Jean-François Millet, le peintre des paysans - Eliane Reynold de Seresin - E-Book

Jean-François Millet, le peintre des paysans E-Book

Eliane Reynold de Seresin

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Beschreibung

Décryptez l’art de Jean-François Millet en moins d’une heure !

Surnommé le peintre des paysans, Jean-François Millet se consacre, dans un XIXe siècle définitivement en marche vers l’industrialisation, à peindre le monde rural, peu à peu englouti... Loin de servir une cause politique, il entend simplement rendre toute sa dignité à ces hommes et à ces femmes qui, malgré tout, nourrissent encore la France. Ses toiles, imprégnées de l’odeur de la ferme et des champs, sont empreintes de vérité. Il donne ainsi, aux côtés de Gustave Courbet, ses lettres de noblesse au réalisme pictural.

Ce livre vous permettra d’en savoir plus sur :
- Le contexte culturel et politique dans lequel évolue Jean-François Millet
- La vie de l'artiste et son parcours
- Les caractéristiques et spécificités de son art
- Une sélection d’œuvres-clés de Millet
- Son impact dans l’histoire de l’art

Le mot de l’éditeur :
« Dans ce numéro de la série "50MINUTES | Artistes", Eliane Reynold de Seresin dresse le portrait d’un peintre aussi talentueux que discret : Jean-François Millet. Analysant quelques-unes de ses œuvres majeures, dont Le Semeur, L’Angélus ou encore Des glaneuses, l’auteure dessine les contours d’un art réaliste mais empreint de nostalgie, et centré sur l’humain. Dans ce numéro, nous avons également tenu à insister sur l’influence décisive qu’a exercé Millet sur l’art moderne. »
Stéphanie Felten

À PROPOS DE LA SÉRIE 50MINUTES | Artistes
La série « Artistes » de la collection « 50MINUTES » aborde plus de cinquante artistes qui ont profondément marqué l’histoire de l’art, du Moyen Âge à nos jours. Chaque livre a été conçu à la fois pour les passionnés d’art et pour les amateurs curieux d’en savoir davantage en peu de temps. Nos auteurs analysent avec précision les œuvres des plus grands artistes tout en laissant place à toutes les interprétations.

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Seitenzahl: 34

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JEAN-FRANÇOIS MILLET

Naissance ? Né le 4 octobre 1814 à Gruchy.

Mort ? Décédé le 20 janvier 1875 à Barbizon.

Contexte ? L’école de Barbizon, dans une France en marche vers la modernité.

Œuvres majeures ?

Un vanneur (1847-1848)

Le Semeur (1850)

Le Repas des moissonneurs (1853)

Les Glaneuses (1857)

L’Angélus (1857-1859)

Paysan à la houe (1860-1862)

La Méridienne (1866)

Le Printemps (1874)

Aussi talentueux que discret, Jean-François Millet fut longtemps raillé par les critiques citadins qui ne comprenaient pas la prédilection du peintre pour la paysannerie. En effet, dans une France synonyme de bouleversements en tous genres, Millet montre clairement sa préférence pour le calme et la pérennité de la campagne.

Fidèle à son milieu d’origine, l’artiste devient le porte-parole d’un monde qui, s’il se meurt, menacé par la révolution industrielle, n’en apparaît pas moins à ses yeux comme un paradis perdu. Obsédé par la justesse du geste et le réalisme de la représentation, le peintre exécute ses esquisses en plein air, sur le motif, au plus près de la nature, engendrant à sa suite un courant artistique novateur : l’école de Barbizon. Sa distance avec le monde qui l’entoure, sa propension à hisser ses sujets au rang de figures universelles, ainsi que la modernité de sa touche entraîneront dans son sillage des artistes qui comptent parmi les plus grands : les impressionnistes, notamment Camille Pissarro (1830-1903) et Claude Monet (1840-1926), mais également Vincent Van Gogh (1853-1890), Kasimir Malevitch (1879-1935) ou encore Salvador Dalí (1904-1989).

CONTEXTE

LA VALSE DES RÉGIMES

Né en 1814 dans les cendres du Premier Empire (1804-1814), Jean-François Millet vit dans un siècle traversé par plusieurs régimes politiques. Suite à l’abdication de Napoléon Ier (1769-1821), Louis XVIII (1755-1824), reprend, en 1815, les rênes du pouvoir : c’est le début de la Restauration. Mais le nouveau roi comprend vite qu’il ne peut renier l’héritage révolutionnaire. Aussi octroie-t-il au peuple français une charte constitutionnelle qui révoque la monarchie absolue au profit d’un régime plus modéré. À la mort de celui-ci, son frère, le comte d’Artois (1757-1836), prend sa succession et renoue avec le cérémonial du sacre, que Louis XVIII avait abandonné. Rebaptisé Charles X, le monarque revient rapidement sur les pouvoirs accordés au peuple. Ce retour à l’autoritarisme provoque la révolution populaire de juillet 1830, cristallisée autour de trois journées, les Trois Glorieuses, qui signent son exil. Jean-François Millet a à peine 15 ans.

Louis-Philippe Ier (1773-1850) devient le souverain de la monarchie de Juillet (1830-1848). S’il dirige le pays sans faste apparent, les crises économiques, notamment dues aux mauvaises récoltes de 1845 et 1846, à l’exode rural et à la crise du secteur industriel, ainsi que l’interdiction de la campagne des banquets, le 22 février 1848, conduisent à une nouvelle révolution, dite de février 1848. Celle-ci entérine la fin de la monarchie et marque le début de la Deuxième République (1848-1851), un régime bref, mais mu par une réelle volonté de stabilisation. En effet, la Deuxième République instaure le suffrage masculin universel et répond aux exigences sociales d’un monde en plein bouleversement en élargissant les libertés individuelles. Mais Louis-Napoléon Bonaparte (1808-1873), qui accède à la présidence de la République en décembre 1848, réalise un coup d’État le 2 décembre 1851 pour instaurer, un an plus tard, le Second Empire (1852-1870). Il déploie alors une ambitieuse politique de conquête, mais sa défaite contre la Prusse en 1870 signe la fin du prestige impérial. Malgré la révolte populaire de la Commune (1871), la Troisième République (1870-1940) voit le jour et perdurera pendant presque un siècle.

LA CAMPAGNE DES BANQUETS

La campagne des banquets est une succession de 70 réunions qui ont lieu entre 1847 et 1848, sous le règne de Louis-Philippe Ier, afin que les républicains puissent écouter, sous le manteau, les revendications populaires face à l’immobilisme du gouvernement. Les réunions politiques étant proscrites, l’appellation de banquet vise à contourner cette interdiction. Pourtant, celui qui devait clôturer cette campagne, le 22 février 1848, est interdit par le gouvernement, ce qui met le feu aux poudres et précipite la fin du régime monarchique.

L’EMPIRE DE LA MODERNITÉ