Chimères et états d'âme - Joël Loison - E-Book

Chimères et états d'âme E-Book

Joël Loison

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Beschreibung

La France est-elle malade ? Est-elle en déclin ? Joël Loison interroge la situation des Français victimes de la communication des politiques, de leur propagande et de la manipulation de l’opinion. En étroite ligne avec Henri Bergson qui dit : « N’écoutez pas ce que je dis, regardez ce que je fais », il évalue les politiciens et leur implication dans l’amélioration des conditions de vie des populations. La France serait-elle malade de sa classe politique ? Et si l’ambition des politiciens n’était que leurs carrières ?


À PROPOS DE L'AUTEUR


Ancien cadre de l’industrie avec vingt-six ans de mandats électifs locaux, Joël Loison porte un intérêt particulier pour l’action publique. Dans Chimères et états d’âme, il réagit sans concession aux évènements de la vie politique en France.

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Joël Loison

Chimères et états d’âme

Essai

© Lys Bleu Éditions – Joël Loison

ISBN : 979-10-377-7524-5

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Du même auteur

- L’appel des loups, décembre 2003, Éditions Publibook ;
- L’ambition pour moteur, décembre 2021, Éditions Maïa ;
- Ni apologie ni repentance, une histoire singulière et plurielle, mai 2022, Le Lys Bleu Éditions.

N’écoutez pas ce que je dis, regardez ce que je fais.

Henri Bergson

Avertissement

Je suis un Français

Les Français existent, n’en déplaise aux mondialistes !

Je suis un Français.

Pas par mes origines.

Pas par la couleur de ma peau.

Pas par ma religion…

Je suis un Français par mes parents qui m’ont inculqué les règles de la bienséance, de la courtoisie, du respect des autres, de la tolérance, du « vivre ensemble » comme on dit aujourd’hui.

Je suis un Français par l’école de la République qui m’a appris la grandeur de la France et la Marseillaise, notre hymne national.

Je suis un Français par l’école de la République qui m’a enseigné la laïcité, la liberté, l’égalité et la fraternité. Qui a formé mon esprit, m’a ouvert l’immensité et l’éclectisme de notre culture. Qui m’a préparé à affronter le monde des adultes.

Je suis un Français, par ma participation à l’essor du pays, ma contribution à la richesse et à la cohésion nationales. Par mon implication dans l’avenir pour les générations futures.

Je suis un Français par le service national que j’ai eu l’honneur d’effectuer au service de la patrie, du drapeau tricolore, ma fierté.

Je suis un Français pénétré de la diversité des paysages, de la diversité des traditions, de la diversité des mentalités, de la diversité qui fait la France.

Je suis un Français, parce que la France est mon pays, ma patrie, celle qui a fait de moi l’homme que je suis…

Je suis un Français parce que la France est une nation qui revendique son unité. Une nation dans laquelle je vis à ma place. Une nation qui me protège…

Nation ?

Un mot, un concept révélateur de la grandeur de la France.

Un mot tabou qui offusque l’intelligentsia libertaire. Un mot rayé de son vocabulaire !

Je suis Européen, mais je ne suis pas citoyen européen.

Je suis citoyen français !

N’en déplaise aux négationnistes de notre identité, l’Europe est un continent, pas une nation.

L’Union européenne est un organisme sans programme ni orientation politique, dirigé par des technocrates. Un organisme qui érige des règles sur l’accessoire en ignorant l’essentiel. Un organisme promu par Monnet, un banquier qui avait senti avant tout le monde la nécessité d’associer les nations dans la compétition économique mondiale.

Des idéologues ont perverti l’association, détourné le projet.

Imprégnés de fantasmes égalitaires et libertaires, ils militent à l’effacement des frontières et des identités nationales.

Ils renient l’histoire et la culture des pays.

Ils bafouent la patrie en gommant la nation.

Non, je ne suis pas citoyen d’une région.

Non, je ne suis pas citoyen d’une Europe fédérale des régions.

Je suis citoyen de la France.

Je suis un Français !

1er novembre 2018

Partager un même destin

Terre d’accueil à travers toute son histoire, la France et les Français n’ont plus à prouver leur sens de l’hospitalité et du partage.

Sur une terre chrétienne, devenue laïque, notre culture s’est enrichie, au fil des siècles, du brassage et de l’apport des populations venues d’ailleurs.

C’est cette culture qui fait notre richesse, c’est cette culture qui a éclairé le monde, c’est sur cette culture que s’appuie le prestige de la France.

Au nom de quel obscurantisme voudrait-on aujourd’hui nous imposer des mœurs et des coutumes du fond des âges, importées de pays aux libertés muselées ?

À quel titre devrions-nous perdre notre identité façonnée par 2000 ans d’histoire, de luttes et d’émancipations ?

En France, chacun peut pratiquer sa religion, chacun peut manger, s’habiller et vivre selon son bon vouloir. Une seule réserve : respecter la liberté de chacun.

C’est ça, la laïcité !

Une laïcité faite de liberté, une laïcité faite d’égalité, une laïcité faite de fraternité.

Une liberté faite de devoirs pour que chacun puisse jouir de ses droits.

Tolérance et respect, corollaires de la devise de notre République, s’imposent comme des devoirs face aux droits des citoyens.

Notre République, édifiée sur le socle de notre passé, est le fruit élaboré de notre patrimoine historique et culturel. C’est cette République qui nous protège, c’est cette République qui brille dans la nuit des idéaux enchaînés. C’est cette République qui attire les peuples astreints.

Fiers de notre histoire, fiers de notre culture, nous sommes fiers de notre identité. Une identité qui s’est forgée au fil du temps. Une identité, une culture, une histoire qui se sont modelées avec toutes les populations qui se sont agrégées, qui se sont intégrées, qui se sont assimilées jusqu’à constituer un peuple uni, guidé par un même destin.

Le peuple de France.

6 avril 2017

La politique a sa source dans la perversité plus que dans la grandeur de l’esprit humain.

Voltaire

« Les conseilleurs ne sont pas les payeurs »

« Croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer… » Nous pourrions continuer à citer des proverbes pour illustrer les promesses macroniennes…

Si, si… il l’avait promis pendant la campagne de 2017… « Je diminuerai drastiquement le nombre de conseillers ministériels… »

Et pour démontrer sa bonne foi, une fois élu, le tout nouveau président, arguant l’augmentation prochaine de leur labeur, avait commencé par augmenter les salaires desdits conseillers… Pas beaucoup, compte tenu des salaires déjà acquis… à peine 1500 € par mois… d’augmentation…

Mais qu’il est difficile de tenir une promesse face aux pressions des amis de l’ENA !

« Les promesses n’engagent que ceux qui les croient », disait Henri Queuille…

Les comptes, à la veille de la toute prochaine campagne électorale, font apparaître que le nombre des conseillers ministériels n’a pas doublé par rapport au début du mandat…

Non, non, le nombre n’a augmenté que d’environ 90 %… Ils sont un peu plus de 2800 en cette fin de mandat… et les augmentations de salaire promises ont été tenues…

On ne peut pas renoncer à toutes les promesses !

Combien coûtent les « conseilleurs » aux contribuables « payeurs » ?

Globalement, le gouvernement de Macron a besoin d’une enveloppe budgétaire d’environ 160 millions chaque année.

Un record depuis l’avènement de la 5e République !

Et comme disait Coluche : « Ça va mieux… que l’année prochaine. »

13 octobre 2021

La dialectique pour politique

Connaissez-vous la différence entre un bénédictin et un jésuite ?

- Quand un bénédictin demande à son supérieur : « Mon père, m’autorisez-vous à fumer lorsque je prie ? »

Il essuie un refus.

- Quand un jésuite demande à son supérieur : « Mon père, m’autorisez-vous à prier lorsque je fume ? »

On ne peut pas le lui refuser !

***

Très forts !

Je ne sais pas combien ils sont.

Je ne sais pas combien nous les payons.

Mais ils sont très forts, les conseillers en communication de Macron à l’Élysée.

Maîtrise des médias et science de la communication, dialectique… ils sont au top… de la manipulation.

Bravo, les artistes !

On nous fait croire à des réformes…

Quelques exemples :

Moralisation de la vie politique : un député ne peut plus employer un membre de sa famille. Mais rien ne lui interdit d’employer un membre de la famille de son collègue et réciproquement…

Abandon du casier juridique vierge pour être élu.

Que sont devenus les amis de LREM dénoncés timidement par quelques médias en marge ? N’ont-ils pas conservé leurs prérogatives (Ferrand, Pénicaud…) ?

Code du travail : renforcement du dialogue social, les accords d’entreprises prévalent sur les accords de branches pour les entreprises de plus de 50 salariés. Mais les branches conservent leur rôle de régulateur ?

Indemnités pour licenciement abusif : 25 % de mois par année d’ancienneté au lieu de 20 %.

Pour Mailly (FO) : « … Le modèle social n’est pas remis en cause… »

Pour Berger (CFDT) : « … Je suis déçu… »

Pour Gattaz (CNPF) : « … Un message plein d’espoir… »

Accès à l’université : pas de sélection, un ajournement si le candidat n’est pas au niveau. Compromis sur les capacités d’accueil : « capacités d’accueil en fonction de l’évolution des projets exprimés par les candidats » ?

Taxe d’habitation : elle sera supprimée pour 80 % des contribuables, puis devant la menace d’inconstitutionnalité, pour l’ensemble de la population… en 2021. « On redonne du pouvoir d’achat… » Pouvoir d’achat consommé par les augmentations de taxes (carburants, CSG, cartes grises, sociétés, fabrication du papier, exploration des hydrocarbures, plus-value sur cessions de logements, prélèvement forfaitaire unique)…

Pas d’augmentation des impôts ? Il suffit de ne pas revaloriser les tranches…

Pas d’impôts nouveaux ? Seulement de nouvelles taxes…

L’augmentation de la taxe foncière pour les résidences secondaires est prévue en… 2019…

ISF : suppression de l’ISF ? oui pour les actionnaires et les financiers du CAC 40 et de la finance internationale… les plus riches. La France numéro 1 mondial pour le rendement de l’actionnariat. L’impôt sur l’immobilier, pour ceux qui tirent leurs revenus de la location de logements, est maintenu (double peine, revenus +patrimoine). Politique du logement ?

Asile et immigration : les demandes d’asile devront être déposées dans les 90 jours au lieu de 120. La durée de rétention est portée à 90 jours au lieu de 45. Rien de nouveau sur la reconduite aux frontières des déboutés, inférieure à 15 % aujourd’hui. Le recensement systématique dans les centres d’hébergement est abandonné. L’accueil de solidarité n’est plus un délit. L’opposition à l’entrée de migrants est un délit. Les mineurs peuvent inclurent leurs fratries dans le regroupement familial.

Service national : 1 mois de service national. Pour quoi faire ? qu’apprend-on en 1 mois ? quels changements comportementaux peut-on en attendre ?

SNCF : suppression du statut des cheminots pour les nouveaux embauchés ? En conservant tous les avantages actuels ?

Notre-Dame-des-Landes : le candidat Macron avait affirmé sa volonté de respecter les choix de la République. Il a changé unilatéralement d’avis, l’aéroport ne sera pas construit. Il s’est engagé à faire évacuer le site, à faire respecter l’autorité de l’État. Néanmoins, face à la résistance des squatters, il concède la régularisation aux occupants sans droit ni titre s’ils proposent un projet.

Etc.

Des montagnes de communications pour accoucher de réformes souris.

« En France, le peuple ne veut pas de réformes », osa-t-il, méprisant, depuis une tribune en terre étrangère !

Et en France, devant les médias :

« Nous allons transformer la France… »

« Il faudra attendre 2020… voire 2021 pour sentir les effets… »

« Dans 10 ans, nous verrons les résultats de ma politique… »

Ah, bon ! Je crains qu’on les mesure bien avant !

La politique est le moyen pour des hommes sans principes de diriger des hommes sans mémoire.

Voltaire

13 mai 2018

PS : C’est à La Providence, un établissement catholique jésuite, qu’Emmanuel Macron passa 6 ans de sa scolarité.

Discrimination positive ou tyrannie des minorités ?

Selon Karl Popper, philosophe britannique d’origine autrichienne, « la démocratie, ce n’est pas la loi de la majorité, mais la protection de la minorité ». L’auteur de « The open Society and its Enemies » plaide dans un raisonnement aussi confus qu’empirique que l’intolérance a pour corollaire la tolérance !

Rappelons plus simplement que la démocratie est un système politique dans lequel le pouvoir émane du peuple. Tout système démocratique s’appuie, selon le concept revendiqué par Montesquieu, sur le principe de la séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Enfin, ajoutons que, comme initié aux USA en 1776, tout système démocratique est issu d’un vote au suffrage universel.

Rappelons également que, en France, la Constitution de la 5e République adoptée au suffrage universel par référendum en 1958 définit un système de démocratie représentative.

C’est-à-dire que les élus désignés par le vote au suffrage universel représentent la majorité des électeurs. Ces représentants sont en charge des pouvoirs législatif et exécutif et, contrairement à l’affirmation de Karl Popper, dirigent le pays au nom de la majorité des citoyens.

Pour autant, existe-t-il, en France, des lois, des droits qui discriminent les minorités ?

Existe-t-il, en France, des institutions qui discriminent les minorités dans l’application des lois, des droits ?

Pourtant, une « intelligentsia », des politiciens, des médias voudraient nous persuader de ségrégation et de racisme…

À ce titre, chaque péripétie concernant une minorité retentit dans les médias comme un évènement national.

Au nom de la protection des minorités, les pouvoirs publics leur accordent une tolérance spécifique, exclusive face à des comportements délictueux (associations « racialistes » interdites aux blancs, conférences interdites aux blancs, propos d’incitation au racisme, émanant d’artistes « autoproclamés », occupations illégales d’espaces publics ou privés, promotion de la différence sexuelle… etc.).

Suprême privilège : « la discrimination positive » !

Une manière de reconnaître l’inégalité des citoyens ?

Quotas « racialisés » à l’embauche dans les administrations et les entreprises privées.

Admissions « racialisées » et/ou « ghettoïsées » dans les grandes écoles. Le mérite réformé, métamorphosé en sélection par origine et/ou quartier d’habitation…

Le niveau d’enseignement s’adapte au niveau des élèves, la formation tirée vers le bas, les « élites » rétrogradent dans la compétition mondiale…

L’enseignement français, relégué « au fond de la classe » recule d’année en année…

Protéger les minorités au nom de la fraternité républicaine, certes.

Mais.

Au nom de quelle égalité républicaine les pouvoirs publics accordent-ils des privilèges aux minorités ?

N’est-ce pas cette différence de considération des médias, cette différence de traitement par les pouvoirs publics qui crée un sentiment d’injustice, provoque chez quelques-uns le rejet de la différence ?

L’acceptation et la protection des minorités doivent elles, comme le suggère Karl Popper, conduire la majorité à subir leur tyrannie et leur dictature ?

12 juin 2021

Et maintenant ?

Notre-Dame-des-Landes, le soufflet se dégonfle, retombe… les médias zappent…

Ils reviendront, feront à nouveau l’évènement, commenteront avec force, jusqu’à l’excès, dans quelques semaines quand l’échéance de l’évacuation sonnera… ou se transformera en régularisation…

Le fond :

Un projet visionnaire : développer économiquement l’ouest grâce à un aéroport contemporain intégrant la Bretagne et l’Ouest français dans ce qui est devenu la mondialisation : 20 kilomètres de Nantes, 40 kilomètres de Saint-Nazaire, 80 kilomètres de Rennes, 110 kilomètres d’Angers…

1650 hectares de terres, majoritairement agricoles, dont 200 hectares présentant un intérêt écologique. Un site étudié par la Délégation interministérielle de l’aménagement du territoire et de l’attractivité régionale (DATAR) à partir de 1963 dans une France en pleine expansion économique.

La forme :

1974, après concertations, études parcellaires, etc. La Zone d’aménagement différé (ZAD) est créée. Elle constitue une réserve foncière qui empêchera la spéculation et permettra à l’État, après l’achat des terrains, d’étudier et de réaliser le projet.

2000, Jospin, sous la présidence de Chirac, décide de lancer l’étude du projet. Étude d’opportunité, avant-projet sommaire, étude détaillée. Concertation avec les administrations concernées. Intégration des données et obligations du plan Haute qualité environnementales (HQE)… coût objectif du projet : 556 millions d’euros.

2006, enquête publique : Avis favorable.

9 février 2008, Déclaration d’utilité publique (DUP). Publiée le 10 février. Début des travaux, prévus en 2012. Mise en service prévisible en 2017.

Le projet est contesté, légitimement par des occupants de droit et des riverains.

Des anarchistes utopistes rêvant d’un autre monde et de décroissance viennent occuper, sans droit ni titre, la ZAD. Ils attirent les médias, attisent le malaise.

Des activistes toujours prêts à en découdre avec l’État de Droit arrivent en renfort, s’installent, font la une des médias qui font monter les enchères.

Au total, quelques dizaines d’illégaux imposent leur loi, créent une Zone de non-droit (ZND).

Les actions en justice aboutissent au rejet des recours, le projet est validé :

Arrêts du Conseil d’État (la plus haute instance juridique) les 31 juillet 2009 et 27 janvier 2010.

Les décisions de justice ne sont pas appliquées. Gouvernement Fillon, sous la présidence de Sarkozy.

Les tergiversations se traitent toujours devant la justice :

25 janvier 2016, la justice ordonne l’expulsion.

Nouvelle décision non appliquée. Gouvernement Valls, sous la présidence de Hollande.

Hollande ne prend pas position face à son gouvernement divisé : Valls pour, Royal contre.

26 juin 2016, Hollande « botte en touche », fait organiser un référendum. 55 % des 500 000 personnes consultées sont favorables au projet. Le référendum est contesté.

14 novembre 2016, la justice valide le référendum.

À 6 mois d’une nouvelle élection présidentielle, pour laquelle il a été évincé, Hollande laisse le dossier à son successeur : un « cadeau de bienvenue » en quelque sorte.

Macron candidat, prend position : « nous construirons l’aéroport ». Il explique :

Un projet défini dans le cadre des procédures et des règles de la démocratie, de la République.

Un projet confirmé par la justice.

Un projet approuvé par un référendum.

Hulot, ministre de l’Environnement, observé, surveillé par l’intelligentsia écolo-bobo-gaucho est contre.

Mascarade d’audit de 3 experts, dont un ami de Hulot. Rapport confidentiel en décembre 2017.

Mascarade de concertation des élus locaux, en janvier 2018, par Philippe, Premier ministre.

La décision est prise : Jupiter protégé par sa garde rapprochée à l’Élysée lance son éclaireur, « exécuteur des hautes œuvres ». Le président interviendra sans doute en des jours meilleurs pour déclarer avoir rétabli l’État de Droit quand les illégaux auront été régularisés.

« Nous abandonnons le projet de Notre-Dame-des-Landes, nous agrandirons l’aéroport de Nantes-Atlantique et celui de Rennes Saint-Jacques et nous créerons de nouvelles dessertes », déclare, en substance, Philippe.

Une erreur sur le fond :

L’Ouest français, et notamment la Bretagne, privé d’un aéroport à grand trafic, s’isole à un moment où la mondialisation exige des relations rapide, efficace : avec l’Europe, avec les USA, avec la Chine, avec le Brésil, avec l’Inde, avec la Russie…

Un aéroport est une plateforme de développement économique.

Un aéroport est une source de production de richesse.

Un aéroport est une concentration de commerces et d’entreprises.

Un aéroport est un gisement d’emplois qui se comptent en dizaines de milliers. Roissy CDG concentre actuellement plus de 100 000 emplois.

Une faute sur la forme :

Une perte de crédibilité, Macron se renie. Ce n’est pas le premier reniement. C’est pour le moment, le plus retentissant. Ce ne sera sans doute pas le dernier.

Une perte de crédibilité, la République est bafouée. La décision de faire avait respecté toutes les règles démocratiques imposées par la loi de la République.

Une perte de crédibilité pour la démocratie. 500 000 Français se sont exprimés pour faire le projet. Le chef de l’État et son gouvernement balaient l’avis des citoyens d’un revers de main.

Une perte de crédibilité de la justice. À quoi ont servi les décisions de justice puisqu’au plus haut niveau de l’État « on » n’en a pas tenu compte ?

Une perte de crédibilité de l’État de Droit. Quelques dizaines d’occupants sans droit ni titre, d’utopistes, d’anarchistes et de délinquants ont imposé leur loi à la République, à son gouvernement et à son président.

Et maintenant :

Que fera l’État si des riverains, renforcés par des utopistes, des anarchistes et des délinquants s’opposent à l’agrandissement de Nantes-Atlantique et de l’aéroport de Rennes Saint-Jacques ? S’ils s’opposent à la construction des nouvelles dessertes ?

Que fera l’État face aux occupants des zones d’aménagement du territoire transformées en Zones de non-droit (ZND) ? Actuellement environ une cinquantaine de sites sont bloqués en France ?

La France est-elle encore en capacité d’aménager son territoire ?

La France est-elle encore en capacité de préparer l’avenir pour les générations futures ?

La France restera-t-elle une grande nation, dans le peloton de tête des pays développés ?

La France, par la lâcheté de ses dirigeants, devra-t-elle se soumettre à la loi des idéologues, des utopistes, des anarchistes et des délinquants ? À la loi des minorités ?

La France est-elle encore un État de droit ?

Un lourd précédent, aux risques excessifs qui obèrent l’avenir dans un contexte difficile et exigeant. Une lourde responsabilité, monsieur Macron !

2 février 2018

Fable : Si l’Australie m’était contée… (comptée)

En ce temps-là, une bande d’écolos voulant flatter la fibre écologique australienne, fit miroiter l’avantage écologique des sous-marins hybrides (comme pour les autos, un moteur diesel brûle du gasoil pour alimenter des moteurs électriques) pour contrer les appétits expansionnistes chinois.

Courtois, les Australiens entendirent le message, promirent de réfléchir « à la chose », indiquèrent que l’achat d’une douzaine de sous-marins destinés à renforcer leur flotte était dans leurs projets.

Nos diplomates emmenés par Le Drian (un breton expérimenté par Hollande et confirmé par Macron). « Notre négociateur » donc, tel la grenouille de la fable enfla, enfla… et… « en même temps », les pieds dans la fange, les coqs chantèrent tant sa victoire sur tous les toits du monde écolo qu’ils finirent par alerter les Américains.

Ceux-ci, préoccupés par les velléités impérialistes de Xi Jinping n’eurent aucune peine à démontrer que depuis 50 ans, les sous-marins de toutes les flottes sérieuses, y compris en France (merci, De Gaulle), sont à propulsion nucléaire ce qui permet une autonomie et une immersion potentielle de plus d’un an.

« Marché conclu », dirent les Australiens, profitant de la circonstance pour resserrer les liens avec un membre du Commonwealth, le Royaume-Uni. Le brexiteur libre étant fournisseur des Américains pour des éléments de la propulsion nucléaire.

Les Américains, les Australiens, le Royaume-Uni sont nos amis… et… entre amis, « ne parlons pas d’argent », il s’agit de suprématie économique et de sécurité défensive : « Si tu veux la paix, prépare la guerre. » (Si vis pacem, para bellum, disaient les Romains…)

Le « gendarme du monde » qui détient toujours la première place dans l’économie mondiale manquerait-il de confiance dans ses amis français et dans leur technologie écologiste soumise à l’Union européenne pour sauvegarder les intérêts occidentaux ?

Faisant son affaire de l’Atlantique et du Pacifique, il aura maintenant un œil sur la mer de Chine, l’océan Indien, la mer du Nord et la Baltique… ses « postes avancés » australiens et anglais veilleront…

« Les États n’ont pas d’amis, disait de Gaulle, ils n’ont que des intérêts. »

18 septembre 2021

Ils n’ont rien compris…

Macron président…

La filiation de Mitterrand, via Hollande, est assurée.

L’habileté de Macron sera-t-elle digne de la virtuosité de Mitterrand, de la rouerie de Hollande ?

Ils se sont pris pour Machiavel, ils ont réussi à éliminer les partis de gouvernement, à assurer la pérennité de leur suprématie, de leur ego.

Brader la démocratie, avec la complicité des médias, pour assouvir leur soif du pouvoir !

« Ouvrir les bras » pour débaucher des professionnels, des carriéristes sans convictions, mercenaires de la politique.

Amalgamer une nébuleuse hétérogène qui se disloquera à la première tempête, à la première alerte.

Et maintenant ?

Quel paysage politique pour la France ?

Deux moribonds, les Républicains et le Parti socialiste, à la recherche d’une inspiration salvatrice pour éviter le dernier soupir.

Un assemblage, une juxtaposition hétéroclite, La République En Marche, association conjoncturelle des ambitions personnelles, aussi fugaces que l’arc-en-ciel après la pluie.

Deux extrêmes, La France Insoumise et le Front National, partis d’opposition qui ne veulent surtout pas accéder au pouvoir, assumer une responsabilité. Une opposition existentielle, nourricière, pourvoyeuse d’effectifs.

Quel gouvernement ?

Un gouvernement aux ordres, des ministres pour l’affichage. La mise en œuvre d’une politique décidée à l’Élysée, exécutée par des technocrates imbus, énarques inamovibles pétris de certitudes.

Un gouvernement sans conviction, incapable de promouvoir une orientation.

Un parlement en déliquescence, une majorité dispersée, inapte à proposer.

L’opposition des extrêmes, puissante dans l’opinion, manipulatrice, exerçant le pouvoir dans la rue, avec la cohorte de tous les débordements, des violences.

La dictature des minorités !

Machiavel et « le pouvoir à tout prix ».

Ils n’ont rien compris les dirigeants de LREM. Jouant aux apprentis sorciers, provoquant une situation qui risque de leur échapper, leur appétit égocentrique nous conduit au chaos.

Ils n’ont rien compris les dirigeants du PS, abandonnant leurs adhérents, leurs convictions, celles qui fédèrent. Ils ont entendu le chant des sirènes. Poursuivant les chimères, ils ont perdu leur identité. Pourchassant les mirages, ils s’enlisent dans les sables mouvants de l’aventure macronienne.

Ils n’ont rien compris les dirigeants de LR, reniant leurs valeurs, ils caressent l’idéologie de leurs adversaires. Abandonnée la TVA sociale, la seule solution pour ramener, en France, les investissements productifs, générateurs d’emplois et d’équilibre de la balance commerciale. Abandonné le contrôle de l’immigration économique, la seule voie qui conduit à l’intégration profitable aux migrants et au pays. Abandonné le retour à nos racines culturelles, le chemin de l’assimilation harmonieuse. Empêtrés dans leurs contradictions, déboussolés par la perte de leurs repères, ils s’égarent dans les sillons perdus du macronisme.

Les Français n’ont pas voulu de Fillon, ils n’ont pas rejeté son programme pour la France.

22 mai 2017

J’ai honte !

Oui, j’ai honte pour la France !

J’ai honte de nos parlementaires !

La loi dite « bioéthique » a été votée par quelques députés présents en plein cœur de l’été, quand les Français, écrasés par la canicule, n’osent respirer par crainte de la crise sanitaire.

En catimini donc, quand Macron annonçait que toutes les réformes seraient reportées !

La loi dite de « bioéthique » qui n’a d’éthique que le nom, permet de multiplier le nombre d’enfants sans père. Permet d’assouvir l’égoïsme de femmes insensibles au mal être d’enfants qui ne connaîtront jamais l’amour paternel. Insensibles au mal être d’adultes en quête permanente de leur origine…

Plus grave, bien caché dans les articles dit « subalternes », cette loi étend la possibilité d’avortement jusqu’au terme de la grossesse… (qui parle d’infanticide ?)

Plus grave encore, toujours bien cachée dans les replis nébuleux d’articles secondaires, cette loi autorise « l’introduction de cellules humaines dans des embryons animaux »… (qui parle de manipulations génétiques perverses ?)

Jusqu’où iront les transgressions ?

Fier de vous monsieur Macron ?

8 août 2020

Le fils spirituel du « sociopathe »

On l’attendait, certains l’espéraient, d’autres s’indignaient, les médias spéculaient…

Mardi 30 août 2016, le jour tant attendu est arrivé !

Jour de grâce ?

Valls, le primaire de Matignon, aurait-il gagné la partie ?

Le « petit Macron », l’enfant chéri, le fils spirituel, « celui qui doit sa carrière à… » aurait fini par tomber en disgrâce ?

Hollande, fatigué des écarts de langage, répudierait le génie « pas socialiste » ?

L’ambitieux, flamboyant, convaincu par la sentence de Sénèque : « le marin qui ne sait pas d’où il part, ni où il va, ne trouvera pas de vent favorable », larguerait les amarres pour tracer sa route ?

Les électeurs s’interrogent, certains rêvent, les politiciens réfléchissent et calculent, les médias jubilent…

L’intrigue se conjugue à tous les temps, se cuisine à toutes les tambouilles…

Osera-t-il ?

Franchira-t-il le pas ?

Sera-t-il candidat en 2017 ?

Et si ?

Et s’il s’agissait d’une manœuvre ?

Et si la manipulation, sortie de l’esprit retors et fécond du staff élyséen, se concrétisait ?

Et si Hollande, jouant la seconde place au premier tour de la présidentielle, s’inquiétait de la présence de Juppé ?

Juppé capable de tous les compromis, un Juppé tellement proche de la « synthèse » qu’on le confond avec Hollande.

Un Juppé capable de ravir la seconde place, voire d’accéder à la première…

Pour Hollande, le meilleur adversaire crédible, c’est Sarkozy !

Sarkozy, banni des médias, suspecté de forfaitures, rejeté par toute la gauche et le centre.

Un Sarkozy, clivant, marchant sur les brisées du FN.

Pour Hollande, Sarkozy doit gagner les « primaires de la droite » !

Comment créer l’abstention aux « primaires de la droite » ?

Comment laisser les « primaires de la droite » aux seuls Sarkoziens ?

Comment empêcher le centre et une partie de la gauche de soutenir Juppé ?

Et si ?

Et si « on » laissait la spéculation médiatique enfler jusqu’à suggérer la rumeur : « le génie, pas socialiste », le « petit Macron » pourrait… en 2017…

« Merci, fils spirituel.

Merci fils prodigue, le cramé de Matignon pourra s’étrangler en avalant son ultime couleuvre.

Nous avons “trouvé le vent favorable”.

J’assure en 2017, se réjouit le “sociopathe”.

Rendez-vous en 2022. »

31 août 2016

Le syndicat des moutons

Une grande manipulation de plus !

Macron l’avait annoncé pendant la campagne électorale de 2017. Le dispositif de retraites « à la française » appelé « par répartition »1 est en difficulté.

Ce dispositif mis en place en France, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, a probablement, besoin d’une adaptation aux réalités économiques et démographiques contemporaines.

Pour Macron et son clan d’énarques, champions, du « tout état » et de l’égalitarisme, les difficultés financières prévisibles sont provoquées par les « régimes spéciaux » de privilégiés…

Une des promesses électorales de 2017 : mettre fin aux privilèges !

Des difficultés financières prévisibles ?

Allongement de l’espérance de vie (qui s’en plaint), entrée plus tardive dans la vie active, chômage… des données indéniables à prendre en compte dans une réforme…

Mais qu’est devenu le Fonds de Réserve des Retraites créé en 1999, alimenté par la CRDS et géré par la Caisse des dépôts et consignations ?

Des spécialistes avancent une réserve de… 170 milliards ?

Qu’à cela ne tienne :

Pour la caste, pétrie d’ego qui nous gouverne ; hors de question de renoncer…

Service de communication élyséen et médias aux ordres à l’œuvre, l’opinion suivra… les régimes spéciaux coupables de privilèges sont condamnés…

Las ! La manipulation médiatique n’a pas convaincu tout le monde. Après plus de 5 semaines de grèves, de manifestations… il a bien fallu lâcher : le « régime universel » prendra en compte les spécificités issues de la majorité des « régimes spéciaux » !

Ah, bon ! Tout ça pour ça ?

Comment vaincre les dernières réticences ?

Comment convaincre que la réforme, malgré toutes les reculades, est effective, que les technocrates ont gagné ?

Manipuler à nouveau l’opinion, fissurer le front des ultimes oppositions…

Inventer un point de fixation : debout dans ses bottes, Édouard Philippe ancre « l’âge pivot » !

Le syndicat allié, infiltré par les bons conseils de la belle fille de Macron, avocate, ex-stagiaire dans le syndicat, toujours en charge des intérêts des adhérents. Infiltré par l’ex-conseillère en com. qui écrivait les discours de la campagne électorale de Macron en 2017 et ceux de Berger aujourd’hui, le syndicat servile accréditera l’opération…

Simulacre de négociation, le gouvernement enterre « l’âge pivot ».

Opération réussie ?

Au-delà de cette manœuvre, de cette mise en scène aux conséquences qui ruinent l’économie et l’image de la France, fallait-il une réforme, fallait-il cette réforme, fallait-il cette forme de réforme ?

Les difficultés financières prévisibles sont-elles avérées ?

Sous le prétexte idéologique d’égalitarisme, fallait-il confisquer les excédents des dispositifs privés (AGIRC, ARCO, avocats par exemple…) pour alimenter les « régimes spéciaux » qui subsisteront sans dire leur nom ?

Sous le prétexte idéologique d’égalitarisme, fallait-il dégrader la situation à court et à long terme de ceux qui ont choisi, sans rien demander à la collectivité, de se doter d’un dispositif dérogatoire préférentiel ?

N’aurait-il pas été plus judicieux, plus équitable de proposer, pour le régime général, une durée minimale de cotisation adaptée à la conjoncture, sans considération d’âge ?

N’aurait-il pas été civique et juste de proposer un dispositif libéral obligeant les « régimes spéciaux » justifiés pour certaines professions, d’auto financer leurs avantages spécifiques ?