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Emmanuel Macron a déclaré dans une interview que la bête de l'événement allait venir. Cette phrase a beaucoup étonné le monde médiatique. Chacun s'est interrogé sur la signification de "la bête de l'événement". J'ai souvent été interrogé par mes lecteurs, de savoir si Emmanuel Macron était la bête de l'Apocalypse. Ces interrogations ont commencé bien avant la phrase de Macron sur la "bête de l'événement". Si la sortie du président a fait autant réagir, c'est qu'elle venait confirmer une suspicion déjà ancienne. Je vais donc tenter de répondre à cette question fondamentale.
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Seitenzahl: 537
Veröffentlichungsjahr: 2022
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CHAULVERON
Nostradamus et la fin des temps.
Le prophète Daniel et la fin des temps.
L’Apocalypse de Saint-Jean et la fin des temps 1.
L’Apocalypse de Saint-Jean et la fin des temps 2.
La pensée politique pour les complotistes.
Nostradamus et l’astrologie mondiale.
Chronique de Nostradamus.
La prophétie du Grand Monarque.
ANATOLE LE PELLETIER préface de CHAULVERON
Les oracles de Michel de Nostredame.
L’ABBE LEMANN et CHAULVERON
L’avenir de Jérusalem.
L’Antéchrist.
SUN TSE préface de CHAULVERON
L’art de la guerre et les 36 stratagèmes.
Gustave LE BON préface de CHAULVERON
Psychologie des foules, suivi de Lois psychologiques de
l’évolution des peuples.
La psychologie de la guerre.
La psychologie des révolutions.
Opinions et croyances.
La psychologie politique et la défense sociale.
Maurice BARRES.
La colline inspirée.
SITE NTERNET
http://astrologie-mondiale.com.
Introduction
.
Section 1 : La bête écarlate et la prostituée
.
Section 2 : La bête de la terre
.
Section 3 : La bête de la mer
.
Première Partie :
La bête de la terre.
Sous-Partie 1 :
La corne argent.
Chapitre 1 :
Le système bancaire.
Section 1 : Obligation du versement du salaire sur un compte bancaire
.
Section 2 : Obligation de la carte bancaire
.
Section 3 : Interdiction du paiement en liquide
.
Section 4 : La soumission des Français aux banques
§1 : Soumission des Etats aux banques
A. La première étape (1969
).
B. La deuxième étape (1974
)
C. La troisième étape (1993
).
D. La quatrième étape (2002 et 2005
).
E. La cinquième étape (1969
).
§2 : Soumission des citoyens aux banques
.
Chapitre 2 :
La marque de la bête.
Section 1 : La marque de l’esclave
.
§1 : Le code noir
.
§2 : Le passe sanitaire
.
A. La recommandation européenne du décembre 2018
B. L’event 201
C. QR code, température frontale et test PCR
.
Section 2 : Le nombre de la bête : 666
Sous-Partie 2 :
La corne média.
Chapitre 1 :
Le système médiatique.
Section 1 : Le cinéma
.
§1 : L’invention du cinéma
.
§2 : Le cinéma et les techniques de propagande
.
A. Dziga Vertov et le cinéma-œil
.
B. Sergei Eisenstein et le cinéma-poing
.
C. Leni Riefenstahl
.
§3 : Le cinéma et la propagande de guerre
.
A. La Première Guerre mondiale
.
B. La Seconde Guerre mondiale
.
C. La guerre froide
.
Section 2 : La télévision
.
§1 : L’invention de la télévision
.
§2 : Les informations
.
A. Les actualités cinématographiques
.
B. Le journal télévisé
.
C. Les chaînes d’informations continue
.
Chapitre 2 :
La propagande de la bête.
Section 1 : Les campagnes de presse
.
§1 : La presse jusqu’en 1945
A. Le contrôle de la presse par la banque
.
B. Les scandales de presse liée à la banque
.
§2 : La presse de 1944 à 1986
§3 : La presse à partir de 1986
§4 : Les médias aujourd’hui
A. Le groupe Bouygues
.
B. Le groupe Bolloré
.
C. Le groupe Altice
.
D. Le groupe France Télévision
Section 2 : Les guerres médiatiques
.
§1 : La stratégie du choc
.
A. Les dix commandements de la propagande de guerre
.
B.
La stratégie du choc
de Milton Friedman
.
§2 : Les guerres de la bête
.
A. La guerre du Golfe de 1991
B. Le bombardement de la Serbie en 1999
.
C. La guerre d’Irak de 2003
Deuxième Partie :
La bête de la mer.
Sous-Partie 1 :
Présentation de la bête de la mer.
Chapitre 1 :
La bête de la mer dans la Bible.
Section 1 : Le Nouveau Testament : l’Apocalypse
.
§1 : La mer
§2 : Les sept têtes et les dix cornes
.
§3 : Le léopard, l’ours et le lion
.
§4 : Règne de quarante-deux mois
.
Section 2 : L’Ancien Testament
.
§1 : Jonas
§2 : Job
.
Chapitre 2 :
La bête de la mer dans la mythologie grecque.
Section 1 : Persée et Andromède
.
Section 2 : Héraclès et Hésione
.
Chapitre 3 :
La bête de la mer dans la littérature moderne.
Section 1 : «
Le léviathan
» de Thomas Hobbes
.
Section 2 : «
Moby Dick
» d’Herman Melville
.
Section 3 : «
Les Possédés
» de Fiodor Dostoïevski
.
Sous-Partie 2 :
La synarchie.
Introduction
.
Chapitre 1 :
Les racines de la synarchie.
Section 1 : Saint-Yves d’Alveyre dans la «
mission des Juifs
»
§1 : La filiation de la synarchie au judaïsme contemporain
.
§2 : La conception politique de Moïse
.
A. La hiérarchisation des responsabilités
.
B. Le conseil des soixante-dix anciens
.
§3 : Le gouvernement arbitral trinitaire
A. Le conseil de Dieu
.
B. Le conseil des Dieux
.
C. Le conseil des Anciens de chaque tribu
.
Section 2 : Le martinisme
.
§1 : L’illuminisme
.
A. Les alumbrados
.
B. Les illuminés de Picardie
.
C. Les illuminés d’Avignon
.
D. Les illuminés de Bavière
.
§2 : Les élus Coens
.
A. Les sources dans le judaïsme
.
B. Lien avec la franc-maçonnerie
C. Les sciences occultes
.
Chapitre 2 :
La mise en œuvre de la synarchie.
Section 1 : Le Mouvement Synarchique d’Empire (MSE
)
§1 : Naissance de la synarchie moderne (1922
).
§2 : La synarchie en France (1922
).
§3 : Le pacte synarchique révolutionnaire (1922
).
A. La méthode de prise du pouvoir
.
B. Les treize points et les 598 propositions
.
C. L’anti-parlementarisme
.
D. L’opposition entre peuple et empire
.
Section 2 : La cagoule (CSAR
).
§1 : Le nazisme en Allemagne (1933
).
§2 : La journée du 6 février 1934
§3 : La fondation du CSAR (1935
).
Chapitre 3 :
Les mécanismes de contrôle de la synarchie.
Section 1 : L’ennemi russe
.
§1 : La Révolution russe
.
A. Le financement allemand de la Révolution
.
B. Le plan secret « des travailleurs de Sion »
.
§2 : La Nouvelle économie politique
.
A. L’introduction du capitalisme en Russie soviétique
.
B. «
Ce que j’ai vu à Moscou
» d’Henri Béraud
.
C. «
Le plan pangermaniste
» d’André Chéradame
.
D. Le « Grand Jeu »
1. « Le grand échiquier » de Brzezinski
.
2. «
La fédération Międzymorze
» de Piłsudski
.
§3 : Les autres tentatives de prise de contrôle de la Russie
A. Le XX
e
Congrès et le dégel (1956
).
B. La Perestroïka (1985
).
Section 2 : Le haut patronat international
.
§1 : Le haut patronat international
A. La city de Londres
.
B. Wall Street
.
§2 : Le haut patronat français
.
A. Le comité des forges
.
1. La famille Schneider
.
2. La famille de Wendel
.
B. Le comité des houillères
.
Section 3 : Le système bancaire
.
§1 : La Banque de France
.
§2 : La banque Worms
.
Section 4 : La presse
Chapitre 4 :
La synarchie et le régime de Vichy (1940-1944).
Section 1 : le rôle du chef de l’Etat français
.
§1 : Le père rassurant
.
§2 : La Révolution nationale pour un ordre nouveau
.
Section 2 : L’organisation économique du régime de Vichy
.
§1 : La collaboration de classe
.
§2 : Le corporatisme de Vichy
.
Chapitre 5 :
La synarchie et le gaullisme (1958-1969).
Section 1 : L’organisation économique
.
§1 : La planification économique
.
§2 : Les quatre secteurs économiques
.
A. Le secteur étatisé
.
B. Le secteur socialisé
.
C. Le secteur contrôlé
.
D. Le secteur libre
.
Section 2 : Le référendum de 1969
§1 : La régionalisation
.
§2 : La réforme du Sénat
.
Chapitre 6 :
La synarchie et Emmanuel Macron (à partir de 2017).
Section 1 : L’ascension programmée de Macron
.
§1 : Scolarité à l’ENA, promotion Sédar-Senghor (2002-2004
).
§2 : La commission Attali (2007-2010
).
§3 : La banque Rothschild (2008-2012
).
Section 2 : Emmanuel Macron à l’Elysée (2017- ?
).
§1 : Le pacte de corruption
.
A. La vente d’Alsthom à
General Electric
B. Le financement de sa campagne électorale de 2017
§2 : Emmanuel Macron et l’occultisme
A. Emmanuel Macron et la franc-maçonnerie
.
B. Les «
mormons
» de Macron
.
C. La marque satanique de Macron
.
D. La révolte de Mardochée
.
§3 : L’adoubement par les organisations internationales
.
A. Young leader de la French American Foundation
.
B. Young leader de la French-china foundation
.
C.
Young global leader
du forum de Davos
.
Chapitre 7 :
La synarchie et l’internationale.
Section 1 : Le gouvernement mondial et la synarchie
.
§1 : L’ONU
.
A. «
Le roi du monde
» dans l’œuvre de Saint- Yves d’Alveyre (1886
).
B. La destruction des frontières
.
§2 : La Pan-eurafrique
.
A. L’union de l’Europe et de l’Afrique
.
B. La décolonisation
.
Section 2 : L’Union européenne et la synarchie
.
§1 : Le conseil des communes
.
§2 : Le conseil des Etats
.
§3 : Le conseil des églises
.
Bibliographie
.
Table des illustrations
.
Emmanuel Macron a déclaré dans une interview que la bête de l’événement allait venir. Cette phrase a beaucoup étonné le monde médiatique. Chacun s’est interrogé sur la signification de « la bête de l’événement ».
J’ai souvent été interrogé par mes lecteurs, de savoir si Emmanuel Macron était la bête de l’Apocalypse. Ces interrogations ont commencé bien avant la phrase de Macron sur la « bête de l’événement ». Si la sortie du président a fait autant réagir, c’est qu’elle venait confirmer une suspicion déjà ancienne. Je vais donc tenter de répondre à cette question fondamentale.
Commençons par le début. D’où vient la bête. Un passage de l’Apocalypse de Saint-Jean évoque son arrivé sur terre.
« Et il y eut un combat dans le ciel : Michel et ses anges combattaient contre le dragon ; et le dragon et ses anges combattaient ; mais ils ne purent vaincre, et leur place même ne se trouva plus dans le ciel. Et il fût précipité, le grand dragon, le serpent ancien, celui qui est appelé le diable et Satan, le séducteur de toute la terre, il fût précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui. Et j’entendis dans le ciel une voix forte qui disait : ” Maintenant le salut, la puissance et l’empire sont à notre Dieu, et l’autorité à son Christ ; car il a été précipité, l’accusateur de nos frères, celui qui les accuse jour et nuit devant notre Dieu. Eux aussi l’ont vaincu par le sang de l’Agneau et par la parole à laquelle ils ont rendu témoignage, et ils ont méprisé leur vie jusqu’à mourir. C’est pourquoi, réjouissez-vous, cieux, et vous qui y demeurez ! Malheur à la terre et à la mer ! Car le diable est descendu vers vous, avec une grande fureur, sachant qu’il ne lui reste que peu de temps. » (Apocalypse, XII : 712)
Une féroce bataille eut lieu entre les anges du bien dirigé par saint-Michel et les anges du mal commandé par le dragon. Le dragon fut vaincu et précipité sur terre. Nous ne savons pas quand eut lieu la bataille. Probablement dans une période très ancienne de l’histoire de l’humanité.
A la fin des temps, le dragon prendra la forme de trois bêtes décrites dans l’Apocalypse de Saint-Jean. Dans le texte, elles sont présentées dans l’ordre inverse de leurs d’apparitions. Pourquoi l’ordre inverse ? Il semblerait que l’auteur de l’Apocalypse les ait décrites dans une chronologie inversée par rapport à leurs venues sur terre. Il y a la bête écarlate (Section 1), la bête de la terre (section 2) et la bête de la mer (section 3).
« Puis l’un des sept anges qui portaient les sept coupes vint me parler en ces termes : “Viens, je te montrerai le jugement de la grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux, avec laquelle les rois de la terre se sont souillés, et qui a enivré les habitants de la terre du vin de son impudicité.” Et il me transporta en esprit dans un désert. Et je vis une femme assise sur une bête écarlate, pleine de noms de blasphème, et ayant sept têtes et dix cornes. Cette femme était vêtue de pourpre et d’écarlate ; et richement parée d’or, de pierres précieuses et de perles ; elle tenait à la main une coupe d’or, remplie d’abominations et des souillures de sa prostitution. Sur son front était un nom, nom mystérieux : ” Babylone la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre. ” Je vis cette femme ivre du sang des saints et du sang des martyrs de Jésus ; et, en la voyant, je fus saisi d’un grand étonnement. » (Apocalypse, XVII : 1-6).
La bête écarlate est surmontée d’une femme habillée de rouge. La dame s’appelle « Babylone la grande ». La bête comporte sept têtes et dix cornes.
« Et l’ange me dit : “Pourquoi t’étonner ? Moi je vais te dire le mystère de la femme et de la bête qui la porte, et qui a les sept têtes et les dix cornes. La bête que tu as vue était et n’est plus ; elle doit remonter de l’abîme, puis s’en aller à la perdition. Et les habitants de la terre, dont le nom n’est pas écrit dès la fondation du monde dans le livre de la vie, seront étonnés en voyant la bête, parce qu’elle était, qu’elle n’est plus, et qu’elle reparaîtra. (…) Les sept têtes sont sept montagnes, sur lesquelles la femme est assise. Ce sont aussi sept rois : Les cinq premiers sont tombés, l’un subsiste, l’autre n’est pas encore venu, et quand il sera venu, il doit demeurer peu de temps. Et la bête qui était et qui n’est plus, en est elle-même un huitième et elle est des sept, et elle s’en va à la perdition. Et les dix cornes que tu as vues sont dix rois qui n’ont pas encore reçu la royauté, mais qui recevront un pouvoir de roi pour une heure avec la bête. Ceux-ci ont un seul et même dessein, et ils mettent au service de la bête leur puissance et leur autorité. Ils feront la guerre à l’Agneau, mais l’Agneau les vaincra, parce qu’il est Seigneur des seigneurs et Roi des rois, et ceux qui l’accompagnent sont les appelés, les élus et les fidèles.” » (Apocalypse, XVII : 7-14).
Je ne rentrerai pas dans le détail de l’analyse du texte de l’Apocalypse. Pour cela je vous renvoi a mes trois livres où j’aborde le sujet, « le prophète Daniel et la fin des temps », « l’Apocalypse de saint-Jean et la fin des temps volume 1 » et « l’Apocalypse de saint-jean et la fin des temps volume 2 ».
Ce qui m’intéresse ici, c’est d’expliquer en quoi la crise du corona-virus marque l’avènement du règne de la bête. Il s’agit d’une mise à jour de mon analyse compte tenu des dernières évolutions. Mise à jour que j’intègre dans une sorte de troisième volume de mon étude sur l’Apocalypse de Saint-Jean.
La femme, c’est le communisme soviétique de 1917 et des autres régimes qui s’en inspireront. C’est le retour de Babylone sur terre, après la chute de Nabuchodonosor. Nous sommes frappés de voir que la crise du coronavirus a commencé en Chine pays anciennement communisme et désormais converti à l’ultra-libéralisme.
Quoi d’étonnant puisque le communisme est une forme de capitalisme d’Etat qui organise l’économie et la vie politique au profit d’une oligarchie monopolistique. Le communisme est la mise en commun des biens aux profits de l’ensemble de la population. Dans le régime soviétique et chinois, c’est l’exact inverse, il y a une appropriation des biens collectifs au profit d’une petite élite.
D’ailleurs, le texte explique que la femme « était vêtue de pourpre et d’écarlate ; et richement parée d’or, de pierres précieuses et de perles. » Une richesse étonnante pour un régime dit communiste.
« Après cela, je vis descendre du ciel un autre ange, qui avait une grande puissance ; et la terre fut illuminée de sa gloire. Il cria d’une voix forte, disant : “Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande ! Elle est devenue une habitation de démons, un séjour de tout esprit impur, un repaire de tout oiseau immonde et odieux, parce que toutes les nations ont bu du vin de la fureur de son impudicité, que les rois de la terre se sont souillés avec elle, et que les marchands de la terre se sont enrichis par l’excès de son luxe.” » (Apocalypse, XVIII : 1-3).
De même dans un autre endroit de l’Apocalypse, il est dit que les Nations ont été souillés par les richesses de la femme en rouge. C’est une allusion très claire à la rencontre entre le capitalisme et le communisme qui eut lieu en URSS et surtout en Chine.
« Les sept têtes sont sept montagnes, sur lesquelles la femme est assise. Ce sont aussi sept rois : Les cinq premiers sont tombés, l’un subsiste, l’autre n’est pas encore venu, et quand il sera venu, il doit demeurer peu de temps. Et la bête qui était et qui n’est plus, en est elle-même un huitième et elle est des sept, et elle s’en va à la perdition. » (Apocalypse, XVII : 9-11).
La bête écarlate doit être distinguée de la prostituée. La bête est installée à Rome (la ville aux sept collines). C’est une allusion à l’installation de la bête à Rome dans la cité du Vatican. Les sept rois, ce sont les sept derniers papes1.
« Et les dix cornes que tu as vues sur la bête haïront elles-mêmes la prostituée ; elles la rendront désolée et nue ; elles mangeront ses chairs et la consumeront par le feu. Car Dieu leur a mis au coeur d’exécuter son dessein, et de donner leur royauté à la bête, jusqu’à ce que les paroles de Dieu soient accomplies. Et la femme que tu as vue, c’est la grande cité qui a la royauté sur les rois de la terre. “ » (Apocalypse, XVII : 7-18).
La femme « Babylone » va être tuée par la bête qui siège à Rome au Vatican. Elle sera tuée par les dix cornes qui correspondent à dix rois temporels. Cette mort de la femme rouge, c’est la chute du communisme soviétique en 1991 à cause du Pape Jean-Paul II. Mais pas seulement. Dans la première version de mon livre sur l’Apocalypse, j’avais oublié d’évoquer la disparition du communisme chinois, en 1978, avec l’avènement de Deng Xiao Ping et sa nouvelle politique économique. Or, 1978, c’est aussi l’année du début du pontificat de Jean-Paul II. Actuellement, le régime chinois n’est communiste que de nom. Dans les faits, il pratique une politique ultra libérale inspirée des travaux de Milton Friedman. Je développerais cette question plus en détail plus tard dans le livre au moment de la bête de la terre.
« Puis je vis monter de la terre une autre bête, qui avait deux cornes semblables à celles d’un agneau, et qui parlait comme un dragon. Elle exerçait toute la puissance de la première bête en sa présence, et elle amenait la terre et ses habitants à adorer la première bête, dont la plaie mortelle avait été guérie. Elle opérait aussi de grands prodiges, jusqu’à faire descendre le feu du ciel sur la terre, à la vue des hommes, et elle séduisait les habitants de la terre par les prodiges qu’il lui était donné d’opérer en présence de la bête, persuadant aux habitants de la terre de dresser une image à la bête qui porte la blessure de l’épée et qui a repris vie. Et il lui fut donné d’animer l’image de la bête, de façon à la faire parler et à faire tuer tous ceux qui n’adoreraient pas l’image de la bête. Elle fit qu’à tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, on mit une marque sur la main droite ou sur le front, et que nul ne pût acheter ou vendre, s’il n’avait pas la marque du nom de la bête ou le nombre de son nom. C’est ici la sagesse ! Que celui qui a de l’intelligence compte le nombre de la bête ; car c’est un nombre d’homme et ce nombre est six cent soixante-six. » (Apocalypse, XIII : 11-18).
La bête de la terre comporte deux cornes comme celle du diable.
La première corne, c’est le pouvoir de l’argent et de la banque (sera traité dans le première partie, sous-partie 1).
La deuxième corne représente le monde médiatique (sera traité dans le première partie, sous-partie 2).
L’une comme l’autre a pour mission d’aider la troisième bête qui doit venir ultérieurement. Elle est là pour préparer le chemin de la bête de la mer puis se mettre à son service. C’est elle qui porte le fameux nombre 666. Un nombre d’homme.
La bête de la terre, c’est Béhémoth dont parle le livre de Job.
Job est la victime du démon. Dieu le laisse agir afin d’éprouver sa foi. C’est le combat éternel entre le bien et le mal.
« Il arriva un jour que, les fils de Dieu étant venus se présenter devant Yahvé, Satan vint aussi au milieu d’eux se présenter devant Yahvé. Et Yahvé dit à Satan : « D’où viens-tu ? » Satan répondit à Yahvé et dit : « De parcourir le monde et de m’y promener. » Yahvé dit à Satan : « As-tu remarqué mon serviteur Job ? Il n’y a pas d’homme comme lui sur la terre, intègre, droit, craignant Dieu et éloigné du mal. Il persévère toujours dans son intégrité, quoique tu m’aies provoqué à le perdre sans raison. » Satan répondit à Yahvé et dit : « Peau pour peau ! L’homme donne ce qu’il possède pour conserver sa vie. Mais étends ta main, touche ses os et sa chair, et on verra s’il ne te maudit pas en face. » Yahvé dit à Satan : « Voici que je le livre entre tes mains ; seulement épargne sa vie ! »
Et Satan se retira de devant la face de Yahvé. Et il frappa Job d’une lèpre maligne depuis la plante des pieds jusqu’au sommet de la tête. Et Job prit un tesson pour gratter ses plaies et il s’assit sur la cendre. Et sa femme lui dit : « Tu persévère encore dans ton intégrité ! Maudis Dieu et meurs ! » Il lui dit : « Tu parles comme une femme insensée. Nous recevons de Dieu le bien, et nous n’en recevrions pas aussi le mal ? » En tout cela, Job ne pécha point par ses lèvres. » (Job, II : 1-10).
Job ayant résisté à toutes les tentations du diable, reçoit les félicitations de Dieu. Celui-ci va alors lui faire voir deux monstres qui joueront un rôle important à la fin des temps. Nous avons d’abord le Béhémoth, une créature terrestre qui régnera sur la terre.
« Vois Béhémoth, que j’ai créé comme toi : il se nourrit d’herbe, comme le bœuf. Vois donc, sa force est dans ses reins, et sa vigueur dans les muscles de ses flancs ! Il dresse sa queue comme un cèdre ; les nerfs de ses cuisses forment un solide faisceau. Ses os sont des tubes d’airain, ses côtes sont des barres de fer. C’est le chef-d’œuvre de Dieu ; son Créateur l’a pourvu d’un glaive. Les montagnes produisent pour lui du fourrage, autour de lui se jouent toutes les bêtes des champs. Il se couche sous les lotus, dans le secret des roseaux et des marécages. Les lotus le couvrent de leur ombre, les saules du torrent l’environnent. Que le fleuve déborde, il ne craint pas ; il serait calme, si le Jourdain montait à sa gueule. Est-ce en face qu’on pourra le saisir, avec des filets, et lui percer les narines ? » (Job, XL : 1524).
Je ne résiste pas à la tentation de vous citer la description qu’en fait le génial écrivain argentin Jorge Luis Borges dans son « livre des créatures imaginaires »2.
« Quatre siècles avant l’ère chrétienne, Béhémoth était une magnification de l’éléphant ou de l’hippopotame, ou une incorrecte et timide interprétation de ces deux animaux ; maintenant, il est exactement comme le décrivent les dix fameux versets de Job (XL, 10-19) et la vaste forme qu’ils évoquent. Le reste est discussion ou philologie.
Le nom de Béhémoth est pluriel ; il s’agit (nous disent les philologues) du pluriel intensif du vocable hébreu “béhémoth”, qui signifie bête. Comme l’a dit Fray Luis de Léon dans son Exposition du livre job” : “Béhémoth est un mot hébreu, qui veut dire “bêtes” ; selon l’opinion générale des savants, cela signifierait encore éléphant, ainsi nommé à cause de sa taille démesurée, car étant un seul animal, il en vaut plusieurs.” » (Jorge Luis Borges, Le livre des êtres imaginaires, p. 50)
« Puis je vis monter de la mer une bête qui avait sept têtes et dix cornes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms de blasphème.La bête que je vis ressemblait à un léopard ; ses pieds étaient comme ceux d’un ours, et sa gueule comme une gueule de lion. Le dragon lui donna sa puissance, son trône et une grande autorité. Une de ses têtes paraissait blessée à mort ; mais sa plaie mortelle fût guérie, et toute la terre, saisie d’admiration, suivit la bête, et l’on adora le dragon, parce qu’il avait donné l’autorité à la bête, et l’on adora la bête, en disant : “Qui est semblable à la bête, et qui peut combattre contre elle ?” Et il lui fut donné une bouche proférant des paroles arrogantes et blasphématoires, et il lui fût donné pouvoir d’agir pendant quarante-deux mois. Et elle ouvrit sa bouche pour proférer des blasphèmes contre Dieu, pour blasphémer son nom, son tabernacle et ceux qui habitent dans le ciel. Et il lui fut donné de faire la guerre aux saints et de les vaincre ; et il lui fût donné autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue et toute nation. Et tous les habitants de la terre l’adoreront, ceux dont le nom n’a pas été écrit dans le livre de vie de l’Agneau immolé, dès la fondation du monde. » (Apocalypse, XIII : 1-8).
La bête de la mer est dotée de sept têtes et de dix cornes. Ce sont les cornes qui portent les couronnes.
« Et les dix cornes que tu as vues sont dix rois qui n’ont pas encore reçu la royauté, mais qui recevront un pouvoir de roi pour une heure avec la bête.Ceux-ci ont un seul et même dessein, et ils mettent au service de la bête leur puissance et leur autorité. Ils feront la guerre à l’Agneau, mais l’Agneau les vaincra, parce qu’il est Seigneur des seigneurs et Roi des rois, et ceux qui l’accompagnent sont les appelés, les élus et les fidèles. » (Apocalypse, XVII : 7-18).
La bête est une sorte de chimère composée d’un léopard, d’un ours et d’un lion. Je n’en dirais pas plus, la bête de la mer aura son article spécifique dans la série. Les dix cornes représentent les dix rois qui seront aux services de la bête pour un temps très court.
« Et il me dit : ” Les eaux que tu as vues, au lieu où la prostituée est assise, ce sont des peuples, des foules, des nations et des langues. » (Apocalypse, XVII : 7-18).
Elle est appelée la bête de la mer, car elle concerne le peuple, la foule, les nations et les langues. C’est une bête collective. Dans le livre de Job, parmi les deux monstres que Dieu lui montra, le Léviathan est le monstre de la mer.
« Tireras-tu Léviathan avec un hameçon, et lui serreras-tu la langue avec une corde ? Lui passeras-tu un jonc dans les narines, et lui perceras-tu la mâchoire avec un anneau ? T’adressera-t-il d’ardentes prières, te dira-t-il de douces paroles ? Fera-t-il une alliance avec toi, le prendras-tu toujours à ton service ? Joueras-tu avec lui comme avec un passereau, l’attacheras-tu pour amuser tes filles ? Les pêcheurs associés en font-ils le commerce, le partagent-ils entre les marchands ? Cribleras-tu sa peau de dards, perceras-tu sa tête du harpon ? Essaie de mettre la main sur lui : souviens-toi du combat, et tu n’y reviendras plus. » (Job, XL : 25-32).
« Voici que le chasseur est trompé dans son attente ; la vue du monstre suffit à le terrasser. Nul n’est assez hardi pour provoquer Léviathan : qui donc oserait me résister en face ? Qui m’a obligé, pour que j’aie à lui rendre ? Tout ce qui est sous le ciel est à moi.
Je ne veux pas taire ses membres, sa force, l’harmonie de sa structure. Qui jamais a soulevé le bord de sa cuirasse ? Qui a franchi la double ligne de son râtelier ? Qui a ouvert les portes de sa gueule ? Autour de ses dents habite la terreur. Superbes sont les lignes de ses écailles, comme des sceaux étroitement serrés. Chacune touche sa voisine ; un souffle ne passerait pas entre elles. Elles adhèrent l’une à l’autre, elles sont jointes et ne sauraient se séparer. Ses éternuements font jaillir la lumière, ses yeux sont comme les paupières de l’aurore. Des flammes jaillissent de sa gueule, il s’en échappe des étincelles de feu. Une fumée sort de ses narines, comme d’une chaudière ardente et bouillante. Son souffle allume les charbons, de sa bouche s’élance la flamme. Dans son cou réside la force, devant lui bondit l’épouvante. Les muscles de sa chair tiennent ensemble ; fondus sur lui, inébranlables. Son cœur est dur comme la pierre, dur comme la meule inférieure. Quand il se lève, les plus braves ont peur, l’épouvante les fait défaillir. Qu’on l’attaque avec l’épée, l’épée ne résiste pas, ni la lance, ni le javelot, ni la flèche. Il tient le fer pour de la paille, l’airain comme un bois vermoulu. La fille de l’arc ne le fait pas fuir, les pierres de la fronde sont pour lui un fétu ; la massue, un brin de chaume ; il se rit du fracas des piques. Sous son ventre sont des tessons aigus : on dirait une herse qu’il étend sur le limon. Il fait bouillonner l’abîme comme une chaudière, il fait de la mer un vase de parfums. Il laisse après lui un sillage de lumière, on dirait que l’abîme a des cheveux blancs. Il n’a pas son égal sur la terre, il a été créé pour ne rien craindre. Il regarde en face tout ce qui est élevé, il est le roi des plus fiers animaux. » (Job, XLI : 1-26)
La bête de la mer, le Léviathan est la bête principale. Elle est assise sur un trône. On le comprend bien, cette bête correspond à la forme politique du pouvoir né dans la pensée politique de Thomas Hobbes3. Je parle uniquement de l’Etat moderne qui considère que la nature de l’homme est mauvaise et qui donne le pouvoir à un démon (le léviathan). C’est souvent un régime politique qui distingue entre une élite éclairée, doté de haute capacité intellectuelle et une masse informe de gueux mauvais, laid et inutile.
Chez Hobbes, la nature de l’homme est mauvaise. Elle est égoïste et individualiste. Les hommes sont perpétuellement en concurrence les uns envers les autres. Ils veulent la même chose ou ne tolèrent pas les désirs des autres qu’ils jugent mauvais. Les hommes sont sur un pied d’égalité. Les plus fort ont toujours le risques d’être attaqué par les plus faibles et les plus faibles sont obligé de pratiquer la ruse pour se défendre vis-à-vis des plus forts. Personne n’est garanti d’être en sécurité. Il y a un état de guerre permanent et un risque de destruction de la société. C’est la célèbre formule « L’homme est un loup pour l’homme ».
Pour sortir de la situation chaotique, les hommes vont imaginer la construction d’un état de société afin d’assurer l’ordre. Les hommes vont signer un contrat social. Le contrat social va créer « le léviathan ». Le léviathan n’est pas un membre de la société humaine, il est une puissance extérieure a qui les hommes vont transférer tous les pouvoirs. Chaque individu renonce à l’ensemble de ses droits pour les donner au Léviathan. En échange, ils jouiront de la paix et de la sécurité.
Le Léviathan est un souverain absolu. Il n’est lié par aucune obligation, ne dispose d’aucun droit. Il n’y a aucune division de sa souveraineté sous forme de séparation des pouvoirs. Il concentre en lui tous les pouvoirs. Il peut sanctionner et faire la guerre, il est législateur, juge et pouvoir exécutif. Il n’y a aucune limite à sa souveraineté. Il n’est pas tenu au respect de sa propre loi, sinon cela limiterait sa puissance.
Notons également l’influence clairement sataniste de la pensée de Hobbes. L’Etat qu’il propose de créer porte le nom d’un monstre sorti des enfers. Ce qui est quand même très étonnant. Saint-Augustin parlait de « cité de Dieu »4 et de « cité terrestre ». Hobbes prend le nom d’un démon. Le choix des mots ne relève jamais du hasard. Il y a beaucoup à dire sur le Léviathan.
La bête de la mer serait donc une organisation étatique au service du diable.
Le Léviathan est également présent dans le livre du prophète Jonas. Il est décrit sous la forme d’une fabuleuse baleine qui va l’avaler puis le recracher trois jours plus tard.
« Yahvé fit qu’il y eut un grand poisson pour engloutir Jonas. Jonas demeura dans les entrailles du poisson trois jours et trois nuits » (Jonas, II : 1).
Cette thématique du Léviathan comme poisson gigantesque et fabuleux est reprise dans le roman d’Herman Melville « Moby Dick »5. Un grand livre que je ne cesse de lire et de relire depuis que je suis adolescent. A chaque fois, je découvre une nouvelle dimension qui m’avait échappé auparavant. Nous sommes en face d’une de ces rares œuvres qui fait exploser tous les cadres de l’histoire. C’est un de ses livres qui vous hante jusqu’à votre mort, comme certains romans de Dostoievski.
J’envie les lecteurs qui maîtrise l’espagnol (une langue que je ne parle pas), car ils ont la chance de lire une traduction de Jorge Luis Borges, dont on dit qu’elle est exceptionnelle.
« Durant l’hiver 1851 Melville publia Moby Dick, le roman infini qui a été déterminant pour sa gloire. Page après page le récit s’agrandit jusqu’à usurper les mesures du cosmos ; au début, le lecteur peut supposer que le sujet en est la vie misérable des chasseurs de baleine ; puis il croit que le thème en est la folie du capitaine Achab, dont l’idée fixe est d’attaquer et de tuer la Baleine blanche ; et il réalise enfin que la Baleine et Achab et cette poursuite qui n’en finit pas sur les océans de la planète sont des symboles et des miroirs de l’Univers. » (Jorge Luis Borges, Œuvres complètes, volume II, Préfaces avec une préface aux préfaces, La pléiade, p. 4036).
Herman Melville est celui qui parle le mieux de la dimension totale, absolue et donc totalitaire du Léviathan. La folie du capitaine Achab, qui cherche à surmonter la baleine, incarnation du Léviathan me fascine. Une folie d’ailleurs très jungienne. A la fin du roman, ayant retrouvé son Léviathan, il sombrera corps et biens dans l’immensité de l’océan. La folie du Léviathan est une perdition du corps et surtout de l’âme comme le montre très bien le livre. Un message et une leçon pour ceux qui pense contrôler la bête de la mer. En réalité, c’est elle qui vous contrôle en vous rendant fou.
Destin funeste pour les tous les Achab qui pensent pouvoir tirer profit du Léviathan, la bête de la mer. Elle amène toujours à la folie et à la chute.
1 voir mes développements sur le sujet dans « L’Apocalypse de saint-Jean et la fin des temps volume 1 »
2 Jorge Luis Borges, Le livre des êtres imaginaires, Gallimard, 1987.
3 Thomas Hobbes, Le léviathan, folio, 2000.
4 Saint-Augustin, La cité de Dieu, points, volume 1, 2 et 3.
5 Herman Melville, Moby Dick, folio, 1996.
6 Jorge Luis Borges, Œuvres complètes, volume I et II, La pléiade.
Après avoir présenté de manière générale les trois bêtes cités dans l’Apocalypse, commençons par aborder la bête de la terre et plus précisément ses deux cornes.
La bête de la terre dispose de deux cornes, une corne argent (sous-partie 1) et une corne média (sous-partie 2). Les éléments des deux cornes sont imbriqués l’une dans l’autre.
La corne argent concerne le système bancaire bras armé de la propagande du diable (Chapitre 1), c’est également par l’intermédiaire de la corne argent que va se mettre en place la marque de la bête (Chapitre 2).
« Elle fit qu’à tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, on mit une marque sur la main droite ou sur le front, etque nul ne pût acheter ou vendre, s’il n’avait pas la marquedu nom de la bête ou le nombre de son nom. » (Apocalypse, XIII : 16-17).
Cette marque qu’il voit sur la main droite ou sur le front sert à acheter ou à vendre, nous dit-il. Cela vise le monde des banques et des affaires.
Rappelons-nous que Jésus chassa les marchands du temple dans un épisode resté célèbre.
« Jésus étant entré dans le temple, chassa tous ceux qui vendaient et achetaient dans le temple ; il renversa les tables des changeurs et les sièges de ceux qui vendaient les colombes, et leur dit : « il est écrit : ma maison sera appelée une maison de prière, et vous en faites une caverne de voleurs. » » (Mathieu, XXI : 1213).
Il s’attaqua à ceux qui vendaient et achetaient. Il renversa la table des changeurs, c’est-à-dire des banquiers. Ils les appellent voleurs et accusent les autorités du temple de l’avoir transformé en « caverne des voleurs ». La condamnation du monde de la banque était sans appel.
Dans un autre passage, lui aussi souvent reprit Jésus indique qu’on ne peut pas vénérer Mammon et Dieu à la fois.
« Nul ne peut servir deux maîtres : car ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. C’est pourquoi je vous dis : Ne vous inquiétez pas pour votre vie, de ce que vous mangerez ou boirez ; ni pour votre corps, de quoi vous le vêtirez. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n’amassent rien dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? » (Mathieu, VI : 24-26).
Mammon, c’est la richesse, c’est le veau d’or.
Le monde de la banque va se réintroduire dans l’ensemble du christianisme à partir du XVIe et atteindre son sommet au XIXe siècle. Chassés du Temple, ils reviennent par la fenêtre. En Suisse, elle semble se créer entre le XVIe et le XVIIe siècle. En Angleterre et aux Etats-Unis, elle se développe au XIXe siècle. En France, il faudra attendre la fin du XIXe siècle. La caisse d’épargne est fondée en 1818, le crédit foncier en 1852, le Crédit industriel et commercial en 1859, en 1863, le Crédit lyonnais ou le Crédit Agricole, en 1885.
A ce moment-là, seul, les plus riche disposait d’un compte bancaire. L’ouvrier touchait son salaire en liquide. Le trente du mois, il faisait la queue au bureau de la comptabilité pour retirer son argent en billets et en pièces. Il plaçait son économie sous le matelas ou dans une boite en métal (bien caché). Il n’a nullement besoin d’une banque. Il restait maître de son argent. Il en disposait quand il voulait. La vraie liberté.
La domination de la corne argent se fit progressivement en plusieurs étapes selon la technique du pied dans la porte.
Cela a commencé par l’obligation de verser son salaire sur un compte bancaire (Section 1), puis de la carte bancaire (Section 2) et la fin de l’argent liquide (Section 3) entraînant un contrôle presque total du monde bancaire sur le régime républicain (Section 4).
La loi du 23 novembre 1973 maintiens le paiement des salaires en liquide :
« Sous réserve des dispositions législatives imposant le paiement des salaires suivant d’autres modalités, le salaire doit être payé en monnaie métallique fiduciaire ayant cours légal, nonobstant toute stipulation contraire, à peine de nullité. »
Douze ans plus tard, avec la loi du 13 janvier 1985, il n’est plus possible d’obtenir le paiement de son salaire en monnaie sonnante et trébuchante.
« Sous réserve des dispositions législatives imposant le paiement des salaires sous une forme déterminée, le salaire doit être payé en monnaie métallique ou fiduciaire ayant cours légal ou par chèque barré ou par virement à un compte bancaire ou postal, nonobstant toute stipulation contraire, à peine de nullité.
Toutefois, en dessous d’un montant mensuel fixé par décret, le salaire est payé en espèces au salarié qui le demande.
Au-delà d’un montant mensuel fixé par décret, le salaire est payé par chèque barré ou par virement à un compte bancaire ou postal. »
En résumé, au-delà d’un certain seuil, le salaire est obligatoirement versé par virement bancaire ou par chèque barré. En 2016, il était fixé à 1 500 euros. Mais la loi précise, que pour les salaires inférieurs au seuil, le paiement peut se faire en liquide, uniquement à la demande du salarié. Cela ne se fait pratiquement plus. Soit le salarié ne connaît pas cette loi, soit le chef d’entreprise refuse catégoriquement. Le salarié n’insiste pas, craignant de perdre son emploi. Le patron ne veut plus s’embêter avec de l’argent liquide dans ses locaux, ayant peur de se faire cambrioler.
La conséquence de la loi de 1985, impose aux Français d’ouvrir obligatoirement un compte auprès d’une banque. Cela amena des millions de personnes vers les établissements bancaires. Une manne financière considérable pour les banques et la perte du contrôle de leur argent par les citoyens. La loi est d’une importance considérable pour les Français, cela ne fut pas assez noté à l’époque.
Peu de temps auparavant, on vit l’apparition de la carte bleue. Créée en 1967, elle servait uniquement au paiement. Puis en 1979, on pouvait retirer de l’argent liquide au distributeur. La carte bancaire est donnée à chaque Français, les distributeurs d’argent fleurissent dans chaque ville, chaque village.
En 1997, c’est l’introduction des cartes de paiement sans contact. Désormais plus besoin de taper son code confidentiel. On approche la carte du terminal de paiement dans le magasin et la somme est débitée de votre compte bancaire.
Avec la crise du corona-virus de 2020, la carte bancaire va s’imposer comme seul et unique moyen de paiement pour faire ses achats quotidiens. On imposa l’utilisation de la méthode « sans contact ».
Voici la communication du ministère des Finances daté du 30 mars 2020 (en plein confinement) :
Figure 1 : publicité paiement sans contact.
« Le paiement sans contact pendant la crise sanitaire du Coronavirus Covid-19.
30/03/2020
Pour faire face au Coronavirus Covid-19, le paiement sans contact présente nombre d’avantages afin de régler de petits montants avec sa carte bancaire ou son mobile. Ce système pratique et rapide permet de limiter les manipulations.
Le paiement sans contact, de plus en plus utilisé, permet aux particuliers de faire leurs courses en respectant les mesures de distanciation sociale.
La plupart des cartes et des terminaux de paiement en France sont aujourd’hui équipés de la technologie NFC signifiant « en champ proche ». Grâce à cette technologie, deux appareils équipés, situés à une distance réduite, peuvent communiquer entre eux sans contact par l’intermédiaire d’ondes radio à courte distance.
Un paiement, simple et rapide, sans manipulations
Simple d’utilisation, le paiement sans contact ne nécessite pas de code à saisir et évite, de ce fait, des manipulations. Le paiement sans contact permet, en outre, un gain de temps en réduisant l’attente en caisse.
Paiement par carte bancaire: le paiement sans contact réalisé par carte bancaire est possible pour régler des achats jusqu’à 50 euros. Au-delà de cette somme, il convient alors d’insérer sa carte bancaire et de saisir son code confidentiel ou de faire un paiement par mobile.
Paiement par mobile: il est possible d’effectuer un paiement sans contact avec son mobile pour tout type de montant. On parle alors de « paiement mobile » ».
Selon le journal « les echos », le paiement sans contact est passé de 30% en septembre 2009 à 65 % en juin 2020.
A la même époque, une législation se développait, tendant à limiter l’usage de l’argent liquide. Toute une série de lois et de décrets vont interdire le paiement en espèces, au-dessus d’une certaine somme. Une somme qui se réduira d’année en année.
La loi du 8 juin 1977 :
« Doivent être opérés soit par chèques barrés, soit par virement en banque ou à un compte courant postal :
1° Les règlements effectués en paiement de loyers, transports, services, fournitures, travaux, ou afférents à des acquisitions, sous quelque forme que ce soit, d’immeubles ou d’objets mobiliers, lorsqu’ils dépassent la somme de 1000 francs ou ont pour objet le paiement par fractions d’une dette globale supérieure à ce chiffre. »
Mille francs, en 1977, cela représentait une belle somme.
Le décret du 24 juin 2015 fixa le seuil à mille euros.
Un règlement de l’Union européenne interdira de faire un paiement en monnaie métallique de plus de cinquante pièces.
Tout est fait pour empêcher l’utilisation de l’argent liquide. Cela viendra en complément de l’obligation du compte bancaire et de la massification de la carte bleue. Progressivement, nous allons vers la disparition des billets et des pièces.
Cela s’accompagnera d’une promotion des crypto-monnaies censé remplacer l’argent liquide. Elles firent leurs apparitions au lendemain de la crise économique des sub-primes de 2008. La première crypto-monnaie fut le bitcoin en 2009 puis l’ethereum en 2011.
Concernant l’ethereum, il y a beaucoup à dire sur le choix du nom. « Ether » était un dieu primordial de la mythologie grecque. Selon Hésiode dans ses fables, il avait pour parents « les Ténèbres » ou « l’obscurité » et « le Chaos ». Il représente le Ciel dans sa partie supérieure. C’est celui qui est respiré par les Dieux (donc par nos élites oligarchiques) et s’oppose à l’Aer, l’air des parties inférieures du Ciel respiré par les mortels (donc par les gueux).
Une monnaie électronique dépendante de l’informatique et surtout de l’électricité. Pas d’informatique, pas d’électricité, pas de crypto. Pas de bras, pas de chocolat.
On pourrait alors s’étonner de voir, un certain Dieudonné et son comparse, Stéphane Blet, faire une promotion insensée de la crypto-monnaie et en particulier celle inventé par Dieudonné, le « sestrel ». Eux, qui se disent persécutés par le système, intègre, curieusement, leurs actions politiques dans les projets à long terme du système.
Figure 2 : publicité pour le sestrel.
Cette évolution permet de rendre les hommes entièrement esclaves de leur banque. Soumission des Etats aux banques (§1) et soumission des citoyens aux banques (§2).
La bête argent ne tente pas seulement de contrôler la vie des individus, elle fait pareil avec les états.
La Banque de France fut créée le 18 janvier 1800 à la suite d’une initiative de plusieurs banques privées (Le Couteulx, Perregaux, Mallet et Périer). La Banque de France était alors un organisme privé contrôlé par des banques privées. Elle prenait la forme d’une Société Anonyme par action distribuant de bénéfices à ses actionnaires.
En 1806, une réforme fait désigner en Conseil des ministres le gouverneur de la Banque de France. Elle est présentée comme un établissement public avec une double propriété de l’Etat et des actionnaires. Cette situation va durer jusqu’en 1936.
Avec le gouvernement du Front populaire élu en 1936, une réforme de la Banque de France va modifier le statut et ouvrir la voie à la nationalisation qui aura lieu à la libération, en 1945. Cette nationalisation avait pour objectif de mettre fin à la domination des deux cents familles qui dirigeaient la Banque de France.
Toutefois, à partir du début des années soixante-dix, les banques privées vont reprendre le contrôle de la France. Cela va se faire en plusieurs étapes selon la méthode du pied dans la porte.
La première étape du processus fut l’élection, en 1969, de Georges Pompidou, à la présidence de la République.
Il fut d’abord Premier ministre sous le général de Gaulle entre 1962 et 1968. Pompidou fut salarié de la banque Rothschild entre 1954 et 1958. C’est, comme par hasard, sous sa présidence que les premières offensives des banques sur le pays eurent lieu.
Nous avons pour point d’orge, le vote de la loi n°73-7 du 3 janvier 1973 et plus particulièrement ses articles 19 et 25. Elle fut présentée au Parlement par le ministre des Finances Valéry Giscard d’Estaing (futur président).
Dans son article 19, « Les conditions dans lesquelles l’Etat peut obtenir de la Banque des avances et des prêts sont fixées par des conventions passées entre le ministre de l’économie et des finances et le gouverneur, autorisé par libération du conseil général. Ces conventions doivent être approuvées par le Parlement ». Il s’agit de limiter les capacités d’emprunt de l’Etat à la Banque de France.
Dans son article 25, « Le trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France ». Il interdit à la Banque de France de prêter directement à l’Etat. Il faut passer par le marché secondaire des banques privées.
Avant 1973, il n’y avait pas de déficit public. C’est à partir de cette date que la dette (dont on nous rabat les oreilles à longueur d’année) s’envola pour atteindre des chiffres abyssaux. La France étant redevable de somme d’argent considérable à des banques privées. De ce fait, elle se trouve soumise aux volontés de celle-ci. C’est une forme d’esclavage économique. C’est à ce moment-là que nous sommes entrées dans une dictature bancaire.
Dictature, car l’état a besoin des banques pour emprunter de l’argent. Les banques imposent leurs volontés à l’état, car celui-ci, est redevable de sommes importantes. La moindre volonté d’indépendance pourrait entraîner une faillite de la France.
Figure 3 : le fonctionnement de la banque de France avant 1973.
C’est pour cela que l’état impose loi après loi, décret après décret une mainmise des banques sur les citoyens, dans un processus que nous avons vu auparavant.
Figure 4 : le fonctionnement de la Banque de France à partir de 1973.
Le vote de la loi de 1973 intervient peu de temps avant la crise économique pétrolière. La loi est votée en janvier et la crise pétrolière eut lieu en octobre 1973 (en pleine guerre du Kippour). La même année, le 11 septembre 1973 eut lieu un coup d’état ultra libéral au Chili mené par le général Pinochet. De même lors de la deuxième crise pétrolière de 1979 (par suite de la révolution iranienne), l’ultra-libéralisme en profita pour prendre le pouvoir en Angleterre (Margaret Thatcher) et aux USA (Ronald Reagan).
La deuxième étape fut l’élection de Valéry Giscard d’Estaing en 1974.
Giscard fut le ministre qui présenta la loi de 1973 comme nous l’avons vu. Mais pas seulement. Il fut aussi l’inspirateur d’une politique libérale en matière économique et surtout en matière d’immigration. L’invasion migratoire fut organisée par le grand patronat français pour faire pression sur les salaires et les droits sociaux à la baisse.
En 1976, Raymond Barre fut nommé Premier ministre. Il fut présenté comme le « meilleur économiste de France » par VGE. Il avait traduit, en 1953, en français le livre de Friedrich von Hayek « Scientisme et sciences sociales, Essai sur le mauvais usage de la raison. »7. Von Hayek était le professeur et le maître à penser de Milton Friedman.
Plus tard, il va contribuer, en tant de commissaires européens à la mise en œuvre d’une monnaie unique. Il va mettre en place une politique de rigueur économique pour faire face à la crise économique due aux chocs pétroliers de 1973 et 1979.
Cette étape marque l’entrée dans le jeu politique des économistes libéraux et des technocrates issues des grandes écoles (Science Po Paris, ENA, Polytechnique).
La troisième étape fut l’adoption du Traité de Maastricht en 1993.
Le traité fut adopté par référendum en 1992 et entra en vigueur le 1er novembre 1993.
Pour permettre la mise en œuvre du traité, il fallut voter une loi pour redonner son indépendance à la Banque de France vis-à-vis du pouvoir politique. C’est à cette occasion que furent intégré dans le traité européen les dispositions de la loi de 1973. Cette loi fut adoptée à l’initiative de Giscard d’Estaing.
De nouveau, la Banque de France tombait entre les mains des deux cents familles, comme avant la libération.
La quatrième étape : l’adoption de l’euro (2002) et de la Constitution européenne (2005).
L’euro devient la seule monnaie en circulation dans certains pays de l’Union européenne à partir du 1er janvier 2002.
Figure 5 : l’euro.
Le pouvoir souverain de battre monnaie, attribution essentielle de l’indépendance de l’Etat et donc de son dirigeant est transféré à la Banque centrale européenne dont le siège est à Francfort-sur-le-Main. Le lieu n’est pas anodin. C’est là, à Offenbach, ville située à quelques kilomètres de Francfort, que le faux messie Jacob Frank avait installé sa cour. La ville était également connue pour son ghetto juif qui servit de lieu de recrutement pour la secte frankiste. Aujourd’hui, les héritiers de Jacob Frank dominent l’oligarchie au pouvoir partout en Europe. Idéologie sataniste chargée de mettre en œuvre le plan de la bête de l’Apocalypse dont nous parlons en ce moment. Pour plus de détail sur l’idéologie du sabbatéo-frankisme, je vous renvoie à la lecture de mon livre « Nostradamus et la fin des temps ».
Vous pensez que j’exagère en établissant un lien entre le siège de la BCE et la cour d’Offenbach. Quelques kilomètres (au maximum cinq kilomètres tout au plus) séparent le siège de la Banque centrale européenne de l’endroit où vivait Jacob Frank. Un étrange hasard, vous en conviendrez avec moi. D’autant que la BCE met minutieusement en œuvre le projet frankiste de rédemption par le péché pour précipiter l’avènement de leur messie, c’est-à-dire de notre antéchrist.
Figure 6 : siège de la BCE et Offenbach.
Plus tard, il fallut adopter un nouveau traité européen dite Constitution européenne afin de créer un nouvel Etat qui devra remplacer les anciennes nations européennes. Le projet rédigé par l’inénarrable VGE fut rejeté par référendum le 29 mai 2005. L’ignoble Nicolas Sarkozy fera adopter le même texte (mais sous un autre nom afin de tromper le peuple) par l’Assemblée nationale et le Sénat, le 8 février 2008. C’est un coup d’Etat contre le peuple français. De ce jour funeste, nous sommes sorties de la « démocratie », si tentée que nous ayons un jour vécu sous un régime démocratique. En tout état de cause, la république nous était vendue comme un régime démocratique qui donnait une voix à chaque citoyen. Ce 8 février 2008, le rideau, c’est déchiré et le régime, c’est montré sous son vrai visage. Les banquiers disposaient de tous les leviers de décision contre le peuple français.
Restait une dernière étape : celle de mettre au pouvoir un banquier de chez Rotschild à l’Elysée afin de détruire ce qui reste de la France. Ce fut fait en 2017 avec Emmanuel Macron.
L’Etat comme les banques peuvent décider de tuer socialement une personne qui refuserait de se soumettre à la dictature. Toute une batterie de procédure existe. J’en sais quelque chose. La coopération entre l’Etat et les banques est étonnante.
L’Etat comme les banques s’arrogent le droit exorbitant de se servir sur le compte des citoyens, sans que celui-ci ne puisse s’y opposer.
N’avez-vous jamais remarqué que votre banquier refuse de payer votre facture de téléphone ou d’Internet, mais ne se gêne pas pour prendre immédiatement des frais bancaires ? La chose m’a toujours étonné. Incapable de trouver vingt euros pour payer la facture portable, car il ne souhaite pas vous accorder de découvert, mais capable de mettre celui-ci à découvert pour prendre huit euros de frais bancaires. Vous voyez ce que je veux dire. On a tous connu ce genre de situation.
De timides lois sont votées pour calmer la colère populaire contre les banquiers. Des lois inefficaces et jamais vraiment appliquées. On plafonne les frais bancaires à quatre-vingts euros par mois (mais uniquement ceux qui concernent le dépassement de découvert), on envoie aux clients un relevé des frais bancaires chaque mois et on oblige la banque à informer l’usager de la somme prélevé quatorze jours avant la ponction sur le compte. Dans la pratique, il est toujours quasi impossible de s’y opposer, sauf à saisir la justice pour des sommes dérisoires. Une justice souvent favorable aux banques, lorsque le courageux ose aller jusqu’au bout.
L’état ne se gêne pas pour bloquer ou saisir l’argent sur le compte des particuliers ou des entreprises. Un simple rond de cuir du service des impôts peut prendre cette décision. Cela se passe en toute simplicité. Le fonctionnaire, petit Goebbels en puissance, signe une lettre demandant le blocage du compte bancaire. Aucune lettre recommandée a l’intéressé au préalable, aucune demande à un huissier ou à la justice. Non, non, une simple demande adressée à la banque et l’argent est bloquée immédiatement. On se croirait dans le fabuleux film de Terry Gilliam « Brazil »8.
Cela s’appelle l’Avis à Tiers Détenteur. Pour les intimes ATD. A la vérité, la procédure existe depuis 1955 (Décret n°55-470 du 30 avril 1955), mais il n’autorisait pas l’Etat à saisir le contenu d’un compte bancaire.
C’est François Mitterrand et son gouvernement de gauche (et oui déjà) qui vota cette loi inique dont je vous livre l’article L.262 du Livres des procédures fiscales (version 31 décembre 1981 (Loi n°81-1179 du 31 décembre 1981) :
« Les dépositaires, détenteurs ou débiteurs de sommesappartenant ou devant revenir aux redevables d’impôts, de pénalités et de frais accessoires dont le recouvrement est garanti par le privilège du Trésor sont tenus,