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L’ombre en torse nu est un ensemble d’énoncés poétiques. Le silence qui emplit une âme froissée, des rencontres inabouties, de piètres personnages qui tiennent les rênes du pouvoir, des hallucinations que peuvent donner certaines envies, etc.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Muni de sa plume,
Romain Sokpé Bally-Kenguet explore plusieurs genres littéraires. Il élabore "L’ombre en torse nu" après un an de correspondances poétiques avec le poète français Marc Delouze.
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Seitenzahl: 39
Veröffentlichungsjahr: 2023
Romain
Sokpé Bally-Kenguet
L’ombre en torse nu
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Romain Sokpé Bally-Kenguet
ISBN : 979-10-377-7480-4
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Du noir passé, l’aube chancelante sort de sa gîte
Et commence à dorer en se déversant avec bravade
Les montagnes se dorent de clarté qui se renverse
Dans le caniveau de notre regard mal coiffé
Et détricote nos cœurs en lambeaux
À l’allure d’un corbillard grincheux
Après le calvaire passé dans le vagin
De ce noir qui est passé, ci-gît !
Le rêve de ce noir qui s’est froissé sur son piédestal
Se déhanche avec plus d’ampleur et de rayons obscurs
Sur les traces de notre enfer sur terre en liesse
Qui rumine la brume enveloppe de cette aube
Se déplace sans taire sa solitude vénéneuse
Qui refuse de se noyer dans le marigot de nos angoisses
Qui regardent à travers notre esprit qui ne flotte plus
Sur les traces qui croisent le fer avec notre enfer sur terre
Nous devons rejeter l’amas de leur poussière ocre
Et que nos envies hurlent sur leur décor ténébreux
Pour que nos espoirs en des lendemains sourcilleux
Recrachent dru sans hurluberlu
Même sans épouvante
Quand je pense à ce dimanche malsain
Dont la lueur de ses ténèbres qui a tout décadenassé
Et glas abracadabra d’enfer grognâtes !
Oh sauve-qui-peut le peux
Ils ont hurlé à perdre haleine
Comme le rouge qui beugle aveugle
Et même comme le noir qui beugle dru
Que diable ! Quelle insolence de subir impuissant
Leurs affres qui nous font rouir de ferveur mauve
Qui décapsule la calotte que portent nos espoirs
Même pas défenestrés mais en déperdition
Que notre ferveur se met au garde-à-vous !
Nous nous foutons de leurs affres
Afin de secouer furax les lueurs de leurs traces
Qui n’ont pas de bornes kilométriques
Alors que j’inventais des contes profonds avec les paroles de la lune et du jour qui m’avaient enrôlé des personnages auréolés de déshonneurs dont les ombres se déhanchaient précipitamment pour aller s’effondre dans le gouffre de l’oubli. C’était tout juste à ce moment que j’ai vu paraître dans mon regard en vrille qui s’est plaqué sur d’autres ombres chinoises qui se sont mises à peinturlurer le visage sombre du plafond. Je me suis demandé : « est-ce que le chaos est-il vraiment nécessaire pour que mugisse de nouvelles aubes ? Ou alors pour que prospérasse la fin de leur lent règne qui a du plomb dans l’aine ? ».
Que diable !
Mais, pourquoi se sont-ils arc brouté là-haut avec les fracas de leurs armes de larmes et de sang qui ont mouillé leurs escaliers de cadavres macabres dont leurs enjambées de malheurs ont gravi pour s’asseoir sur le piédestal à la manière d’un chien galeux qui ne change jamais sa manière de s’asseoir ?
Et ce fut une terreur imposée où séjourne encore l’ombre abhorrée de la désolation ! Parce qu’ils ont laissé leur conscience inconsciente pataugé dans la poussière de leurs ombres sombres qui ont toussé affreux pour se diluer dans l’ombre catacombes de leurs circonflexes qui se sont levés frigides pour nous fusiller avec des regards bâtards même pas furibonds.
Et ce fut la force de leurs baïonnettes où séjourne encore l’ombre abhorrée des sangs et des larmes tant elles se sont abattues drues sur notre ferveur flamboyante qui voudrait cracher sur eux notre rage-courage jusqu’à la dernière goutte de notre sueur sacrificielle qui doit s’égoutter à grosses croûtes.
Moi, leur dis-je,