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Elle est tombée enceinte au nom d’un sens particulier de la justice. Cet homme lui devait deux vies – elle n’en a pris qu’une. Mais elle a sérieusement sous-estimé son adversaire… Jessa McConnell, devenue veuve bien trop jeune, a cherché du réconfort dans les bras de Jax Andersson, le commandant des HERO Force... et l’homme qu’elle tient pour responsable de la mort de son mari et de leur enfant à naître. À présent enceinte de Jax, elle cherche désespérément à fuir sa présence, incapable de pardonner et d'ouvrir son cœur à l'homme qui lui a enlevé ceux qu’elle aimait quelques années plus tôt. Le Navy SEAL Jax Ansersson a toujours éprouvé un peu trop d'affection pour la veuve de son ami, mais la nuit passionnée qu’ils ont passée ensemble lui prouve qu’ils sont faits l'un pour l'autre. Il n’a aucune envie de voir s'enfuir la femme qu’il aime et, quand sa sécurité est soudain mise en jeu, Jax se lance à sa poursuite afin de la protéger – qu’elle le veuille ou non.
PUBLISHER: TEKTIME
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Veröffentlichungsjahr: 2024
HERO FORCE
Chapitre 1
Chapitre 2
Sans titre
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Sans titre
Du même auteur
À propos de l’auteure
Jax Andersson passa un doigt sur le bord de son verre de whisky vintage, sans prêter attention aux rires tapageurs en provenance du groupe à l’autre bout du comptoir, et laissa la réalité s’effacer un instant.
Il en avait assez vu pour aujourd’hui.
— Je vous ressers ? demanda le barman.
Jax acquiesça. Il se redressa sur son siège et vida le fond de son verre, puis il le poussa vers le barman.
— Vous rendez visite à quelqu’un en ville ? demanda-t-il à Jax ?
Une image passa devant ses yeux. Le visage torturé de Jessa, main tendue vers la porte pour la claquer derrière lui, et il eut la nausée.
— Non.
Il reprit son verre et tourna son attention vers l’écran de télévision, laissant ses yeux se fermer un peu trop longtemps entre chaque battement de paupières. La magie du whisky commençait à opérer.
Le barman se mit à frotter le comptoir, mais il s’interrompit en entendant tinter la clochette de la porte d’entrée.
— Bonsoir. Comment allez-vous ? demanda-t-il.
— Très bien, merci.
Jessa !
Jax n’aurait pu empêcher sa tête de tourner s’il l’avait voulu. Jessa était là, dans l’entrée, le jaugeant calmement du regard, et il sentit brusquement ses couilles se serrer.
Seigneur, qu’elle est belle !
De longs cheveux noirs qui lui descendaient jusqu’à la taille, aussi droits que des flèches. De grands yeux si bruns qu’ils en étaient presque noirs. Une peau ambrée qui semblait s’illuminer de l’intérieur, ses ancêtres cherokees transparaissant à travers les âges. Jax aurait pu dessiner son portrait les yeux fermés tant il avait souvent imaginé son visage.
Elle s’avança lentement vers le comptoir et demanda au barman :
— Un verre de cabernet, s’il vous plaît.
Elle s’assit à côté de Jax et se tourna vers lui avec un sourire poli.
— Salut, Jax.
Le bras de Jessa effleura le sien, ce léger contact lui embrasant la peau. L’alcool qui quelques minutes plus tôt avait été une vraie bénédiction estompait à présent, comme une gomme, la limite entre l’irrésistible attraction qu’il éprouvait pour elle et la façon dont il devait se comporter avec la veuve d’un ami. Il cherchait le regard de Jessa d’une manière primale qui hurlait J’ai envie de toi !
Il se força à détacher les yeux de son visage et aspira une grande goulée d’air. Il aurait préféré ne pas être en sa présence, en ce moment. Il n’avait pas prévu d’avoir de la compagnie. En prenant une chambre à l’hôtel de l’autre côté de la rue, il avait été tendu à l’extrême et quelques heures après avoir quitté la maison de Jessa, il était venu se réfugier ici où le whisky avait depuis longtemps engourdi tous ses sens, il l’aurait juré.
Mais à présent, cet engourdissement était peu à peu remplacé par quelque chose de bien plus dangereux : un besoin urgent de sensations.
— Salut, dit-il en la dévisageant à la recherche d’une explication.
Quelques heures plus tôt, elle l’avait chassé de chez elle et lui avait claqué la porte au nez après qu’il ait conduit toute la nuit pour lui annoncer la nouvelle qu’il attendait de pouvoir lui apporter depuis des années.
Nous avons tué l’homme qui a assassiné ton mari.
Cela aurait dû procurer un sentiment de finalité à Jessa. Un soulagement. Du bonheur. Mais au lieu de cela, elle avait été furieuse.
Si furieuse !
Pourquoi diable était-elle venue le retrouver ici ? Il parla posément, souhaitant paraître plus sobre qu’il ne l’était :
— Je ne pensais pas te revoir si tôt.
Le barman lui apporta son vin et elle joua avec le pied du verre.
— Je me suis calmée.
Il scruta son visage d’un regard presque aussi tangible qu’une caresse. Le simple fait de regarder cette femme lui donnait plus de plaisir que tout ce qu’il aurait pu faire avec une autre, la présence de son corps à ses côtés le réchauffant comme la chaleur d’un bon feu.
Elle soupira.
— Je te dois des excuses pour la façon dont je me suis comportée tout à l’heure. Je n’ai pas envie que ce soit la dernière chose que je t’aie dite.
L’irrévocabilité de ces mots lui fit serrer les dents. D’accord, il n’avait plus vu Jessa depuis deux ans, mais elle était dans sa vie d’une manière ou d’une autre depuis bien plus longtemps et il n’était pas prêt à la voir disparaître.
Qu’est-ce que tu espérais, maintenant que Ralph est mort ?
Jax et Ralph, le défunt mari de Jessa, avaient travaillé ensemble au sein des HERO Force, une équipe de reconnaissance et d’engagement sur le terrain. Cette équipe composée d’anciens Navy SEALS et d’anciens membres d’agences gouvernementales était un groupe soudé et, en tant qu’épouse de Ralph, Jessa y avait eu sa place dès le début.
Depuis assez longtemps en tout cas pour que Jax apprenne à bien la connaître et se dise que Ralph était un sacré petit veinard. Merde, il avait même été un peu jaloux.
Puis Ralph était mort et Jax s’était retrouvé seul avec son désir pour Jessa, sans avoir le droit d’y remédier. Et maintenant, assis à ses côtés, l’odeur de son parfum si légère dans l’atmosphère épaisse du bar, il se laissait infuser, envelopper par sa présence et commençait à s’y noyer.
Qui aurait cru qu’il avait cela en lui ?
Il n’était pas assez sobre pour avoir une conversation appropriée avec Jessa. Il n’était pas assez ivre non plus, parce qu’elle baissa les yeux le long de son torse, puis les remonta lentement vers son visage, et il ne savait pas quoi faire à ce sujet en dehors de la jeter sur le comptoir et de lui montrer ce que ce regard provoquait en lui.
Il prit une gorgée de whisky, l’alcool lui brûlant la gorge avec une ardeur bienvenue.
Jessa posa la main sur son avant-bras.
— Dis quelque chose, Jax. Tu es toujours si taiseux.
Une onde de plaisir vibra en lui à ce contact. Il plongea les yeux vers le cou de Jessa, vers les bretelles de son petit haut argenté qui scintillait dans la lumière tamisée du bar. Elle dégoulinait de sex-appeal. En était imprégnée comme si elle s’était délibérément baignée dans ses eaux, ce soir.
Un millier de réponses lui vinrent à l’esprit, mais aucun d’entre eux n’était suffisamment bon enfant pour franchir ses lèvres. Il eut la voix soudain rauque.
— Que veux-tu que je te dise ?
— Donne-moi des nouvelles. Nous n’avons plus bavardé depuis longtemps.
— Des HERO Force ?
Un éclair de douleur passa dans le regard de Jessa.
— Non. De toi.
Je suis HERO Force.
Il tendit la main vers son verre. De quoi pourrait-il parler d’autre ? Il avait mis sur pieds HERO Force. Il vivait HERO Force tous les jours, il se douchait HERO Force, il levait des haltères HERO Force et tirait avec des flingues HERO Force. Il avait lui-même sélectionné les membres des HERO Force et choisissait les missions qu’ils accomplissaient. Si HERO Force était banni comme sujet de conversation, il était pratiquement à court d’options au-delà de j’ai très envie de te voir nue. Il enfila son masque de nonchalance confortable et haussa les épaules.
— Ça va.
Il remua sur son siège. Il bandait déjà, rien qu’à leur seule proximité, ses idées vagabondant loin de leur carcan habituel grâce à l’alcool qu’il avait consommé. C’était le bras de Jessa qui frôlait le sien, Jessa qui le regardait si intensément, Jessa qui était comme une sirène chantant pour attirer son attention.
Et elle l’avait. Elle l’avait toujours eue.
— Tu vois quelqu’un ? demanda-t-elle.
Il en recracha pratiquement son whisky et s’essuya les lèvres du dos de la main.
— Non.
Elle sourit d’un air entendu et lui donna un petit coup d’épaule.
— Tu n’invites aucune femme au restaurant ou au cinéma ? Tu n’en invites aucune à passer la nuit ?
Le contact physique et l’intimité de la question firent rugir l’adrénaline dans ses veines.
— Si, bien sûr.
— Eh bien, ça s’appelle voir quelqu’un.
Elle sourit.
Il riva son regard dans le sien, ayant besoin qu’elle comprenne.
Le sourire de Jessa retomba.
— Je ne les vois pas du tout, dit-il.
Il n’avait jamais été aussi proche de franchir la limite, plus proche qu’il ne s’autoriserait à aller sans invitation. Il surveilla intensément la réaction de Jessa, comme un joueur de poker à la recherche d’un signe révélateur.
Elle prit une gorgée de vin, le verre tremblant légèrement dans sa main. Elle rougit, la couleur faisant resplendir sa peau ambrée.
— Parlons de toi, dit-il. Tu vois quelqu’un ?
— Non.
— Pas de dîners, pas de cinéma, pas de soirées pyjama ?
La question était peut-être identique à celle qu’elle lui avait posée, mais le ton de sa voix était lourd de toutes les implications qu’il voulait transmettre.
Elle releva la tête et observa le bar, sa poitrine se soulevant et retombant à chaque respiration.
— Non.
Seigneur, elle n’a été avec personne depuis Ralph !
Le sang de Jax se rua droit vers son sexe. Il remua sur son tabouret de bar. Tout ça, c’était trop. Cette femme. Cette tenue. Les frôlements et le contact de son corps contre le sien. Et elle n’avait couché avec personne depuis des années !
La connexion que le sexe apportait, la satisfaction physique devaient tant lui manquer ! Elle avait dû gérer le deuil de son mari, bien sûr. Mais une femme comme elle avait toutes les chances de retrouver l’amour, et elle n’en avait saisi aucune.
Elle est mère. Elle est occupée, elle ne reste pas les bras croisés à soupirer après un homme.
— Le bébé doit te prendre tout ton temps, dit-il en se demandant à nouveau si elle avait eu un garçon ou une fille.
Il ouvrit la bouche pour poser la question, mais elle leva la main.
— Je ne veux pas parler du bébé. Je suis venue ici pour m’éloigner de tout ça.
— Vraiment ?
— Oui.
— Pour quelle autre raison es-tu ici, Jessa ?
L’atmosphère était tendue entre eux. Il crispa la main autour de son verre et dut se forcer à détendre les doigts avant de le casser. Jessa avait l’air nerveuse à présent. Elle baissa les yeux sur son verre de vin et sembla considérer sa réponse.
— J’étais fatiguée de faire mes valises, dit-elle. Un peu triste à l’idée de quitter l’endroit où j’ai vécu pendant des années. Je me suis dit qu’un verre ne me ferait pas de mal.
C’était un mensonge. Il était suffisamment entraîné pour le savoir. Oh, elle avait fait ses valises, évidemment, mais elle était partie à sa recherche pour une autre raison et il avait envie – besoin – de savoir ce que c’était.
— Tu savais que je serais ici, dit-il.
Elle resserra les doigts autour de son verre.
— Je me sens seule, Jax.
Merde !
Il eut l’impression d’avoir reçu un coup de poing à l’estomac, les paroles de Jessa comme une sorte d’attaque à sa retenue.
Elle se tourna complètement vers lui, posa encore une fois la main sur son avant-bras et cette sensation remonta le long de son bras, puis descendit plus bas, enflammant tous ses sens.
— Ça a été si difficile, dit-elle. J’ai été seule pendant si longtemps et puis aujourd’hui, quand tu es venu… J’ai pensé que peut-être…
L’entrejambe de Jax palpitait presque, maintenant.
Elle s’humecta les lèvres.
— Peut-être que nous pourrions être ensemble.
Être ensemble ?
Elle voulait passer la nuit avec lui.
Non. Il devait avoir mal compris. Elle devait avoir envie de bavarder, d’avoir un ami avec qui évoquer le bon vieux temps, rien de plus, et il s’efforça de tempérer son enthousiasme. Elle le dévisageait, attendant sa réaction, mais il n’avait aucune idée de ce qu’il devait dire.
Elle poussa un soupir et repoussa son verre de vin.
— J’ai commis une erreur. Je n’aurais pas dû venir.
Elle se leva et il tendit brusquement la main, lui saisissant étroitement l’avant-bras.
— Attends.
Sous sa paume, elle était chaude et douce et beaucoup trop de choses qu’il désirait. Il tint bon, la caressant du pouce avec hésitation.
— Je veux simplement m’assurer qu’on est bien sur la même longueur d’onde.
Elle récupéra son bras.
— Peu importe.
— Jessa, si tu veux dire que tu as besoin de quelqu’un à qui parler, je serai là pour toi. Et si tu as besoin d’une épaule pour pleurer, tu peux utiliser la mienne autant que tu le souhaites.
Elle ne releva pas la tête.
— Mais ce n’est pas ce que tu me demandes, n’est-ce pas ?
Elle serra étroitement les paupières et il lui toucha le menton pour lui relever le visage.
— Ouvre les yeux.
Une seconde passa avant qu’elle obéisse, qu’elle lui dévoile son regard, la vérité scintillant au fond de ses yeux. Elle lui demandait de lui faire l’amour.
Il prit une rapide inspiration.
— Sortons d’ici.
Jessa parcourait les couloirs de l’hôtel à la suite de Jax, les vapeurs de whisky se diffusant dans son sillage comme des fumées d’échappement. Elle se sentait déconnectée de son propre corps, comme si c’était une autre qui avait demandé à Jax de l’emmener ici, une autre qui allait coucher avec lui et garder étroitement sa semence en elle avec un souhait et une prière.
Faites que je tombe enceinte ce soir.
Elle avait peine à croire qu’elle se lançait là-dedans.
Elle avait été si furieuse, ce matin, quand il était apparu à la porte de la petite maison où elle se sentait en sécurité pour lui jeter l’événement le plus horrible de son passé à la figure comme un chasseur laissant tomber sur le sol une carcasse sanglante. Et il avait cru qu’elle serait heureuse ! Après tout ce temps, il avait enfin tué l’enfoiré qui avait assassiné Ralph, comme si ce rat infect n’avait pas mérité de mourir longtemps avant son mari bien-aimé.
Alors quand il était parti, elle avait claqué la porte et s’était laissé glisser sur le sol en une flaque d’émotion et de chagrin. Serrant les bras autour d’elle, elle avait pensé à tout ce que cet homme lui avait enlevé. L’amour de son tendre Ralph. La joie qu’elle avait toujours ressentie en présence de son mari. Elle ne souriait plus, ne riait plus – plus de la même manière qu’avant.
Et le pire de tout, il lui avait enlevé son enfant, son identité de femme enceinte attendant de devenir mère, le cœur joyeux.
Il lui avait enlevé l’amour. Il n’avait laissé que des ténèbres.
Les heures passant, sa peau était devenue glacée et la pièce s’était assombrie. Puis une idée avait germé dans son esprit comme une unique lumière après une longue nuit noire.
Jax peut me faire un enfant.
C’était horrible, vraiment, parce qu’à cet instant, elle n’avait aucune intention de lui permettre d’être père. Et, bien qu’elle n’approuve pas l’idée de taire la paternité d’un enfant, elle n’avait aucun problème éthique à cacher un enfant à Jax Andersson.
Il lui devait deux personnes. Elle n’en reprendrait qu’une seule.
Mais il faudra coucher avec lui.
Depuis Ralph, l’idée de coucher avec quelqu’un avait perdu son attrait. Là où elle avait autrefois été une femme d’une grande sensualité, elle était à présent comme morte à l’intérieur, aussi sèche que de la boue en plein désert.
C’était déjà assez dur d’envisager d’avoir à nouveau des relations sexuelles, mais avec Jax ? Elle éprouvait tant de colère envers cet homme, serait-elle seulement capable de le faire ?
Ce n’est pas comme si j’allais aimer ça.
Jax était un homme étrange, mécanique et émotionnellement fermé. Elle avait entendu quelqu’un le surnommer l’Homme en Fer Blanc et cela l’avait fait rire parce que cette description lui convenait parfaitement. Ce n’était pas le genre d’homme à susciter des sentiments ou des émotions et c’était parfait, parce qu’elle n’avait aucune envie d’éprouver l’un ou l’autre.
Mais ô combien elle avait envie d’être mère !
Jax ouvrit la porte de la chambre d’hôtel et le claquement du verrou qui se referma la fit brusquement revenir dans le présent. Elle se tenait dans un couloir d’entrée brillamment éclairé, à deux doigts de coucher avec un homme qu’elle détestait.
L’appréhension la fit reculer d’un pas, mais Jax la ramena devant lui d’une main dans son dos. Elle lutta contre l’envie de s’écarter de lui.
Tu veux un bébé, pas vrai ? Et qui est le mieux placé pour t’en donner un que l’homme qui a tué le précédent ?
Elle ressentit une douleur viscérale à l’abdomen, comme c’était le cas chaque fois qu’elle repensait à sa fausse couche, survenue un jour et demi seulement après qu’elle ait appris la mort de Ralph. Pour elle, cela ne faisait aucun doute que son immense chagrin avait mis un terme à la vie de son bébé, envoyant son petit garçon chéri rejoindre son père au paradis, sans qu’elle puisse le connaître.
C’était Jax qui avait envoyé Ralph sur cette mission. Jax qui avait reçu l’information disant qu’elle était dangereuse, Jax qui était resté en arrière pendant que le mari de Jessa payait le prix des mauvaises décisions prises par un autre homme.
La pièce sentait le renfermé et l’air conditionné soufflait un air glacial. Jessa se sentit soudain trop exposée dans son top à fines bretelles.
Pas aussi exposée que tu le seras bientôt.
Elle commença à paniquer. Elle aurait aimé pouvoir s’asseoir.
Jax se tourna vers elle et elle sentit la chaleur qui émanait de lui, une chaleur électrique qui menaçait de la submerger. Même dans la lumière tamisée, il était tellement plus grand qu’elle. Son corps, plus grand et plus large d’épaules, sa personnalité taiseuse, massive, cachaient une force qu’elle avait toujours trouvée intimidante.
Et puis, cet homme ne parlait jamais. C’était pénible de lui arracher le moindre mot, et Jessa s’était demandé de quelle façon elle allait l’amener ici.
Elle n’aurait pas dû s’en faire.
Jax fit un pas vers elle et elle sursauta légèrement, sa nervosité et le froid lui mettant les nerfs à vif. Puis il posa ses grandes mains sur le haut de ses bras, parvenant presque à en faire complètement le tour, plus chaudes qu’elle ne l’aurait voulu.
Jessa était raide comme un piquet, la peur la figeant sur place. C’était Jax, l’homme qui avait été la cible de toute sa haine pendant deux bonnes années, et elle était sur le point de coucher avec lui ? Merde, qu’est-ce qui lui était passé par la tête ? Elle secoua les épaules, se dégageant de son étreinte et il la relâcha.
— C’était une mauvaise idée, dit-elle. Je ne sais pas à quoi je pensais.
Des larmes commençaient à se former derrière ses paupières et elle lutta de toutes ses forces pour les retenir.
Elle pensa à l’enfant qu’elle voulait tant porter en elle. Je suis désolée, mon bébé, je ne peux pas y arriver, même pour toi.
— Ce n’est pas grave.
Elle secoua la tête.
— Si, c’est grave.
Elle aurait peut-être dû boire davantage d’alcool. Elle n’avait même pas fini son unique verre. Elle recula maladroitement vers la porte.
— Tu m’en veux pour la mort de Ralph.
— Je ne veux pas parler de ça.
Il avança vers elle.
— Tu m’en veux pour sa mort et tu ne veux pas être avec moi parce que tu penses que ce serait trahir ton mari.
— Il faut que je parte.
— Mais tu sens combien je te désire, combien je meurs d’envie de te toucher, et tu as besoin d’être à nouveau désirée comme ça, de sentir la caresse de mains impatientes sur ta peau, de sentir le poids d’un homme au-dessus de toi, qui te maintient en place.
Elle releva lentement le menton, les paroles de Jax résonnant profondément en elle, faisant vibrer sa partie la plus intime et la ramenant à la vie. Elle voulait tout cela. Elle avait besoin de se sentir désirable, féminine, elle avait besoin d’être avec un homme.
Mais avec celui-ci ?
Il s’approcha encore.
— Tu as besoin de te sentir femme à nouveau, même si ce n’est que pour une nuit. Je peux faire ça pour toi, Jessa. J’ai envie de le faire pour toi.
Il lui prit la main, ses grands doigts accueillants et chauds.
Un contact humain.
Cela faisait si longtemps.
Ses paupières se fermèrent lentement. La sensation d’être connectée à lui comme cela, dans le noir, était vertigineuse, terrifiante. Il lui effleura l’autre bras de la main, fit courir ses ongles sur sa peau, et elle se rapprocha légèrement de lui, les yeux toujours clos. Elle releva la tête, comme actionnée par un fil.
Jax l’embrassa, ses lèvres aussi légères qu’une plume. Les effluves d’alcool étaient une nouveauté, dangereuse, et Jessa entrouvrit la bouche. Il referma la main sur le haut de son bras et elle sentit la force de sa poigne. Un battement régulier se mit à palpiter entre ses jambes, son jean serré à cet endroit tant elle se sentait gonflée de désir.
Tu ne peux pas aimer ça. Il ne s’agit pas de sexe, mais de revanche.
Mais Jax approfondit leur baiser, l’obligeant à ouvrir la bouche davantage, lui ordonnant de recevoir et de donner du plaisir, et Jessa hésita entre lutter ou céder.
Sa seule chance de changer d’avis était rapidement en train de lui échapper. Elle avait la peau enfiévrée et son propre corps, ce traître, désirait ardemment cette connexion, se liguait contre elle et accentuait son désir alors que son esprit tentait vainement de le tempérer.
Elle ouvrit brusquement les yeux lorsque Jax se mit à lui embrasser le cou, et elle laissa échapper du plus profond de sa gorge un minuscule gémissement lorsqu’il lui suça légèrement la peau. Elle le repoussa.
— Tu as le droit d’apprécier le corps d’un autre homme, Jessa.
Non, c’est mal.
Elle avait envie de pleurer. Elle ne pourrait pas faire ça. Elle ne pourrait pas contenir cette expérience dans une petite boîte façonnée de métal et de haine. Le sexe était quelque chose de trop personnel, de trop important pour elle, et elle avait oublié à quel point ça pouvait être agréable. Elle ne pourrait pas laisser Jax être celui qui ramènerait la passion dans sa vie.
— Je n’aurais pas dû venir ici.
— Parce que tu n’as pas envie d’être ici, ou parce que tu en as vraiment envie ?
Il recula, ses yeux ne quittant jamais ceux de Jessa, et il l’attira vers le lit, puis il s’assit au bord et la prit sur ses genoux.
Il lui caressa les jambes, les hanches et la maintint étroitement contre lui tout en l’embrassant, sa bouche exigeant une réponse.
Devant son hésitation, il retira les couvertures et allongea Jessa sur le lit. Il lui passa les bras autour de la taille et l’attira fermement contre lui avec un grondement, son érection appuyée contre son ventre. C’était bon, si bon d’être désirée comme cela, mais elle se retint, incapable de répondre à ses avances plus qu’elle ne l’avait déjà fait.
Puis quelque chose changea.
Jax ralentit.
Ses baisers se focalisaient maintenant sur sa peau au lieu de sa bouche, ses mains massaient, frottaient, glissaient sur son corps hypersensible. Chaque caresse sapait son bon sens et sa raison, lui donnant envie de lui répondre davantage, et il ne l’avait même pas touchée aux endroits les plus intimes.
Seigneur, s’il le faisait, elle serait perdue…
Il l’embrassa à nouveau sur la bouche, avec légèreté, l’incitant gentiment à lui répondre, sa langue goûtant et explorant.
— Embrasse-moi, Jessa, gronda-t-il contre sa bouche. Embrasse-moi et j’enlèverai ton haut pour te caresser là aussi.
Elle imagina ses mains sur ses seins, ses tétons, cette bouche si douée léchant leur pointe. Elle en avait tellement envie qu’elle ne put se refuser ce plaisir.
Un bruit semblable à un sanglot lui échappa lorsqu’elle l’embrassa en retour, plongeant la langue dans sa bouche, et leur baiser explosa avec une passion débridée. Jax se positionna entre ses jambes et se frotta contre son sexe avide, la faisant gémir de plaisir.
Elle se figea en s’entendant répondre si éhontément. Ce n’était pas ce qu’elle avait prévu et les choses échappaient rapidement à son contrôle. Les mains de Jax s’étaient glissées sous le tissu de son haut et le lui avaient enlevé, et elle se couvrit les seins de ses bras malgré son envie qu’il les caresse.
Jax se souleva, en appui sur ses bras, pour mieux la regarder.
Que voyait-il ? De la peur ou du désir ?
— Tu veux arrêter ? demanda-t-il.
Elle s’obligea à écarter les bras le long de ses flancs.
— Non.
— Tu es nerveuse ?
— Oui.
— Retourne-toi.
Elle le regarda d’un air interrogateur, mais il l’aida seulement à se mettre sur le ventre. Il s’assit au sommet de ses cuisses, juste sous son derrière, et commença à lui caresser le dos.
Si les baisers et les caresses précédentes de Jax avaient été agréables, rien n’avait préparé Jessa aux sensations que lui procurèrent ses mains sur son dos. Cela faisait des années que personne ne l’avait caressée de cette façon, des années qu’un autre être humain ne lui avait plus procuré un tel plaisir physique, et elle en ronronna presque à haute voix.
Elle sentait l’érection de Jax contre ses fesses, à travers le tissu de son jean, mais il prit son temps, caressant son cou et ses épaules, les muscles qui longeaient sa colonne vertébrale et la chair affamée qui s’étalait devant lui.
L’excitation de Jessa s’accroissait, qu’elle le veuille ou non, et elle enfonça les hanches dans le matelas pour s’empêcher de les tendre vers Jax en une invitation flagrante.
Mais Jax avait allumé un désir qu’elle était impuissante à contrôler. Chaque caresse de ses mains était une tentation en soi, les mouvements du corps de Jessa étaient totalement liés à l’orchestration de Jax.
Quand il glissa la main sous elle et déboutonna son jean, elle l’aida avec enthousiasme à le lui enlever, ravie d’avoir le visage tourné contre le matelas pour qu’il ne puisse pas voir son visage et sa poitrine rougir de désir. Elle remuait sous lui à présent, le corps avide du sien et les jambes s’ouvrant d’elles-mêmes.
Elle ne pouvait pas nier son excitation, ne pouvait s’empêcher d’éprouver du plaisir et elle s’abandonna à ces sensations quand Jax lui caressa les fesses, saisit le bord de son string et le remonta plus profondément dans la raie de son derrière.
Elle poussa un gémissement.
— Tu aimes ça ? demanda-t-il.
— Oui.
Il pressa son sexe nu contre ses fesses.
— Tu sais à quel point ce sera agréable quand je serai en toi ?
Ces mots la firent onduler du bassin.
— Mets-toi à genoux, ordonna-t-il.
Et elle obéit, cambrant le dos pour que ses fesses pointent haut en l’air, s’exposant devant lui, son mince string étant la seule barrière entre eux.
Jax malaxa ses fesses dans ses mains, pétrissant ses courbes rebondies avec des murmures admiratifs. Il traça les contours de son sexe d’un doigt expert, se posant avec légèreté sur le clitoris en leur milieu.
Elle voulait qu’il la baise et qu’il en finisse, pas qu’il fasse durer les choses comme ça et qu’il la réduise à devoir le supplier de continuer. Mais elle le supplia lorsqu’il taquina habilement son clitoris tout en s’appuyant contre ses chairs les plus sensibles.
— Je t’en supplie, Jax.
— De quoi ?
— J’ai besoin de t’avoir en moi.
Il poussa un juron silencieux.
— Retourne-toi.
Si elle ne lui faisait pas face, elle réussirait à lui cacher une part d’elle-même.
— Non. J’ai envie de toi comme ça.
— Je veux te regarder.
Elle y était presque, la ligne d’arrivée était en vue, alors elle fit ce qu’il lui demandait, étonnée par la taille et la circonférence de son sexe luisant, dressé au garde-à-vous.
Il était plus grand que celui de son mari – le seul autre homme avec qui elle ait couché – et elle se demanda si cela lui ferait mal. Elle s’autorisa à regarder le reste de son corps, si différent de celui de Ralph.
Là où les muscles de son mari avaient été minces et bien définis, ceux de Jax étaient gros et bombés. Il se pencha sur elle, frotta son nez contre son cou et elle ferma une fois de plus les paupières. Puis il descendit un peu plus bas, prenant un sein dans sa main et le pressant pour qu’il forme une pointe avant de prendre tout le mamelon et l’aréole dans sa bouche et de sucer.
Ce fut pire que ce que Jessa avait craint, le plaisir fusant en elle, étincelant et aveuglant. Les sensations la submergèrent et elle remonta le bassin contre le torse de Jax, donnant des coups de reins contre lui tandis qu’il suçait plus fort.
— Je t’en supplie, Jax ! Je suis prête !
Lui avait-on déjà fait l’amour de cette façon ? En l’excitant au point qu’elle supplie qu’on la pénètre, désespérément impatiente de jouir ?
Il descendit encore, s’installant entre ses cuisses, et elle haleta, le souffle court, sachant ce qu’il allait faire avant même qu’il pose la bouche sur son endroit le plus intime et qu’elle commence son ascension vers l’orgasme.
Elle ne voulait pas qu’il fasse cela. Ce n’était pas nécessaire pour tomber enceinte et elle ne voulait faire que ce qui était nécessaire.
— J’aimerais que tu sois en moi quand je jouirai, Jax.
Il poussa un grondement et remonta au-dessus d’elle, puis il testa son poids contre sa frêle silhouette. La sensation du corps de Jax contre le sien était si agréable qu’elle en aurait pleuré. Oh, comme ça lui avait manqué ! Il ne l’avait pas encore pénétrée et elle était déjà émotionnellement submergée par le retour de toutes les sensations dont elle s’était passée pendant si longtemps.
Jax appuya le sommet de son sexe à côté de l’entrée du sien et, pendant un instant, elle pensa qu’elle n’aurait pas à le duper. Un infime mouvement et il serait en elle.