Hypertension artérielle : l'alimentation qui "guérit" ! - Josie K. - E-Book

Hypertension artérielle : l'alimentation qui "guérit" ! E-Book

Josie K.

0,0

Beschreibung

L’hypertension artérielle est l’une des premières causes de décès prématuré dans le monde ! Déclarait l’OMS il n’y a pas longtemps. Et ce n’est absolument pas un hasard ni une exagération si elle est dénommée « tueur silencieux », car généralement elle ne présente ni symptômes, ni douleurs. En revanche des conditions potentiellement mortelles peuvent en résulter si elle est tardivement dépistée et ou mal contrôlée : crise cardiaque, AVC, paralysie des membres, perte de la vue, insuffisance rénale, hémorragie cérébrale, etc. 
Comment prévenir, détecter et « traiter » l’hypertension artérielle à partir des aliments tropicaux ?
Ce manuel revient en profondeur sur les symptômes, les causes et conséquences de cette pathologie en indiquant avec simplicité, les gestes efficaces et les choix alimentaires stratégiques qui vous permettrons de la prévenir, ou de mieux vivre avec en retrouvant une tension artérielle plus stable et un mieux être généralisé pour être à l’abri des complications.
En bonus, 3 semaines de repas et boissons délicieuses, vous ont été proposés ; savant mélange de plats-santé associés aux plats typiques de « chez nous » pour une transformation visible et définitive de votre tension artérielle et santé globales.
Ce guide ultra détaillé s’adresse d’abord aux malades, à leurs familles, mais également aux praticiens qui sauront associer aux prescriptions médicales, les mesures hygiéno-diététiques qu’exige une prise en charge optimale de l’hypertension artérielle.


À PROPOS DE L'AUTRICE


Josie-K, « Experte en nutrition tropicale », 12 ans d’expérience au compteur ! Cette dame est une véritable passionnée de nutrition, caractérisée par son sens aigu du détail et de la rigueur ! En exercice depuis 10 ans en clientèle privée, aventure commencée dans son pays natal, le Cameroun et prolongée en Allemagne, son pays de résidence actuel.
Diplômée de l’Integrative Institute of Nutrition (New York) et précédemment d’une Licence en Biochimie option Technologie alimentaire et Nutrition Humaine (Université de Yaoundé 1), elle nourrit l’ambition d’une révolution alimentaire pour son continent. Apporter l’information, la véritable, tel est son credo. Un vœu matérialisé par ce 11ème ouvrage percutant, tout autant que les précédents ; prélude de plusieurs autres à venir…

Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:

Android
iOS
von Legimi
zertifizierten E-Readern
Kindle™-E-Readern
(für ausgewählte Pakete)

Seitenzahl: 216

Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:

Android
iOS
Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.



Couverture

Page de titre

Il n’y a pas pire frustration que d’être dépendant ! Bien plus si cette dépendance est rattachée à des molécules pharmaceutiques ; médicaments desquels dépendent notre forme, notre souffle, jusqu’au moindre battement de notre cœur.

Une pensée profonde à toutes ces victimes de l’hypertension passés de vie à trépas…

À vous très chers hypertendus, je vous signifie ma compassion et vous dédie cet ouvrage, en espérant que vous saurez y trouver des pépites de « guérison » et un mieux-être qui finisse par vous défaire de cette « dépendance »…

PROLOGUE :

Wooo tension juaa lôooo ! Wooo ga pfû tension ooo ! Wooo pekù jùaa lô ! À ba ka bi peu dan lieu’k

Traduction :

Les enfants ci vont me tuer avec la tension ! C’est quoi avec vous tous les jours ???

« On ne peut pas vous parlez une fois ??? Je suis la seule mère dans ce quartier pour que ce soit toujours ma voix qu’on entende ? Vous êtes les seuls enfants de cette terre ? C’est même quoi avec vous ? Dada, apporte-moi mon médicament de la tension ! »

Ma Grand-mère venait de rentrer dans une colère noire après que le bruit d’un énième verre cassé ait retenti dans la pièce. Nous étions une dizaine en vacances chez elle ; mes cousins, mes frères et moi tous réunis comme chaque année d’ailleurs. Non seulement pour nous déconnecter des réalités de la ville, de ses facilités, mais surtout passer du temps avec Grand-mère en lui prêtant main forte pour les récoltes d’arachides, de maïs principalement et de plein d’autres denrées dont elle faisait la culture assidue.

Les vacances chez grand-mère étaient aussi un moment de rupture, de transition totale avec la ville : pas de robinets, zéro douche moderne, pas d’évier, pas de gaz, pas de téléviseur, ni de lumière !

En ces 3 mois de vacances, il fallait se réadapter complètement ; réapprendre à vivre au rythme de la lampe tempête, reprendre la route des champs tôt le matin et n’être de retour qu’à la tombée de la nuit. Parcourir des kilomètres, marcher dans la forêt, traverser des sources d’eau grandioses en marchant délicatement sur des ponts rudimentaires en bambous, chercher le bois soi-même chaque semaine, aller à la source puiser de l’eau matin et soir, etc.

Le couvert n’était pas une chose abondante dans la cuisine de grand-mère, et les quelques-uns qu’il y avait était réservé au service des personnes adultes, des visiteurs, ce qui n’était pas fréquent.

Alors de savoir que sur les 4 verres dont elle disposait à notre arrivée, il n’en restait plus qu’un seul, ceci l’avait mise dans un courroux sans précédent qui avait automatiquement fait monter sa tension artérielle.

Un épisode de vie de plus de 20 ans auparavant mais dont le souvenir s’est ravivé dans mon esprit au moment d’entamer cet ouvrage, car c’était ma première fois d’entendre parler de « tension ». Un souvenir d’autant plus frais dans mon esprit, car ce jour-là précisément, au moment où elle s’était mise en colère, j’avais pu distinguer sur le visage de grand-mère une veine de son cou qui battait à vive allure, elle s’était aussitôt mise à transpirer à grosses gouttes malgré son pull-over et le froid car nous étions au mois d’août ; la saison pluvieuse au Cameroun.

Pendant tout le temps qu’avait duré sa colère, j’avais remarqué par la même occasion que les doigts de sa main gauche tremblotaient tandis que les doigts de l’autre main étaient stables, ce qui me rendait d’autant plus perplexe, un peu comme si elle avait perdu le contrôle de cette main tremblotante… Ce spectacle auquel je venais d’assister pour la première fois me laissa stupéfaite et demeura à jamais graver dans ma mémoire.

Plus tard, et ceci de longues années durant, chaque fois que j’entendais parler de tension artérielle, ou des personnes ayant été diagnostiqué d’hypertension, systématiquement il s’imposait dans mon esprit, cette représentation de personnes très en colère, colériques. Automatiquement aussi, resurgissait dans mon esprit soit l’image de la veine de grand-mère battant à sa tempe ou soit l’image de sa main tremblotante… Rendu à ce jour je suis bien incapable de vous expliquer pourquoi.

En y repensant plus profondément je crois qu’en fait j’avais assimilé plus jeune l’hypertension artérielle à une maladie qui affectait « les personnes qui se mettaient trop en colère, ou qui s’énervaient facilement ». Et très honnêtement, ma grand-mère en faisait partie, à cause de l’âge ? Ou juste qu’elle était de nature rigoureuse et nous ses petits-enfants pas autant ? Je n’en sais rien, toujours est-il que dans l’univers lointain de mon esprit l’hypertension artérielle et la colère semblaient avoir un lien.

Tenez, je me rappelle par exemple qu’une fois, en classe de 3 -ème, une de mes camarades au détour d’une conversation m’avait fait savoir que son papa était hypertendu, et j’en avais déduit automatiquement que son papa était certainement très sévère, à tel point que je déclinais systématiquement toutes les invitations qu’elle me faisait à leur domicile, tellement je redoutais son papa…

Évidemment que l’hypertension artérielle n’a rien à voir avec la colère, ou la sévérité, ou du moins pas de façon directe, mais c’est une chose que j’apprendrais bien plus tard, à ma plus grande surprise…

Je ne sais pas quelle est votre expérience à vous vis-à-vis de cette maladie, toujours est-il que nous aurons tous l’occasion à travers le présent ouvrage de mieux comprendre cette pathologie : les facteurs qui favorisent son développement, les causes et surtout quelle alimentation adopter lorsqu’on est déclaré hypertendu pour demeurer en bonne santé, prévenir les complications et réussir le défi de stabiliser au mieux ladite tension artérielle sans dépendre systématiquement des médicaments.

Nous aborderons aussi des situations et aspects spécifiques de l’être qu’affectent l’hypertension artérielle tels que la libido, la vue, les membres inférieurs, la santé cardiovasculaire…

Ceci bien entendu en prenant en considération l’urgence de se faire consulter au préalable par un médecin et la sagesse de lui demander conseil avant la mise en application de tout protocole issu du présent ouvrage !

Je vous souhaite très sincèrement par cet ouvrage de pouvoir élucider le mystère de cette maladie, afin d’apporter soutien et accompagnement de qualité à vous-même, ou à vos proches déclarés hypertendus.

Josie-K, votre Experte de l’alimentation tropicale, passionnée au-delà de tout !

CHAPITRE 1 : L’HYPERTENSION : ORIGINE, DÉFINITION

A) ORIGINES

Notre compréhension moderne de l’hypertension débute avec les travaux de William Harvey (1578-1657), médecin et biologiste anglais, qui fut le premier à décrire correctement la circulation du sang dans le corps.

De Motu Cordis Sanguinis (1629) : « Il nous est enfin permis de formuler ouvertement notre conception de la circulation du sang. Raisonnements et expérimentations ont établi que le sang traverse le poumon et le cœur : que par celui-ci il est envoyé à tout l’organisme, qu’il passe dans les porosités des tissus et des veines, qu’il revient par celles-ci des extrémités vers le centre pour aboutir finalement à l’oreillette droite du cœur »1.

William Harvey démontre irréfutablement le mécanisme de la grande et de la petite circulation ; sa description du phénomène circulatoire devient un modèle de recherche scientifique. Il accomplit ses expériences sur plusieurs espèces animales et découvre par la suite le rôle primordial du cœur dans la propulsion du sang.

William Harvey est né le 1er avril 1578, à Folkestone, dans le Kent, dans une famille de commerçants. Il fait ses études universitaires à Canterbury puis au Caïus College de Cambridge où il obtient son titre de bachelier ès lettres.

Il a 20 ans lorsqu’il part pour l’Italie suivre ses études d’anatomie et de physiologie, pendant cinq ans, dans la meilleure école de son époque, l’Université de Padoue, faculté célèbre qui pouvait avoir des professeurs tels que Vésale, Colombo, Fallope. Il eut la chance d’avoir pour maître Fabrizi d’Acquapendente de 1600 à 1603 dont les recherches anatomiques le mirent sur la voie de sa découverte.

Fabrici d’Acquapendente décrit les valvules des veines tournées vers le cœur. Mais cette découverte constitue aux yeux d’Harvey une contradiction avec l’enseignement du maître qui suit en cela Galien : « pour être logique, il faudrait que le courant veineux ne se heurte pas à l’obstacle des valvules, mais au contraire, donc que le sang remonte vers le cœur par les veines ».

C’est sur cette intuition, s’appuyant sur des expérimentations rigoureuses et probantes, que Harvey allait asseoir sa magistrale démonstration.

Il reçoit son diplôme de docteur en médecine le 25 avril 1602, et revient s’installer à Londres comme praticien.

Praticien, il le fut toute sa vie, mais sa thérapeutique ne le désigne pas comme un maître. Il sut cependant appliquer concrètement les conséquences de sa théorie : guérir, par exemple de grosses tumeurs, par la ligature des vaisseaux qui les nourrissaient. Nul, en tout cas, parmi ses clients, ne se doutait que ce petit homme tranquille qui finit sa vie, à la campagne, loin des polémiques qu’il avait soulevées, avait fait avancer la médecine d’un pas de géant.

Il est élu membre du « Royal College of Physicians » en 1607 et nommé deux ans plus tard médecin à l’hôpital Saint-Bartholomew.

Sa réputation lui vaut de devenir le médecin suppléant du roi Jacques Ier dès 1623 et médecin titulaire de son fils Charles Ier Stuart en 1640.

À partir de 1615 Harvey occupe, à vie, la chaire d’Anatomie et de Chirurgie de l’école de médecine de Lumley. Il fait une série de conférences où il expose ses théories sur la circulation, sur la fonction du cœur et sur la manière dont celui-ci propulse le sang dans l’appareil circulatoire. Il parvient à démontrer sa pensée par une série de dissections compliquées, mais également par des études approfondies sur le mouvement du cœur et du sang chez une grande variété d’animaux.

En 1628 Harvey publie à Francfort, « Exercitatio Anatomica de Motu Cordis et Sanguinis in animalibus ». Dans cet ouvrage qui marqua son époque, il explique en dix-sept chapitres son interprétation de ses constatations expérimentales et anatomiques et donne un compte rendu précis du fonctionnement de la grande circulation. Il en fait la démonstration expérimentale (ligatures), pharmacologique et physique (pressions différentes dans les deux circulations). « Je commençai à soupçonner qu’il existait une sorte de mouvement, comme dans un cercle. Ceci m’apparut plus tard véridique, le sang était propulsé par le battement du ventricule gauche et était distribué à travers les artères de l’ensemble du corps. »

« Le passage du sang dans les artères, immédiatement consécutif à la transformation d’une compression serrée en une compression lâche, le gonflement constant des veines au-dessus de la ligature, alors que les artères sont indemnes constituent la marque que le sang va des artères aux veines et non en sens inverse, et qu’entre ces deux vaisseaux, il y a soit des anastomoses, soit des porosités intratissulaires qui permettent le passage du sang. La fonction des valvules veineuses est identique à celle des trois valvules sigmoïdes placées à l’orifice de l’aorte et de la veine artérieuse : elles oblitèrent hermétiquement l’orifice pour s’opposer au reflux du sang dont elles ont permis le passage ».

Sa démonstration est claire rigoureuse et vraie ; le système qu’il décrit l’est parfaitement dans ses moindres détails : « Tels sont les organes et le tracé du transit du sang et de son circuit : d’abord de l’oreillette droite au ventricule, du ventricule à travers les poumons jusqu’à l’oreillette gauche et, de là, dans le ventricule gauche, dans l’aorte et dans toutes les artères s’éloignant du cœur, puis dans les porosités des organes, dans les veines et, par les veines, vers la base du cœur où le sang revient rapidement »

Harvey désigne le cœur comme une pompe musculaire à effet hydraulique, assurant la continuité du flux grâce à ses mouvements et ses pulsations ; c’est bien du sang, et non de l’air, qui est propulsé dans les artères puis ramené dans les veines

« Il revenait ensuite par les veines vers la veine cave et retournait au ventricule droit, ainsi qu’il était envoyé de là vers les poumons via l’artère pulmonaire. Finalement, le sang revenait des poumons vers le ventricule gauche par l’intermédiaire des veines pulmonaires, comme décrit précédemment. »

Ne pouvant opérer sur les vaisseaux profonds de l’homme, il cherche à confirmer le mécanisme de la circulation en observant les veines superficielles facilement accessibles à la vue et à la compression manuelle.

« Veines visibles dans la région du coude, si de votre main toute entière, fortement appuyée, vous refoulez le mieux possible le sang qui descend de la main du sujet, vous verrez la veine s’affaisser et comme un fossé se faire à la place. Mais dès que vous n’en comprimez plus qu’un seul point, du bout d’un doigt, aussitôt vous voyez la partie en amont du côté de la main, saillir ».

Pour expliquer la continuité du courant sanguin, il imagine la présence d’anastomoses artérioveineuses invisibles, il entrevoit les interactions entre les fonctions circulatoire et respiratoire : « De ces constatations obtenues par les sens, il ressort manifestement que le sang passe uniquement par les poumons et nullement par les cloisons du cœur, mais seulement quand les poumons fonctionnent en respiration et ne sont pas collabés ou arrêtés. »

Cependant, il ne comprit pas la physiologie de la circulation pulmonaire – élimination du dioxyde de carbone et enrichissement en oxygène – qui fut totalement élucidée plus tard par Lavoisier.

L’ouvrage de Harvey fut très critiqué par ses contemporains : sa découverte constituait une révolution, elle détruisit d’un coup tout l’enseignement traditionnel qui reposait encore pour une bonne part sur Aristote et Galien. La traduction anglaise de l’ouvrage paraîtra en 1653, la traduction française en 1879.

À Paris, Riolan, professeur d’anatomie à la Faculté se joint à Gui Patin, alors Doyen qui traite Harvey de « circulateur », jouant ainsi sur le sens du mot latin « circulator » qui signifie « charlatan » ; il en rajoute en déclarant que « la circulation est paradoxale, inutile à la médecine, fausse, impossible, inintelligible, absurde et nuisible à la vie de l’homme ». Jacques Primerose en Angleterre, Hofmann en Allemagne, Giovanni della Torre en Italie s’élevèrent tout aussi violemment contre lui. Ainsi un défenseur forcené de la tradition écrira : « Je préfère me tromper avec Galien que de suivre dans sa circulation, un charlatan comme Harvey. »

Descartes, lui, prendra la défense de Harvey et Boileau résoudra le problème par son « Arrêt burlesque » : « la Cour fait défense au sang d’être vagabond, errer et circuler à travers le corps sous peine d’être entièrement livré et abandonné à la Faculté de Médecine. Défend à la raison et à ses adhérents, de plus s’ingérer à l’avenir de guérir »

Louis XIV en 1672, chargera Pierre Dionis d’enseigner cette théorie en France.

En 1629, il voyage en Italie avec James Stuart. En 1632, il accompagne le Comte d’Arundel dans son ambassade auprès de Ferdinand II, grand-duc de Toscane. En 1639, Harvey accompagne Charles Ier en Écosse en 1642, Harvey assiste le roi à la bataille de Edgehill ; il le suit à Oxford.

Harvey est nommé doyen du collège Merton à Oxford en 1645. En 1646 Harvey a 68 ans, après la reddition d’Oxford, il renonce à ses charges, se retire, partage son temps entre Londres, Cambridge et la campagne et poursuit des recherches d’embryologie sur la génération des Animaux et publie en 1651 « Exercitationes de Generatione Animalium » qui constitue un ouvrage plus volumineux que le petit traité sur la circulation, mais dont le sujet plus abstrait était moins accessible à l’observateur dépourvu de microscope, certes moins rigoureux mais qui procède du même esprit scientifique. Harvey y propose quelques points fondamentaux à partir de l’observation comparée du développement fœtal chez divers animaux et chez la femme : « omne vivum ex ovo », c’est-à-dire la plupart des animaux et l’homme lui-même proviennent d’œufs. Cette intuition géniale ne sera prouvée qu’en 1827, lorsque Van Boer découvrira l’ovule.

Auparavant il s’était décidé à défendre sa théorie de la circulation, qui fut longtemps attaquée, dans deux « Dissertations anatomiques sur la circulation du sang » parues sous le nom de « Lettres à Riolan » en 1649. Démonstration qui ne convainquit les savants européens que plus tard, mais Harvey eut la satisfaction de connaître ce consensus vers la fin de sa vie.

Il meurt le 3 juin 1657, à Londres et est inhumé dans la petite église de Hampstead.

La découverte de Harvey sera complétée par la mise en évidence des « veines blanches et lactées » en 1622 par Gaspard Aselli à Pavie puis par la découverte du circuit lymphatique par le parisien Jean Pecquet en 1651.

Les nouvelles démonstrations expérimentales de Harvey sur la circulation remettent en cause les opinions classiques. Il poursuit par la suite ses recherches sur le système embryonnaire. Toutes ses découvertes appuieront plus tard la physiologie moderne.

La découverte du tensiomètre2

Le premier enregistrement de la mesure de la pression artérielle a été réalisé en 1733 par le révérend Stephen Hale en positionnant un tube en verre dans l’artère carotide d’une jument.

Enregistrement de la pression artérielle : première méthode historique de mesure de la pression artérielle (1733, Stephen Hales)

Riva-Rocci a construit le premier sphygmomanomètre largement utilisé en 1896 et rendu plus pratique par la méthode d’auscultation de Korotkoff en 1906

Au début des années 1900, Janeway a effectué la première étude bien documentée démontrant la pression artérielle mesurée par un sphygmomanomètre dans une grande série de patients. Il a noté que la mesure de la pression artérielle pourrait être utilisée pour prédire les changements pathologiques dans le cœur et les vaisseaux sanguins.

Les débuts du tensiomètre ont tout d’abord commencé par la découverte de la circulation sanguine du cœur par William Harvey en 1628. En effet, celui-ci affirme que le cœur est capable de transmettre une quantité de sang égale à 3 fois son poids du corps en une heure. Cette découverte surprenante a alors permis de s’intéresser davantage au système sanguin du corps humain.

C’est en 1733 que l’idée du tensiomètre s’est consolidée. L’inventeur britannique Stephen Hales a réalisé des expériences sur des animaux pour visualiser la pression artérielle et la capacité des différents vaisseaux sanguins. Pour mesurer la pression artérielle de différentes espèces d’animaux, Stephen Hales a inséré des tubes fins dans l’artère d’un cheval et mesurait la hauteur à laquelle la colonne de sang s’élevait. En apercevant les variations distinctes, il établit une analyse disant que ces variations étaient liées aux pulsations cardiaques.

Le physicien français, Jean Léonard Marie Poiseuille a construit le premier appareil de mesure de la pression sanguine dans ses recherches sur « La force du cœur aortique » en améliorant l’expérience de Stephen Hales en 1828. L’appareil hémodynamomètre est un manomètre à mercure relié à une artère qui a permis d’étudier les changements de la pression sanguine lors de différentes phases de respiration de même que le volume subi par l’artère sous l’effet des battements du cœur. Il est l’un des plus anciens tensiomètres (la pression artérielle est encore donnée en dixièmes de millimètre de mercure).

L’évolution du tensiomètre au fil du temps

En 1850, le médecin allemand Karl Von Vierordt a inventé un mécanisme composé de poids et de leviers utilisés pour estimer la pression artérielle et est considéré comme un précurseur de tensiomètre moderne appelé sphygmographe. Cet instrument mécanique est doté d’un manchon gonflable placé autour du bras, relié directement à un manomètre qui permet d’enregistrer les battements artériels sur papier noirci grâce à la compression de l’artère effectuée par le manchon. Cet instrument de mesure était à l’époque peu fiable, mais proposait une mesure non invasive de la tension sanguine.

Ensuite, en 1860 le français Etienne-Jules Marey en s’inspirant des travaux de Karl Von Vierordt, met au point un sphygmographe beaucoup plus petit qui pouvait être transportable, tel que vous le verrez ci-dessous. Celui-ci devait être placé au-dessus de l’artère radiale grâce à un bracelet enroulé sur l’avant-bras, l’enregistrement se fait alors sur une bande de papier. Cet instrument a été le premier appareil de mesure portatif.

Après l’avancée qu’a effectué Etienne-Jules Marey, plusieurs appareils se sont par la suite développés dans le but de faciliter son utilisation comme l’a entrepris le physicien autrichien Samuel Siegfried Karl Von Basch en 1880. Il invente un appareil appelé sphygmomanomètre pour permettre de lire plus facilement les résultats et utilisait la force compressive d’un réservoir en caoutchouc rempli d’eau relié à un manomètre à mercure. Son invention est ensuite optimisée par le professeur français Pierre Carl Edouard Potain qui cherchait à simplifier les travaux de Samuel Siegfried, pour cela, il décide de renforcer la sécurité en remplaçant l’eau par l’air pour un usage quotidien par les médecins.

En s’appuyant sur les précédentes inventions faites au cours du 19e siècle, le médecin italien Scipione Riva Rocci cherchait à simplifier encore plus la mesure de la pression artérielle et créa le premier sphygmomanomètre à mercure en 1896. Ce sphygmomanomètre à mercure se compose d’un encrier, du mercure, une chambre à air de vélo et un tube de cuivre, aisément distinguables sur l’image ci-dessous. En effet, la méthode Riva Rocci est révolutionnaire, grâce à l’utilisation d’un brassard qui se mettait autour du bras.

Le brassard circulaire comprimait alors l’artère brachiale et formait ensuite une poche d’air qui se gonflait à l’aide d’une poire.

Cependant, le tensiomètre brachial à l’époque mesurait seulement la pression systolique qui se caractérise comme la pression mesurée pendant la contraction du cœur. La pression diastolique qui est la mesure pendant le relâchement du cœur quant à elle, n’était pas prise en compte. C’est le début du tensiomètre avec brassard, mais la mesure n’est pas encore précise.

Le tensiomètre a été amélioré en 1905 par le russe Nikolaï Korotkoff. Ce dernier a ajouté l’utilisation d’un stéthoscope pour compléter les mesures sur l’artère brachiale, afin d’entendre des bruits beaucoup plus précis. Pour la première fois, il a été possible de détecter les signes d’hypertensions artérielles chez un patient. De plus, ce nouveau tensiomètre mesure la pression systolique et diastolique, ce qui n’était pas possible auparavant. Les bruits qu’on entend lorsqu’on mesure la pression artérielle portent dorénavant le nom de « bruits de Korotkoff ». La méthode de ce célèbre médecin russe est toujours appliquée sur les tensiomètres manopoires actuels.

Le français Émile Spengler, industriel reconnu et passionné de médecine et deux autres cardiologues français (Henri Vaquez et Charles Laubry) s’associent pour créer un appareil de tension artérielle. C’est en 1907 à Paris qu’ils parviennent à mettre au point le tensiomètre et à révolutionner le diagnostic médical le hissant dans une nouvelle ère et à un niveau de précision inédit. Spengler a été l’inventeur du tensiomètre mano-brassard du nom Vaquez-Laubry ci-dessous en image.

En 1910, le français Victor Pachon propose également une nouvelle version d’appareil de mesure de la tension. Son tensiomètre possède un oscillateur, et n’a pas besoin de stéthoscope. Cependant, le tensiomètre de référence reste l’appareil de Vaquez et Laubry. C’est en 1950 qu’apparaît le premier tensiomètre artériel manuel Spengler.

Le tensiomètre d’aujourd’hui

En dépit des découvertes médicales précédentes, l’utilité de la mesure de la tension dans le diagnostic médical a été pleinement reconnue qu’à partir des années 1950. À partir de là, le tensiomètre est devenu un appareil médical indispensable. Aujourd’hui encore, cet appareil reste la référence de la mesure de la pression artérielle. Cet instrument n’est plus seulement destiné aux professionnels de la santé. Avec l’arrivée des nouvelles technologies et le besoin humain d’être indépendant, l’innovation des tensiomètres digitaux permet à présent de mesure la pression artérielle, la fréquence des pulsations cardiaques et le taux d’oxygène dans les artères n’importe où et à tout moment.

Les tensiomètres ont ensuite énormément évolué. La marque japonaise Panasonic a lancé son premier tensiomètre électronique d’auto-mesure au poignet en 1993. Il s’appuie sur la méthode oscillatoire de Victor Pachon abandonnée en raison de son manque de précision. La méthode apparaît beaucoup plus efficace dans la version électronique.

Les tensiomètres nouvelles générations ont permis le développement de la prise de tension à domicile et permettent un meilleur suivi des patients, notamment pour les patients souffrants d’hypertension. Ces tensiomètres automatiques gonflent automatiquement le brassard et s’utilisent sans stéthoscope, grâce à leurs capteurs intégrés.

Depuis 2012, de nouvelles innovations émergent en connectant son tensiomètre nouvelle génération avec son smartphone pour transmettre ces données et ainsi vérifier sa tension artérielle sur une longue période. Maintenant, des accessoires pour tensiomètres sont disponibles pour le bon fonctionnement de l’appareil.

B) HYPERTENSION, DÉFINITION

« Ma fille, on m’a dit à l’hôpital dernièrement que je suis hypertendue, j’étais tellement étonnée ! Hypertendue comment ? Je suis une femme de paix, j’évite les problèmes comme ce n’est pas permis, même avec tes frères têtus comme tout, je m’abstiens d’élever le ton parce que c’est comme ça que mon grand-père était. Je suis son homonyme et il paraît que je lui ai beaucoup ressemblé. La tension sort d’où sur moi ??? Hein ? » Ma’a Ooh, 50 ans environ. Vingt ans auparavant, il y avait une maman dans mon quartier d’enfance à Yaoundé, extrêmement sympathique qui pendant une bonne période avait été perdu de vue. On l’appelait affectueusement Ma’a Ooh ; diminutif de son prénom Odette. C’était une dame empreinte d’une tolérance et d’une bonté uniques ; on l’avait même surnommé « la mère des réconciliations » car elle était celle vers qui l’on se tournait au quartier lorsqu’il y avait des contentieux entre les voisins, les bagarres, conflits divers, etc.

En gros, elle avait le don de faire apaiser les tensions et de ramener les personnes même les plus radicales à de meilleurs sentiments. Ça faisait un moment que je ne l’avais plus aperçu aux alentours et un matin, en allant chez le boutiquier du coin, nous nous rencontrâmes et surprise de la voir après si long moment je lui demandais de ses nouvelles.

–Eh maman ! Tu as disparu, comment vas-tu ?

–Ma fille ça va où ? Comme j’avais disparu là j’étais chez ta sœur à l’Est, c’est elle qui était mon « garde malade »

–Ah bon maman ? Garde-malade ? Qu’est-ce que tu avais ? C’était grave apparemment parce que ça fait au moins 3 mois on ne t’a plus vu…

Et c’est ainsi qu’elle m’exprima son désarroi, sa surprise face au diagnostic de l’hypertension qui lui avait été fait quelques semaines auparavant.

Elle était troublée et ne comprenait pas pourquoi cette maladie lui arrivait à elle, malgré son pacifisme et sa philosophie de non-violence. Un peu comme si la maladie était liée ou survenait uniquement chez les personnes colériques et querelleuses, ce qui vous le devinez bien n’est pas le cas.

Et si tel n’est pas le cas, il convient peut-être de clarifier ce concept et de définir avec exactitude ce que c’est que « l’hypertension artérielle » pour éviter toute confusion ou amalgame. Nous allons nous y atteler dans les lignes qui suivent…

Étymologiquement, Hypertension vient du grec ὑπέρ hupér hyper– le plus haut degré, l’excès et τείνω teínô