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Voilà une éternité qu’elle aimerait se rapprocher du collègue de son frère et il est grand temps qu’elle prenne les choses en main…
Leo « Cowboy » Wilson, Navy SEAL et séducteur notoire, se tient par respect à l’écart de Charlotte O’Malley, la sœur de Logan, son coéquipier au sein des HERO Force.
Mais quand Charlotte décide de s’offrir une semaine de croisière sur le bateau où Cowboy est envoyé en mission, l’aventure qui l’attend se révèle très différente de celle qu’elle avait imaginée. Des terroristes sont à bord et soudain Cowboy et Charlotte sont en grand danger.
AVERTISSEMENT : ce tome est un récit plus court dans l’univers des HERO Force. Il fait environ la moitié des tomes précédents.
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Seitenzahl: 133
Veröffentlichungsjahr: 2024
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Sans titre
Du même auteur
À propos de l’auteure
La sueur perla sur le visage de l’homme tandis qu’il essayait de se remémorer la disposition de la bombe. Il s’agenouilla à côté d’elle dans la pièce obscure, déplaçant les mains en gestes saccadés, tentant de concilier les croyances auxquelles il avait accordé foi toute sa vie avec ses sentiments actuels.
C’était lui qui avait posé cette bombe, cinq jours plus tôt, et il se rappelait quelle joie et quelle fierté il avait ressenties quand le compte à rebours avait commencé à s’égrener. Cela donnait un sens à sa vie. Il accomplissait quelque chose de grand.
Il ferma étroitement les paupières et laissa échapper un sanglot. Depuis qu’il avait vu la jeune femme pour la première fois, il se débattait avec un conflit intérieur qui le rongeait, qui consumait ses certitudes les plus profondes comme un brasier déchaîné.
Il l’avait aperçue dans une coursive, une main dans celle de son mari. Sa ressemblance avec sa propre fille lui avait coupé le souffle. Son sens aiguisé de la logique lui dictait que la mort de cette jeune femme servirait sa cause, mais le père en lui avait su à cet instant précis qu’il ne pourrait pas faire exploser le bateau.
Ce seul instant avait fait pleuvoir une mousson de doutes qui avait ridiculisé et anéanti ses rêves de destruction. Les jours écoulés depuis cette rencontre n’avaient fait qu’accroître sa réaction initiale, lui faisant percevoir l’humanité de chaque homme et de chaque femme qui l’entouraient sur le bateau de croisière.
Il devait faire quelque chose.
Il devait empêcher ses camarades de faire exploser le Joyau des Mers et il devait y parvenir sans qu’ils le remarquent.
Le stress lui enserrait la tête comme un étau, tordant et broyant les os de son crâne. Il se força à ouvrir les yeux, puis, avant de se dégonfler, il coupa le fil du détonateur relié à l’explosif. Il se releva péniblement, haletant, la respiration courte et rapide.
Il y avait beaucoup d’autres bombes comme celle-ci. S’il voulait vraiment sauver tous les passagers à bord, il avait encore beaucoup à faire. Mais ce n’était pas le moment d’y penser. À cet instant précis, il avait à peine le courage d’accomplir ce qu’il avait à faire. Il ouvrit la porte de la coursive et se figea, bouche bée. Un homme le saisit à la gorge et le repoussa dans la pièce obscure.
— Tu as changé d’avis ?
Il ouvrit la bouche pour parler, pour répondre, pour expliquer sa nouvelle prise de conscience à son ami, lui expliquer que ce qu’ils s’apprêtaient à faire était mal. Mais ses cordes vocales refusèrent de fonctionner et il se rendit compte qu’il perdait lentement le contrôle de son corps. Des taches rouges apparurent sur le col de son ami, de grosses gouttes de sang, puis un jet de plus en plus important.
Et il comprit. Ce sang était le sien. Il était un homme mort.
Il y a des jours où ces trucs m’épatent complètement.
Cowboy était dans sa cabine, une vue de l’Atlantique à un million de dollars s’étalant devant lui. Si on lui avait dit, trente ans plus tôt, qu’il serait un jour à bord d’un bateau comme celui-ci, il n’y aurait jamais cru.
Ce moment, surprenant, n’était que le dernier d’une longue série de moments surprenants. Après tout, les seules choses auxquelles son enfance l’avait préparé étaient la prison et la certitude de devenir un loser de classe mondiale, comme son père et le père de son père avant lui.
Mais ce n’était pas ce qui s’était produit. Loin de là. Il s’était enrôlé dans la Navy. Était devenu un SEAL. Parce que, quitte à se surprendre soi-même et à viser quelque chose, autant viser directement les étoiles, après tout.
Mais il ne s’était pas attendu à y arriver.
Oh, bien sûr, il avait travaillé dur. Il n’avait jamais travaillé aussi dur de toute sa vie pour obtenir quelque chose. Et il s’était révélé très doué. Meilleur que beaucoup d’autres.
Qui l’aurait cru, hein ?
Le soleil apparut derrière un fin voile de nuages et brilla de toute sa splendeur tandis que Cowboy songeait à ce qu’il avait accompli et réussi ces dix dernières années, succès qui culminaient avec son arrivée chez les HERO Force.
La part de lui qui aurait toujours douze ans aurait aimé que son vieux père puisse le voir en ce moment, mais évidemment, il n’avait plus parlé à son père depuis son entrée à l’armée à dix-huit ans.
Ce vieux salaud était peut-être mort, à présent. Et s’il l’était, il se retournerait probablement dans sa tombe en découvrant que son fils aîné était sur le point de diriger tout une organisation.
Non. Pas mort. Cowboy le saurait si Eddie Wilson n’était plus de ce monde, comme un poids qu’on lui enlèverait des épaules. Son père était en vie, mais il ne s’inquiétait absolument pas de ce que devenait son fils Leo.
Cowboy s’approcha de la fenêtre et glissa les pouces dans les poches de son jean avec un grand soupir. Il ne s’agissait pas de son père. Il s’agissait de lui. Il esquissa inconsciemment un sourire. Il allait diriger HERO Force. C’était ce qu’il avait toujours voulu, tous ses rêves devenaient réalité.
Il se souvint de Jax, leur annonçant qu’il renonçait à être à leur tête.
Fais du bon boulot dans les Caraïbes. On en reparlera quand tu reviendras.
— Habille-toi, Leo ! Je ne suis pas vraiment ta femme, je te rappelle ! s’écria Abby en levant une main pour se couvrir les yeux.
Cowboy sourit. Il aimait bien l’agente que Logan avait sortie de l’Académie pour cette mission. Elle était minuscule – un mètre cinquante, au mieux – et avait l’air complètement innocente. Jusqu’à ce qu’elle ouvre la bouche.
Elle baissa la main.
— Maintenant que j’y pense, quand je me marierai, elle ferait bien de ne pas avoir de poils sur le torse, dit-elle.
— Elle ?
— Oui, elle. Tu n’espérais pas me convertir en m’exposant ta virilité sous le nez, quand même ?
Il baisa les yeux sur son torse nu.
— Je viens de prendre une douche. J’avais chaud.
— Eh bien, habille-toi. Ils sont sur le point d’expliquer les mesures de sécurité et les procédures d’évacuation en canots de sauvetage. La princesse est retournée à sa cabine. Pour chercher son mari, je suppose. Il faut que j’y assiste. Et toi aussi, sauf si tu es très bon nageur.
— Je suis un Navy SEAL, tu te souviens ?
— À moins de pouvoir parcourir toute la distance du milieu de l’océan jusqu’à la côte à la nage, je te suggère de venir écouter les consignes de sécurité.
— Oh, une jolie petite cadette de l’Académie viendrait certainement à mon secours.
Elle leva les yeux au ciel en souriant.
— Je suis lieutenant. Et je n’aime toujours pas les bites.
Il rit tandis qu’elle sortait de la cabine. S’il devait occuper deux cabines communicantes avec une inconnue pendant une semaine, l’amusante petite lesbienne conviendrait parfaitement. Avant de venir ici, il avait eu quelques inquiétudes au sujet de la personne qui partirait en mission avec lui. Il n’avait vraiment pas envie de mélanger le boulot et les affaires de cœur.
Protéger les membres de la famille royale. Obtenir une promotion à son retour. Plutôt facile, tant qu’il ne compliquait pas les choses. Et les femmes avaient toujours été ses complications préférées. Non, ce voyage consisterait uniquement à jouer les gardes du corps et à bronzer un peu. Et peut-être aussi à faire un peu d’introspection, maintenant qu’il se voyait franchir la ligne d’arrivée.
Un crachotement métallique précéda une voix masculine dans le haut-parleur.
— Bonjour, mesdames et messieurs. Ici votre capitaine. Bienvenue à bord du voyage inaugural du Joyau des Mers, le plus grand et le plus rapide des bateaux de croisière au monde. Ce voyage sera doux-amer pour moi car ce sera le dernier avant mon départ à la retraite. C’est un honneur et un plaisir de le partager avec vous. À présent, si vous le voulez bien, veuillez vous rendre à votre canot de sauvetage, c’est l’heure des consignes de sécurité. L’emplacement de votre canot est imprimé au dos de votre porte. Plus vite nous en finirons, plus vite nous pourrons prendre la mer. Je suis impatient de commencer ce voyage.
Cowboy enfila ses tongs Captain Morgan et se dirigea vers le canot qui lui avait été assigné. Les procédures de sécurité faisaient partie intégrante d’une croisière et il n’avait pas l’intention de manquer la moindre seconde de cette expérience.
Charlotte O’Malley se tordit le cou et se protégea les yeux du soleil, les bracelets entourant son poignet cliquetant à chaque mouvement.
— Nom d’un petit Jésus, ça alors !
Le Joyau des Mers était haut de seize étages et plus long que la tour Eiffel couchée par terre et flottant dans la rade. Le visage de Charlotte se fendit d’un grand sourire.
— La vache, ça va être marrant !
Elle fonça sur le terminal, tirant sa valise à roulettes derrière elle sous le chaud soleil de Miami. Cowboy était quelque part sur ce bateau et elle était impatiente de mettre cet homme entre elle et un matelas. Lui dire de partir en croisière était la meilleure idée que Logan ait jamais eue, même si son frère n’avait pas imaginé qu’elle embarquerait sur le bateau où se trouvait Cowboy.
Rien à foutre, ça ne le regarde pas de toute façon.
Charlotte était une grande fille. Bon Dieu, certains jours, elle avait même l’impression d’être déjà au bout de sa vie. Mais bien sûr, c’était davantage dû à ce que son ex lui avait fait subir qu’à son âge réel. Rick lui avait volé sa jeunesse et, quand il en avait eu fini avec elle, il l’avait plaquée pour un top model de dix-neuf ans.
— Tu m’as bien baisée, enfoiré de Rick !
C’était quelque chose qu’elle se répétait plusieurs fois par jour et elle prit la ferme résolution d’arrêter ça durant toute la semaine prochaine.
— Je devrais peut-être me dire Baise-moi, Cowboy à la place, et chaque fois que j’y penserai, je devrais aller le faire.
Elle rit intérieurement.
Bon sang, elle avait vraiment besoin d’une semaine d’amusement, de liberté et de l’attention de l’homme qui la faisait se sentir bien, sans attaches. Elle ne voulait rien de permanent avec Leo Wilson. Oh, non ! Non seulement elle était certaine que les relations de longue durée n’existaient pas, mais elle était également certaine de ne plus vouloir en chercher une.
Elle était ravie que la princesse Violette et le prince Hugo soient sur le bateau et elle espérait apercevoir elle-même le couple princier. Elle avait lu tout ce qu’il y avait à savoir sur la famille royale dans les magazines et les tabloïdes. Il y avait quelque chose dans ce monde de châteaux, de princes et de princesses qui lui donnait envie de croire aux contes de fées – même si ses expériences personnelles étaient presque parvenues à l’en dissuader.
Elle avait envie que ce soit réel. Elle avait envie de croire que le grand amour existait et que certaines personnes le rencontraient vraiment, même si elle-même ne faisait pas partie des heureux élus.
Une fois à l’intérieur de la gare maritime, elle se rendit aux toilettes et s’examina dans le miroir. L’humidité ambiante avait ruiné sa coiffure, mais son maquillage était toujours impeccable. Une nouvelle couche de rouge à lèvres et elle serait parée. Il y avait peu de chances qu’elle croise Cowboy en chemin vers sa cabine, mais elle voulait être prête à toute éventualité. Elle n’était pas venue jusqu’ici pour échouer lors de cette première rencontre si importante.
Elle fit descendre l’échancrure de sa blouse et remonta le dessous de son soutien-gorge, glissant les armatures en place et poussant ses seins l’un contre l’autre. Au lavabo voisin, une femme d’âge mûr lui jeta furtivement un regard à travers le miroir.
— Vous êtes impatiente de monter à bord ? lui demanda Charlotte.
— Oui, bien sûr. Mon mari et moi partons régulièrement en croisière, mais nous ne nous en lassons jamais.
— C’est vrai ? Je n’en ai jamais fait. J’en ai toujours eu envie, mais mon ex-mari avait le mal de mer. Et c’était un enfoiré, de toute façon, sourit Charlotte. Je dois retrouver un ami à bord. Il a embarqué à New York. Combien de temps faudra-t-il pour que nous embarquions ?
— Vous avez un laissez-passer VIP ?
— Non. Il m’en faut un ?
— Ça évite de faire la file à certains endroits. Sans cela, il faut compter trois ou quatre heures.
Charlotte sentit flétrir son enthousiasme. Trois ou quatre heures avant qu’elle puisse poser le pied sur le bateau. Plus longtemps encore avant de voir Cowboy.
— Ah, merde.
Le temps que Charlotte embarque enfin à bord du Joyau des Mers et mette le pied dans le lobby du pont principal, elle était épuisée. La vue du centre bouillonnant d’activités du bateau lui redonna un peu d’énergie, avec ses plantes tropicales luxuriantes, ses deux étages de magasins et ses ascenseurs garnis de miroirs qui grimpaient plus haut qu’il ne semblait possible à bord sur un navire.
— La vache !
Il y avait foule et quelqu’un bouscula Charlotte dans le dos, mais elle ne s’en formalisa pas. Elle était soulagée d’être enfin sortie de la gare maritime et de se retrouver à bord du bateau lui-même.
Une minuscule pointe d’appréhension se mêla à sa joie de revoir Cowboy. Les deux dernières années avaient été difficiles pour elle, sapant sa confiance en elle et son assurance. Autrefois, elle s’était sentie parfaitement à l’aise avec le sexe opposé, mais à présent, elle avait l’impression de ressembler à ces devantures de magasins du Far West : tout en façade, mais sans véritable structure intérieure.
C’était pour ça qu’elle était ici.
Elle ressentait une forte alchimie entre elle et Cowboy, et elle avait besoin de s’imprégner de ce genre de passion pendant un moment – pour se rappeler qui elle était autrefois et redevenir cette femme-là à nouveau.
Au diable Rick, et tout ce par quoi elle était passée ! Elle vaincrait ses propres démons toute seule, en se sentant à nouveau désirable. Une semaine avec Leo Wilson lui ferait beaucoup de bien et l’aiderait à régler ce qui n’allait pas dans sa vie.
Ce qui n’allait pas chez elle.
Soudain, elle n’eut plus envie de se rendre à sa cabine. On y avait déjà emmené ses bagages et elle voulait voir Cowboy. Elle rentra le ventre et héla un steward qui passait.
— Excusez-moi, mon chou. Pourriez-vous m’aider à trouver ma cabine ?
Le regard de l’homme tomba sur son décolleté avant de remonter vers ses yeux.
— Bien sûr. Quel est votre numéro de cabine ?
— Eh bien, c’est ça le problème. Mon mari et moi avons été séparés. C’est lui qui a le numéro de notre cabine.
— Oh, pas de problème, je peux vous aider. Comment vous appelez-vous ?
— Abby Wilson.
C’était un coup de bluff - Charlotte supposait que l’autre agent se faisait passer pour la femme de Leo – et ce coup de bluff se révéla correct.
Le steward leva les yeux de son téléphone.
— Vous occupez apparemment les suites 8-358 et 8-360, madame Wilson. Prenez les ascenseurs de verre jusqu’au huitième étage, puis tournez à gauche.
— Merci beaucoup, mon chou, dit-elle avec un clin d’œil.