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Pendant des millénaires, depuis l'apparition des différentes écritures, celles-ci étaient manuscrites. la main était l'outil principal du scripteur. Il n'existait pas de machine capable de les reproduire et de démocratiser les écrits, les rendre accessibles au plus grand nombre. Ce livre n'a pas la prétention de l'exhaustivité. D'autres s'en sont chargés. Toutefois, il a le mérite de présenter clairement, pédagogiquement même, comment on en est arrivé à imprimer des livres. Et avec quels caractères. En fin d'ouvrage, on aborde les notions de symbolique des lettres, du point de vue d'un auteur en particulier puis du mien.
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Seitenzahl: 54
Veröffentlichungsjahr: 2022
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Pour ce présent ouvrage, je ne saurais que trop remercier en tout premier lieu, pour son attention toujours bienveillante et ses remarques parfois justifiées, ma très chère amie Mireille.
Sans oublier Cécile pour ses encouragements et ses retours correctifs.
Et enfin ma chère et tendre fiancée qui me supporte depuis tant d'années.
Pendant des millénaires, depuis l'apparition des différentes d'écritures, celles-ci étaient manuscrites. La main était l'outil principal du scripteur, il n'existait pas de machine capable de les reproduire.
Ce livre n'a pas la prétention de l’exhaustivité. D'autres s'en sont chargés. Toutefois, il a le mérite de présenter clairement comment on en est arrivé à imprimer des livres.
Dans un premier temps, nous essayons de répondre à une question : quels chemins et quelle Histoire ont suivi les écritures jusqu'à la bascule (la rupture) de l'invention de l'imprimerie.
Dans un deuxième temps nous verrons le travail de quelques graveurs de lettres de la renaissance.
Pour montrer, dans une ultime partie, l'exemple d'une symbolique des lettres, afin de donner ensuite une interprétation toute personnelle sur ce sujet.
1- Naissance des écritures
2- Les écritures alphabétiques
3- Vers l'imprimerie
4- Les graveurs
5- Geoffroy TORY
6- Une symbolique des lettres
7- Comment tracer le A « attique »
8- Une autre symbolique des lettres
9- En guise de conclusion
10- Frise historique
Bien avant l'émergence des différentes civilisations humaines, les hommes ont eu besoin de laisser des traces de leurs idées ou de leurs activités. Les grottes préhistoriques nous l'indiquent parfaitement en montrant des dessins d'animaux, de plantes ou des scènes de chasse. On peut parler dans certains cas de proto-écriture. Elle sont appelées ainsi parce qu'elles étaient utilisées pour la transmission d'informations ou de connaissances et non comme illustrations.
À partir du moment où il s'est sédentarisé ou bien à vécu dans une société organisée, avec pour corollaire une partition des tâches nécessaires au maintien et à la préservation de la vie, est aussi apparu le besoin de formaliser et séculariser les échanges des différentes productions, tant agricoles qu'artisanales. En passant de parcelles vivrières (plantes et animaux) à des champs, des étables et des prairies, les hommes étaient potentiellement en capacité de produire des surplus vendables ou échangeables. De plus, au fur et à mesure que grandissait la civilisation, ces échanges, ce commerce, pouvaient se faire sur des distances de plus en plus importantes. La parole ne pouvait suffire pour assurer la sérénité et la sécurité des transactions. Il fallu donc inventer un moyen, un artifice permettant de dire à une personne absente ou éloignée : « il y a là dix moutons et quatre sacs de blé ». Pour répondre à cette contrainte, il fallait nécessairement un support et un média. Les tablettes d'argiles sumériennes, entre autres, allaient être un instrument très pertinent.
Il y eut aussi le besoin d'inscrire les mythes fondateurs ainsi que l'histoire des dirigeants en tant que mémoire(s) collective(s), généralement en les gravant sur des bâtiments en leur honneur ou en leur gloire, présente ou posthume. Pour cela les temples babyloniens ou égyptiens illustrent parfaitement ce souci. Ce sont là les deux aspects principaux de la naissance des écritures.
Gérer les administrations de la collectivité généralement sédentarisée, compter et représenter les choses ainsi que les hommes de manière formelle par des symboles ou des caractères graphiques représentant ces choses ou ces idées, autrement dit les idéogrammes, a été la première forme d'écriture qui a ensuite évoluée pour arriver, en ce qui nous concerne, à l'alphabet.
Une langue sera traduite par écrit de différentes manières en fonction de ce que l'on fera des mots utilisés. Ils seront soit dessinés, soit stylisés, ou n'auront plus aucun rapport avec leur image ou leur idées, ils seront une représentation de leur sonorité, ou un mélange de tout cela. On peut classer les systèmes d'écriture en fonction de ces types d'écriture.
A) Système logographique : dans lequel il n'y a pas de lien entre l'écriture, le signe dessiné, et la prononciation. Chaque signe a sa signification propre, appelé aussi idéogramme, et il est actuellement, d'un point de vue graphique, la résultante de son évolution historique. On trouve aujourd'hui essentiellement le chinois et le japonais. Les écritures disparues sont, pour les plus connues : le cunéiforme (qui fut adopté par des langues différentes comme l'akkadien et le hittite), le maya ou encore l'égyptien. Ce système nécessite un nombre important de signes. Car, en plus de la représentation de l'objet, il faut aussi signifier l'action ou l'idée. Il n'en est donc que plus difficile à maîtriser.
Toutefois, le chinois et le japonais, par exemple, disposent de signes reprenant des sonorités permettant de traduire les mots importés.
Aa) Sumer : « Au commencement était le verbe » nous dit la bible. Celle-ci situe le jardin d’Éden entre le Tigre et l'Euphrate. C'est le lieu de naissance de notre humanité culturelle il y a quelque 5770 ans selon la tradition hébraïque. C'est justement là qu'est né le premier système d'écriture, le cunéiforme, entre le IVème et le IIIème millénaire avant notre ère. Si le terme signifie, en grec, « en forme de coin », c'est parce que les premières traces d'écriture découvertes par les archéologues avaient cette forme caractéristique. Elle n'est qu'une évolution tardive du système originel.
Avant cela, cette écriture était formée de dessins ou de pictogrammes représentant de manière schématique les éléments de la vie, de la nature et de ce qui la composent. Ces signes évoluèrent vers une abstraction où il devint impossible de retrouver la forme originale.
Inventée par les Sumériens, elle a été largement diffusée puis adoptée par les peuples alentours afin de transcrire leur propre dialecte. En particulier les Akkadiens qui, au contraire des Sumériens, parlaient une langue sémitique. Par conséquent, un système d'écriture n 'est pas lié à une langue, il peut être utilisé par des langues appartenant à des civilisations d'origines différentes .
1- cunéiforme primitif
2- cunéiforme tardif
3- Maya
Ab) Égypte : C'est le deuxième foyer d'émergence d'une écriture non-alphabétique de l'ancien monde, les hiéroglyphes. Du grec « hiéros » : sacré et de « glyphein » : graver. La plus ancienne trace date du début de IIIème millénaire.
Elle avait un caractère sacré, telle une offrande aux dieux C'était une écriture de mot, de représentation. Par la suite, elle évolua en ayant des signes qui notaient des sons. Elle mélangeait le principe consonantique avec le principe idéographique. Elle ne varia guère durant toute sa période d'utilisation jusqu'au IIIème-Vème siècle de notre ère. Si ce n'est qu'elle s'est stylisée en « hiératique », utilisée surtout par les prêtres, puis en « démotique », plus accessible pour le peuple.