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Voici la suite HORS SÉRIE d' "Aventures Libertines, le Cap " ! Ce roman nous entraîne à suivre les péripéties amoureuses de Justine et Mike. Ceux-ci se sont fourvoyés après leurs aventures libertines, et doivent réinventer leur couple, entre Rêves et Réalité, entre Liberté et Stabilité, dans une recherche de bonheur... Quelle en sera l'issue ? Ce livre érotique,excitant et amusant, est aussi une description d'un couple qui cherche son chemin, entre plaisirs et stabilité. Il sera suivi par "L'Été de Jordane" puis enfin par "Retour au Cap!" Ce livre fait partie de la série : ROMANCE ÉROTIQUE.
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Seitenzahl: 168
Veröffentlichungsjahr: 2020
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En souvenir d’un Amour-Passion…
INTRODUCTION
LE DELIZIA
Dormir avec Toi…
DOUBLE JEU
LE JARDIN SECRET D’ÉROS
JEUX À DEUX
LES « JEUX DITS »
FIN DE JEU
MORTE EST LA PASSION
À NOS AMOURS…
(Elle pour Lui…)
À NOS AMOURS…
Cinq ans plus tard...
JUSTINE
Et la suite ?
Après une rupture de plusieurs mois qui les avaient fait souffrir comme des damnés, Justine et Mike se retrouvèrent sur le quai de la gare d’Agde, leur ville fétiche. C’était là que leurs folies les avaient conduits l’été passé à toutes sortes d’excès sur les plages libertines du Cap ! Ils s’étaient cru les maîtres du monde, défiant les lois sociales et les tabous les plus reculés, tablant sur leur amour sans limite pour se protéger à tout jamais. Mais la vie s’était chargée de leur rappeler qu’on ne peut pas tout oser sans risque, et leurs sentiments en avaient fait les frais. Ils s’étaient conduit comme des adolescents écervelés.
Mike avait été glaner ailleurs accumulant les mensonges, tandis que Justine avait flirté sans lui en douce. Il l’avait abandonnée pour en séduire une autre… En représailles Justine l’avait quitté, puis était revenue, emmenant et ramenant tous ses meubles. Puis c’était Mike qui était parti pour réfléchir en solitaire, et ensuite était revenu, pour repartir encore sur un coup de tête. Pour finir, ils avaient cessé de se parler, échangeant parfois seulement quelques messages empreints de colère, de reproche, ou d’amertume. Justine avait découvert le désespoir et la solitude, pleurant la nuit, errant le jour comme un zombie, en manque de son homme comme une droguée de sa dope. Mike avait brûlé ses nuits en sorties alcoolisées et en aventures sans lendemain, envahi d’un sentiment croissant de vide et d’absurdité, et surtout de manque de sa compagne, comme si elle était essentielle à son organisme. Ce qui les réunissait toujours, plus fort que tout, c’était un « Amour-Passion », un amour impossible à contenir, un amour immense et parfois trop ardent. Tous deux avaient vécu l’enfer dans cette séparation, qui les avaient conduits à beaucoup réfléchir à ce qui les unissait et les séparait :
Morte fut la Passion, terrible désillusion.
Horribles angoisses et cuisantes douleurs,
Obscurs fantasmes, déluges d’émotions,
Solitude sans repère… Traînent les heures…
Un beau jour, Justine et Mike finirent par comprendre qu’ils ne pouvaient vivre l’un sans l’autre, recommencèrent à s’écrire, et se fixèrent rendez-vous, un vendredi soir de juillet, pour une semaine de vacances au Cap.
Puis se présenta une lueur, une évasion :
La douce aile de l’Ange effleura notre cœur.
Un murmure serein, fait de compréhension
Illumina les ténèbres et calma nos peurs.
Il faisait encore chaud à 20 heures, sous le soleil éclatant de l’été 2014, lorsque Justine gara sa voiture devant la gare, un beau bâtiment à l’ancienne, fait de pierre blondie sous les rayons du soleil couchant. Malgré ce charmant tableau, elle soupira, inquiète. « Je ne sais vraiment pas si c’est une bonne idée de le revoir, après tout ce remue-ménage ! Pouvons-nous nous retrouver ? J’ai tellement souffert… Quel sale type ! Il s’est conduit comme un malotru, un égoïste ! Mais je l’aime c’est sûr ! Et je n’ai pas été parfaite, loin de là ! Qu’est-ce qu’il me manque ! » Elle sortit sa trousse de maquillage et tournant son rétroviseur vers elle, refit le contour de ses yeux verts, songeant : « J’ai si envie qu’il me fasse l’amour… J’en crève, de cette séparation… Et s’il ne me désire plus ? C’est peut-être foutu ? » Elle rangea son crayon et sortit sa brosse, pour une dernière touche à ses longues mèches claires. « Et si on n’arrive plus à se parler ? Si on n’arrive pas à se mettre d’accord ? Là, ce sera vraiment fini ! » Elle soupira à nouveau, puis ajusta sa robe choisie pour le séduire, évidemment ! faite d’un tissu noir et léger, flottant autour d’elle comme un nuage de féminité.
Justine entendit le haut-parleur de la gare annoncer un train venant de Montpellier, puis le chuintement des roues des wagons crissant dans le freinage. Elle avait un peu peur, réalisa-t-elle, respirant à fond pour desserrer ce nœud à l’estomac qui la visitait trop souvent ces derniers temps. Elle craignait l’échec, une dispute, et peut-être la dernière rupture, la toute dernière ! Une petite foule d’estivants sortit par la porte de la gare et se dissémina en plusieurs directions. Justine distingua aussitôt la haute silhouette de celui qu’elle attendait, reconnut avec plaisir les traits virils, les cheveux poivre et sel en coupe courte, le regard bleu qui la cherchait, et dirigea sa voiture à sa rencontre.
Mike avait voyagé avec impatience, heureux de retrouver sa belle, plein d’espoir pour réussir à renouer les liens rompus, inquiet d’un éventuel échec : « On s’aime trop pour que ça ne marche plus ! On doit y arriver… Ce qu’elle est compliquée ! Elle m’agace parfois, elle a le don de me rendre fou avec ses foutus silences ! Et ses exigences ! Quel caractère ! Bon j’ai sacrément fait le con… J’ai si envie de lui faire l’amour… J’en crève, de cette séparation… Et si elle ne me désire plus ? C’est peut-être foutu ? » Il avait fendu la foule des voyageurs en tirant sa valise à roulettes, pour se retrouver devant la gare, dans le vent tiède parfumé aux senteurs du sud, sous un ciel bleu et un soleil encore radieux. Il se demanda avec un peu d’inquiétude si Justine poursuivrait leur guérilla en lui posant un lapin, et décida vaguement que dans ce cas, il continuerait ses vacances en solo, pour une expérience inédite qui le rendrait plus fort. Il fut tout de même soulagé de voir une petite voiture noire piler devant lui, avec un visage de femme souriant se pencher par la fenêtre, et une bouche ourlée de rouge susurrer avec séduction :
— Tu montes, beau brun ?
— Avec une si charmante conductrice, je ne peux pas refuser ! répondit-il avec malice, heureux de retrouver leur connivence empreinte d’humour. Il glissa sa valise dans le coffre et entra dans la voiture sur le siège passager, casant ses longues jambes avec peine sous le tableau de bord. Il se tourna ensuite vers Justine et découvrit, ravi, sa tenue qui cachait à peine ses jambes bronzées et la naissance de ses seins par l’échancrure généreuse du corsage, laissant deviner quelques rondeurs affriolantes. Son visage était souriant bien qu’un peu tendu, auréolé des mèches claires dont il avait souvent rêvé depuis leur séparation. Elle était toujours aussi séduisante, avec ses yeux verts, sa bouche pulpeuse, ses traits féminins et sensibles.
Mike sifflota avec admiration et se pencha pour embrasser sa belle, préférant le rapprochement des corps à une éventuelle dispute. Elle accepta son baiser et y répondit avec ardeur. Ils retrouvèrent en un instant la magie de leurs émotions anciennes, savourant avec bonheur ces retrouvailles inespérées. Les mains de Mike s’égarèrent sous la robe légère pour ne trouver aucun sous-vêtement, mais une peau douce et satinée qui lui firent oublier tous ses doutes. Justine frémit à ses caresses, écartant ses cuisses pour laisser passer les doigts curieux qui venaient déjà à sa rencontre la plus intime. Leurs souffles devinrent haletants, leurs langues jouaient la danse qu’ils aimaient tant… Un coup de klaxon les fit sursauter, leur faisant comprendre qu’ils gênaient le trafic. Ils éclatèrent de rire, et Justine se hâta de démarrer.
Ils roulèrent en parlant vaguement de la région et de leurs vacances, tournant en cercles progressifs autour du centre de leurs préoccupations, sans toutefois oser aborder franchement le nœud central de leur mésentente. Tous deux étaient soulagés de se revoir, mais craignaient de rallumer le feu aux poudres, et de faire voler en éclats les débuts de leur réconciliation. Ils parvinrent au Cap, qu’ils traversèrent pour se rendre au village naturiste. Heureux de revoir leurs lieux favoris, ils retrouvèrent avec délice l’atmosphère naturiste et libertine qu’ils avaient connues l’année passée (1). Ils croisèrent avec un sourire les naturistes rentrant de la plage totalement nus ou portant un paréo autour de la taille ou une serviette sur l’épaule, découvrirent le bâtiment où se trouvait leur logis, et s’installèrent dans l’appartement qu’ils avaient réservé, doté d’une vue magnifique sur la mer et ses vagues ourlées d’écume. Le soir tombait sur la station, avec une fraîcheur bienvenue. Des personnes nues marchaient lentement le long des allées, tandis que des couples vêtus avec une élégance très sexy les croisaient pour se rendre dans les restaurants du Cap.
Nus tous les deux, Justine et Mike s’accoudèrent au balcon pour admirer la vue et observer les passants, échangeant des commentaires amusés ou admiratifs, selon leurs vieilles habitudes revenues d’elles-mêmes. Puis ils se décidèrent à se préparer pour sortir ; Mike passa un pantalon et un T-shirt noir, tandis que Justine avait choisi une robe élastique faite de dentelle blanche qui moulait son corps de manière extrêmement sexy, mettant sa peau brunie en valeur. Ses cheveux clairs tombaient dans son dos, encadrant son visage bronzé pour une apparence des plus séduisantes. Son compagnon sourit à cette vue et se félicita de la lui avoir achetée l’après-midi même, en passant près d’une boutique très bien fournie en vêtements affriolants… Il complimenta sa belle, déjà excité et impatient de la posséder, tandis qu’elle sentait les papillons vrombir dans son ventre, porteurs de désirs en attente, après une si longue séparation. Leurs corps n’avaient que faire de leur mésentente, attirés l’un par l’autre par la même alchimie persistante malgré la séparation et les crève-cœur.
Se souriant avec une malice coquine, tous deux sortirent, marchant main dans la main le long des allées fleuries en direction du quartier des bars et restaurants. La musique d’un orchestre de blues les attira à la terrasse d’un restaurant bondé, dans lequel ils trouvèrent des chaises vides qui semblaient les attendre. L’ambiance était joyeuse, les musiciens excellents, il faisait encore doux malgré l’heure tardive, la soirée débutait à merveille.
La tension éprouvée depuis leurs retrouvailles disparaissait peu à peu. Justine et Mike commandèrent des boissons accompagnées de tapas, et détendus par cette atmosphère bien agréable, par le spectacle de charmantes naïades dansant presque nues devant l’orchestre, ainsi que par la compagnie de couples souriants autour d’eux, purent enfin discuter franchement pour se comprendre. Enlacés dans leurs sièges rapprochés, parlant avec animation, à nouveau complices, ils passèrent en revue tout ce qui les séparait, pour en venir à une résolution commune :
— Alors, si on résume, fit Justine avec un regard réfléchi, on est complètement contradictoires dans ce que l’on recherche !
— Oui, surtout toi ! s’amusa Mike.
— Sois sérieux, il faut bien savoir ce que l’on va faire, maintenant ! fit-elle avec autorité, repoussant une main baladeuse dévoilant ses deux seins du corsage. Toi, tu veux surtout éviter la routine !
— Oui, absolument Votre Honneur ! Je crains la routine plus que tout ! Je ne veux pas finir comme deux vieux dans leur canapé, avec toi au tricot et moi à la télécommande… reprit son compagnon en poursuivant ses caresses.
— Mais alors, tu veux être libre à quel point ? Soyons clairs ! demanda Justine en se trémoussant dans sa chaise, envahie de frissons, mais désireuse d’éclaircir la situation.
— Comment ça ? questionna Mike avec un regard surpris, sa main posée sur son sein, devenue immobile.
— Pour toi, être libre, c’est quoi exactement ? Ne pas être fidèle ? Libres d’aller chacun de son côté ? précisa-t-elle en le regardant droit dans les yeux, le cœur battant dans l’attente de sa réponse.
— T’es folle ou quoi ? On vient de se remettre des suites de ce genre de trucs ! s’exclama Mike.
— Ben justement, quand tu demandes la liberté, je comprends ça, moi ! Et je ne suis pas enthousiaste ! J’ai assez souffert, merci beaucoup ! fit-elle sur un ton accusateur.
— De rien… se moqua-t-il. Mais moi aussi, j’ai souffert, je te le rappelle ! Et puis, il faudrait savoir ! Tu prétendais ne pas être jalouse ? s’étonna-t-il.
— Ben… En fait, je le suis ! Je me suis attachée à toi, je constate que j’ai changé ! En fait, je ne supporte pas que tu ailles vers une autre en mon absence ! avoua-t-elle avec un sourire piteux. Et toi ?
— Ça me rend dingue… Et après on se déchire ! admit-il en retour, adouci par son aveu.
— Et après on se jalouse… ajouta-t-elle.
— On se fait des reproches…
— On se surveille…
— On se ment…
— On se détruit…
— On se quitte…
— C’est la cata ! ajouta Justine avec une geste emphatique. Mike poursuivit avec une grimace éloquente :
— En conclusion, on se rend malheureux !
— Donc, la solution, c’est d’être fidèles l’un à l’autre ! conclut Justine en lui faisant de grands yeux éloquents.
— Oui, mais alors, on risque la routine ! objecta son compagnon.
— Mais cassons-la, cette routine ! s’exclama-t-elle, faisant tourner les têtes de leurs voisins, surpris par l’intensité de sa phrase.
— En faisant des trios, des quatuors, quintuors, sextuors… Heu… On dit septuors ? s’amusa Mike.
— T’es bête… Pourquoi pas, de temps en temps, jouer avec quelqu’un d’autre ! Mais on peut casser la routine entre nous, tout simplement ! Le désir, c’est dans la tête ! C’est rester créatifs, non ?
— Oui… mhmmm… Jouer avec les fantasmes… chuchota Mike en se penchant à l’oreille de sa compagne, pour provoquer des frissons dans son cou.
— Ouiiii… Mhrrrmmm… susurra-t-elle en retour, mordillant sa main posée à son épaule. C’est attiser nos attentes, créer des situations… inédites… reprit-elle dans un baiser à sa bouche.
— Se faire des petits scénarios… souffla-t-il en lui rendant son baiser, sa grande main attirant sa joue près de lui.
— Chercher des lieux excitants… compléta-t-elle en fermant les yeux pour apprécier cette emprise séductrice.
— Jouer avec les messages coquins, au lieu de se faire des reproches débiles, hein ? fit-il brusquement en la fixant avec une lueur dominatrice dans ses yeux clairs, comme pour l’impressionner.
— Se faire des surprises ! joua-t-elle, mutine.
— Te donner des fessées ! gronda-t-il sourdement, la faisant tressaillir dans l’anticipation. Elle sentit son ventre se creuser d’envie. Ça lui avait terriblement manqué, ces Jeux de séduction, ces caresses, cette relation si amusante et excitante, et, oh oui, les fessées ! Comme elles lui avaient manqué ! Tout son corps avait souffert du manque, du manque, du manque de cet homme…
— Et tes fesses ? Elles en ont envie ? murmura-t-il avec un regard brillant, glissant ses mains entre ses cuisses qu’elle écarta un peu, espérant que la nuit tombée couvre un peu leur manège naissant. Mhmm… c’est doux par ici ! C’est chaud… Comme tu m’as manqué !
— Voilà ce qu’on devrait faire ! proposa Justine entre deux baisers. Choisir un soir de la semaine dédié à ça ! On se retrouverait juste pour une rencontre sexy, coquine, pour entretenir la flamme de nos désirs, pour pimenter nos soupirs, juste entre nous deux…
— Oui, très bonne idée ! répliqua Mike avec enthousiasme. Je suis partant ! Et fou de toi, mhmmrrr ! Et si l’un des deux désire une tierce personne…
— Il l’invitera à participer à nos petites folies, tout simplement ! compléta Justine dans un rire. Mais alors, plus de cachotteries ! ajouta-t-elle avec un regard faussement menaçant.
— Plus de doutes ! fit-il avec un regard tout aussi menaçant.
— Plus de disputes, plus de reproches ! lui répondit-elle sans se démonter.
Plus de silence ! souligna Mike avec une expression éloquente qui fit sourire Justine. C’était son arme fatale, le silence. Il ne supportait pas qu’elle ne réponde pas à ses messages, mais c’était sa manière de se protéger en se recentrant sur elle-même.
— Et on arrive à ce que je désire vraiment… Devenir un vrai couple… uni ! résuma-t-elle.
— Qui ne tombe pas dans la routine ! ajouta son compagnon avec un sourire ravi.
— C’est arriver à concilier nos extrêmes !
— Avoir le beurre et l’argent du beurre !
— Avec la crémière !
— Et le papier du beurre, aussi !
— Parce qu’on est super exigeants, hein dis ? demanda-t-elle de sa petite voix, comme il aimait l’entendre.
— Oui, et parce qu’on s’aime ! conclut-il avec force, l’embrassant à nouveau avec fougue.
— Alors, on s’en tient à notre mot d’ordre ! Celui que tu as oublié… souligna Justine avec malice.
— Non, toi ! se récria Mike.
— Non, toi ! contredit-elle.
— Bon, que tous deux nous avons oublié ! arrangea Mike dans un souci de conciliation des extrêmes.
— Oui.
— Ensemble, on peut tout. Ensemble et pas séparément ! reprit-il avec emphase.
— Oui.
— On choisit quel jour ? Le vendredi ou le samedi ?
— Non, des fois, nous avons des invitations de famille, et puis des sorties, des visites… réfléchit Justine en visualisant mentalement son agenda bien chargé.
— Si on prenait les jeudi soir ? proposa Mike qui avait besoin de concret, envahi du désir de prendre sa Justine, de relever cette robe tentatrice, et d’enfin lui faire l’amour, sur cette table de bistrot, pourquoi pas !
— Ah oui, très bien ! accepta Justine qui sentait son compagnon prêt à l’action, et jouait au chat et à la souris. On se fera des petites escapades, les escapades du jeudi !
— Ce sera nos petites folies, gronda-t-il dans son oreille, complètement excité à cette idée.
— Nos Jeux, ajouta-t-elle, attisée elle aussi. Les « Jeux du Jeudi ». Trop cool !
Ils rirent en se regardant avec complicité, heureux de retrouver leur connivence, perdue croyaient-ils à jamais. De nouveau la vie leur souriait, des projets naissaient, leur amour réapparaissait… Ils avaient trouvé un terrain d’entente, entre leurs désirs de conserver à la fois le feu de leurs amours et la stabilité de leur couple, leurs Rêves et la Réalité, tout cela éclairé par la passion amoureuse qui les liait… Ce serait les « Jeux du Jeudi » !
— Je propose d’imaginer et de réaliser quelques Jeux, puis de revenir ici, dans ce restaurant, pour évaluer comment on aura réussi à éviter la routine tout en protégeant notre couple ! proposa Justine.
— Ah oui, très bonne idée, allons-y avec cinq Jeux pour commencer ! D’ailleurs, j’ai une idée de mise en pratique pour ce soir ! Et si on rentrait à l’appartement ? J’ai envie de te foutre à poil ! gronda son compagnon avec le regard d’un fauve affamé qui suscita de délicieux frissons le long du dos de Justine.
— Très volontiers, cher ami ! fit-elle d’un ton faussement détendu. Et nous réfléchirons à nos « Jeux du Jeudi » ?
— Ouais… On va y réfléchir…
1 Cf. Aventures Libertines, le Cap, de June Summer
Mike et Justine avaient terminé cette soirée par une promenade entre les allées obscures éclairées de luminaires, baignées dans la musique techno des boîtes de nuit qui ouvraient leurs portes. Les personnes qui les croisaient ouvraient de grands yeux admiratifs à la vue de la poitrine généreuse de Justine mise en valeur par la dentelle de sa robe blanche, qui ondulait à chaque pas autour de ses jambes dans un mouvement dansant. Elle s’était habituée à ces regards, oubliant même que les personnes qui se retournaient sur elle pouvaient aussi contempler ses fesses, visibles sous un drapé transparent impossible à oser ailleurs qu’au Cap ! Cette robe était un appel au crime, scandaleusement sexy, merveilleusement sensuelle, mettant ses formes en valeur, renforçant sa confiance en elle-même, en sa séduction. Justine marchait comme une reine sur ses hauts talons, sûre d’elle, appréciant ce retour au Cap avec son homme qui tenait sa main, comme si rien n’était advenu depuis l’année passée, comme si aucune crise ne les avait déchirés. Ils étaient revenus, semblables mais un peu transformés. Ils étaient revenus le cœur blessé, les émotions chamboulées, remplis de doutes… Mais qu’importe, ils étaient revenus, ils étaient de retour au Cap !
Mike et Justine retrouvèrent leur appartement, levèrent le store sur le paysage féerique, avec des bâtiments blancs éclairés de rayons de lune, au bord d’une mer étincelante au-dessus de laquelle brillaient dans l’obscurité des milliards de petites étincelles. Mike ouvrit la grande baie vitrée, pour laisser entrer une petite brise agréable à leurs peaux enfiévrées. Ils ne furent pas longs à s’étreindre, à goûter à leurs bouches avides, affamées, mordantes, à redécouvrir les odeurs bien-aimées du corps de l’autre, et à se retrouver nus l’un contre l’autre, frémissants, impatients, vivants ! Si vivants…