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"Journal d’un fou rationnel" explore les pensées d’un esprit libre et rationnel, révélant des situations poignantes souvent teintées de tristesse. Avec une perspective unique sur l’humanité et l’existence, il questionne les croyances établies et défie les conventions.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Écrivain et journaliste,
Ganga Nzinga Angolo explore les contradictions et les complexités de la condition humaine. Il est également l'auteur de "Vodouvi" paru aux Éditions Freda en 2021, ainsi que "Le miroir des légendes" et "Journal d’un rebelle", parus en 2023 aux Éditions Milot.
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Seitenzahl: 106
Veröffentlichungsjahr: 2024
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Ganga Nzinga Angolo
Journal d’un fou rationnel
© Lys Bleu Éditions – Ganga Nzinga Angolo
ISBN : 979-10-422-4160-5
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Je dédie Journald’unfourationnel
à ma défunte mère tant aimée, Rita Dumélus,
à Magdalie Querette Riché, mon épouse,
ma poésie et ma chanson ;
à Gerphine Vincent, une merveilleuse femme
qui adore lire et commenter mes livres ;
à Milhomme Anna qui a la notoriété de la critique
qui pousse à construire ;
à mes frères de plume,
docteur Clausel Midy, Judenel Florvil et Dolcin Wilson ;
à Jaccius Baptiste et à Sammuel Mondestin,
deux personnes pour qui j’ai beaucoup d’estime.
C’est dans l’angoisse que l’homme prend conscience de sa liberté ou, si l’on préfère, l’angoisse est le mode d’être de la liberté comme conscience d’être, c’est dans l’angoisse que la liberté est dans son être en question pour elle-même.
Jean-Paul Sartre
Quoi de plus logique que de lire un tel titre accouché de la plume de Ganga Nzinga Angolo, un anticonformiste ? Car il est lui-même un homme fou de ses pensées, de ses idéologies, de ses libertés, et s’y cramponne comme si cela tenait à une question de vie ou de mort. Oui, logique en ce sens que le titre sied au personnage de l’auteur.
Le journal d’un fou rationnel pourrait être perçu, pour les trop lucides pleins de préjugés à l’encontre des fous, comme étant un livre interdit, une lecture malsaine, impossible, pourtant qui aguiche, qui fait titiller la curiosité de tous. Après tout, qui, ayant toute sa tête, voudrait perdre son temps à lire les élucubrations masturbatoires d’un homme touché de démence ? Que pourrait-on tirer de bon d’une telle initiative ? Perte de temps énorme, dirait-on. À quoi pourrait bien servir le fait de se mettre à l’écoute des confidences ou des réflexions libérées d’un anticonformiste ?
Mais heureusement, ici, folie est bien autre chose que cet état dans lequel on patauge quand on n’a pas toute sa tête. Ici, c’est plutôt les pages pondues par la ferveur d’un homme qui ne se limite pas dans sa pensée, et qui ose parler de tout, sur tout. Tantôt des tranches de vie racontées, tantôt des réflexions, des revendications, des dénonciations et autres ! Ganga épluche des réalités à redresser, des manœuvres à refaire, etc.
Des revendications contre certaines injustices, des réflexions sur des faits sociétaux, sur des réalités répréhensibles. Tout y est !
Cet ouvrage que j’ai du mal à classer, disons enclaver dans un genre spécifique, est un bouquet de vécus intimes, de réflexions et de constats personnels que je vous conseille absolument de lire, la sincérité qui y ruisselle est une fraîche source qui pourrait occasionnellement servir de tremplin pour certains essors ou rebondissements tant dans la vie personnelle que dans notre société.
Etienne de Saint-Exil, dit Pierre Marry Etienne
Voici donc l’un de ces livres qui annoncent un nouveau paradigme des choses et de la conception intellectuelle. L’un de ceux qu’il faut avoir lus pour épouser une nouvelle idée, une nouvelle pensée, une nouvelle interprétation des choses humaines. Ce qui implique une synthèse entre le savoir et la connaissance objective et subjective. Là, il s’agit d’un renforcement qui n’est pas abusif ni absurde, mais emphatique.
C’est que Ganga Nzinga Angolo, après avoir publié son livre précédent intitulé « Journal d’un Rebelle », ne cesse pas de penser dans la même ligne, il veut bien allumer le feu sacré de la connaissance et de la révolte dans les mentalités endormies en prescrivant la résistance comme clause de l’existence. Il fait tout, d’un point de vue de « l’agir » ou d’un point de vue moral, à la manière d’une ville qui n’avait pas été électrifiée pendant un siècle et qui se lève un jour et observe la lumière perpétuelle.
Un cogito cartésien : « Je pense, donc je suis », mais si je ne peux pas penser, je ne suis pas. L’auteur nous montre plusieurs clauses existentielles à ce sujet : donc, l’existence est une clause de la pensée et de la résistance. « Je résiste, donc je suis. » Si je ne peux pas résister, je n’existerai pas et je ne serai même pas. Il prescrit une sorte de thérapie interpersonnelle du moi véritable.
Peut-être que Le journal d’un fou rationnel est l’aboutissement ou la dernière série qu’il faudrait apporter à la dernière note musicale révolutionnaire. Ce qu’il annonce essentiellement à notre égard, c’est de faire la différence entre le savoir et la connaissance. « Le savoir, dit-il, est limité. » Le savoir est limité, parce qu’il est surtout inséré dans un système ou tout autre système académique comme le système universitaire. Il est aussi culturel et acquis, donc, mesuré et structuré. La connaissance est naturelle et tout ce qui est naturel est universel. Par conséquent, Ganga Nzinga Angolo veut amener les hommes à la source de la connaissabilité plutôt qu’à une structure qui pourrait être remplie de mensonges culturels et des fausses apparences. Il veut encourager les hommes à explorer le monde intelligible et exploiter leur intelligence. Telles sont les caractéristiques d’un fou rationnel. Car, aucun fou rationnel ne peut l’être sans être intelligent, sage, philosophe et intelligible. Il s’agit bien d’une équation atomique d’où provient l’intellectuel comme un être « engagé, déterminé et actif ». Par ailleurs, il y a le devenir intellectuel. Pour Ganga Nzinga Angolo, l’intellectuel est un porte-flambeau, un éclaireur, un planificateur, un guide, un constructeur dont la mission est de construire, éclairer, guider, orienter…
Ce premier fou rationnel peut étonner ses pères et ses pairs. Nous parlons de son père biologique et son père spirituel. Nous parlons de nous-mêmes et de ses autres amis comme Frank Etienne, un tonnerre brûlé de la littérature. Il (Ganga Nzinga Angolo) a déjà battu des records considérables, il a reçu des prouesses dans Francopolis, un journal de littérature en France, etc.
En gros, ce livre annonce la vie de l’homme. Un homme qui vit est celui qui résiste et qui sait résister. La folie est le principe transversal du progrès humain et du développement culturel, économique et social. Mais rien ne peut se réaliser par un fou qui n’est pas rationnel. Il y a ici une sorte d’épuration de la pensée avec Ganga Nzinga Angolo qui exige une autre forme de folie, comme rêve, vision, grandeur, donc, une nouvelle philosophie des choses. Une folie qui fait appel à la conscience et le bien dans l’action.
Wilson Dolcin
Écrivain, professeur de l’Université d’État d’Haïti
Les partis politiques, écoles où les adhérents se forment autour d’une même vision partagée, ont pour mission de vendre un programme bien élaboré, un programme pouvant influencer les habitants de la cité. Qu’ils soient du centre gauche, du centre droit, de l’extrême gauche, de l’extrême droite, de la droite ou de la gauche, ceux-ci doivent se structurer. Ils doivent fonctionner à partir de certaines normes. En étant des créneaux où les adhérents apprennent à comprendre le phénomène politique, ceux-ci ont pour but de former, d’instruire, d’enseigner ceux qui aspirent à devenir des chefs d’État. Fuir le statu quo, rénover, participer à l’émergence de nouveaux leaders serait un point crucial en ce qui a trait à la mission de ceux-ci. Étant vecteurs de visions et d’idéologies, ils n’appartiennent pas à une famille ou à un groupe d’hommes, ils appartiennent à tous ceux-là qui partagent la même vision. Ils doivent former les jeunes pour la relève. En étant des institutions valables, des institutions permanentes, ils doivent exister : premièrement pour planifier des lendemains meilleurs pour les habitants de la cité. Deuxièmement pour la conquête du pouvoir. Troisièmement pour utiliser leurs élus comme des organes où passeront leur aspiration, leur revendication et leur recommandation. Ces derniers n’ont pas seulement pour mission de participer aux élections. Il leur revient le droit de faire des recommandations de sortie de crises quand la conjoncture en demande. Ils doivent ouvrir lieu au dialogue. Ils doivent construire des visions objectives. Vous vous vendez en insensés, vous qui pensez que les partis politiques sont des biens privés ou ceux d’un groupe de démagogues. Ceux-ci ne sont pas les usines où l’autorité des patrons fait trembler les travailleurs. Le rôle des partis politiques n’est pas de jouer aux jeux de la démagogie, le rôle de ceux-ci est de vendre une vision pimentée de patriotisme, une vision dont la richesse sociale crée une différence parmi les protagonistes.
L’intellectuel doit se montrer déterminé, engagé et actif. Son silence, face aux problèmes de la société malade, serait une chose anormale, une chose assez grave. Être intellectuel, c’est être capable d’aider la société dans sa marche au progrès. L’intellectuel est un porte-flambeau, un éclaireur, un planificateur, un guide, un constructeur. La mission de celui qu’on appelle intellectuel est la suivante : construire, éclairer, guider, orienter. L’intellectuel n’est pas celui qui mâche bien ses mots, il n’est pas celui qui parle sans être l’homme d’action de qui la société attend beaucoup de choses ; il n’est pas un éthéré, il n’est pas un passif, il n’est pas un orateur bruyant ; il est celui qui agit, celui qui pense pour panser. L’intellectuel, par son sens d’engagement, se veut guérisseur, médecin. Il est apte à administrer des médicaments à la société quand celle-ci présente certaines pathologies. L’intellectuel, par sa capacité en étant un observateur, questionne et fait la radiographie des problèmes de son environnement social afin d’apporter des solutions adéquates. Les licences, les maîtrises, les doctorats, les titres honorifiques ne font pas d’une personne un intellectuel. L’intellectuel, par ses jugements, par ses prises de position, par ses actes, par ses mots prononcés ; influence la société. Peut-on parler d’intellectuel quand la société s’enlise dans l’échec ? L’intellectuel voyage dans les hautes sphères de la pensée, dans le but de servir. Servir quoi ? La société. De celui qui se dit intellectuel, la société attend beaucoup de choses. La société jauge l’intellectuel, par rapport à la mission confiée à celui-ci. Quel est le but de cette mission ? Mettre la société sur la voie du progrès. Intellectuels, occupez-vous de votre pays. Voilà la mission sacrée qui vous est confiée. Intellectuels, changer les conditions infrahumaines de votre milieu, voilà votre tâche difficile. On reconnaît pour intellectuel, celui dont le but est d’activer le moteur du progrès au sein de la société. Pour conclure, le silence de l’intellectuel fait du tort à la société, car celui-ci est appelé à construire par ses jugements, par sa vocation de la lutte, par ses actes, par ses pensées objectives.