Destination Stockholm - Victor Perlaki - E-Book

Destination Stockholm E-Book

Victor Perlaki

0,0

Beschreibung

« Quand vous racontez une histoire, vous conjurez un univers entier à l'intérieur de votre esprit puis vous utilisez les mots comme des outils pour sculpter cet univers dans le réel afin que les lecteurs puissent visiter votre imagination...» Manhattan Story est une étonnante aventure humaine passionnante qui déroulera tout au long de son récit pour vous surprendre un long ruban mystérieux aux événements fascinants. Une histoire paradoxale sentimentalement captivante aux personnages attachants qui vous feront rire ou pleurer. Une fabuleuse saga aux péripéties poignantes avec ses secrets et ses innombrables rebondissements. Une gigantesque fresque romanesque vertigineusement passionnelle, romantique, émotionnellement palpitante aux évènements inattendus et même quelquefois osés comme, il n'est pas permis. Une narration fantastique qui pourrait être parfois perçu par certain comme dérangeant... Un roman surprenant, sur un sujet brûlant, proposé en trois volumes.

Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:

Android
iOS
von Legimi
zertifizierten E-Readern
Kindle™-E-Readern
(für ausgewählte Pakete)

Seitenzahl: 506

Veröffentlichungsjahr: 2022

Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:

Android
iOS
Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.



Table des matières

Parutions du même auteur

À Antonella

Droits de traduction

Souvenir de Lakwood

Stockholm.

Les faits

Dédicace.

Préface

Avant Propos

Introduction

Prologue.

CHAPITRE PREMIER - Vendredi 18 août 2000 Défilé de Rome

01 Basilique St Pierre - Musée Borghèse

CHAPITRE 2 - Samedi 19 août 2000 Vol de Rome à Venise

01 Pinacothèque Capitoline - Chapelle Sixtine

CHAPITRE 3 - Dimanche 20 août 2000

01 Venise premier jour

CHAPITRE 4 - Lundi 21 août 2000

01 Venise deuxième jour

CHAPITRE 5 - Mardi 22 août 2000

01 Venise troisième jour

CHAPITRE 6 - Mercredi 23 août 2000 Vol retour vers New York

01 Venise quatrième jour

CHAPITRE 7 - Jeudi 24 août 2000

01 New York - Retour de Venise

CHAPITRE 8 - Lundi 28 août 2000

01 La grossesse de Barbara

CHAPITRE 9 - Mardi 29 août 2000 Croisière aux Bahamas

01 Vendredi 8 - Lundi 11 septembre

CHAPITRE 10 - Mercredi 20 septembre 2000

01 New York - La grossesse d'Alva

CHAPITRE 11 - Dimanche 1er octobre 2000

01 New York - La grossesse de Fernanda

CHAPITRE 12 - Jeudi 5 octobre 2000

01 La grossesse d'Hailey

CHAPITRE 13 - Dimanche 15 octobre 2000

01 New York - La bague d'Alva

CHAPITRE 14 - Mercredi 1er novembre 2000

01 Autorisation de vol pour Barbara

CHAPITRE 15 - Mercredi 15 novembre 2000

01 Voyage vers Stockholm

CHAPITRE 16 - Jeudi 16 novembre 2000

01 Stockholm - Premier jour avec Alva

02 Marissa - Souvenir du retour de Lakwood

03 Les souvenirs de Kaylee

CHAPITRE 17 - Vendredi 17 novembre 2000 Stockholm, deuxième jour

01 Mariage à l'ambassade

CHAPITRE 18 - Samedi 18 novembre 2000 Stockholm troisième jour

01 Mariage à la Cathédrale St Éric de Stockholm

Épilogue

Remerciements

Composition

L'auteur

Loi du 11 mars 1957

Préhambule

« Quand vous racontez une histoire, vous conjurez un univers entier à l’intérieur de votre esprit puis vous utilisez les mots comme des outils pour sculpter cet univers dans le réel afin que les lecteurs puissent visiter votre imagination. »

Victor Perlaki

https://victortelmann.wixsite.com/victor-perlaki-books

Du même auteur:

*** Manhattan Story... Volume 1 De Bagatelle à Central Park Avec James Marval, Barbara Woods, Alva Amandusson

Columbus Story... Volume 1 L'inconnue du 47ème

Manhattan Story... Volume 2 L'intangible Vérité

Columbus Story... Volume 2 La Nymphe d'Atlanta

*** A paraître prochainement :

Columbus Story... Volume 3 La Dame du Taxi Jaune

***

Tous droits de traduction et de reproduction réservé pour tous pays.

Copyright © Victor Perlaki 2022

Souvenir de Lakwood

Il ne l’avait pas repoussé, ni encouragé. Au bout d’un temps, doucement avec délicatesse, il lui avait caressé ses cheveux. Il ne l’avait pas embrassé, ni laisser ses mains vagabonder, seulement caressé tendrement ses cheveux. Elle avait de suite compris que, c’était sa manière à lui, de lui faire l’amour.

V. Perlaki...

STOCKHOLM

POUR LA COUVERTURE

Capitale de la Suède

Construite au fil de l’eau et enjambée par une cinquantaine de ponts, Stockholm apparaît au 1er contact comme une Venise du Nord décontractée, distillant au quotidien une véritable douceur de vivre, alternant nature et culture, tradition et « branchitude »…

Oubliée, l’image de la capitale lointaine d’un pays froid et ennuyeux. Obsolètes, la légendaire réserve et la modération institutionnalisée. Les Stockholmois montrent autant d’énergie à adopter les nouvelles tendances qu’à défendre leurs traditions et leur royauté.

Un tour en bateau entre toutes les îles de Stockholm, même hors saison, permet de mieux comprendre les habitants de cette ville posée sur une eau non polluée. Au milieu des arbres apparaissent de jolies petites maisons colorées, leur pelouse en pente douce vers les eaux claires du lac Mälaren, à moins qu’il ne s’agisse déjà d’un bras de la mer Baltique…

Composition et mise en pages Couverture réalisée par : Gyözö Antoine

LES FAITS

Les œuvres d’art et les endroits décrits dans cet ouvrage sont authentiques. Certains lieux sont idéalisés, mais jamais en leurs défaveurs.

L’intrigue romancée est entièrement imaginaire. De même les noms des personnages, de certains lieux, les actions sont fictifs, ou utilisés de manière fictive. Toute ressemblance avec des personnages réels, morts ou vivants, ne serait que pure coïncidence.

V. Perlaki

***

Étonnant, captivant, ce roman fourmille de rebondissements, de voyages, d’intrigues, nous entraînant de New York aux Bahamas, de Las Vegas à Stockholm en passant par Varsovie, Rome et Venise dans le milieu fascinant de la flashions et de la finance. Victor Perlaki est aussi l’auteur du prochain roman à paraître : La Dame du Taxi Jaune

***

DEDICACE

Manhattan Story est une étonnante aventure humaine passionnante qui déroulera tout au long de son récit pour vous surprendre un long ruban mystérieux aux événements fascinants.

Une histoire paradoxale sentimentalement captivante aux personnages attachants qui vous feront rire ou pleurer.

Une fabuleuse saga aux péripéties poignantes avec ses secrets et ses innombrables rebondissements.

Une gigantesque fresque romanesque vertigineusement passionnelle, romantique, émotionnellement palpitante aux évènements inattendus et même quelquefois osés comme, il n'est pas permis.

Une narration fantastique qui pourrait être parfois perçu par certain comme dérangeant... Un roman surprenant, sur un sujet brûlant, proposé en trois volumes.

Julien Deperley.

PRÉFACE

Pour certains, New York peut être une mégapole impitoyable. James Marval lui n’a pas à s’en plaindre. Parvenue à la force de l’âge, il est riche, puissant, et célèbre.

Amiral d’une multinationale aux ramifications tentaculaires, James Marval, reconnu et admiré de tous, est un redoutable financier international.

Le monde de la flashions, de la haute finance et les marchés boursiers, n’ont plus aucun secret pour lui.

Son existence tout entière est bâtie sur des paradoxes. Hongrois par hérédité, français par le cœur et citoyen américain de naissance.

Sa vie privée étalée journellement dans la presse spécialisée loin de le déranger, sert ses intérêts médiatiques qu’il maîtrise jusqu’aux moindres de ces maillons.

De nombreuses femmes ont traversé sa vie, mais seulement quelques-unes ont su capter son cœur.

Malgré ses nombreuses infidélités, bien qu'elles fussent par ses largesses nanties et financièrement indépendantes depuis de nombreuses années… Elles lui sont restées.

Pourtant, James Marval porte en lui un secret dont il a gardé quelques épines plantées dans le cœur.

AVANT PROPOS

Après avoir longtemps bourlingué autour de la planète à la recherche de trésors disparus, descendu des rapides vertigineux, navigués sur des fleuves tourmentés et des océans en furie, espérant trouver l'absolu.

En parcourant ainsi le monde le destin m'a donné de faire de merveilleuses rencontres en plaçant sur mon chemin des femmes souvent très belles que j'ai tendrement aimées et qui sans rien exigé, me sont restées.

Sur les contreforts de la cordillère des Andes, entre la Bolivie, le Chili, et le Pérou, ce sont elles... depuis le village de Coporaque, jusqu'aux ruines préincas d'Uyo-Uyo au pied du volcan Mismi entre l'océan Pacifique et les contreforts de la Cordillère des Andes, qui m'ont donné l'envie d'écrire.

INTRODUCTION

Debout devant l'assemblé, James attendait ému face à toutes celles qu'il aimait... Alors, machinalement, comme pour s'assurer que tout cela était vrai, il leva les yeux vers le ciel, vers la très haute voûte de la Cathédrale qui le surplombait en espérant qu'il ne rêvait pas.

Soudain, apparaissant de l’extérieur, nimbé de son et de lumière, Alva s’avançait au bras de son père, heureuse et souriante, majestueuse de grâce et d'élégance sous les regards admiratifs de tous ceux qui la contemplaient.

Elle portait avec charme et d’un naturel parfait, une magnifique robe de mariée d’une beauté transcendantale faite de broderies blanches, de feuillages et de fleurs finement ouvragées sur fond de soie de chine blanc.

Mais personne n’était dupe et savait que, cette robe magnifique ne serait rien sans la beauté éblouissante de celle qui la portait.

Telle une reine, elle se déplaçait avec légèreté et assurance comme si, elle évoluait sur un tapis de nuage.

Arrivée sous le transept, la robe elle-même s’effaça devant la beauté incomparable de cette somptueuse vestale aux cheveux d’or qui, d’un sourire éclatant, venait de conquérir tous ceux et celles qui se trouvaient réunies dans cette magnifique Cathédrale.

Pour James, ce fut encore différent. Ce fut comme une apparition mystérieuse sortie d’un rêve qui prenait forme. Elle était tout simplement sublime de grâce et d'une beauté renversante. Elle arrivait majestueuse comme portée par un tapis volant des contes des Mille et une Nuits.

La perfection de ses formes, additionnées à la beauté de sa robe digne d’une impératrice, fit qu’il en resta sur l'instant figé de saisissement.

PROLOGUE

Le sommeil commençait à lui fermer les yeux, il ne voulait aller au bout de son histoire, ni s’imaginer sa petite fille qu’elle portait, partie avec elle dans l’au-delà. Sachant au fond de lui-même, qu’il lui fallait, s’il voulait survivre, vivre pleinement ce présent merveilleux et tourner, sans les jeter au feu, les pages de ce passé aux paradoxes improbables.

Une chose pourtant était certaine, il ne souhaitait plus, sauf nécessité absolue, revenir dans cette ville où tant de souvenir douloureux l’accablait.

- Tu ne dors pas encore ? Chuchota la petite voix tendre d’Alva qui s’était penché sur lui.

- Non ! Tout comme toi mon amour.

- Moi c’est différent. Je connais le rythme de ton souffle quand tu dors pour l’avoir souvent entendu… Ce soir, je l’attendais pour m’endormir, mais, je ne l'aie pas entendu.

Sachant que tu ne dormais pas, je suis venu. Je souffre à te voir ainsi te torturer. Je sais que des évènements tragiques de ton passé te tourmentent. Je voudrais tant t’aider à porter une partie de ce fardeau.

- Tu es merveilleuse. Mais ce poids malheureusement ne peut être porté que par moi. Mais ta douce présence me la rend plus légère.

Alva ravissante se glissa à ses côtés pour se blottir tout contre lui. Après l’avoir rassuré avec quelques mots tendres, embrassé son front, caressé ses cheveux, elle attira sa tête contre son sein.

Dans le silence de la nuit, elle guettait les yeux grands ouverts l’instant où elle entendrait le souffle régulier apaisé de cet homme qu’elle adorait et qui ne savait sans doute pas encore à quel point elle l’aimait.

CHAPITRE PREMIER

Vendredi 18 août 2000

Partie : 1

Défilé de Rome Basilique St Pierre – Musée Borghèse

Comme un logiciel bien programmé, James se réveillait chaque matin à 7 h 30 avec la précision d'une horloge atomique que ce fut à l’étranger, ou comme a son domicile newyorkais.

Ce matin surpris, il s’éveilla blotti entre Alva et Barbara qui pendant son sommeil l’avait rejoint. Cloudy qui était une lève tôt, debout comme toujours la première, avait déjà pendant qu'ils dormaient commandé silencieusement leurs petits déjeunés.

Tout en s’étirant et baillant à s'en déboîter la mâchoire James la rejoignit dans la grande salle de séjour où il trouva table garnie et en prime une magnifique jeune femme brune qui lui souriait. Après qu'il eu pris place devant un café fumant à l'arôme subtil, elle s'installa impérialement sur ses genoux et ce fut tout deux, ainsi tendrement blotti l'un contre l'autre en caressant son petit ventre soyeux, qu’ils prirent leurs petits déjeunés.

Puis, ce fut encore ensemble qu’ils se douchèrent rapidement rejointe par sa somptueuse Alva encore ensommeillée simplement vêtue de son seul parfum.

Quel privilège pensa-t-il d'avoir dès le matin la vision idyllique d'une telle splendeur à la beauté irréelle et de savoir qu'elle vous aimait.

- Jimmy ! Lui reprocha-t-elle, pourquoi ne m’a tu pas réveillé ?

- Parce que, je n’en avais pas eu le cœur. Tu dormais si profondément ma chérie.

- Avec toi, je dors toujours très bien.

- Moi aussi mon cœur.

James les savonna comme elles aimaient qu’il le fasse en donnant à chacune ce qu’elles attendaient.

Barbara encore mal réveillée venait de se joindre à eux. James lui shampooina les cheveux comme il l’avait toujours fait lorsqu’elle le lui demandait.

Elle ne supportait pas qu’un coiffeur maladroit lui tirât les cheveux. Avec James, c’était différent, il était d’une telle douceur qu’elle ne se confiait qu’à lui.

Alva, toute de même un peu jalouse, voulue qu’il les lui lava aussi. Ce fut ce qu’il fit avec un plaisir décuplé. En ces instants pourtant si banals et quotidiens, il éprouvait une jouissance sans pareille… Une jouissance du cœur incommensurable de savoir qu’elles se confiaient à lui en toute confiance avec la certitude d’être tendrement aimé, désiré et respectée.

Il savait qu’elles lui avaient accordé bien des droits, même celui quand il en éprouvait le désir de vagabonder tout en caresses sur des sentiers intimes interdit où lui seul était autorisé à s'aventurer.

James n’était pas du genre violent. En amour, il demandait toujours avant, la permission.

Il adorait ces instants de réelles intimités. Puis ce fut de nouveau en leur compagnie, une fois qu’il les eux séchés et arrangée leurs coiffures, qu’il reprit une deuxième tasse de café.

- Vous m'avez exténué mes chéries ! C'est bête, une coiffeuse aurait bien mieux fait cela que moi.

- Ca, c'est à voir ! Objecta Barbara.

- Le plaisir n'aurait pas été le même compléta en souriant Alva.

- James comme toujours se sous-estime. J'en connais bien quelqu'une qui aimerait bien se faire shampouiner par lui ajouta Cloudy.

- Ne crois-tu pas que tu exagères ?

- Qu'en pensez-vous les filles, croyez-vous vraiment que j'exagère ?

- Si peu... si peu, répondirent-elles en éclatant d'un rire à peine étouffé.

- Tu vois bien que je ne suis pas la seule à penser cela.

- Cela est bien flatteur ! Néanmoins, je ne prends plaisir à les laver qu'à ceux que j'aime.

- Il nous aime, il nous aime, chantonna Barbara en faisant virevolter au rythme saccadé de ses mots sa magnifique chevelure.

Le temps courait, filait entre leurs doigts, en s’écoulant inexorablement… Un temps, que l’on ne pouvait ralentir, ni rattraper, et encore moins pouvoir figer pour l'empêcher d'en être dépassé.

Il était déjà 8 h 30 et ils ne s’étaient pas encore vêtus, alors que Barns venait d’appelés.

Pourtant, à 9 h 15 précise, malgré leurs nonchalances matinales, ils marchaient cheveux au vent, main dans la main sur les pavés de la place Saint-Pierre de Rome qui les accueillaient à bras grands ouverts.

La Place Saint-Pierre de Rome "Piazza San Pietro" avec ses 193 mètres de largeur et ses 120 mètres de longueur était vraiment impressionnante. En plus de ses colonnes doriques, ses 88 pilastres et ses 140 statues de saints, deux grandes rangées de colonnades à quatre rangs de 284 éléments délimitaient son espace en complétant et en ordonnançant magistralement son architecture.

- Barbara, mon petit cœur, nous sommes en plein dans le domaine de tes compétences, peux-tu nous en dire davantage sur ce que nos yeux ont déjà vu, lus et comptabilisés ?

- Oui ! Comme, je pressentais que vous me le demanderiez, alors, je me suis rafraîchi la mémoire sur Internet.

Cette place grandiose a été conçue et réalisée, en 1656, par le Bernin. Gian Lorenzo Bernini dit le Bernin était un artiste prestigieux, l'une des figures majeures de l'art baroque à Rome. Le projet initial n'eut qu’un seul objectif, sinon celui qu'un maximum de personnes puisse voir le pape lors de ses bénédictions.

Il imagina alors cette place en forme d'ellipse entourée de colonnades qui, selon l'interprétation traditionnelle, prendrait la forme de deux bras accueillants.

L'effet fut très réussi… Le regard sans être détourné de la Basilique invite également à suivre la colonnade. C'était une tendance chère à l'art baroque qui aimait le mouvement.

En son centre, comme vous pouvez le voir, s'élève un obélisque de 360 tonnes. Sur la place elle-même, seules deux grandes fontaines de Maderno et du Bernin encadrent cet obélisque provenant de l’ancien cirque de Caligula.

Le cirque, où eut lieu le martyre de Saint-Pierre, se situe maintenant à l’emplacement des jardins du Vatican.

- Malheureusement, ajouta James, nous ne pourrons pas visiter aujourd'hui les jardins du Vatican. Ce tour est très demandé et peu de dates sont disponibles. De plus, nous n’en aurions pas le temps.

- Ce n’est pas grave mon chéri, lui répondit Alva. Ne perdons pas de temps, allons visiter la Basilique. N'oublie pas que nous devons être impérativement au musée Borghèse à 11 heures précises, sinon, nous risquons d’être refoulés.

- Non, ma chérie ! Je ne l'oublie pas. Allons-y ! Toi qui connais bien son histoire, peut-être pourrais tu nous la raconter en cours de route ?

- C’est en réalité une longue et belle histoire que je vais essayer de résumer.

La Basilique Saint-Pierre de Rome est l'église principale du Catholicisme, son centre spirituel, et aussi la plus grande. A noter qu'elle n'est pas la cathédrale de Rome, puisque, c'est Saint-Jean de Latran qui assume cette fonction.

L'histoire de la Basilique remonte au début du christianisme. Elle fut construite à l'emplacement même du tombeau de Saint-Pierre, à proximité de l'ancien cirque de Néron dans lequel Saint-Pierre fut supplicié ainsi que de nombreux chrétiens.

Il semblerait qu’un petit édifice ait existé dès le IIe siècle en l'honneur de Saint-Pierre. Mais c'est l'empereur Constantin qui décida de faire construire à cet emplacement une grande Basilique à cinq nefs à partir de l'an 319.

Cette basilique déjà richement décorée fut restaurée et agrandie à plusieurs reprises.

Au XIVe siècle, les papes pour des raisons politiques s'installèrent à Avignon avec toute leur cour. À leur retour, un siècle plus tard, la papauté après avoir quitte le palais du Latran qui tombait en ruine, s'installa au Vatican. Mais la Basilique de l'époque Constantinienne tombait, elle aussi, en ruine. Une restauration fut envisagée et même commencée, mais finalement, une reconstruction complète lui fut préférée.

Le Pape Jules II "1503 - 1513" demanda à l’architecte Bramante de concevoir les plans d’une nouvelle Basilique. Il lui demanda de dessiner un plan en croix grec dont chaque branche serait de même longueur avec une coupole en son centre.

Sa construction dura plus d'un siècle et les plus grands architectes et artistes de la renaissance s’y succédèrent tels que Raphaël, Perruzzi, Michel-Ange qui réalisa la grande coupole, Vignole, Giacomo della Porta, Carlo Maderno qui modifia le plan pour en faire une croix latine avec une nef plus longue que le transept. Finalement, le Bernin fut chargé de la construction de deux clochers, mais l’une d’elles, le premier, s'effondra suite à une erreur de calcul. Ce qui fait que la Basilique actuellement ne possède pas de clocher.

Le Pape Urbain VIII consacra la nouvelle Basilique en 1626, très exactement 1300 ans après la première. Néanmoins, les travaux continuèrent jusqu'au XVIIIe siècle.

Sa façade qui est l'œuvre de Carlo Maderno et l'une des parties qui fut construite en dernier. Elle présente une succession de colonnes qui s'élèvent sur deux étages séparant les portes et les fenêtres qui sont alternativement rectangulaires ou rondes.

La large loggia accueille le balcon de la bénédiction papale et de l'annonce de l'élection d'un nouveau pape.

Au-dessus, une inscription rappelle que c'est Paul V Borghèse qui a ordonné sa façade.

L'ensemble est surmonté de statues du Christ et de ses apôtres. Deux horloges sont placées à chaque extrémité.

Contrairement à ce qui avait été prévu à l'origine, la coupole se trouve peu visible. Le rallongement de la nef pour en faire une croix latine, en a quelque peu bouchée la perspective.

- Nous voilà enfin arrivé. Cette place est immense, s'exclama Barbara.

- Oui ! C’est vrai, acquiesça Alva, elle est gigantesque. Nous voilà arrivés au narthex "porche" à chaque extrémité, tu peux remarquer des statues équestres, d’abord celle de Charlemagne puis, de Constantin et là, une très belle mosaïque du Giotto figurant le Christ marchant sur l'eau. Elle ornait la précédente Basilique.

Comme tu peux le voir, cinq portes donnent accès à la Basilique. Celle de droite, la Porte Sainte à 16 panneaux de bronze n'est ouverte que lors des années Saintes, cette porte qui est récente date de 1950. Une seconde porte remarquable qui ornait la précédente Basilique est celle du Filarete du XVe siècle. Voilà, je m’arrête là, nous allons entrer.

James se sentait profondément heureux qu’Alva soit venu cette nuit soulager ses angoisses, de même qu’il fut ravi d’avoir trouvé à son réveil à ses côtés sa Barbara.

L'intérieur de la basilique Saint-Pierre pour celui qui y venait pour la première fois devait lui sembler impressionnante, grandiose, et même monumental… Elle manque peut-être de chaleur et de charme, mais elle marque les esprits. Ce qui d'ailleurs était l'objectif au moment de sa construction en pleine période de contre-réforme.

Sa décoration est d'une très grande richesse de style baroque. Son sol et ses murs sont couverts de marbres polychromes. Quatre piliers monumentaux situés de chaque côté séparent les trois nefs. On peu aussi y trouver des médaillons qui représentent les papes.

À l’entrée, Alva leur fit remarquer la dalle qui marque le lieu du sacre de Charlemagne.

- Sur la gauche, leur dit-elle encore, c’est la célèbre Pietà de Michel-Ange, une de ses œuvres de jeunesse taillée dans un seul bloc de marbre.

Elle leur fit encore remarquer les nombreuses sculptures qui ornaient la Basilique, telle que les bénitiers de l'entrée entourés chacun d'anges de grande taille.

- Je crois savoir, fit remarquer Barbara, que de nombreux monuments funéraires sont aussi présents.

- Oui ! C'est le cas, lui répondit Alva, le plus souvent ceux de papes. Il y a aussi le magnifique monument d'Alexandre VII représenté à genoux priant. Devant lui se trouve une tombe entrouverte d’ou sort une main de mort tenant un sablier. Ce tombeau a été réalisé par le Bernin qui en réalité n’était qu’un surnom, il se nommait en réalité Gian Lorenzo Bernini, il était sculpteur, architecte et peintre.

- Oui ! Je connaissais cette sculpture, lui répondit Barbara, pour l’avoir vu sur un ouvrage d’art. Mais t’avoueras que ce n’est pas très gai.

- Non ! Pas vraiment, acquiesça James en se mêlant à leurs conversations. Allons plutôt voir dans la nef la célèbre statue de Saint-Pierre tenant les clefs des cieux.

- Oui, si tu veux. Je crois savoir qu’elle est datée du XIIIe siècle. Les pèlerins la vénèrent encore en lui embrassant ou en lui frottant le pied maintenant usé au fil du temps.

À la croisée du transept, leur confia encore Barbara, vous pourrez admirer l'impressionnant baldaquin du Bernin à colonnes torsadées. Il est placé au-dessus de l'autel papal et du tombeau de Saint-Pierre.

Arrivée en dessous de la gigantesque coupole largement éclairée par 16 fenêtres… Une réalisation architecturale gigantesque conçue par Michel-Ange. En levant la tête ils furent pris de vertiges.

Le bord de la coupole portait la mention en latin ", Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon église et je te donnerai les clefs du royaume des cieux". Le reste de la coupole était quant à elle décoré de mosaïques représentants le royaume céleste.

Cloudy ne disait rien. Belle comme une Madone, elle tenait tendrement le bras de James écoutant ses deux consœurs l’instruire de leurs connaissances.

- Allons dans le chœur dit encore Barbara. Je crois savoir qu’il s’y trouve le siège épiscopal dit de Saint-Pierre qui date en réalité du IVe siècle, mis en valeur par le Bernin.

Vous verrez, c’est très beau et impressionnant. Le siège est surmonté d'anges et d'une gloire d'où sortent des rayons lumineux.

- Oui ! En effet, c’est une très belle œuvre d’art, approuva Alva. Mais il y en a tant d’autres dans cette immense Basilique.

- Et si nous montions la haut, dans la coupole, ajouta Barbara, la vue d'ensemble sur la Basilique doit y être exceptionnelle... Qu'en pensez-vous ?

- Je vous le déconseille fortement leurs dits James le plus sérieusement du monde. Surtout a toi ma Barbara qui est claustrophobe. Bien que la première partie puisse se faire en ascenseur, il restera la plus délicate à pied. Le trajet passe par des couloirs très étroits, bas-de-plafond, la chaleur peut y être importante et une fois engagée, impossible de rebrousser chemin.

Je vous le dis parce que j’y suis déjà monté. Remarquez, la vue à mi-parcours sur la coupole du côté intérieur est magnifique, ainsi que la vue arrivée à son sommet sur la ville et la place Saint-Pierre.

- De toute façon, nous n’en avons plus le temps, fit remarquer Alva.

- Dommage, intervint Cloudy pour la première fois. J’aurai bien aimé visiter les grottes vaticanes.

- Ma chérie, lui répondit James, c’est sinistre, les conditions d’humidité et de température de la nécropole sont inhabituelles. C’est une visite totalement déconseillée aux personnes sensibles ou sujettes à la claustrophobie.

- Je crois mon amour que tu confonds les grottes vaticanes avec la nécropole qui correspond aux fouilles du cimetière contenant des tombes allant de la fin du Ie siècle jusqu’au IVe siècle avant Jésus-Christ. Cette dernière est d'ailleurs située sous la nécropole papale. Mais je crois qu’Alva à raison, il est temps de partir.

James, de même que ses deux chéries furent stupéfaites de la mise au point magistrale que venait de faire Cloudy. James avait d’ailleurs toujours su qu’elle en savait bien davantage qu’elle ne voulait laisser paraître.

En retraversant la place pour aller rejoindre la limousine, Cloudy qui s’était jusqu’ici effacée, consulta sa montre.

- Il est 10 h 15, ne t’inquiète pas Alva, la Villa Borghèse n’est qu’à 6,5 kilomètres d’ici à 20 minutes de voiture à peine. Cela me laisse le temps de vous parler de cet obélisque qui contrairement à ce que certains croient, n’est pas une œuvre Romaine.

En réalité, c’est un obélisque égyptien transporté à Rome par Caligula pour orner la Spina de son nouveau cirque du Vatican. Il se trouvait tel que vous le voyez au centre de la place Saint-Pierre.

L’absence d’inscription hiéroglyphique fait que l’on en est réduit à des conjectures. L’obélisque pourrait être originaire d’Héliopolis "Pylône du temple de Rê" attribuable au roi Amenemhat II qui régnât au XIXe siècle vers 1850 avant Jésus-Christ.

L’emplacement du cirque de Caligula avant sa démolition est bien connu… Sa Spina, dont l’obélisque marquait le centre, ne se trouvait qu’à quelques mètres du flanc Sud de la Basilique Saint-Pierre. Toute la partie nord des gradins se trouvait alors à l’emplacement de l’actuelle Basilique.

L’obélisque, lui, bénéficie d'un sort des plus heureux, puisqu’il est le seul dans la ville romaine à n’être jamais tombé. Il reste fièrement dressé à sa place d’origine qui, selon une tradition immémoriale, marque le lieu approximatif du martyre de l’apôtre Pierre à quelques mètres au sud du chevet de la Basilique Constantinienne puis, de l’actuelle. On a retrouvé lors des fouilles les vestiges de son soubassement près de l’actuelle sacristie.

Chemin faisant, ils venaient d’arriver devant le haut obélisque. Durant le court trajet qui les y avait menés, Cloudy n’avait cessé de les instruire sur les origines de cette imposante colonne dressée.

Une histoire étroitement liée à l'égyptologie, sujet qu'elle maîtrisait à la perfection. Un instant, ils s’y arrêtèrent pour lui laisser le temps de terminer son exposé.

- Ne suis-je pas trop longue, demanda-t-elle à James avec un regard si doux qu’il connaissait bien.

- Pour toi ma Cloudy, je raterai l’entrée de tous les musées du monde. De plus, je ne voulais pas vous le dire, mais le conservateur est l’ami d’un de mes meilleurs amis que vous connaissez toutes très bien… Jaden Moore.

- Apparemment, tu connais tout le monde, constata Barbara.

- Oui ! Mon amour, tout comme, j’ai réussi à faire ta connaissance. Mais je dois avouer que ce ne fut pas vraiment facile.

- Menteur va ! Ce ne fut que le temps que la bienséance imposait, enfin... juste ce qu’il fallait pour que je tombe amoureuse de toi.

- Pour moi ce fut instantané. C’est bête, je n’avais pas osé t’adresser la parole. Tu étais si abondamment entouré de beaux et jeunes garçons.

- Pourtant, moi, je ne voyais que toi. Excuse-nous Cloudy pour cette brève interruption. Soi gentille, finit ton propos. Ensuite, James devra nous raconter, comment il t’a connu.

Cloudy, après avoir levé les yeux sur James qui lui confirma d’un doux regard qu’elle était et sera toujours la première. Rassurée, elle reprit son monologue en se blottissant encore bien davantage tout contre lui…

- En élevant ces colonnes de la vieille Égypte sur les places de la Rome moderne, le pape Sixte leur imposa le baptême chrétien et les décora de la croix. Par cet emblème particulier, utilisé lors de la contre-réforme, il purifiait ces monuments de la superstition païenne et consacrait le triomphe du christianisme ainsi qu’il le dit si éloquemment sur la face orientale de cet obélisque.

« CHRISTV VINCIT - CHRISTVS REGNAT - CHRITVS IMPERAT - CHRITVS ABOMNIMALO - PLEBEM SVAM – DEFENDAT ».

« Voici la croix du seigneur, fuyez anciens ennemis, le lion de la tribu de Juda vous a vaincu »

- Il est 10 h 22. Ne t’inquiète pas Alva ! Nous y serons arrivés, j'en suis certaine une bonne dizaine de minutes avant 11 heures, lui confirma gentiment Cloudy pour la rassurer.

Dans la limousine, il sentait bien qu’Alva était contrarié. Il changea de place en abandonnant Cloudy un moment pour aller l’embrasser et se saisir de son téléphone.

- Jaden est actuellement en Grèce à Mykonos. Je vais l’appeler, il est presque midi là-bas.

À la première tentative la sonnerie semblait venir de très loin puis, lentement s'estompa. À la deuxième, il décrocha presque instantanément bien avant même que la première sonnerie ne s'achevât.

- Allo… Allo… Jaden

- Oui ! C’est bien moi, à qui ais-je l’honneur ?

- Tu ne reconnais donc plus ma voix espèce de vieille canaille ?

- James ! Ce n’est pas croyable. Mais enfin, d’où m’appelles-tu ?

- De Rome, mon vieux… De Rome en Italie.

Puis en quelques mots, il lui relata la situation lui disant de le rappeler sitôt qu’il aura réglé la question. Sa réponse ne tarda pas au-delà de trois minutes… James avait branché le haut-parleur pour qu’elles entendent leurs conversations.

- Allo… Allo… James.

- Déjà toi mon vieux ! Tu n’as pas perdu de temps.

- Pour toi mon vieux que ne ferai-je pas. En fait, quand je lui ai annoncé ta visite, il s’est presque mis au garde-à-vous. Il m’a aussi dit que tu pouvais même y rester la nuit entière si l'envie t'en prenais. De plus, quand je lui ai dit que mademoiselle Barbara Woods t’accompagnait, alors, il s’est liquéfié. Il t’attend à l’entrée principale. Je lui ai dit que vous serez sur place dans une dizaine de minutes.

- Merci mon vieux ! Je te revaudrai cela.

- Embrasse pour moi Cloudy et Alva et bien sûr notre Star Barbara... à plus.

Et il raccrocha. C’est bête, pensa James, je n'ai même pas pris le temps de prendre de ces nouvelles, ni de sa famille, ni même de ce qu’il faisait la bas. Tant pis, se dit-il, je l’appellerais tout à l’heure ou bien ce soir.

- Jimmy, s’exclama Alva... Tu es incroyable ! Je t’aime, lui glissa-t-elle tendrement à l’oreille tout en y posant un petit baisé.

- Moi aussi, et très fort mon bébé.

- Je crois que nous arrivons fit Barbara. Il est à peine 10 h 50. Tu vois James, il était presque inutile que tu déranges ton ami. De plus, nous n’aurons même pas la possibilité de rester plus longtemps, car une présentation très importante nous attend.

- Oui ! Je sais tout cela ma chérie. Mais je préfère plutôt rater un défilé plutôt que de déplaire à l’une d’entre vous. Vous savez, je n'ai pas oublié la journée merveilleuse d’hier, ni la surprise à mon réveil de vous avoir trouvé si proche de moi. Vous me donnez tellement de bonheur tandis que moi, je ne vous en apporte que si peu.

- Arrête de dire des bêtises, lui dit Cloudy. On est tellement bien dans tes bras. Avec toi, tout devient simple, tu nous fais la cour incessamment et nous prouves ton amour par des faits tangibles journellement. Que faut-il que nous fassions de plus pour te rassurer ?

- Rien ! Ne changez surtout rien... Nous arrivons !

Le conservateur, en apercevant la silhouette élégante de James l’avait immédiatement reconnu ainsi que la ravissante et combien sulfureuse rousse qui l’accompagnait. C’était un homme courtois et charmant qui les accueillait.

Après lui avoir présenté Alva et Cloudy, ils l’abandonnèrent à ses occupations et commencèrent leurs visites.

Le lieu était sans conteste somptueux avec une décoration presque indécente de marbre et de dorure qui ornait murs et plafonds peints de magnifiques fresques.

James qui savait que sa somptueuse blonde se trouvait au nirvana, voulut partager avec elle ses ressentis.

- Alva ! Mon petit cœur. Pardonne-moi de te mettre si souvent à contribution… Mais pourrais-tu nous éclairé sur l’histoire de cette villa et de ses galeries ?

- Bien sûr, mon Jimmy ! Mais quand tu nous dis que tu n’en fais jamais assez pour nous… Alors permet moi de m’étonner. Tu nous parles comme à des Princesses avec des attentions et les égares d’un Prince.

- Tu plaisantes, ne pus s’empêcher d’ajouter Barbara... De Prince, penses-tu ! De roi, serait un qualificatif bien plus adapté. Quoi qu'il en soit, moi, ce serait pour ce rang que j'opterais. N'est-il pas tout le temps royal avec nous ?

- Moi personnellement, je dirais qu'il est bien plus que cela, intervint Cloudy d’une petite voix en se pelotonnant tout contre lui encore davantage… Il a des attentions et des égares au-delà de la simple royauté... Notre Jimmy est pour nous un empereur à sa façon. Si je devrais un jour le qualifier d'un titre, ce serait celui-là que je choisirai sans hésitation.

- Arrêté... vous allez me faire rougir !

- Pourquoi arrêter ? C’est Cloudy qui a raison, tu es bien plus qu'un Prince ou un roi, confirma Alva. Bon, ne perdons pas de temps... je commence…

La galerie située dans la Villa Borghèse fut construite au XVIIe siècle par Flaminio Ponzio situé dans le parc du même nom. Elle abrite une partie importante de la collection Borghèse constituée de peintures, de sculptures et d'Antiquités.

La collection fut commencée par le Cardinal Scipione Borghèse, neveu du pape Paul V au début du XVIIe siècle.

Scipione Borghèse était un collectionneur passionné des œuvres du Caravage très présentes dans la galerie, il employa aussi Le Bernin pour lui fournir des sculptures.

Les œuvres proviennent parfois de collections confisquées, comme celle du Cavalier d'Arpin qui fut donné à Scipione par Paul V, en 1607, où achetée, tel que la collection de Tommaso della Porta, en 1609.

La collection fut sans cesse enrichie par la famille Borghèse au cours du XVIIe siècle, notamment par l'héritage d'Olimpia Aldobrandini épouse de Paul Borghèse.

La villa déjà très visitée est véritablement devenue un musée public à la fin du XVIIe siècle époque à laquelle le jardin fut complètement remanié avec pièces d'eau et statues.

En 1808, le prince Camille Borghèse, époux de Pauline Bonaparte, a été dans l’obligation de vendre des centaines de ces œuvres à son beau-frère, Napoléon 1er.

Beaucoup de sculptures, des œuvres d'art majeur ont été cédées à la France... C'est ainsi que des œuvres célèbres se retrouvent désormais au Louvre, tel que les sculptures du Gladiateur Borghèse et de l'hermaphrodite.

La villa Borghèse et son parc ont été vendus au gouvernement italien en 1902 avec la totalité de la succession Borghèse, ainsi que, les collections de la galerie actuellement d’une valeur inestimable.

Voilà ce que je peux vous en dire sur l’instant, sinon que la galerie compte vingt chambres, réparties sur deux étages.

L'étage principal est surtout consacré aux Antiquités classiques datant du premier au troisième siècle de notre ère, dont une célèbre mosaïque de gladiateurs, datant de 320 après Jésus-Christ, trouvée à Torrenova sur la Via Casilina en 1834.

Sont abrités aussi des sculptures néoclassiques comme la vénus Victrix, endroits qui leur étaient destinés à l'origine, comme les nombreuses œuvres de Gian Lorenzo Bernini "dit le Bernin".

Mais si cela ne vous ennuie pas, je préférerais commencer par les toiles des grands-maîtres.

- Mais pas du tout, voyons ! Lui répondirent-ils tous d’une même voix encore sous le charme et étonné par l'érudition et la faculté de synthèse de cette somptueuse jeune femme que de nombreux touristes agglutinés écoutaient en même temps qu'eux en la croquant du regard.

James ne put s'empêcher de lui prendre la main et y exercer une douce pression pour exprimer toute la fierté qu'il éprouvait.

Sous les yeux admiratifs de cette princesse blonde, les œuvres défilaient sous son regard attentif, parfois elle s’arrêtait devant l’une d’elles pour la leur commenter.

Comme celle de "Jacopo Bassano"… La Cène et l'adoration des bergers. Puis du "Bernin"… Son autoportrait jeune puis, à l’âge mûr. De "Sandro Botticelli"… La Vierge à l'enfant et encore, celle de "Jan Bruegel, l'ancien"… Le Bouquet.

- Admirez cette merveille, s’exclama-t-elle, c’est comme si l’on venait de les cueillir. Quand on pense que cette œuvre fut réalisée en 1603.

Comme le temps était compté, Alva passa d’une œuvre à l’autre sans trop s’attarder. Après Jan Bruegel, l'ancien... ce fut "Le Caravage" avec une multitude de toiles plus magnifiques les unes que les autres… Garçon avec un panier de fruits… la Madone des palefreniers… Portrait du pape Paul V… Saint Jean-Baptiste… Saint Jérôme… David portant la tête de Goliath, etc...

Puis, ce furent les œuvres confisquées du "Cavalier d'Arpin"… Saint Jean-Baptiste… La Fuite en Égypte… l'Enlèvement d'Europe… La Trahison du Christ.

- Je n'ai pas encore réussi à trouver à ce jour les raisons de cette confiscation, leur confia Alva.

- Je ne connaissais pas ce peintre, avoua Cloudy.

- Il me semble avoir déjà rencontré ce nom au cours de quelques-unes de mes lectures, leur confia Barbara, mais je n’en sais pas davantage non plus.

- Le Cavalier d’Arpin, intervint James, s’appelait en réalité Giuseppe Cesari Le Joseppin, dit le Cavalier d’Arpin né en février 1568, à Arpino ou à Rome. Je ne connais pas la date exacte de son décès.

- Le 3 juillet 1640, à soixante-douze ans compléta Alva sous le regard médusé de Barbara. En réalité, il est né à Rome. C’était un peintre maniériste qui a été fait chevalier du Christ par le pape Clément VIII, en 1585 puis, plut tard, Chevalier de l’ordre de Saint-Michel par Henri IV, en 1600. Il fut soutenu par le pape Sixte V.

- Oui ! C’est bien cela ma chérie, confirma James. Je vois que tu maîtrises bien mieux que moi les dates. Il est vrai que le pape Sixte V l’a énormément soutenu dans des périodes qui lui avaient été difficiles. Savais-tu, qu’il était le fils du peintre "Muzio Cesari" ?

- Oui, bien sûr, ce n'est pas un secret. C'était un peintre de grands talents qui malheureusement n'était pas né à la bonne époque. Ce qui fait qu'il est totalement méconnu des gens, et même par beaucoup de la profession.

- Je savais qu'il était le père du Cavalier d’Arpin, et qu'il était peintre, mais je ne connais aucune de ses œuvres.

- Moi si, et le plus splendide qui malheureusement a été soustrait à l'exposition muséale pour atterrir dans une collection privée.

- Oh ! Alors là, tu m'épates... Comment s'appelle donc ce tableau mystérieux connu de personne ? Il se pourrait même, que tu nous le décrives.

- Te le décrire n'est pas vraiment compliqué. On l'a nommé, "The Guardian Angel" ( L'ange Gardien )... Il protège l'enfant qui se trouve nue à ses pieds en le maintenant tout contre lui avec le bras droit levé vers le ciel et un doigt ostensiblement pointé vers le firmament.

- Seigneur, ce n'est pas possible, Alva... Alva, tu es extraordinaire ! Ne put retenir Cloudy, ce cri lui venant du cœur.

- Alors là, je crois qu'elle ta scotché, ajouta Barbara.

- Ne soit pas cruelle ma Barbara, James ne peut pas tout connaître, lui opposa gentiment Alva. Puis, en s'adressant à son chéri... Mon Jimmy, j'espère que tu n'es pas contrarié ?

- Non ! Pas vraiment ? Je ne connaissais aucune de ces œuvres. Mais par contre, je peux répondre à une de tes interrogations à savoir la raison pour laquelle ses œuvres lui furent confisquées. Ne nous a tu pas confié il y a un instant que tu n'en connaissait pas la réponse ?

- C'est vrai, je me pose encore la question. Il est vrai que je ne me suis pas encore penché sur la question avec rigueur. Néanmoins, je suis curieuse de connaître ta version.

- Après la mort du pape Clément VIII sa faveur baissa. Camille Borghèse fut élu pape sous le nom de Paul V en 1605. Son neveu Simon Borghèse a la passion de la collection d'œuvres d'art. En 1607, il obtient du pape la condamnation du Cavalier d'Arpin et la saisie de tous ses biens sous un prétexte fallacieux de possession d'armes, qui en fait n'était qu'une collection d'arquebuse. Après un compromis auprès de la chambre apostolique, Scipion Borghèse est entré en possession des 107 tableaux de la collection du peintre.

- Jimmy, tu es incroyable, mais d'où tiens-tu cela, lui demanda Alva très impressionné.

- Au détour de quelques-unes de mes lectures d'antan. Continuons, si tu veux bien.

Le défilé des œuvres se poursuivit à un rythme plus soutenu. Après, "Le Corrège" avec son… Danaé et la pluie d'or. "Lucas Cranach l'Ancien" et son… Cupidon se plaignant auprès de Vénus. Puis encore "Le Dominiquin"… La Chasse de Diane et le… Portrait de Sibylle.

Il y avait aussi un peintre merveilleux. "Dosso Dossi" de son vrai nom Gionanni di Niccolo de Lutero né en 1489 à Mantoue… Apollon et Daphné… Circé… Diane et Callisto… Les Saints Côme et Damien. Puis, plus loin, un peintre portraitiste de très grands talents "Domenico Ghirlandaio"… Portrait de jeune homme… Léda… Lucrèce.

- Il s’appelait en réalité, précisa Alva, Domenico di Tommaso Curradidi Doffo Bigordi couramment appelé Domenico Bigordi dits Domenico Ghirlandaio. Il était né le 11 janvier 1494, à Florence. C’était un peintre de l’école florentine.

- Comment, fais-tu pour retenir tous ces noms compliqués, lui demanda Barbara ?

- Si tu avais comme moi passé des nuits entières à les étudier, tu t’en souviendrais aussi. Comme tu te souviens de choses que j'ignore totalement.

- Tu es adorable, lui répondit Barbara en l’embrassant.

Puis ce furent d’autres œuvres, d’autres artistes. "Le Guerchin"… L'enfant prodigue. "Lorenzo Lotto"… L'homme aux roses… La Vierge à l'Enfant avec Saint Ignace d'Antioche et Saint Onuphre.

Puis apparut une œuvre grandiose, majeure de "Le Pérugin" avec son… Saint Sébastien.

- Il s’appelait Pietro di Cristoforo Vannucci dit, Le Pérugin. Ce fut un artiste prestigieux de la renaissance, né en 1448 à Citta délla Pieve, près de Pérouse en Ombrie. Il fut un peintre d’une finesse remarquable surtout dans les détails. D'ailleurs, on retrouve une de ses fresques gigantesques de trois mètres trente-cinq sur cinq mètres cinquante dans la chapelle Sixtine qui représente la scène de la remise des clefs à Saint-Pierre, réalisée en 1481. J’adore ce peintre pour la finesse de son travail et son soucie du moindre détail.

- Alva, tu es extraordinaire, lui confia Cloudy. Je ne te savais pas érudite à ce point… Tu nous donnes l’envie d’aimer. Avec toi, il est merveilleux d’aller au musée, je regrette déjà de n’avoir pas encore visité la Chapelle Sixtine.

- Moi aussi, surtout après tout ce que tu viens de nous décrire ajouta Barbara.

- Que voulez-vous, Alva est sortie deuxième de sa promotion de l’école Royale des Beaux-arts de Stockholm ? Ce n’est pas rien !

- Oh ! Jimmy, tu vas finir par me faire rougir.

- Pourquoi ? Moi, je crois qu’il est bon de le répéter et puis cela me fait tellement plaisir rien qu’à le prononcer… École Royale des Beaux-arts de Stockholm.

La course contre le temps reprit son cours effréné. Il ne restait plus que quarante-cinq minutes sur les deux heures imparties. Puis ce furent les géants comme "Raphaël"… La Dame à la licorne… Portrait du pape Jules II… La Mise au tombeau du Christ et bien d’autres. "Le Titien"… L'Amour sacré et l'Amour profane. "Léonard de Vinci"… Léda. "Paul Rubens"… Suzanne et les deux vieillards… Lamentation sur le Christ mort.

Puis, des peintres un peu moins connus du grand public comme "Guido Reni"… Moïse et les tables de la Loi. Tout à côté deux toiles "d'Il Sodoma"… Pietà… La Sainte Famille. Et enfin "Jacopo Zucchi"… Cupidon et Psyché… Le royaume d'Amphitrite… Allégorie de la Création.

- Il nous reste une petite demi-heure, j’aimerais bien en profiter pour voir quelques-unes des sculptures exposées, demanda Barbara.

- Mais bien sûr ma chérie lui répondit spontanément James. Tu sais, nous ne sommes pas limités par le temps de visite… Mais par contre par celui du défilé... Oui.

- Oh ! Tu verras, ce ne sera pas long.

En effet, dans les sculptures "hellénistiques", on trouvait la copie du célèbre Hermaphrodite, statue colossale d'un satyre combattant.

Dans les sculptures "Romaines", il y avait la statue de Méléagre… Statue colossale de Dionysos… Portrait d'Alexandre… Harpocrate jouant avec un canard… Statue de Pâris… Statue d'un satyre appuyé.

Dans les Sculptures baroques, Renaissances et Néoclassiques, les choix étaient plus vastes.

Sculptures du "Bernin"… la chèvre Amalthée 1615… Énée… Anchise et Ascagne 1618-1619… l'Enlèvement de Perséphone 1621-1622… Apollon et Daphné 1622-1625… David 1623.

Puis d’autres encore. La vérité dévoilée par le temps… Bronze de Neptune… Un buste de Paul V… Un buste de Scipione Borghèse, etc…

On y trouvait encore des œuvres de "Pietro Bracci"… Buste de Clément XII. "D’Antonio Canova"… Portrait de Pauline Borghèse en Vénus Victrix. "Jean Antoine Houdon"… et son Saint Jean-Baptiste.

Puis, un peu plus loin, en vedette absolue, une œuvre d’un sculpteur anonyme… La plus célèbre de Rome, La Louve allaitant Remus et Romulus en marbres rouge et blanc.

La visite s'achevait, il était presque 13 h 15. Au moment de quitter ce lieu magique, Barns, qui avait inspecté les alentours, leur apprit qu’un groupe de paparazzi à l’affût les attendaient.

- Cloudy, sois gentille, je ne veux pas t’exposer. Sort tranquillement et vas nous attendre dans la voiture. Pour le reste, je m’en charge.

Une fois Cloudy à l’abri, James entouré de ses chéries, encadré par Barns et Brandon, se dirigea sous le crépitement des flashs d’un pas tranquille vers leur véhicule.

Pour ne pas se mettre à mal avec la presse, une fois ses chérie confortablement installé, il se retourna décontracté et souriant en leur adressant un signe amical.

Ce ne fut qu'une fois qu'il eut pris place, que la longue limousine aux vitres teintées se dégagea lentement en faisant très attention à ne pas blesser quelques journalistes imprudents qui s'agglutinaient autour du véhicule en se couchant pratiquement sans vergogne sur leur capot.

Face à cette situation paradoxale qui tout d'abord les étonna, forcèrent les gardes du corps à intervenir énergiquement pour les disperser. Ce ne fut qu'une fois la situation sous control, que la limousine put se remettre à rouler tout d’abord à toute petite vitesse pour pouvoir une fois les belligérants distancés, accentuer progressivement son allure poursuivie encore par quelques paparazzi inconscients en quête du cliché exceptionnel.

- Rien de grave mes chéries, leur dit-il rassurant en s’adressant à ses deux beautés. Cela fait partie du métier. Le jour où cela ne se produira plus, ce sera là alors qu’il vous faudra vous poser des questions.

Cloudy, tout contre lui s'abandonna encore davantage en lui posant un baiser sur sa joue, qu'il lui rendit sur l'instant accompagné d'un sourire et d'une douce petite caresse.

James n’imaginait même pas un instant de pouvoir se déplacer sans sa Cloudy et encore moins de se passer de son affection. Elle était le centre, le pivot de son équilibre. Silencieuse, elle savait à chaque instant ce dont il avait besoin. Personne à ce jour ne le connaissait mieux qu'elle, sinon peut-être, sa Savannah.

Une douche rapidement prise, un repas léger absorbé dans la suite, un costume de grande classe enfilée, une chemise sélectionnée par Cloudy, une cravate assortie choisie par Alva et James se trouva fin prêt.

Les filles superbement parées comme de coutumes avaient chaussé de très haut escarpins qui leur donnaient une taille qui le dépassait largement d’une demi-tête.

Le lieu qui avait été retenu pour le défilé se trouvait sur la très célèbre rue commerçante de la "Via del Corso" situé à quelques pas de la Villa Borghèse. La salle aux décorums fastueux s’apparentait davantage à la galerie des glaces de Versailles qu’à tout autre endroit y prétendant.

C'était un espace grandiose royalement entouré de colonnades doriques harmonieusement disposé qui soutenait avec élégance une très belle balustrade ornée d'un long et large ruban de frise dorée surmontée d'une multitude de petites fenêtres en demie cercle aux vitrages colorés qui entouraient et éclairaient agréablement l’intérieur de l’édifice.

Par les ouvertures percées dans un plafond en tonneau peint de fresques fabuleuses, on pouvait en levant les yeux voire filtrés par une série de caissons aux vitraux colorés les rayons d'un soleil aoûtien qui venait généreusement illuminer par petites touches chromatiques l'espace en son entier.

Pour compléter la magnificence du lieu, des lustres splendides faits de verres et de métaux précieux étaient majestueusement suspendus.

Le sol, entièrement moquetté de rouge, ainsi que son fastueux décorum, en fit le lieu idéal pour cette ultime manifestation qui s’annonçait royale… Une manifestation suprême qui clôturera définitivement cette tournée européenne.

Pendant qu'Alva et Barbara confié aux mains expertes de la petite Riley se faisaient maquiller. James des coulisses, en conversant avec Marissa, voyait la salle se remplir à une vitesse inhabituelle.

Il était prévu qu’elles passeraient en alternance avec et entre les autres mannequins. C’était une idée de Kaylee, l'ordonnatrice du show. Zachary Owens, quant à lui, se trouvait confiant, il avait tous fait en ce sens

Marissa qui avait ciblé et invité tout ce qui se comptait en communication dans ce pays, avait fait en amont un travail remarquable.

Présente dans la salle, elle avait commencé à accueillir les premiers représentants de la presse locale et internationale ainsi que les médias télévisés.

Tous semblaient attirés, par tout ce qu’entreprenait ce phénomène de James Marval. De jolies Italiennes superbement parées, maquillées à la perfection, aux décolletés provocants, se plaignaient à Marissa de ne pas le voire paraître.

- Si arriverà prima ora è molto occupato in cabina.

James en effet était occupé en cabine. Shelby, égale à ellemême, dispensait ses instructions d’un ton calme avec une grande précision.

Olivia et Paige à la tache, noyé dans un brouhaha venant de la salle, mêlé au papotage des mannequins qui attendaient de passer à l’habillage, s'efforçaient de garder leurs rythmes, tous en respectant l’ordre des passages.

Kaylee à son poste, imperturbable, prenait des notes et transmettait ses instructions à Shelby qui les répercutaient.

- Sydney, tu passeras en numéro quatre, Paige t’attend, dépêche-toi... Ingrid, tu seras en numéro cinq, c’est à ton tour, Olivia t’attend... Alina, tu seras en numéro six, attends que Paige ait terminé avec Sydney... Maaike, tu seras en...

James ne voulant pas perturber leur travail décida de se montrer dans la salle. Il reconnaissait parmi les gens de la presse Laura Agati du quotidien "La Repubblica", plus séduisante que jamais… Une tigresse en charge de la rubrique arts, actualités et spectacles. Souriant et séduisant, avec la décontraction d'un dandy, James d'une démarche féline se porta spontanément à sa rencontre pour la saluer.

Marissa à proximité, lui présenta Delfina Pascutti du magazine bimestriel "La Sposa". Un magazine de mode largement diffusé en Italie, très spécialisé, traitant uniquement de l'actualité de la mode nuptiale.

Comme la robe de mariée n'était présentée qu'en tout dernier, cela lui donna l'occasion en engageant une courte conversation de jouer de son charme.

- Vous devrez donc attendre la fin du défilé, lui avoua-t-il en plongeant son regard charmeur dans ses yeux étonnés. Souriant, il garda sa main en la pressant doucement comme s’il voulait la retenir ne la lâchant qu’avec regret comme dans en caresse.

Ravis, troublée, Delfina souriante lui donna sa réponse en Italien…

- Tutto il divertimento sarà per me. « - Tout le plaisir sera pour moi. »

- Per me come la vostra presenza affascinante.

« - Pour moi aussi par votre charmante présence. »… Lui répondit James qui maîtrisait cette langue à la perfection.

James savait jouer de son charme qui, à chaque fois, opérait. Marissa l’entraîna déjà plus loin vers Foulvia Ozzello. Une magnifique brune au regard de braise de l'hebdomadaire "Moda 24" spécialisée dans le monde du luxe et de la mode allant jusqu’aux cosmétiques.

- Moda 24 bénéficie d'une importante diffusion en Italie de 262 360 exemplaires, lui glissa discrètement à l’oreille Marissa.

James très séduisant, d'une démarche aérienne, se porta tout en souplesse au-devant de la ravissante journaliste.

- Sono lieto di Miss Ozzello, lui dit-il en soutenant son regard.

- Moi aussi, croyez le Monsieur Marval. On ne parle plus que de vous !

- Vous me flattez Foulvia ! Oh ! Pardon… Mademoiselle Ozzello.

- Mais non James, ne changez rien, lui répondit-elle accompagner de son plus beau sourire. Nous nous verrons peut-être au cocktail ?

- Senza dubbio con grande piacere.

- Le plaisir sera partagé, croyez le bien James.

La salle qui contenait cinq cents places continuait inexorablement à s’emplir.

Il salua respectueusement Ornella Ercoleo du magazine trimestriel "Muse", une publication qui traitait principalement de la tendance des produits de luxe. Un magazine qui d’après Marissa se trouvait largement diffusé dans le monde entier.

Puis, en passant, il embrassa Penelope qu’il connaissait pour l’avoir rencontré à multiple reprise à New York. Penelope Farione, travaillait pour le magazine "Posh", un bimensuel haut de gamme consacré à la mode, à l’art, et au luxe diffusé en Italie à plus de 60 000 exemplaires.

Il abandonna un instant Marissa en s'excusant pour aller voir ce qui se passait en coulisses. En passant, il croisa un instant le regard de sa Cloudy qui lui souriait. Il arrivait juste au moment où le petit Gazsi Olah son jeune styliste se trouvait en pleine crise de nerfs.

- Oh ! James. Tu arrives bien, lui lança Shelby. Débarrasse m'en ! Je n’arrive plus à le supporter.

- Que se passe-t-il mon petit Gazsi, un peu énervé ? C’est normal. Peigné vous, et suivez-moi... Je vais vous présenter à quelques pontes de la presse. N’êtes vous pas le créateur de toutes ces belles choses que nous allons présenter ?

- Oui ! Sans doute monsieur, mais…

- Laissé donc ! Ne vous préoccupez plus de rien. Votre travail est terminé. Je dois dire un travail magnifique. Venez, maintenant, il faut le faire connaître.

- Faut-il que je mette ma veste ?

- Oui ! mettez-la et venez avec moi, Samantha va vous arranger cela.

- Vous voulez qu’elle me maquille ?

- Oui ! Pourquoi pas ? Vous n’en serez que d'au temps plus photogénique et puis... souriez voyons !

Il n’avait presque pas reconnu Barbara et encore moins Alva de dos. Leurs tenus en faisaient des déesses. Quand il pensait que ces beautés étaient siennes, il en éprouva un certain vertige.

Avant de sortir, il embrassa Shelby en lui murmurant à l'oreille confidentiellement quelques mots tendres et sentimentalement rassurants.

- Ne crois surtout pas que j'ai oublié. Je t'adore ma puce ! Ce qui s'est passé jadis entre nous nulle ne pourra l'effacer, ni me le faire oublier.

- Moi non plus mon Jimmy, ce furent des instants merveilleux qui me permettent de vivre plus richement ma solitude.

- Tu n'es pas seul ! Tu sais bien que je suis là pour toi et que je le serai toujours.

- Que veux-tu mon chéri, ce sont des instants qui m'ont marqué à jamais, tu m'as ensorcelé ?

- N'exagères-tu pas un peu ?

Pendant qu'ils se faisaient des compliments, le petit styliste arrivait costumé et cravaté avec un large sourire aux lèvres.

- Venez mon ami, dit-il, en s’adressant au jeune homme devenu présentable, allons nous mêler aux grands de ce monde.

- Pas aussi grand que vous monsieur !

- Qui sait... qui sait ?

La salle lui sembla pratiquement comble. Marissa se trouvait soulagée de le voire enfin de retour. Gabriella Barilla "d’Il Resto del Carlino" tenait absolument à le saluer, elle représentait un quotidien qui traitait principalement de l’actualité internationale de l'art et des spectacles.

- Celui-ci en est un qui sera sans doute fabuleux… lui ditelle spontanément en lui tendant la main. Je veux dire un spectacle hors du commun, compléta-t-elle en lui souriant.

- Spero che vi piaccia cara Gabriella.

- Oh ! James, vous n’avez pas changé, toujours aussi charmeur. Je suis certaine que votre défilé me plaira. Avec vous aux commandes, il ne pourrait en être autrement.

- Vous êtes adorable Gabriella, nous nous verrons tout à l’heure après le défilé, n’est-ce pas ?

- Bien sûr !… J’y compte bien.

Le petit Gazsi ne le quittait plus d’une semelle. Il venait de prendre conscience de l’ampleur du personnage qui l’employait. Entraîné par Marissa, James serra de nombreuses mains et distribua une multitude de sourires.

Sabrina Gallina, de "Vogue Italia" était là, délicieusement présente, resplendissante, superbe et très entourée comme à son habitude. Elle représentait le magazine le mieux vendu de l’hexagone avec plus d’un million d’exemplaires écoulé mensuellement.

Mais Sabrina était pour lui, tout comme il l'était pour elle, une ancienne et très belle histoire. En le voyant ainsi paraître à l'improviste, elle avait légèrement pâli écartant d’un large geste tous ceux qui l’entouraient.

Elle avait toujours dans ses beaux yeux verts cette flamme qui à l’époque l’avait tant séduit.

- James… Jimmy ! Tu n’as pas changé. Mon dieu, laissemoi te regarder !

- Toi non plus ma chérie, toujours aussi ravissante et désirable comme au jour où nous nous sommes rencontrés.

- Pourquoi alors m’as-tu abandonné ?

- Parce qu'à l'époque, j’étais fou !

- Et moi folle de toi ! Jimmy, mon Jimmy, si tu savais dans quel état me mettent les articles du New York Times qui publie régulièrement toutes ces photos de toi avec des filles bien plus jeunes que moi.

- Que veux-tu ! Moi à New York, et toi à Rome, cela ne pouvait marcher. Mais je ne t'aie pas oublié, et rien renié non plus...

- Moi non plus mon Jimmy.

- Si tu passes par New York, n'hésites pas à m’appeler. De toute façon on se revoit tout à l’heure à la conférence de presse et au Cocktail.

- Embrasse-moi Jimmy, juste sur la joue en souvenir du passé... j’en ai tant rêvé.

Un peu triste et nostalgique de ce temps passé, après l'avoir tendrement embrassé sur la commissure de ses lèvres, il dut l'abandonner à regret à ses amis qui, malade de jalousie, le foudroyaient du regard.

Marissa qui l’accompagnait était subjuguée par l’attirance que provoquait cet homme sur toutes les femmes qu’il croisait... Toutes les femmes, qu'il séduisait sans exception y compris elle la première, qui en était une des victimes.

Sean Mitchell, le photographe maison, shootait sans relâche sur tout ce qui bougeait.

Valeria Isola de "Vogue Sposa" avait comme toutes les autres répondu à son invitation. Sa publication traitait de tous ce qui touchait la mode nuptiale haut de gamme. Un magazine qui actuellement n'était diffusé qu'en Italie.

Tout naturellement il l’aborda avec la plus grande courtoisie.

- Ancora non sembra aver avuto il piacere di incontrare voi !

- Moi non plus, lui répondit-elle dans un Anglais sans défaut, mais je suis très heureuse de vous rencontrer.

- Merci vraiment mademoiselle Valeria d’avoir répondu à notre invitation.

- Madame depuis quelque temps. Mais heureuse d’être encore appelée mademoiselle.

- Pardonnez-moi… Mais vraiment en vous découvrant, je n’avais un instant supposé que vous étiez marié.

- Oh ! Monsieur Marval, lui répondit-elle en rougissant, votre réputation à ce que je constate n’est nullement usurpée.

- À tout à l’heure donc Valeria, si vous me permettez de vous appeler par votre prénom.

- Croyez-vous qu’il soit possible de vous refuser quoi que ce soit monsieur Marval ?

- Oh ! Oui, bien sûre Valeria. Appelez-moi donc James. Comme cela, nous serons à égalité et cela me ferait tellement plaisir.

- Quand je raconterai cela ce soir à mon mari, il en sera étonné... C'est un homme très jaloux !

- Valeria, voyons ! Rien ne vous oblige à le lui dire, ajoutat-il, avec un sourire auquel aucune femme normalement constituée ne pouvait résister.

- C’est vrai James ! Vous avez raison. Je garderai cela pour moi.

- Je vous laisse pour l’instant ma chère Valeria. Nous nous verrons encore tout à l’heure, après le défilé, n’est ce pas, à la conférence de presse et au cocktail ?

- Oui, James ! Sans faute.

Marissa n’en revenait pas. En quelques mots seulement, il venait de faire la conquête d'une femme mariée qu’il n’avait auparavant jamais rencontrée. Elle se surprit à éprouver envers toutes ces femmes ravissantes une jalousie terrible qui allait bien au-delà de ce qu'elle aurait pu s'imaginer.

Les journalistes de la télévision venaient d’arrivée chargée d’un matériel conséquent.

- Marissa ! Continuez à vous occuper des nouveaux arrivants et surtout gardez un œil sur le petit Gazsi. Présenté le, faite en ce que vous voulez, mais débrouillé vous pour le retenir. Je ne veux plus le voir trainé en coulisses pour l’instant.

- C’est entendu, Monsieur... Mais revenu vite ! Je vois déjà d’autres journalistes importantes qui arrivent.

- Je fais juste un aller-retour et je reviens très vite vers vous.

Brandon, comme un bloc de marbre gardait l’entrée. À l'intérieur, l’excitation était à son comble. Même Barbara semblait nerveuse. Celles qui étaient déjà habillées pour le premier passage, attendaient dans l’ordre sagement aligné.

Katarina… La sublime Suédoise était magnifique de fraîcheur et de beauté. Derrière elle se tenait, Alessandra… Une très belle et piquante Italienne aux yeux de biche, une Romaine de vingt ans aux jambes merveilleusement galbées... Une superbe créature qui lui semblait énervée.