werber et les accords toltèques
Bible
6 - Pas au pied de la lettre
7 - "Péché originel"
8 - Le déluge a existé. Et l’Eden?
9 - Moïse et David ont-ils existé?
10 - “Christ the Lord”: étonnant
11 - Joseph Davidovits; Michel Serres
12 - Éléments pour un enseignement biblique
13 - A propos de la bible hébraïque
14 - Colère de Dieu
Foi chrétienne
15 - Qu’est-ce qu’un “fait”?
16 - Raison, mystère de Dieu, foi
17 - Le Père, le Fils
18 - Résurrection finale?
19 - Amour, joie
20 - Linceul de Turin, etc.
21 - La foi, c’est l’espérance?
22 - “Croyances”
Parler de Dieu
23 - Pas le même Dieu?
24 - “Mani” et autres gnoses
25 - Hindouisme
26 - Transcendance
27 - Jésus, une vieillerie?
28 - Comte-Sponville et le “Dieu caché”
29 - Parler de Dieu?
30 - L’incarnation et les extraterrestres
31 - “Dieu Tout-Puissant”… mon très doux Maître !
32 - La vie interne de la Trinité ?
33 - Découverte de Dieu
34 - "Dessein bienveillant"?
35 - Dieu est-il “Père”?
36 - “Un don de Dieu…”
Vie spirituelle
37 - “Merci, pardon, s’il te plaît”
38 - Le pardon: deux erreurs courantes
39 - Encore sur le pardon
40 - Accepter d’être agressé
41 - L'encyclique "Dieu est amour"
42 - Je suis le fils aîné!
43 - Quiconque regarde une femme de façon à la désirer
44 - Demander au Seigneur de changer
45 - Se protéger pour ne pas juger
46 - Puissance de la louange et attitude charismatique
47 - Nuit spirituelle: comme un explorateur
48 - L'indulgence, cette vertu si rare
49 - Et si c'était vrai?
La liturgie
50 - Est-ce que j’ai des péchés?
51 - Un Kyrie qui prend son temps
52 - Heureux sommes-nous d’être invités
53 - Memento - Communion
54 - Un chapelet chanté?
55 - De la diversité liturgique à l’oecuménisme
Florilège
56 - Tristesse?
57 - Le viol, "péché contre la chasteté" !
58 - Langue de buis
59 - Masturbation “licite”
L'Église
60 - Le peuple de Dieu !
61 - Pas de femmes prêtres?
62 - “Tout sur terre doit être ordonné à l’homme”
63 - Parler pour être compris
64 - Qu’avez-vous quitté?
65 - “Ici vous pouvez parler avec des chrétiens”
66 - Le manuscrit du Saint Sépulcre
67 - Le dernier pape
68 - Au revoir, “Père Lustiger” !
Quelques livres
69 - Ils racontent les évangiles
70 - Brian McLaren
71 - “A Generous Orthodoxy”, livre majeur
72 - Du “pays de l’ogre” à la liberté
73 - Vatican 2035
74 - Delumeau: “Un christianisme pour demain”
75 - La religion de la Maison-Blanche
"Échanges Chrétiens sur le Net"
76 - "Échanges Chrétiens sur le Net"
77 - A propos des "Origines du christianisme"
78 - Le Dieu de l'Ancien Testament
79 - Traductions, concepts
80 - Carême
81 - Jésus a-t-il eu peur?
82 - Après la mort...
83 - Unité des chrétiens
84 - Le Seigneur et nos demandes
85 - L'homme et le mal
86 - Benoît XVI à Ratisbonne
87 - "Qui es-tu?"
88 - Christianisme et sexualité
89 - Marie dans l'Eglise
90 - A propos du mariage
91 - Sur l'homosexualité
92 - La volonté de Dieu
93 - La foi, la prière
94 - Ecouter
Index général
Index des références bibliques
Index des noms propres
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Ce livre regroupe des réflexions et discussions datant de la période 1997-2008, et publiées à l'époque dans plusieurs blogs aujourd'hui disparus.
J'ai remanié certains de ces textes pour tenir compte de mes réflexions ultérieures.
En parallèle j'avais lancé une "liste de discussion" intitulée "Échanges Chrétiens sur le Net", dont quelques extraits figurent à la fin de ce livre.
Les textes sont numérotés, pour faciliter la référence.
Vous trouverez à la fin du livre un index détaillé, invitant à d'autres façons de parcourir le livre, ainsi qu'un index des passages bibliques cités et un index des noms propres.
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Echange de messages, après le Tsunami de 2004
Cher P. !
Merci pour votre message plein de bon sens qui rejoint tout à fait des questions que je me pose, et qu’il paraît sain de se poser! Et du coup je vous réponds aussitôt!
Objet: “Une question saugrenue”
Je suis préoccupé par une question qui me dérange et que je vais avoir beaucoup de mal à énoncer clairement:
Sommes nous, nous les hommes, au beau milieu (otages!) d’une “guerre” entre Dieu et l’esprit du mal? A-t-Il estimé que nous puissions être d’un quelconque secours?
L’Amour qu’Il nous porte et que Jésus nous a transmis est certainement “la solution”, mais quel gâchis! Deux mille ans après nous ne savons pas encore aimer! Il y a des exceptions, elles font la une des médias, mais moi, mon entourage, nous sommes tellement maladroits et pleins de contradictions!
Alors pourquoi sommes nous “dans” cette galère? Il faudra, à ce rythme, des millions d’années! Bien sûr, pour Dieu, une seconde ou mille ans… En attendant la misère grandit, les guerres sont plus atroces et notre petite terre y met du sien pour noyer les enfants ou leurs parents! Que de misère Seigneur!
Cet élan de solidarité, récemment déclenché, est-il Signe? L’aide sera-t-elle de longue durée? Sans être pessimiste je vois bien qu’à la première bavure d’une ONG, au premier détournement d’un malin, il y aura repli sur notre confort!
Ma logique humaine est bien courte certes, mais bien déroutée par ces éléments apparemment contradictoires!
Devant mon clavier je me suis laissé emporter plus loin qu’une petite question “saugrenue”, mais j’envoie l’ensemble et serais heureux que vous ayez le temps d’y répondre. Merci!
Et que le Seigneur nous éclaire!"
Oui, quelle difficulté, et aussi, comme vous le dites, quel gâchis! Il m’arrive de pleurer en pensant que dès l’époque des Psaumes, un certain nombre de clefs spirituelles essentielles avaient été repérées, et que nous en sommes toujours aussi bas: que le christianisme (le judéo-christianisme) a si peu influencé apparemment l’histoire et le comportement des hommes, et des chrétiens en particulier; que nous sommes si loin d’un comportement évangélique.
Le Père Gilbert Duval-Arnould avait, vers 1995, fait une conférence1 qui est, en ce qui concerne le problème du mal, ce que je connais de meilleur: Jésus, explique-t-il, ne nous a pas dit pourquoi il y a le mal; il nous a seulement donné la voie pour agir personnellement, pour avancer en ce qui nous concerne.
Pourquoi nous sommes dans cette situation: je retournerais volontiers le problème, en faisant exprès, un instant, d’oublier la révélation et de me contenter de voir le monde d’un point de vue purement humain (ou scientifique): il y a passage progressif, pour l’humanité, de l’animalité à un nouvel état, qui pour l’instant n’exclut nullement la violence; mais à l’échelle des millénaires, et si nous n’avons pas cassé notre terre avant, il y a peut-être, sinon “progrès”, du moins assurément évolution.
Comme je l’ai dit plus haut, ce que Jésus nous propose, c’est un chemin d’amour personnel; il ne nous dit pas pourquoi le monde est dans cet état. Cela dépasse peut-être complètement notre compréhension.
Deux hypothèses majeures viennent à l’esprit:
- soit en effet, comme vous le dites, il y a un combat supérieur; nous sommes dans une barque, sur des flots agités par des puissances qui se combattent. Il est important alors de noter que Dieu ne se montre pas le “tout puissant”, expression qui passe mal à notre époque, mais le “très bas” (Christian Bobin), le tout amour, qui meurt avec nous.
- soit il s’agit “simplement” d’une loi de croissance, qui fait passer le monde de la matière vers le spirituel, avec tous les soubresauts qui accompagnent ce passage; et ce n’est qu’après la mort que nous comprendrons le sens des souffrances et des malheurs. L’homme moderne se révolte volontiers contre cette hypothèse. Je reconnais qu’elle est un peu courte, et que jamais il n’est possible de la présenter à quelqu’un qui souffre!
Donc, ce qu’il en est du monde, nous ne pouvons le dire; mais pour chacun de nous, Jésus ouvre une voie d’amour et de paix intérieure, et c’est “quand même” fondamental! La croissance intérieure du royaume en nous n’a pas de limites, nous pouvons rayonner de louange et de charité; vivre confiants parce que l’amour de Dieu est devenu une réalité dans notre vie. Et, comme le dit Jésus à Pierre dans le dernier chapitre de l’évangile de Jean, accepter que Jésus nous dise: “Que t’importe! Toi, suis-moi!”, c’est à dire: “En ce qui te concerne, vis selon mon amour, et ne cherche pas à tout comprendre”.
Il faudra, dites-vous, des millions d’années. Personnellement je ne vois pas l’histoire de la terre comme devant se prolonger forcément longtemps: je la vois un peu comme une planète quelconque dans une galaxie quelconque, qui mourra d’une mort banale (ou par suite d’une guerre) dans n années (n compris entre, mettons, 50 et 500 000…). Elle mourra comme chacun de nous meurt. Je ne crois pas du tout - en tout cas je ne base pas du tout ma réflexion - sur l’hypothèse optimiste d’une montée vers le royaume *sur terre*: il y a là je crains un malentendu, une continuation de l’espérance - erronée - de l’ancien peuple juif: “Est-ce maintenant que tu vas rétablir le royaume?”. Teilhard était me semble-t-il dans cette ligne, qui me paraît fort hasardeuse.
Mais l’existence continue après la mort: c’est une des idées force que nous apporte le “fait Jésus”. Et dès lors, comme nous savons très peu, voire rien du tout, sur cet au-delà, il faut se contenter de vivre (d’essayer de vivre) comme Jésus nous le propose: dans la louange et la charité…
Au plaisir de vous lire,
Fraternellement en Christ
PL
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1https://web.archive.org/web/20191023223419/http://plestang.free.fr/duval.pdf
Edgar Morin
Du terrorisme intellectuel à la recherche de la nuance
Bernard Werber et les accords toltèques
Qualités nécessaires pour diriger une communauté
Je connaissais bien sûr le nom d'Edgar Morin, et j'avais feuilleté à l'occasion un de ses livres en librairie; leurs titres à vrai dire m’effrayaient: “La nature de la nature”, “ L’humanité de l’humanité”…
Un jour j'ai assisté à la Défense à une conférence qu’il donnait, aux “Semaines sociales”. Quelle clarté, quelle pensée qui va droit à l’essentiel! Voilà, ai-je dit à ma femme Catherine en rentrant, quelqu’un qui a tout compris! Je veux dire, quels sont les problèmes essentiels - à savoir, à la fois, la nécessité: d’une approche systémique et interdisciplinaire des problèmes; d’une prise de conscience de ce que notre connaissance comprend des erreurs; etc. Il aimerait que soit créé dans chaque université une sorte “d’Institut de culture fondamentale” qui réfléchirait notamment sur la connaissance et ses limites.
Son petit livre “Les sept savoirs nécessaires à l’éducation du futur” (Seuil 2000) résume clairement ce que sont les priorités pour notre monde: enseigner, aux étudiants d’abord puis peu à peu aux élèves des collèges puis des écoles ce que sont: “les cécités de notre connaissance”; “la condition humaine”; “l’identité terrienne”; “affronter l’incertitude”; et “enseigner la compréhension” (de l’autre) - ce qui rejoint clairement un souci des chrétiens.
Problème: il prêche dans le désert: tant aux Semaines sociales où visiblement une partie des participants n’a rien compris; que de même quand il s’adresse aux gouvernants, puisqu’il indique dans un de ses livres qu’aucune des propositions qu’il avait été chargé de faire à un ministre de l’éducation nationale il y a quelques années n’a été retenue.
Et pendant ce temps là nous roulons vers l’abîme…
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Nos sociétés vivent souvent sous le régime du terrorisme intellectuel: il y a les opinions admises, et celles qui n’ont pas le droit d’être énoncées; ceci sur toutes sortes de sujets, variables selon les pays et les moments.
Il faut, à la télévision par exemple, que celui qui énonce une idée “non convenable” ait une stature très forte, ou encore une situation de minorité étiquetée comme telle, pour qu’il puisse s’exprimer; et encore, gare à lui s’il n’a pas une assurance suffisante!
Par crainte, que sais-je, du racisme, de l’homophobie, voire de la non reconnaissance des minorités, on ne peut pas énoncer d’affirmations qui sortent des idées “imposées”, ni vraiment débattre. Gare au noir “qui n’aime pas le manioc” et dont on dira qu’il est “noir à l’extérieur et blanc à l’intérieur”; gare à celui qui dira qu’à son avis l’homosexualité n’est pas un comportement équivalent à l’hétérosexualité; à celui qui critiquera la loi de 1905 sur la séparation des églises et de l’état, etc.
Comme l’écrit Edgar Morin évoqué ci-dessus, il est important d’enseigner “l’éthique de la compréhension, (..) art de vivre qui nous demande (..) de comprendre de façon désintéressée (..), d’argumenter, de réfuter; au lieu d’excommunier et d’anathémiser”.
J’ajouterai qu’il s’agit d’apprendre à affiner nos idées. Si face à moi quelqu’un dit par exemple que “Les jaunes sont supérieurs aux blancs” (exemple plus politiquement acceptable que celui où l’on écrirait “noir” à la place de jaune...), ce qui est en cause ici, c’est une généralisation abusive, la création d’une catégorie simplificatrice, “les blancs”, et d’une autre catégorie, “les jaunes”.
La recherche de la nuance, c’est le remplacement de phrases trop absolues par des affirmations plus fines, et même si possible énoncées sous la forme d’une question, telle que: “N’y a-t-il pas des différences, dont il faudrait étudier la nature et éventuellement les raisons, entre un certain nombre de blancs et un certain nombre de jaunes?”
On imagine qu’une phrase de ce type ne serait pas évidente à faire passer dans une émission de télévision, sauf sans doute dans celles, si elles existent, où l’on cherche vraiment à réfléchir, et non à affirmer des ressentis et des passions.
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Dans son livre “Le souffle des dieux”, Bernard Werber imagine que des “élèves dieux” sont chargés d’influencer, par des songes etc., les habitants d’une planète, pour les pousser à progresser. Le livre, un peu longuet parfois, est intéressant. Et peut-être est-ce ainsi après tout qu’agissent les anges !
Si j’en parle ici, c’est parce qu’en page 141, Bernard Werber reprend un texte que l’on trouve facilement sur le web, “Les quatre accords toltèques” de Don Miguel Ruiz, en y apportant quelques modifications; ce sont des propositions qui méritent d'être mieux connues.
Il s’agit de conseils, d’une sorte de code de conduite pour vivre en harmonie; voici en résumé ce que cela donne:
- “Que votre parole soit impeccable”: ne dites que ce que vous pensez vraiment; n’utilisez pas la parole contre vous-même ni pour médire d’autrui.
- “Ne réagissez à rien de façon personnelle”: ce que disent les autres sur vous, et font contre vous, c’est la projection de leurs peurs, de leurs problèmes. Exemple: si quelqu’un vous insulte, c’est son problème, pas le vôtre.
- “Ne faites aucune supposition”: ne commencez pas à élaborer des hypothèses négatives face à quelque chose d’inattendu (exemple: quelqu’un est absent..); ne vous convainquez pas vous-même de vos propres peurs.
- “Faites de votre mieux”: tentez, entreprenez, mais si vous échouez ne vous culpabilisez pas et n’éprouvez pas de regrets.
Il me semble qu’il y a là des règles de vie assez utiles.
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Supposons une communauté religieuse assez nombreuse, qui doit choisir son responsable. Quelles sont les dimensions de la personnalité à prendre en considération, les “qualités” requises?
(J’écris ceci après une discussion avec un ami sur les difficultés de certaines communautés après le départ de leur fondateur...).
Il faut semble-t-il d’abord qu’il soit en bons termes avec ses frères: considéré comme un ami, pas comme quelqu’un d’insupportable…
Il faut aussi, si la communauté a d’importantes relations internationales, que ce soit quelqu’un d’assez fin et diplomate, à l’aise avec des responsables de tout niveau…
Par rapport à tous ceux dont il aura à être le supérieur, il est souhaitable qu’il n’ait pas tendance à être cassant, autoritaire; et qu’il ait le souci du dialogue…
Il vaudrait mieux évidemment qu’il soit intelligent, et que sa doctrine soit sûre…
Enfin, pour en venir aux qualités directement liées aux fonctions, outre de réelles qualités spirituelles, il est nécessaire qu’il ait un bon équilibre psychologique personnel.
Et qu’il se sente à l’aise dans ses responsabilités, et non tendu et fatigué par elles…
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Pas au pied de la lettre...
"Péché originel"
Le déluge a existé. Et l’Eden?
Moïse et David ont-ils existé?
“Christ the Lord”: étonnant
Joseph Davidovits; Michel Serres
Bref plan pour un enseignement biblique
A propos de la bible hébraïque
Colère de Dieu
Le texte de la Bible n’est pas nécessairement à prendre au pied de la lettre. La plupart des chrétiens le savent. Et voici un cas où c’est Jésus lui-même qui le dit!
En Matthieu 11:14, à propos de Jean-Baptiste, il affirme:
“C’est lui, si vous voulez bien comprendre, l’Elie qui doit revenir”.
Les juifs de l’époque pensaient qu’Elie reviendrait avant le Messie; c’est ce qu’affirme ce passage du prophète Malachie (3:23):
“Voici que je vais vous envoyer Elie, le prophète, avant que ne vienne le jour du Seigneur, jour grand et redoutable.”
Ce n’est pas Elie qui est revenu; c’est Jean-Baptiste, affirme Jésus à ceux qui “veulent bien comprendre”, qui en tient lieu.
Jésus nous montre que ce que disent les prophètes demande interprétation; n’est pas à prendre au pied de la lettre.
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Personnellement je crois à un péché “originel”, qui n’est pas un événement du passé mais la situation de tout homme. Mais je viens de comprendre pourquoi beaucoup de prêtres continuent à parler du péché “des origines”:
Il y a une phrase de la Genèse qui dit que l’homme a été créé “à l’image de Dieu et à sa ressemblance” (Gn 1,26).
“Donc, nous a dit en substance le prêtre ce midi, si au commencement l’homme ressemblait à Dieu, comme ce n’est plus le cas, c’est qu’il s’est passé quelque chose entre temps !”
Je suis surpris de cette interprétation littérale de Gn 1,26.
Je pense qu’à toute époque l’homme est à l’image de Dieu, mais en devenir: nous sommes appelés à devenir semblables au Christ. L’homme de l’ancien testament était déjà “de sa race” (Actes 17,28). “J’ai dit, vous êtes des dieux” (psaume 82/81 v.6, cité par Jésus en Jn 10,34).
C’est toujours la même chose: il ne faut pas partir d’une phrase de l’écriture, mais de l’ensemble de la révélation: nous montons vers Dieu, et c’est beau.
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Divers travaux scientifiques, anciens ou récents, ont conclu à l’existence dans un