Gustave Courbet, le peintre en sabots - Eliane Reynold de Seresin - E-Book

Gustave Courbet, le peintre en sabots E-Book

Eliane Reynold de Seresin

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Beschreibung

Décryptez l'art de Gustave Courbet en moins d'une heure !

Figure par excellence de l'artiste insoumis, Gustave Courbet voit le jour au début du XIXe siècle, au cœur d'une époque marquée par des bouleversements sociaux et politiques sans précédent. Révolté dans l'âme, il entreprend de représenter dans toute sa vérité la vie des plus humbles, les mettant sur le même pied d'égalité que les héros d'histoire. Peintre socialiste s'il en est, il défie ainsi à la fois les plus grandes instances du pouvoir et l'art académique.

Ce livre vous permettra d’en savoir plus sur :
- Le contexte socio-politique dans lequel évolue Gustave Courbet
- La vie de l'artiste et son parcours
- Les caractéristiques et spécificités de son art
- Une sélection d’œuvres-clés de Courbet
- Son impact dans l’histoire de l’art

Le mot de l'éditeur :
« Dans ce numéro de la série "50MINUTES | Artistes", Eliane Reynold de Seresin brosse le portrait de celui que l'on surnomma "le peintre en sabots". Images à l'appui, l'auteure aborde le style et les thèmes de Courbet à travers une sélection d’œuvres emblématiques : L’Après-dînée à Ornans, Un enterrement à Ornans ou encore L'Atelier du peintre, qui constitue en quelque sorte le testament de Courbet. Enfin, dans ce numéro, nous avons également tenu à insister sur le rôle crucial de Courbet dans la naissance de l'art moderne. »
Stéphanie Felten

À PROPOS DE LA SÉRIE 50MINUTES | Artistes
La série « Artistes » de la collection « 50MINUTES » aborde plus de cinquante artistes qui ont profondément marqué l’histoire de l’art, du Moyen Âge à nos jours. Chaque livre a été conçu à la fois pour les passionnés d’art et pour les amateurs curieux d’en savoir davantage en peu de temps. Nos auteurs analysent avec précision les œuvres des plus grands artistes tout en laissant place à toutes les interprétations.

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GUSTAVE COURBET

Naissance ? Né le 10 juin 1819 à Ornans.

Mort ? Décédé le 31 décembre 1877 à La Tour-de-Peilz (Suisse).

Contexte ? Le réalisme pictural au XIXe siècle, en écho aux préoccupations sociales de l’époque.

Œuvres majeures ?

Autoportrait, dit Le Désespéré (1843-1845)

L’Après-dînée à Ornans (1848-1849)

Les Casseurs de pierre (1849)

Un enterrement à Ornans (1849-1850)

L’Atelier du peintre (1854-1855)

Les Demoiselles en bord de Seine (1856)

L’Origine du monde (1866)

La Femme à la vague (1868)

Insoumis, hostile à toute idée de privilège ou d’institution, Gustave Courbet foule les pavés d’une capitale en proie à de nombreux bouleversements politiques, économiques et sociaux, alors qu’il vient à peine d’avoir 20 ans. Cette époque par essence instable influence irrévocablement le regard que le peintre porte sur la société et, partant, sur l’art : le jeune homme entend bien secouer le monde artistique.

Ses œuvres trahissent, tant dans leurs thématiques que par leurs techniques nouvelles, son refus de s’inscrire dans la voie de la tradition. Il bouscule ainsi les codes artistiques qui régissent le milieu de l’art en rejetant la hiérarchie des genres, le fini lisse de la touche ou encore l’idéalisation des sujets. En hissant le quotidien et les scènes de genre au même rang que les sujets d’histoire, le genre majeur de l’époque, il se fait le chantre du réalisme et devient, presque malgré lui, le chef de file de cette nouvelle école. Socialiste, son engagement révolutionnaire lors de la Commune en 1871 lui vaut l’exil. C’est en homme affranchi qu’il meurt, sans gloire. Mais son engagement en faveur de la liberté ouvre la voie pour les grands artistes à venir que sont Édouard Manet (1832-1883), Paul Cézanne (1839-1906), Claude Monet (1840-1926), Pierre-Auguste Renoir (1841-1919) ou encore Vincent Van Gogh (1853-1890).

CONTEXTE

AU RYTHME DES TAMBOURS

Né en 1819, en pleine Restauration (1815-1830), période qui voit le retour provisoire des Bourbons sur le trône de France, Gustave Courbet grandit au rythme des bouleversements politiques qui fragilisent le pays. Onze ans après sa naissance, l’artiste connaît une première révolution avec celle de juillet 1830, dépeinte par Eugène Delacroix (1798-1863) dans sa célèbre toile La Liberté guidant le peuple (1830). Les Trois Glorieuses, qui désignent les journées révolutionnaires des 27, 28 et 29 juillet 1830, signent l’exil de Charles X (1757-1836), puni par le peuple pour être revenu sur la charte constitutionnelle qui encadrait les pouvoirs du roi. Louis-Philippe Ier (1773-1850) prend alors la tête de la monarchie de Juillet, mais il est renversé par la révolution de février 1848. Les idéaux révolutionnaires façonnent irrémédiablement le caractère insoumis du jeune Courbet. Celui-ci s’oppose farouchement au pouvoir mis en place par Louis-Napoléon Bonaparte (1808-1873), président de la DeuxièmeRépublique (1848-1851), puis empereur du Second Empire (1852-1870) grâce à son coup d’État du 2 décembre 1851. Bien que peintre, Courbet s’engage et prend part à la Commune (1871), une révolte populaire née suite aux protestations de la classe ouvrière face à la guerre franco-prussienne de 1870. Celle-ci signe l’exil de Napoléon III et l’avènement de la Troisième République (1870-1940), présidée à ses débuts par Adolphe Thiers (1797-1877).

SOUS LE SIGNE DE LA MODERNITÉ

Cette période de troubles est paradoxalement placée sous le signe de la modernité. La révolution industrielle, arrivée d’Angleterre à la fin du XVIIIe siècle, fait basculer la France dans l’ère frénétique