L'Afrique du Sud divisée au temps de l'apartheid - Marie Fauré - E-Book

L'Afrique du Sud divisée au temps de l'apartheid E-Book

Marie Fauré

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Beschreibung

Découvrez enfin tout ce qu’il faut savoir sur l’apartheid en moins d’une heure !

1948. Alors que le Parti national des Afrikaners accède au pouvoir, c’est toute la communauté noire de l’Afrique du Sud qui tremble. Les nouvelles réglementations se multiplient, contraignant la majeure partie de la population à tenter de survivre dans un climat de ségrégation raciale.

Véritable crime contre l’humanité contre lequel s’est érigé celui qui symbolise aujourd’hui encore la lutte contre le racisme, Nelson Mandela, l’apartheid a marqué les esprits dans le monde entier.

Ce livre vous permettra d’en savoir plus sur :

   • Le contexte de l’époque
   • Les acteurs principaux
   • L’apartheid
   • Ses répercussions 

Le mot de l’éditeur : 
« Dans ce numéro de la collection 50MINUTES | Grands Événements, Marie Fauré nous présente l’un des faits les plus marquants du XXe siècle : l’apartheid. Alors que les Noirs représentent près de 70 % de la population sud-africaine, le Parti national afrikaner met en place des lois visant à séparer les populations blanches et non blanches afin d’assurer la domination économique, sociale et politique des premières sur les secondes. Très vite la résistance se met en place, mais elle se heurte à la violence policière. Unanimement condamné, il faudra toutefois attendre plus de 40 ans pour que soit aboli l’apartheid. » Stéphanie Dagrain

À PROPOS DE LA SÉRIE 50MINUTES | Grands Événements

La série « Grands Événements » de la collection « 50MINUTES » aborde plus de cinquante faits qui ont bouleversé notre histoire. Chaque livre a été pensé pour les lecteurs curieux qui veulent tout savoir sur un sujet précis, tout en allant à l’essentiel, et ce en moins d’une heure. Nos auteurs combinent les faits, les analyses et les nouvelles perspectives pour rendre accessibles des siècles d’histoire.

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Seitenzahl: 36

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L’APARTHEID

Quand ? De 1948 à 1991.

Où ? En Afrique du Sud.

Contexte ? L’accession du Parti national afrikaner au pouvoir.

Protagonistes principaux ?

Daniel Malan, homme politique sud-africain (1874-1959).

Nelson Mandela, avocat et homme d’État sud-africain (1918-2013).

Frederik De Klerk, homme d’État sud-africain (né en 1936).

Répercussions ?

La restauration de la démocratie sud-africaine.

L’élection de Nelson Mandela en tant que président de l’Afrique du Sud en 1994.

Parmi les événements marquants de la seconde moitié du XXe siècle, le régime de l’apartheid occupe sans conteste une place importante dans l’esprit des contemporains qui ne peut y être dissocié de celui qui symbolise sa chute, Nelson Mandela, devenu depuis lors l’un des plus grands représentants de la lutte contre le racisme. La ségrégation subie par les populations non blanches pendant cette période choque en effet par sa férocité et sa durée, ainsi que par son retentissement au niveau international.

Le terme « apartheid » vient du français « à part », repris dans la langue afrikaans dans le sens de « séparation ». Il désigne une politique de développement séparé des populations selon des critères ethniques et linguistiques dans des zones géographiques choisies. Cette politique est mise en place dès 1948 par le Parti national afrikaner, à grand renfort de lois et de règlements qui visent à encadrer les rapports entre les populations blanches sud-africaines et les populations non blanches, afin d’assurer la domination économique, sociale et politique des premiers sur les seconds. Il existe deux types d’apartheids : le petit apartheid, qui régit les contacts au quotidien dans l’espace public, et le grand apartheid, qui vise à créer des zones géographiques séparées et ethniquement déterminées.

Jusqu’à l’abolition du système en 1991, la société sud-africaine s’appuie ainsi sur un régime officiel de ségrégation raciale malgré la multiplication des condamnations internationales et les oppositions violemment réprimées, symbolisées par l’ANC (African National Congress) et l’un de ses leaders charismatiques, Nelson Mandela. Si la transition démocratique est un succès, l’Afrique du Sud doit aujourd’hui faire face à de nombreux défis tant économiques que sociaux.

CONTEXTE

L’AFRIQUE DU SUD, UNE COLONIE EUROPÉENNE EMPREINTE DE RIVALITÉS

La colonisation de l’Afrique du Sud commence en 1652 avec la création de la colonie du Cap par la Compagnie hollandaise des Indes orientales. Des immigrants hollandais calvinistes affluent vers ce nouveau territoire, rejoints progressivement par d’autres calvinistes originaires de France, d’Allemagne, de Scandinavie et des Provinces-Unies (partie septentrionale des Pays-Bas actuels). Ces populations blanches, qui prennent le nom d’Afrikaners, redoutent dès l’origine d’être noyées dans la masse des populations noires bantoues présentes avant leur arrivée. C’est ainsi que tend à se constituer une identité afrikaner forte, fondée sur une langue – l’afrikaans –, une religion – le calvinisme –, et des activités telles que la traite des esclaves et leur exploitation dans le domaine agricole. Cette position identitaire se renforce avec l’arrivée des Britanniques au XIXe siècle que les Afrikaners voient d’un mauvais œil. Cela cristallise leur nationalisme qui se présente dès lors comme un mouvement de résistance contre l’oppression britannique et dont la doctrine se fonde sur l’idée que le peuple afrikaner est élu et prédestiné à diriger les terres occupées par les premiers colons.

Mais la colonie du Cap est définitivement cédée à la couronne britannique en 1814, et les Anglais ne tardent pas à instaurer une véritable hégémonie culturelle et politique, allant même jusqu’à retirer en 1822 le statut de langue officielle à l’afrikaans, attaque directe faite à l’encontre de leur identité, et à abolir l’esclavage en 1833, ce qui met à mal leur économie. Ce dernier événement conduit 14 000 Afrikaners à quitter les côtes pour rejoindre l’intérieur des terres (Grand Trek, 1835-1840) et à créer des républiques indépendantes au nord du Cap, telles que notamment celles du Transvaal et l’État libre d’Orange.

La situation s’envenime durant la seconde moitié du XIXe