des rimes à foison - Daniel Durand - E-Book

des rimes à foison E-Book

Daniel Durand

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Beschreibung

La poésie n'est pas, comme certains l'imaginent, un langage hermétique accessible uniquement à certains « initiés » mais doit être compréhensible par tous à première lecture. Bien sûr, la poésie classique demande une respect rigoureux des règles de prosodie, mais cela ne nuit en rien, bien au contraire, au plaisir du poète et partant, de ses lecteurs. Aussi, dans ce recueil, je vous invite à (re)découvrir les beautés de la langue française à travers le vers et la rime. Vous verrez que les poèmes à formes fixes (sonnets - ballades - rondels - triolets...) n'ont rien perdu de leur charmes.

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Seitenzahl: 68

Veröffentlichungsjahr: 2017

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Si votre quotidien, quelquefois, vous déprime,

Il faut vous libérer d'un stress bien trop pesant

Alors, évadez-vous dans un monde apaisant,

Celui du rêve offert par le vers et la rime.

Sommaire

Premier amour

Les beautés naturelles

Le printemps

La Provence

Les cousins

San-Antonio

Acrostiche pour Frédéric

Merci Patrice

L'exode rural

Hugo, prénom Victor

Suzy

Le reniement

Timmy

L'urbanisation

La poésie

La rencontre

La rivière

Les produits du terroir

Vieillir

Le clown

Transhumance

Margot

L'enfance

Le derrière

Le muscat de Frontignan

La future maman

L'amante endormie

L'indien

L'andouille du Val d'Ajol

Adieu mon enfance

La veillée

Rajeunir

Le chômeur

Fleurs sauvages

Mon paradis

Le dealer

La femme et la mer

Le clochard

Le cobaye

L'ermite

Les amours contrariées

Le pire ennemi

Initiation

Le mal des banlieues

Le départ des enfants

L'abbé

Dernières volontés

La route

L'appel de la forêt

Misère

Angoisse

Appréhension

Fontenoy le Château

Le SDF

La torture

La femme

La fuite du temps

Le retour au pays

Le vieux tombeau

Une vie saine

Stress automnal

En montagne

La fille de joie

Crépuscule

Réincarnations

Hommage à Monsieur Pierre Hauger

Un rêve

Douceur natale

Bon anniversaire

Et si c'était vrai... ?

Le dieu de la montagne

Ballade du mauvais garçon

Le bonheur éternel

Le château de Brochon

Le repas

Question existentialiste

Une vie de rêve

Tout le monde a le droit de manger

Diana

Noël

Divorce

Ne cueillez pas les fleurs

Mieux vaut tard que jamais

Tout a une fin

PREMIER AMOUR

(sonnet)

Si j'avais le pouvoir de remonter le temps

Je voudrais revenir à cette heureuse époque

Qui fait battre mon cœur sitôt que je l'évoque...

J’allais un mois plus tard fêter mes dix-sept ans.

Dans la douce fraîcheur d'un matin de printemps,

Naquit un fol amour, hélas non réciproque.

Pourtant ce jour de mai reste, sans équivoque,

De ceux que j'ai vécus, l'un des plus importants.

Car aimer à ce point n'a pas de récidive.

Cela vous saisit l'âme et la garde captive.

Jamais tel sentiment ne se ressent deux fois.

Mais unique‚ éternel à force d'être intense,

Il procure un bonheur qui suffit, toutefois,

A donner à lui seul un sens à l'existence.

LES BEAUTES NATURELLES

Face au lys virginal, à l’œillet maléfique,

Voire au simple chardon, je suis admiratif.

Le monde qui m’entoure est vraiment magnifique,

Et nul ne peut douter de son sens créatif.

On peut rêver, bien sûr, devant des aquarelles,

Mais ne nous leurrons pas, l’art n’a pas pour objet

D’occulter la splendeur des choses naturelles,

Et qui n’ont mérité ni mépris, ni rejet.

A n’avoir pour valeurs que Van Gogh ou Magritte,

On oublie un peu trop de voir, tout simplement,

La beauté d’une rose ou d’une marguerite,

Ou cet astre lointain qui brille au firmament.

Loin de moi le désir de critiquer l’artiste

Dont l’œuvre peut aussi, très souvent, m’émouvoir,

Mais malgré le talent du plus grand portraitiste,

Le modèle est toujours plus agréable à voir.

Un coucher de soleil sur une mer houleuse,

Si bien rendu soit-il par l’auteur du tableau,

Ne saurait exprimer la douceur enjôleuse

Des caresses du vent, le soir, au bord de l’eau.

La nature, il est vrai, reste sans concurrence.

On ne pourra jamais rendre par le pinceau

Le parfum délicat, la subtile fragrance

D’un banal bouton d’or éclos près d’un ruisseau.

LE PRINTEMPS

(sonnet)

C'est, aux yeux de chacun, la plus belle saison,

L'époque où, lentement, s'éveille la nature,

Chassant, du triste hiver, l'horrible dictature,

Qui nous tenait blottis devant l'âtre, au tison.

Des coloris subtils, du vert tendre à foison,

Partout la vie éclate, étonnante aventure.

On peut voir à nouveau le bétail en pâture,

Et contempler déjà la prime floraison.

Dans les champs, les jardins, le laboureur commence

A retourner la terre, à choisir la semence.

On dirait comme un hymne au retour du beau temps.

Et si la brusque averse est quelquefois rageante,

On l'a tant espéré, ce satané printemps,

Qu'on lui pardonnera d'être d'humeur changeante.

LA PROVENCE

(sonnet)

Provence : un nom magique autant qu'évocateur.

Ce mot parle à mon cœur et chante à mon oreille,

Province ensoleillée, à l'aura sans pareille,

Dont si souvent le charme inspira le conteur.

Quand la douceur du soir exalte ta senteur,

Heureux comme un marin dont la barque appareille,

Ou tel un vigneron lorsqu'il soigne sa treille,

Je ne peux me lasser de ton site enchanteur.

C'est Daudet, brusquement, qui me saute au visage.

Et je découvre alors un autre paysage,

Avec, dans la garrigue, un modeste moulin,

Où l'ami de Mistral, enivré de nature,

Bercé par la clarine au son si cristallin,

Ajoutait un chef-d’œuvre à la littérature.

LES COUSINS

L'accent particulier, si caractéristique,

Fait naître à notre lèvre un sourire narquois.

Mais ils parlent français... Qu'ils ont l'air sympathique,

Nos cousins québécois.

Ils ont gardé l'amour de notre vieille France.

Leurs ancêtres lointains sont venus autrefois

De Bretagne ou d'Auvergne. Ils aiment qu'on y pense,

Nos cousins québécois.

Ils vont "magasiner" à cent mètres sous terre,

Ou font un "brûle-au-vent" le dimanche, parfois.

Leur langage a pour nous des relents de mystère,

Aux cousins québécois.

Leur pays, c'est l'hiver, chante un de leurs poètes.

C'est vrai qu'ils sont gâtés, sur le plan des grands froids.

Mais ils ont constamment du soleil dans leurs têtes,

Nos cousins québécois.

Goûtant à leurs bleuets, à leur sirop d'érable,

Vous serez accueillis en amis sous leurs toits.

Ils vous feront aimer leur contrée admirable,

Nos cousins québécois.

Mais le séjour prend fin. Trop brève est la visite.

En quittant ce pays, ses grands lacs et ses bois,

On n'a plus qu'une envie : aller revoir bien vite

Nos cousins québécois.

SAN-ANTONIO

(Sonnet)

Ce total renouveau de la littérature,

J’avais juste quinze ans quand je l’ai découvert.

Je basculais alors dans un autre univers,

Et n’allais plus jamais en cesser la lecture.

Ce ton provocateur semblait une imposture,

Mais pourtant je compris, sitôt le livre ouvert,

Qu’on n’avait plus besoin d’écrire à mot couvert.

L’écrit, comme l’oral, était enfin mature.

Désormais, j’allais vivre avec plus d’un ami :

Béru, Pinaud, Félix, et plus tard Salami,

Qui pour moi devraient prendre une extrême importance.

Sans eux, j’aurais peut-être eu peine à supporter

Le malheur qui parfois, frappe avec insistance.

Bravo donc, Frédéric, et merci d’exister…

ACROSTICHE POUR FREDERIC

Faut-il que je redise aujourd'hui tout l'émoi

Ressenti quand j'appris son décès trop précoce ?

Écrivain découvert alors que j'étais gosse,

Dard était un modèle, un vrai maître pour moi.

Écrire était son but et sa raison de vivre,

Rarement un auteur m'a su tant captiver.

Il avait comme un don pour me faire rêver.

C'est à lui que je dois mon grand amour du livre.

Depuis deux mille, hélas -c'est déjà si lointain...?-

Après son grand départ, ma tristesse est intense.

Restent tous ses romans, grâce auxquels l'existence

Doit d'avoir quelquefois un intérêt certain.

MERCI PATRICE

J'ai la chance et l'honneur de connaître Patrice,

Fils de Frédéric Dard, mon vrai maître à penser,

Génial écrivain, dont l'œuvre créatrice

Se lit et se relit sans jamais vous lasser.

Quelle vie aurais-je eu si, dès l'adolescence,

Je n'avais découvert ce prolifique auteur

A qui l'écrit devait comme une renaissance.

J'en devins aussitôt fervent admirateur.

Ce langage imagé, renouveau littéraire,

Qu'à l'époque on tenait pour propos graveleux,

Dénotait un esprit rebelle et téméraire

M'ouvrant des horizons pour le moins fabuleux.

L'ineffable Pinaud, la douce Félicie

Blanc, l'ancien balayeur devenu policier,

Alfred et Bérurier... Ah ! Combien j'apprécie

Tous ceux nés du talent d'un si grand romancier.

Ces amis de toujours -j'en frémissais d'avance-

Risquaient de disparaître avec leur créateur,

Mais fort heureusement, l'on doit leur survivance

A Patrice, héritier de leur monde enchanteur.

L'EXODE RURAL

(sonnet)